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LANTIFADAS - Page 73

  • Massacres de chrétiens au Sri-Lanka : on s’indigne ou on s’en fout ?

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    Au bistro de la toile :

     

    - Putaing Loulle, la konnerie humaine est en verve avec le printemps. Des nazislamistes se font sauter au Sri Lanka et volent la vie de 380 chrétiens, tout ça pour venger, dixit Daech, la tuerie de 40 ou 60 muslims dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande. C’est beau ces religions d’Amour, de Miséricorde. Je croyais que dans « religion » il y avait « relier », mais j’ai dû me gourer, il y a surtout rejeter, rejeter l’Autre. Moi qui suis athée, agnostique, libre-penseur, je maintiens que l’humanité n’a pas besoin de religions. Celles-ci ne sont que créations humaines faites pour asservir, maintenir dans l’obscurantisme et l’obéissance aveugle les populations qu’elles maintiennent volontairement dans l’ignorance. Depuis que l’homme est devenu kon – au néolithique – ces idéologies ont semé la mort, la guerre, les massacres, l’esclavagisme et tout cela au nom de konnards de dieux méchants, m’as-tu-vu, vindicatifs, profondément injustes mais planquant leur saloperie intrinsèque derrière « l’amour ».

    - Si on te suit, il faudrait se débarrasser de tous ces camelots des religions ?

    - Ce ne serait pas une mauvaise idée : on pourrait organiser une grande croisière « œcuménique », mettre sur un grand paquebot tous les « représentants des dieux » : curés, évêques, papes, imams, ayatollahs, rabbins, gourous, pasteurs et autres chefs de sectes et couler le navire au milieu de l’océan ! Putaing ! Quelle belle journée ce serait ! Car n’oublions pas que toutes ces konneries de religions ne sont que le moyen d’exercer le pouvoir de quelques-uns sur la masse des peuples. Toutes les religions, je dis bien toutes ne peuvent prospérer que sur le malheur des gens, sur la peur des peuples. Leur ennemi juré est le bonheur, la joie, le plaisir, la liberté. Elles croissent et s’étendent sur la mort, la peur et le malheur comme les mouches sur la charogne, comme les métastases d’un chou-fleur sournois. Leur ferment principal, c’est la HAINE.

    - Ah ! Ben voilà de la belle et bonne indignation Victor ! Mais le massacre des chrétiens de Colombo, après ceux des Coptes d’Égypte ?

    - C’est l’illustration de la stupidité criminelle des religions. Un « croyant » abruti par l’obscurantisme enseigné dans les écoles coraniques et autres madrasas va se faire exploser la barbaque au milieu d’autres « croyants » dont les « croyances » sont un peu différentes des siennes. Plein de viande, de sang, d’os, de tripes irisées sous le soleil. Plein de gosses éventrés, de femmes éviscérées, d’hommes décapités. Plein de cris d’agonie, de terreur, plein de larmes. C’est beau, ça doit plaire à « dieu ». - « Allez Mouloud, zyva, pense aux soixante et douze vierges qui t’attendent chez Allah les cuisses écartées et le string à la main. T’as qu’à appuyer et c’est le niquage paradisiaque pour l’éternité ! Si ça fait mal ? Mais non Mouloud, mais non. Foi d’imam ! Tu sentiras rien, juste à l’arrivée l’odeur envoûtante des kouss accueillants des belles vierges salopes qui n’attendent que ton zob ! »

    - L’indignation, au-delà de l’horreur intrinsèque de ces actes aussi stupides que barbares, c’est le silence des grandes associations drapées dans leur dignité droit-de-l'hommiste, trop occupées à pleurer sur des vieilles pierres cramées. C’est le silence encore de tous les « idiots utiles » qui se bouchent les yeux et les oreilles devant les crimes des naze-islamistes. C’est surtout que ça ne fasse pas réagir les musulmans lambda pour dénoncer ce bain de sang, commis par des barbares aveuglés par l’ignorance et par l’obscurantisme. Quattendent-ils pour gueuler et se démarquer ainsi de ces criminels ?

    - T’as raison Loulle. Ce silence ne peut-il pas être compris comme une complicité ? Et dès lors comment s’étonner de la montée dans toute l’Europe des Lepen – and-C° ?

    - Allez ! Buvons pour oublier…

    - Et aussi pour le plaisir Loulle ! Le plaisir, c’est ça que rejettent les religions ! À la nôtre.

     

    Illustration: merci à Siné-Mensuel

  • Les vautours volent en bandes organisées sur les ruines fumantes de la cathédrale.

    Au bistro de la Toile

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    -… teng ! T’as vu ça Victor : un pognon de dingue pour Notre-Meuf ! Un milliard trouvé en même pas deux jours. Tonton Pinault, à la tête du groupe de luxe Kering, sort de sa fouille 100 millions d’euros. Tout de suite après, son ami-ennemi-concurrent Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, double la mise : 200 millions ! Eh ! Oh ! On va pas passer pour des radins qu’ils se disent les Bettencourt, oui, les amis de Sarko, les patrons de l’Oréal : 200 millions eux aussi. Et allez ! Total met lui aussi la main dans la profonde et en sort lui aussi 100 millions ! Tantine Hidalgo, la maire de Paris ne peut pas faire moins que de trouver 50 patates. Puis arrivent les petits bras. Decaux, celui des pissotières sort 20 patates. Bouygues : 10 patates. Marc Ladreit de Lacharrière, oui l’ancien « patron » de Mme Pénélope Fillon sort lui aussi 10 patates. Les banques, les assurances aussi en faisant la grimace, mais c’est bon pour l’image : la BPCE, 10 patates, la Société générale, 10 patates. AXA, 10 patates. Le Crédit agricole joue les radins avec seulement 5 patates… Fatche, ça fait vraiment un pognon de dingues !

    - Oh qu’ils sont généreux les milliardaires ! Et dire qu’on ose dire du mal d’eux… On devrait se mettre à genoux et leur dire « Merci, not' bon maître ». Oh qu’ils sont beaux, les mains croisées, la voix chevrotante devant les cireurs de pompes des télés. Ils en sortent, eux, des sous pour reconstruire la cathédrale meurtrie. Et les médias les encensent, célèbrent leur altruisme et leur grande générosité.

    - C’est vrai Victor. T’as beau ricaner, ces gens font preuve de générosité, d’altruisme. Ah ! L’altruisme. En voilà une valeur qu'elle est belle ! C’est donner à autrui un peu de soi. C'est une manifestation de la bonté humaine, une force de bienveillance. On en a bien besoin en ces périodes de cynisme, d’égoïsme, de repli sur soi, d’indifférence.

    - Les Français sont altruistes, Loule. Regarde le nombre de personnes qui s’impliquent dans des associations comme les restos du cœur, le secours populaire, le secours catholique, etc. Regarde combien ils sont généreux lorsque apparaissent devant les supermarchés les caddies de la banque alimentaire, de la Croix Rouge ou autres associations caritatives. Ils donnent leur temps lorsqu’ils sont retraités, oisifs, chômeurs. Ils donnent aussi leur argent. Le succès sans cesse renouvelé du Téléthon en est une illustration exemplaire. Les particuliers donnent selon leurs moyens, et c’est souvent ceux qui en ont le moins qui, proportionnellement, donnent le plus.

    - Ouais mais les entreprises sont plus généreuses…

    - Eh ! Loulle, faut pas nous prendre pour des santibelli… Sans mettre en doute leur altruisme, elles voient dans cette générosité fort médiatisée une manière de redorer leur image. Et à moindres frais ! Parce qu’en fait, ça leur coûte une poignée de figues aux riches donateurs !

    - Comment ? Il faut bien qu’ils les sortent les sous !

    - Lorsque ces grosses boîtes « donnent » 100, l’État leur fait une ristourne sur leurs impôts de 60. Et concernant la cathédrale cramée, Aillagon – ancien ministre de la culture qui pantoufle maintenant chez Pinault – a même proposé de la faire classer « trésor national » parce que dans ce cas la déduction fiscale serait de 90 % ! Bonjour la générosité des « riches » : c’est l’État, c’est-à-dire nous avec nos impôts, nos taxes, qui payons…

    - Ah ! Voilà qui donne une autre vision de la générosité de nos pleins de thunes. Parce que le pognon que l’État ristourne aux entreprises donatrice – ces 60 % - il va lui manquer pour payer les infirmières, les profs, les flics, les pompiers, pour construire des routes, pour rénover des voies de chemin de fer, etc.

    - Exactement Loule. Et où il va le prendre ce pognon pour ne pas chambouler le fonctionnement de la société ?

    - Ben, dans notre fouille.

    - T’as tout compris Loulle. Chaque « incitation fiscale » se traduit immanquablement soit par une baisse du service public, soit par une nouvelle ou des taxes qui augmentent. Pour le plus grand profit et la plus belle image des entreprises vautours.

    - Et si moi, toi, ou Bert nous donnons du fric, pas beaucoup mais tout de même. Comment ça marche ?

    - Eh bien toi et moi qui payons un peu d’impôts sur le revenu, on pourra déduire 75 % je crois (tu iras voir là, c’est bien expliqué : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F426) de ce don de notre revenu imposable. Mais le plus généreux sera notre pote Bert qui est au chomdu et n’est pas imposable. Lui, s’il donne 100 pions, ça lui coûte cent pions parce qu’il ne recevra pas un chèque de Monsieur l’État équivalant aux trois quarts de son don !

    - Autrement dit, ce sont les plus pauvres qui paient le plus dans ces élans de générosité.

    - Exactement. Pour Bert, c’est de l’altruisme, pour Pineau, Arnault ou Bettencourt, c’est une bonne affaire, une belle opportunité de réduire ses impôts tout en se payant une image d’entreprise généreuse et soucieuse du patrimoine national.

    - Patrimoine national qui a pourtant bien besoin de fric pour ne pas tomber…

    - Macron, s’il était vraiment soucieux de ce patrimoine, et s’il voulait sortir quelque peu de cette image de président des riches, en s’appuyant sur ce bel « élan de générosité » des riches, il devrait rétablir l’impôt sur la fortune mais spécifier que le fric recueillis iraient entièrement dans un fond destiné à la sauvegarde du patrimoine français.

    - Pas kon, Victor. Tè ! Je mets généreusement ma tournée.

    - À la nôtre.

     

    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde gastronomique pascal

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    Le chevreau aux herbes fines

     

    Quelques jours avant Pâques, lorsque j’étais minot

    Mon père achetait, chaque année, un chevreau.

    Attaché dans la cour en attendant la fête,

    Qu’il soit noir, blanc ou brun, il l’appelait « Blanquette ».

    Nous, nous le caressions, lui donnions à manger

    Epluchures, salades, déchets du potager,

    Et le bestiaux bêlait, pleurait à fendre l’âme

    Comme s’il devinait son destin sous la lame.

    Puis un soir arrivait, perché sur son vélo,

    Armé de ses couteaux, le terrible Angelo !

    Casquette de côté, poilu, rouquin et borgne

    C’était un Espagnol venu de Catalogne.

    Le père maitrisait le chevreau sur le banc,

    Mon frère et moi tenions les pattes en tremblant

    Et le chevreau criait, soufflait comme une forge

    Tandis que le tueur, sûr, lui tranchait la gorge.

    Quelques brefs soubresauts de la pauvre bestiole

    Marquaient les derniers pas d’une vie qui s’envole.

    Puis, s’essuyant les mains, le terrible Angelo

    Sortait de son carnier la valve de vélo.

    Alors, perçant la peau du chevreau sur le râble,

    Il y introduisait l’accessoire cyclable,

    Mon père alors avec la pompe à bicyclette

    Gonflait, gonflait, gonflait, gonflait la bête.

    La peau se décollait. On pendait le bestiaux

    On espuyait la peau, on sortait les boyaux…

     

    Souvenirs, nostalgie…Allez ! A la cuisine !

    La chevrette, pour Pâques, sera viande divine.

    Sur la plaque du four, mettez les deux cuissots

    A dorer vingt minutes sur de l’huile des Baux.

    Dans une casserole, fondez du lard fumé

    Avec des échalotes et de l’ail écrasé,

    Ajoutez du vin blanc, plutôt sec, un demi,

    Lorsque tout cela bout, ajoutez thym, persil,

    Basilic, coriandre, ciboulette, estragon

    Mijotez dix minutes, et buvez un gorgeon.

    Sortez le plat du four, salez, poivrez la viande,

    Arrosez-là avec la sauce précédente,

    Puis remettez au four pour cinquante minutes

    Cent-quatre-vingt, pas plus. Vous touchez presque au but.

    Arrosez très souvent, que la viande s’imprègne.

    Attention toutefois, il faut pas que ça baigne.

    Découpez, saupoudrez des herbes qui vous restent,

    Citronnez puis servez sans faire le modeste !

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire

    Ma tripe est assoiffée, remplis ras bord mon verre

    De ces nectars divins de la Coste-du-Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne !

     

    Les ingrédients pour 8 personnes :

    Les deux gigots d’un chevreau, - quatre cuillère à soupe d’huile d’olive (des Baux…ou d’ailleurs), - deux hectos de lard gras-, maigre fumé, - une bouteille de vin blanc sec (1/2 litre pour le chevreau, le reste pour le cuistot), - cinq échalotes, - cinq gousses d’ail, - une grosse poignée de persil haché, - autant de coriandre haché, - un bouquet de basilic, - ciboulette, - estragon, - thym émietté, - sel, poivre du moulin, - un citron. En accompagnement le chevreau accepte tout : haricots blancs, pommes de terre sarladaise, petit épeautre de Sault ou polenta.

    Quand aux vins pour sublimer les saveurs de ce met pascal, il les faut plutôt légers, printaniers : les vins rouges de l’année, un « vin qui a fait ses Pâques », ayant six mois de bouteille. Vins de Loire, d’Anjou, Côtes-du-Ventoux, Coteaux-d’Aix par exemple.

     

    Illustration X - Droits réservés