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LANTIFADAS - Page 71

  • En (presque) direct de la buvette du Sénat.

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    - Oh, Pierrot, je mets ma tournée ? Pour moi ce sera un Jaune. Pour toi une coupe de Glyphosate ? Comme d’hab ? Avec un peu de charcuterie ? Je sais que tu aimes vivre dangereusement.

    - Putain con, vous me les gonflez avec vos allusions. Ouais. « Le glyphosate est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas interdites ». Ils le répètent tous à la FNSEA, et c’est même les experts scientifiques de Bayer qui le leur ont dit.

    - De Monsanto tu veux dire, Pierrot ?

    - Monsanto n’existe plus, c’est Bayer maintenant, une entreprise européenne fiable que je sache ! L’aspirine, c’est eux.

    - Ouais Pierrot. On connaît bien Bayer, surtout pour son aspirine. Mais que sait-on de son passé ? Une information reçue il y a quelques semaines m’a incité à enquêter. Cette info disait : « Quand la firme Bayer achetait « des lots de femmes » à Auschwitz ». C’est tellement gros que ça ressemble à une cagade, à un hoax comme on dit maintenant. Et pourtant… Et pourtant, va faire un tour sur ce site qui donne des documentations qui semblent sérieuses : http://www4.dr-rath-foundation.org/PHARMACEUTICAL_BUSINESS/history_of_the_pharmaceutical_industry.htm#experiments. On en apprend de belles : Dans les archives d’Auschwitz, une correspondance entre le commandant du camp et l’entreprise Bayer Leverkusen a été découverte. Il s’agissait de la vente de 150 détenues à des fins expérimentales :

    « En vue des expériences prévues avec une nouvelle drogue de sommeil, nous vous serions reconnaissants si vous pouviez mettre à notre disposition un certain nombre de prisonniers […] Confirmez votre réponse, mais considérez que le prix de 200 RM par femme est trop élevé. Nous vous proposons de ne pas payer plus de 170 RM par femme. Si cela vous convient, les femmes seront placées en notre possession. […] »

    - « Nous confirmons notre accord, nous vous prions de préparer 150 femmes de la meilleure santé possible […] »

    - « Nous avons reçu l’ordre de 150 femmes. […] "

    -" Les expériences ont été effectuées. Toutes les personnes testées sont mortes. Nous vous contacterons prochainement sur un nouvel envoi […] "

    - Putain con, c’est vieux comme Hérode cette histoire. Il y a un climat d’hystérie, une véritable névrose collective en France contre le glyphosate. D’autres produits utilisés en viticulture me gênent bien davantage. Supprimer les pesticides risquerait de nous faire revenir aux grandes famines du Moyen-Âge !

    - Il n’empêche qu’aux États-Unis, les procès se succèdent contre Monsanto. Et les Yankees ne font pas dans le demi-mesure : la justice étasunienne vient de condamner Monsanto à deux milliards – oui Pierrot, deux milliards, c’est plus de la moitié du budget de la région Occitanie ! Il y a de quoi en acheter des montagnes de charcuterie et de viande rouge pour arriver à faire autant de mal que ton glyphosate adoré !



    Pierrot, le héros de cette fiction, fait penser à Pierre Médevielle, à l’origine et rapporteur d’un « rapport parlementaire qui doit être rendu public cette semaine et affirmant qu’aucune étude ne prouve le caractère cancérogène du glyphosate ». Pierre Médevielle est pharmacien, élu sénateur de la Haute-Garonne le 28 septembre 2014. Ancien conseiller général de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle est maire de la commune de Boulogne-sur-Gesse depuis 1995, membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques [archive] (OPECST) depuis octobre 2014 et du Comité économique, éthique et social (CEES) du Haut Conseil des Biotechnologies depuis novembre 2014. Il est membre de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, et chef de file du groupe UDI-UC pour le volet « Mobilité ». Il est vice-président du groupe d’études Chasse et pêche, membre du groupe d’études sur le développement économique de la montagne, ainsi que du groupe de travail sur les sociétés concessionnaires d’autoroutes. Il est le sénateur d'un département, la Haute-Garonne dont l'important secteur agricole est majoritairement représenté par les grandes cultures avec notamment la production de maïs irrigué, ainsi que de tournesol ou de céréales à paille comme le blé. Lien 1 - lien 2

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Ouiquinde érotique (presque) sacré

     

    Lucie

     

    Je retrouvais Lucie avec grande émotion

    Lorsqu’elle s’échappait de sa triste pension

    Nous prenions rendez-vous, souvent, dans une église

    Communiant corps et âme dans son ombre propice

     

    Nous nous sommes aimés serrés sur un prie-dieu

    Et, comblé de bonheur, j’ai cru entendre Dieu

    Disant à Lucifer : « Laisse-moi ces deux-là.

    Un amour aussi beau, c’est un apostolat »

     

    Depuis ce jour l’encens envoûtant des chapelles

    A pour moi la saveur troublante des dentelles.

    Dois-je, pour ces pensées, faire mea-culpa ?

     

    Quand vers l’un de ces temples se dirigent mes pas

    Je pénètre en ces lieux dévolus au Messie,

    Mais, pour l’amour de Dieu ou celui de Lucie ?

     

    Victor Ayoli

    in "Le fruit des fendues"

     

     

    Photo X - Droits réservés

  • EAU SECOURS ! La macronie bradent nos barrages.

    La RÉSISTANCE

    à la privatisation des barrages commence

    ce jour de la Victoire à Serre-Ponçon

    affiche barrage.jpg

     

    Le 7 mars, la Commission européenne a lancé une procédure d'infraction contre Paris et sept autres pays européens afin «que les marchés publics dans le secteur de l'énergie hydroélectrique soient attribués et renouvelés dans le respect du droit de l'UE.

    C’est un gouvernement « de gauche », sous Hollande, Valls et avec Ségo signataire (puteng ! Ils nous l’ont mis profond, et sans vaseline…) qui a signé cette saloperie : mettre les barrages français entre les mains des représentants les plus rapaces du profit à tout crin. Nos zélus zélés livrent ainsi aux marchés et à la dictature du profit à court terme une part essentielle de notre souveraineté énergétique. Ceci en catimini, dans un article voté en loucedé dans une séance de nuit… Dans la nuit du vendredi 10 octobre au samedi 11 octobre 2014.

    Le gouvernement actuel semble vouloir donner à la Commission ce qu'elle veut et qui est contenu dans la loi sur l'eau et les milieux aquatiques ou LEMA ayant pour but de transposer en droit français la directive-cadre européenne sur l'eau d'octobre 2000. Tout ça pour feller la Commission européenne qui menace de faire panpan-cucul aux têtes-d’œufs qui nous « gouvernent ». Privatisez ! Privatisez ! Privatisez ! qu’ils braillent les charognards de Bruxelles au service des banksters ! Moins kons, les Allemands n'ont pas obtempéré aux injonctions de cette Commission totalement sous la coupe des lobbies ultralibéraux.

    Ce qui est choquant c'est le transfert d'une richesse qui appartient à tous les Français vers le privé. Nous parlons d'une rente. Un barrage n'a pas de concurrent.

    Les murs en tant que tels appartiennent à l'État. C'est la concession, donc l'activité qui permet de dégager du profit sur la partie opérationnelle qui doit être mise en concurrence. D'ailleurs, dans ce type de cas, se pose souvent la question de qui paie quand il y a des travaux ou lors de la mise à jour de l'actif à la fin de la concession. Du point de vue de l'investisseur, une seule question se pose : est-ce que ce sera rentable? Cela passe avant le cadre juridique.

    Alors ils feront tout pour que ce soit rentable… Jusqu'à maintenant EDF, en tant qu'entreprise qui est détenue à 70% par l'État, exploite ces barrages dans l'intérêt général. Mais au contraire un opérateur privé pourra facilement maintenir les vannes du barrage fermées et attendre qu'un pic de consommation fasse frôler la pénurie d'électricité pour faire monter les prix ! Sur le plan juridique, rien ne les en empêcherait.

    Le système électrique fonctionne comme un tout. Il doit fournir à chaque instant très exactement la quantité d’énergie en cours de consommation. S’il en produit moins ou plus, le système plante. Cette gestion fine est cruciale ! Les installations hydrauliques sont les variables d’ajustement du système électrique global. Car le flux de l’eau turbinée est très facile à maitriser selon que l’on doit augmenter la puissance ou la diminuer. La machine démarre et s’arrête en quelque secondes. La production d’énergie nucléaire n’a pas du tout cette souplesse technique. Elle produit ou bien elle ne produit pas, et l’arrêt comme le démarrage sont des procédures complexes, lentes et dangereuses.

    Ouvrir à la concurrence et aux entreprises privées la gestion des installations de production de l’électricité est une bêtise totale, dans la droite ligne du reste des hallucinations des idéologues libéraux. On comprend vite et sans effort que les « partenaires privés » n’investiront pas par philanthropie mais pour tirer des profits. S’ils agissaient autrement leurs actionnaires seraient en droit de les sanctionner et d’arguer, à juste titre, de l’abus de bien social. Ce n’est donc pas leur cupidité qui doit être mise en cause mais plutôt ceux qui leur offrent ce nouveau terrain de jeu sans aucune justification. Aucune ! Personne n’imagine que les investisseurs privés viennent pour faire des investissements. Ni qu’ils seront portés à en faire si besoin est. Car lorsqu’une opération d’entretien est à l’ordre du jour cela coûte deux fois. Une première quand il faut payer les travaux et une seconde pendant l’interruption de l’exploitation.

    C’est un pillage digne de celui de la privatisation des autoroutes et de celui qui se décide pour les aéroports. Parce que le peuple français a payé pendant des décennies pour construire et entretenir ces installations hydroélectriques.

    Et puis comment faire la planification écologique avec des actionnaires privés intéressés par des rendements de court terme ? Comment décider souverainement de la stratégie énergétique du pays sans disposer des outils et des moyens de mettre en pratique ce que le peuple aura décidé ?

    L'hydroélectricité, c'est une grande histoire française, celle de la « houille blanche » et de l'industrialisation des vallées de montagne. Des ouvrages pharaoniques qui redonnaient de la fierté et de la confiance en leur pays à tous ces Français qui sortaient de cinq années de malheur, de destruction et de honte. Ceux qui on des cheveux blancs et un peu de bide se souviennent de la fierté nationale des mises en eaux des barrages de Génissiat, de Donzère, de Serre-Ponçon, de Tignes, de Bort-les-Orgues, plus tard de Naussac, etc. Actuellement, ces ouvrages sont parmi les piliers de la politique énergétique de la France. Les ouvrages hydroélectriques représentent 20 % de la puissance installée du mix électrique, ce qui est considérable. C'est 12 % de l'électricité des Français et 20 % de la production nationale d'énergie renouvelable ! C'est aussi 66 % de la capacité de pointe, c'est-à-dire un moyen de production flexible, disponible presque instantanément pour faire face à l'évolution structurelle de la consommation électrique. Et c’est tout cela qu'après Hollande, Valls et Ségo, Macron et ses nuisibles veulent brader au privé !

    Il y a longtemps que les gros consortiums privés louchent avec gourmandise l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises. Il y a longtemps que leurs lobbies dépensent des montagnes de pognon pour arriver à leurs fins: mettre leurs sales pattes sur ce savoureux gâteau national. Parce qu’elles savent que les barrages - grâce aux investissements accomplis par des générations de bâtisseurs et avec l’argent des contribuables – sont très rentables : l’excédent brut des concessions est de 2,5 milliards par an. Ce qu'on appelle la « rente hydroélectrique » est d'au moins 1,25 milliard d'euros par an. En voilà de la belle et bonne thune à se mettre dans les fouilles !

    La construction des barrages fut aussi un sacrifice de nos grands parents, difficile pour eux de la vallée… Mes grands-parents vivaient près de Savines, aux Crottes, devenu Crots. Ils ont vu leurs terres inondée, les maisons de leurs amis détruites. Ils ont accepté ce sacrifice, mais pour produire de l'électricité nationale, pas privée, et arroser la Provence, pas les multinationales.

    La RÉSISTANCE commence ce 8 mai et rappelons-nous que dans les montagnes, le mot RÉSISTANCE n’est pas un vain mot…


    Photo X - Droits réservés