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retraites

  • Financement des retraites : faisons casquer les robots !

    caisses robots dessin Tignous.jpg

    Je viens d’entendre le ci-devant Bertrand Xavier, qui a sévi en son temps sous Sarkozy, gloser, comme tous en ce moment, sur la « mère des réformes » macroniennes, la réforme des retraites.

    Bertrand, lui , il la veut à 65 ans.. Ça c’est du progrès. Pathosarkozien, une fois, pathosarkozien toujours…

    Pour lui, comme pour tous, absolument toutes les têtes d’œufs thatchériennes qui nous gouvernent, il n’y a pas d’alternatives : ou bien on recule l’âge de la retraite, ou bien ou diminue les pensions. Parce que « c’est mathématique » qu’ils disent : il y aura bientôt un retraité pour un actif. Ce n’est pas supportable.

    Ben voyons !

    Anecdote : hier, au supermarché, comme il y avait la queue aux caisses et que je n’avais pas grand-chose, je suis passé par les caisses automatiques. Une charmante hôtesse, voyant mon attitude empruntée devant ces machines, m’a gentiment aidé. En la remerciant de sa compétence et de son sourire, je lui ai dit qu’elle aidait surtout le robot qui allait la mettre à la porte. Elle m’a dit en être consciente, que « ce n’était pas de gaîté de cœur qu’elle se prêtait à cette trahison mais, que faire ? »

    Que faire ? Ben, taxer ces robots, tout simplement. La voilà l’alternative qui résoudrait le problème des retraites mais aussi celui de la Sécu et autres prestations sociales.

    Les « zéconomistes distingué » haussent les épaules d’un air méprisant devant cette grossièreté dans le monde ultraliéral, en appuyant sur le retard de la France en matière de robots (3 fois moins nombreux chez nous qu’en Allemagne, 2 fois moins qu’en Italie). Ce sont des réalités : il y a moins de robots en usine en France parce qu’il n’y a plus d’usines ! (Enfin, presque plus). Innombrables sont celles qui ont été bradées à des fonds financiers voyous qui prennent la trésorerie, les brevets, le savoir-faire, les commandes puis ferment, lourdent les salariés et déménagent les machines et rouvrent en Chine, en Turquie, au mieux en Pologne, Slovaquie ou Roumanie, au pire disparaissent de la circulation en laissant le personnel sur le carreau, à la charge de la société.

    Bien sûr qu’il faut taxer à un taux différentiel en fonction de leur utilité non seulement les robots des usines mais il faut aussi et surtout faire payer toutes ces machines (caisses automatiques d’autoroute, d’hypermarché, etc.) qui prennent la place de personnes qui cotisaient, elles !

    Il faut taxer ces machines mangeuses d’emplois en leur collant une taxe proche de ce qu’aurait payé une entreprise si elle utilisait les humains que les robots ont mis au chômdu… Par exemple, un robot de paiement d’autoroute doit coûter dans les 15.000 euros par an, il travaille 24 heures sur 24, n’est jamais malade, ne fait jamais grève et n’est pas syndiqué. Tandis qu’un seul agent humain coûte 40.000 euros par an et qu’il en faut au moins trois pour faire le travail d’un seul robot. Les patrons n’étant ni masochistes ni philanthrope, il n’y a pas photo.

    A job égal, les salariés ne sont pas compétitifs avec les machines, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces, ensuite parce qu’ils représentent de lourdes charges sociales pour l’employeur. Il s’agit donc de créer une taxe pur rétablir l’équilibre afin qu’il n’y ait pas de « concurrence déloyale » entre les machines et les humains. Cette cotisation frapperait les petits ordinateurs comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales et serait une « taxe sur la capacité de production » basée sur un ratio évaluant la capacité de production d’une machine par rapport à l’homme. Serait ainsi établie une cotisation mensuelle sur tous les robots, ordinateurs et systèmes experts à un taux en fonction de leur capacité de production mesuré en équivalent-hommes qui serait la base de la taxation. Comme la puissance fiscale des véhicules est mesuré en équivalents-chevaux.

    Les gains de productivité ne profitent pas à tous. Les machines au lieu de libérer l’homme en diminuant sa charge de travail le privent parfois totalement de son emploi. La cotisation sociale sur les machines rééquilibrerait l’injuste compétition entre la machine et l’homme.

    Et cette concurrence va être aussi rapide que désastreuse avec l’arrivée de l’intelligence artificielle. Voir « ChatGPT » qui va lourder avocats, publicistes, voire profs, juristes, journalistes, etc.

    Il y a un bon côté à ce remplacement de l’humain par la machine. Rappelons-nous que la Grèce ancienne a pu développer une des plus brillantes civilisations parce que le travail était fait par des esclaves et que les citoyens s’appropriaient le fruit de ce travil pour élaborer cette civilisation dont nous nous efforçons de demeurer les dignes descendants. A part que les esclaves étaient d’autres humains. Alors qu’avec les robots esclaves, l’obstacle moral serait levé ! A condition de ne pas laisser ce résultat aux mains cupides de quelques parasites...

    Alors, ci-devant Bertrand, si tu faisais un peu travailler les boyaux de ta tête au lieu de cacher honteusement ta macronocompatibilité.

    Pareil pour les dirigeants syndicaux qui n’ont jamais évoqué cette piste.

    Il est vrai que l’imagination leur manque cruellement...


    Illustration: merci à Tignous





     

  • « Lettre à son Altesse Macron 1er  » 

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    J’ai reçu ça dans ma boite courriel :

     

    « Sire, je voudrais vous féliciter. Il vous en a fallu du courage pour décider de ponctionner les soi-disant avantages de tous ces bienheureux retraités.

    Il est vrai qu'ils sont redoutables et, pour tout dire, presque enragés avec leurs béquilles, leurs bandages sans parler des chaises percées.

    Il y a même un bon côté. Peu s'en iront à l'abordage afin d'incendier l'Élysée ou de construire des barrages.

    Et puis ils vont bientôt crever. Alors pourquoi donc s'en priver ?

    Peut-être vous a-t-il échappé ce que fut leur enfance dorée ?

    La deuxième guerre mondiale avec son lot de privations, de bombardements, un régal pour qui aime les films d'action.

    Et ensuite ce fut l'école où l'on passa bien peu de temps, pas comme certains guignols qui n'en sortent qu'à 27 ans.

    Souvent après, c'était l'usine où l'on entrait à 14 ans et travaillait quarante-huit heures par semaine. Quinze jours de congés payés.

    Vraiment l'existence rêvée.

    Puis notre service militaire. Dites-moi où l'avez-vous fait ? 

    Pour nous, 28 mois d'une guerre.(Algérie, Indochine) Trente mille jeunes y sont tombés. Mais cela n'est pas votre affaire.

    Alors pourquoi donc se gêner.

    Pressurons-les tous, ces nantis, pour pouvoir mieux distribuer 

    Pour ce qui est du logement, mon Dieu que nous fûmes gâtés, à six dans l'appartement d'à peine soixante mètres carrés sans aucune des commodités arrivés.

    Sans doute l'histoire de France n'est pas votre tasse de thé. Elle fut traitée en votre absence ou bien vous l'avez oubliée.

    Pas nous ! Un jour, vous vous en apercevrez... Macron, le Saigneur des retraités !

    Appelons désormais Macron, le Saigneur des retraités car c'est vraiment le titre qui lui convient.

    Bernard HERTZOG Maire de Silly-sur-Nied 57530 de 1977 à 2014
    Conseiller général honoraire de Moselle, Chevalier dans l'ordre national du mérit
    e, Chevalier dans l'ordre des palmes académiques. »



    Moi aussi j’ai des idées. Pour résoudre le problème de la vieillesse galopante (salauds de vieux!), il existe une mesure ayant fait ses preuves dans les régions tropicales, « la montée au cocotier ».

    Chaque année, comme il y avait avant le "passage au conseil", on déterminera une classe d’age (64 ans, l’age de la retraite « pivot » prévue pour le commun des kons, me semble opportun). Les gens de cette « classe » seront convoqués sur le stade de la ville où auront été plantés quelques mats de cocagne. Les impétrants devront grimper en haut du mat. Lorsqu’ils auront atteint une hauteur, disons de cinq à six mètres, des membres de la « commission de contrôle des vieux », secoueront fortement le pied du mat.

    Résultat : ceux qui résisteront gagneront le droit de vivre un an de plus, jusqu’à la prochaine session de « Passage au cocotier ».

    Ceux qui tomberont… Ben ils libèreront le territoire.

    C’est-y pas une bonne idée ça ? Eh ! Micron, tu devrais me prendre comme conseiller spécial !

    Trêve de plaisanterie cynique. La volonté réelle des gouvernements, tant de Sarko, de Hollande que de Macron est de faire prendre conscience aux salariés qu’ils n’auront jamais une retraite par répartition décente. En organisant l’incertitude, le doute sur ce que sera leur pension future, en leur suggérant cyniquement qu’elle ne sera qu’un minimum vital. La solution « raisonnable » pour les générations actives étant donc de se constituer une retraite par capitalisation.

    Et à qui il dit merci le pote à Manu, le yankee Larry Flint, l’un des plus féroces vautours de la finance, PDG de BlackRock, l’un des plus gros fonds de pension US ? Ce personnage a ses entrées à l’Elysée, ses sbires ont « conseillé » les concepteurs de la retraite par points.

    Cela vaut bien la Légion d’honneur pour le patron de la succursale française de ce requin de la finance, Jean-François Cirelli…

    Illustration X - Droits réservés.

  • Au bistro de la Toile : les savoureuses perspectives de la réforme des retraites Macron Delevoye

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    - À boire, Tavernier ! Tè, Loulle, mets ma tournée. Et du rouge bien sûr ! On fête la retraite de Bert.

    - En parlant de retraite, un client m’a raconté une blague croustillante. Ca se passe au resto. Un vieux - enfin un « sénior » comme il faut dire maintenant – met une pièce de monnaie dans sa bouche et l’avale. La pièce se coince dans sa gorge et le mec commence à s’estuber. Sa meuf se lève, lui tape dans le dos, mais que dalle, rien n’y fait. Le mec, mal barré, devient rouge comme un gratte-cul et commence à donner des signes d’asphyxie. Sa femme gueule et demande de l’aide. Un type se lève à la table d’à côté et avec un calme étonnant, sans dire un mot, baisse le pantalon du vieil homme, lui attrape fermement ses aliboffis et les tire violemment vers le bas.

    Dans un hurlement terrifiant, le vieil homme, sous la douleur, recrache la pièce.

    L’homme avec le même calme étonnant qu’il avait en arrivant, retourne à sa table sans dire un mot.

    Revenue de sa peur et de son étonnement, l’épouse maintenant rassurée, se lève pour remercier cet homme qui a sauvé la vie de son mari. Elle lui demande : "Vous êtes médecin ?"

    "Non Madame je suis un élu de la République en Marche." À ce titre, mes collègues et moi pratiquons cette opération tous les jours : Attraper les retraités par les couilles jusqu’à ce qu’ils crachent leurs derniers sous : c’est notre spécialité".

    - Ouarf ! Ouarf ! Ouarf ! Extra Loulle ! Et avec la reforme des retraites – une de plus – not’bon président va nous serrer encore plus, les couilles ! L’idée est de transformer tous les régimes de retraite par annuité, en un système à point. Au lieu de travailler 43 ans pour avoir une retraite complète, vous cotisez, et avec ces cotisations, vous achetez un certain nombre de points. La valeur en euros du point pour le calcul de la pension n’est connue qu’au moment du départ en retraite. Cette valeur est unique pour la totalité des régimes de retraite : salariés, agents du public et non-salariés.

    - Mouais… Les réformes de ce type dans les autres pays européens (Allemagne, Italie, Suède) ont eu pour effet de faire nettement baisser le niveau de la retraite par rapport au salaire d’activité.

    - C’est le but de la manœuvre. Ce que veut le gouvernement, c’est vraiment baisser la dépense Les retraites de base représentent 250 milliards chaque année. C’est énorme Loulle. Si vous faites 4 % d’économie dessus, vous récupérez une dizaine de milliards. C’est un demi-point de PIB.

    Cette réforme est vraiment différente de toutes les précédentes. Jusqu’à maintenant, les gouvernements ont réformé en rendant plus difficile l’accès à une retraite d’un niveau correct. Ils ont allongé à 43 ans la durée de travail nécessaire pour avoir une retraite à taux plein et reculé l’âge de départ à 62 ans. Pourtant, beaucoup de gens ne peuvent pas travailler à partir d’un certain âge. Ils ont aussi rendu plus longue la plage qui détermine le salaire pour calculer la retraite. Avant, c’était les 10 meilleures années, maintenant c’est 25 ans, les deux tiers de la carrière. Cela rend plus difficile de bénéficier d’une bonne retraite pour tous ceux qui vivent la précarité, les CDD à répétition, les difficultés à entrer dans un emploi stable, ou pour beaucoup de femmes qui sont à temps partiel.

    - Pourtant Victor, on vit plus vieux qu’avant. C’est une réalité dont il faut bien tenir compte.

    - La durée moyenne de temps passé à la retraite aujourd’hui est de 24 ans pour un départ autour de 62 ans. À partir du moment où il y a plus de retraités et qu’on vit plus longtemps, il y a besoin de plus de ressources, c’est indéniable. L’objectif poursuivi par le gouvernement est que le temps passé à la retraite n’augmente pas, d’inciter les gens à partir à 65 ou 67 ans en donnant des retraites ordinaires basses, tout en en permettant de les améliorer en restant dans l’emploi le plus longtemps possible. Le problème est que de nombreux salariés ne peuvent pas rester dans l’emploi parce qu’on les lourde, on ne les garde pas ! De plus en plus de seniors sont sans revenus parce qu’ils sont au chômage non indemnisé. Ils préfèrent ne pas avoir de ressource pour attendre le bon moment pour partir. Dans le privé, la moitié des gens qui partent en retraite ne sont plus dans l’emploi.

    - Ouais… Il est facile de dire qu’il faut que les gens travaillent plus longtemps, mais environ la moitié ne le peuvent pas.

    - Dans cette histoire, Loulle, ce qui est sûr, c’est que le gouvernement ne dit pas comment sera décidée la valeur du point ni quelle pourrait être sa valeur. C’est un mystère absolu. Mais on peut penser qu’il dépendra de son bon vouloir en fonction de la conjoncture.

    - Et il sera plus souvent aligné à la baisse qu’à la hausse…

    - Ben voyons ! Effectivement, il y a plus de retraités et nous vivons plus longtemps. Il y avait trois solutions.

    Faire en sorte d’avoir plus de ressources : qu’il y ait plus d’emplois, plus de cotisations, moins de chômage. Ce n’est pas ce qui a été choisi.

    Une autre solution : augmenter les cotisations de retraites. Ce n’est pas ce qui a été prioritairement choisi, elles ont augmenté, mais peu.

    Ou encore, faire en sorte que les gens ne puissent pas profiter, sur leur retraite, de l’allongement de la durée de vie. Déjà, entre 2000 et maintenant, il y a eu un décalage de l’âge de départ qui correspond à l’allongement de la durée de vie sur cette période.

    - Aussi, Ces putaings de vieux qui s’accrochent ! S’ils avaient un peu de savoir-vivre, ils mourraient dans les temps !

    - Il y a d’autres solutions pour résoudre le problème des retraites. Celle illustrée par le film culte « Soleil vert » : à partir d’un certain âge, on convoque les vieux, on les euthanasie en douceur, musique, lumière et belles images, puis on les « recycle » en pilules énergétiques nommées bucoliquement « Soleil vert » pour faire bouffer une population grouillant sous le lapinisme sur une planète à l’agonie.

    Celle imaginée par Jean-Michel Truong dans « Eternity Express » un voyage sans retour dans un train de la mort en route vers « le meilleur des mondes », où l’on sert champagne et foie gras. Les wagons-lits sont de grand luxe. Dedans se pressent non les enfants d’une même race, mais ceux d’une génération : les fils du baby-boom et des Trente glorieuses, ex-quinquas dynamiques qui, depuis certain "mardi noir" qui mit par terre les Bourses mondiales, n’ont plus de pouvoir d’achat – autant dire qu’ils ne sont plus personne. Ce n’est pas à la mort, néanmoins, qu’officiellement ce train conduit les quatre cents exilés forcés que devraient suivre quelques millions d’autres, mais quelque part en Chine profonde, dans le somptueux village de retraite promis par les dépliants publicitaires. Et là, à l’arrivée, c’est autre chose qui les attend…

    - Allez, Zou ! Trinquons à la retraite de Bert !

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus