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LANTIFADAS

  • De retour d’hostoland

     

    - Eh ! Oh ! Regardez qui nous arrive ! Un revenant : Victor ! Fatche, t’en a une drôle de gueule, on dirait un aqualique anonyme. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

    - Aqualique, tu crois pas si bien dire, Loulle : je viens d’en boire pendant près de deux semaines de l’eau.

    - Attends, on peut pas te laisser comme ça. Zoù, tournée générale qu’il a dit Bert, et du rosé de Tavel ! En traitement d’urgence. Bon maintenant raconte-nous.

    - Eh bien je sors juste d’ « hostoland ». Ouais, je viens de passer douze jours à l’hosto. Et ils m’ont sorti un litre et demi d’eau du poumon gauche. Pourtant, vous êtes témoins que la flotte, j’en abuse pas, sinon désinfectée au pastis…

    - Ah ça c'est ben vrai ! On peut témoigner. Raconte.

    - Il y a trois semaines,dans la nuit, je suis réveillé par une quinte de toux m’occasionnant une douleur fulgurante au côté gauche, le côté de la magnéto. Puteng que je me dis, mauvais tango : grosse douleur dans la poitrine côté bâbord, avec le palpitant qui tourne en surrégime et des difficultés à respirer… T’es en train d’infarctuser Victor, que je me dis. Pas le moment de sodomiser les diptères. Je m'apprête à déclencher le « plan Orrsec » : téléphoner aux pompelards, puis ambulance qui crie « tiens-bon…tiens-bon…tiens-bon… », urgence et tout le tremblement. Mais je ne m’affole pas et je fais le point avant de sonner la cavalerie. La douleur que j’avais était circonscrite au côté gauche, mais dans la viande et surtout lorsque je respirais, comme quand je m’étais esquintée les côtelettes quand j’étais bûcheron dans une autre vie et qu’un arbre me courait après pour me faire des misères. Par contre je pouvais bouger sans problèmes mon bras gauche où il n’y avait aucune douleur. Alors je me suis dit : C’est pas l’infarctus, Victor. Alors « ouate Inde scie ». J’ai avalé un Doliprane et, assis dans un fauteuil, j’ai passé la noye à échanger des maigres goulets d’air contre des douleurs que j’apprivoisais : respirer par le ventre, bouger le moins possible les côtelettes mais quand je toussais, c’était l’horreur. Et je suis allé voir mon toubib qui m’a ausculté avec son machintoscope, tripoté ou j’avais mal, s’est rendu compte qu’il n’y avait pratiquement pas d’air qui circulait dans l’éponge bâbord. Il m’envoie faire une radio tout en me donnant un antibio large spectre « pour prendre de l’avance » qu’il me dit. Je fais, le ouiquinde passe dans la douleur et le lundi matin, je retourne voir mon toubib. Il m’ausculte : « Ça s’est aggravé » qu’il me dit et il téléphone direct au service « pneumo » de l’hosto. Chance : un pajot se libérait. Je préviens ma fille qui viens me chercher et, en route, coup de fil du service qui me donnait les indications pour être hospitalisé. « Passez aux étiquettes » qu’ils me disent. « C’est quoi ça que je dis à ma fille ? - T’occupe, je connais ». Passé le rituel « des étiquettes », on monte au cinquième en suivant d'étranges lignes de couleurs au sol. Pour moi, c’était nouveau, c’était la première fois de ma vie que j’étais malade et que j’allais à l’hosto… Et une heure après j’étais devenu « ch33porte » avec un bracelet plein de codes-barres.

    Et alors toute la puissance du bastringue s’est mise en mouvement. Des nanas et des mecs tout en blanc sont venus avec des instruments sur roulettes pour me prendre la tension, la « saturation oxy», la température dans l’oreille, d’autres sont venus me perforer qui le bout du doigt, qui une veine main gauche, une autre est venue me planter un espèce de micro entonnoir dans une veine, avec un robinet.

    -...teng ! C’était la samba des poinçonneurs des lilas, comme aurait dit tonton Gainsbourg !

    - Et c’est pas fini. La docteure en chef est venu me voir, m’ausculter, me questionner, m’a programmé un scanner et des radios. Puis ça a été l’heure de la gamelle. C’est pas Bocuse mais c’est pas non plus Macdo et ça manque un peu de rouquin. Nombreuses visites chez mon colloc, Monsieur « ch33Fenêtre », un tousseur de qualité. Puis rebelotte pour les prises des « constantes » qui semblent rendre contentes les jolies infirmières. Puis ça se calme, les visiteurs s’en vont, les personnels de service changent, l’hosto se prépare pour la noche… Moi je m'installe le moins douloureusement possible et je bouquine. J’ai emporté quatre cente cinquante livres, alors je peux tenir.

    - Quatre-cents cinquante bouquins ? T’as fait venir un camion ou quoi ?

    - Non, bougre de nifle, faut être un peu moderne. Tous ces bouquins entrent dans une liseuse électronique de douze centimètres sur dix-sept. J’ai là-dedans tout Victor Hugo, tout Rimbaud, L’Iliade et l'Odyssée de tonton Homère, j’ai encore l’Enfer de Dante, Epicure, normal pour l’hosto, mais aussi des Teulé, des Eric-Emmanuel Schmidt, des San Antonio, des Maigret, des King, des Houellebec et même des livres de cul. Moi qui suis un boulimique de la lecture, j’étais servi.

    Le lendemain je suis parti en charrette, enfin en chaise roulante, avec un mec qui me pousse, dans les tréfonds du bâtiment – moi je suis au cinquième – pour le Graal moderne : le Saint Scanner ! J’ai attendu un moment puis une jolie leucovêtue est venu me chercher et m’a introduit dans l’antre de la Bête, un tunnel dans lequel l’impétrant glisse sur un lit roulant. Plein de jolies petites stagiaires pour s’occuper de moi ! En me levant de la charrette pour m’assoir sur le lit roulant, je leur ai chanté, en esquissant un pas de danse « C’est ma première Scanner partie, c’est ma première Scanner partie… » Elles ont dansé avec moi en se réjouissant de voir un client marrant !

    Suite aux résultats, la docteure spécialiste des éponges a décidé de me drainer.

    - De te trainer où Victor ? C’est pas des manières ça.

    - De me drainer Loulle, pas traîner. De me mettre un drain pour pomper le jus qu’ils avaient décelé dans l’éponge bâbord. Alors, le lendemain matin, un infirmier est arrivé dans ma piaule avec une caisse en carton. Il l’a ouverte, a mis des gants stériles, a étalé sur une tablette un tissu stérile et a déballé un tas de trucs : des compresses, des bouteilles de bétadine, une sorte de valise, des tuyaux plastiques souples gros comme le doigt, une tige creuse en ferraille elle aussi comme le petit doigt. Puis est arrivé le chirurgien. Ils m’ont demandé de m’assoir et de lever le bras gauche bien sur l’arrière. Le toubib nettoyé ma viande a un endroit précis, au milieu de mes côtelettes, m’a fait une piquouze d'anesthésiant local, puis en deux coups de bistouri a dégagé un endroit entre les côtes.

    - Il t’a taillé une entrecôte, dans ta viande ?

    - Non, Loulle c’était pas Cannibale Lecter le mec. Il a mis un tuyau creux de vingt centimètres de long dans le passage qu’il avait préparé au couteau. L’infirmier a mis une sorte de poignée à l’autre extrémité et a enfoncé en tournant entre les côtes pour passer à travers. Ça fait un peu drôle, mais je me tenais fermement au pageot et je ne suis pas douillet. Puis ils ont glissé dedans un tuyau plastique moins gros. Ils ont branché une grosse seringue, ont poussé le tuyau qui a percé la plèvre et est alors sorti dans la seringue plein de jus qu’ils ont mis dans trois flacons, pour analyses et culture qu’ils m’ont dit. On aurait dit du rhum ambré. Puis ils ont branché le gros tuyau qui allait jusqu’à une petite valise chargée de récupérer le jus et d’en mesurer le volume tandis que le toubib cousait la peau bien autour du tuyau. Il en ai sorti d’emblée un litre et demi de ce jus étrange, de l’eau qu’ils m’ont dit. J’avais de l’eau dans les poumons !

    - Un litre et demi d’eau ? A toi ? Tu n’en as jamais bu autant dans ta vie, sinon désinfectée au pastaga…

    - C’est aussi ce que je pensais. Je me suis trimbalé ce truc pendant quatre au cinq jours. Pratique pour aller pisser et téléphoner à Moscou ! Chaque jour deux personnes venaient me faire une radio, direct sur le lit, avec une sorte de girafe articulée pour vérifier l’emplacement du drain. La toubibe venait chaque jour voir si tout allait bien et vérifier à la valoche l’écoulement du jus. Lorsque ça n’a plus coulé, elle décidé d’enlever le drain. Rebelote. Ils ont retiré le tuyau de ma viande puis recousu le trou. Et voilà le travail. Je suis resté encore quelques jours en observation et là je me suis rendu compte que j’allais beaucoup mieux à des signes infaillibles.

    - Ah bon. C’est quoi ?

    - Et bien il y avait deux fois par jour une femme de salle qui venait avec son long balai nettoyer et désinfecter le sol de la piaule. Sous son uniforme blanc on devinait des enjoliveurs de poumons avantageux et un train arrière monté sur amortisseurs haut de gamme. Je la voyais se pencher, se courber, se tendre pour passer son escoube partout. Mais je souffrais trop pour apprécier. Puis, les derniers jours, ce n’est plus le balai que je voyais, mais le superbe ballet que m’offrait cette belle jeune femme, cambrée, jambes tendues, bras en mouvements. Dans ma tête je mettais une musique de reggae ou de rumba et elle m’offrait le plus émouvant des ballets !

    - Ben mon salaud...

    - Pas salaud Loulle, connaisseur et amoureux de la Vie ! Puis un scanner de contrôle, des analyses de sang et ils m’ont libéré. Voilà pourquoi, quelques jours de repos plus tard, je suis chez toi Loulle, dans ton antre du bonheur !

    - Tu es sauvé des eaux finalement, comme Moïse !

    - En quelque sorte. Tè, remets ma tournée de Tavel !

     

     

  • "Allez pépé, appuie sur la seringue, c’est pour ton bien !"

    « L’État ne peut en aucune manière se mêler de la mort des personnes. » disait ce matin dans la Machine à bruit l’académicien François Sureau, très inquiet par le projet de loi du ci-devant président Macron Emmanuel rétablissant en quelque sorte la peine de mort, mais non pas sur décision de juges et d’un jury populaire mais sur l’avis « autorisé » de toubibs, voire de la famille de l’impétrant cadavre « attristée » mais aussi composée des héritiers potentiel… ». La porte ouverte à toutes les magouilles ou les intérêts les plus sordides le disputeront à la vraie compassion.

    « Allez pépé, appuie sur la seringue, c’est pour ton bien ! »

    Ça me rappelle le terrible feuilleton Vincent Lambert mort le 11 juillet 2019 au CHU de Reims, huit jours et demi après l'arrêt des traitements et de l'alimentation qui le maintenaient en vie. Cette affaire très médiatisée a fortement contribué au débat sur l'euthanasie en France et sur la loi Leonetti.

    Tè ! Je me mets dans la peau de ce malheureux : « J’ai soif… Putain que j’ai soif ! Et faim. Ils m’estourbissent de drogues, de « sédatifs » qu’ils disent, mais putain que j’ai soif. Ils me l’ont déjà fait ce coup-là. Il y a plusieurs années puis il n’y a pas longtemps. Ils venaient me voir comme un légume qu’on oublie d’arroser. Pour voir combien de temps il pouvait résister avant de se dessécher. Puis ils m’ont remis la flotte et la bouffe. Mais à quoi ils jouent ces pourris, ces fumiers ? Ils ne savent pas que tout ce qui vit fait tout pour faire durer la vie ? Alors je suis moins qu’un ver de terre ? Moins qu’un rat ? Moins qu’une fourmi ? Moins même qu’une bactérie ? « Ils » ont décidé que dans ma tête il n’y avait plus que du yaourt et que je – enfin mon corps comme ils disent, parce que je les entends - ne vivait qu’à travers leurs machines, que je n’étais plus qu’une machine. Et une machine qui coûte cher. Alors ils ont décidé d’arrêter la machine. Oh pas en la détruisant à coups de marteau, mais en la privant de son carburant. Putain d’assassins. Putain de conjuration d’assassins. Ce qui me tient en vie, c’est la HAINE de ces nazis en blouse blanche ! » C'est peut-être ce qu'il pensait Monsieur Lambert.

    Alors Victor, la future Loi Macron permettant la mise à mort légale de personne dans cet état, ça fait sens, non ?

    Mouais… Tè, fume, c’est du belge. Regardons un peu comment ça se passe ce « progrès sociétal » chez nos amis Belges qui, depuis longtemps, ont franchi allègrement ce pas vers le « modernisme ».

    Les Belges, plus « modernes » que nous en la matière autorisent non seulement la mise à mort des inutilem hominem adultes qui en ont « manifesté leur volonté » mais ils mettent aussi légalement à mort les enfants. Ce n’est pas encore suffisant pour les « médecins » d’outre-Quiévrain. L’un d’eux et pas des moindres a publié dans le grand quotidien Le Soir une tribune dans laquelle il suggère aux législateurs de promulguer une loi qui protégerait juridiquement les médecins. Il y a une demande de certains médecins spécialisés en soins intensifs de pouvoir bénéficier d’une protection juridique pour précipiter la mort des patients qui n’en auraient pas expressément formulé la demande (pas de déclaration anticipée) et qui seraient inconscients, et ce même en l’absence de tout inconfort. Il conviendrait tout de même qu’auparavant, les soignants jugent collégialement qu’il n’y a pas « de perspective de récupération qui fasse sens ». La famille serait consultée et pourrait donner son avis. Ben voyons. C’est pour ton bien papé.
    Ces médecins estiment qu’un élargissement de la loi sur l’euthanasie dans de telles conditions aurait tout son sens.
    « Notre pays a besoin d’une loi qui […] autorise dans ce contexte la possibilité d’administration de médicaments qui raccourcissent la vie dont la qualité est devenue trop médiocre. Sans que la personne concernée ait pu signer un document. Le premier but de la médecine est de restaurer ou maintenir la santé, c’est-à-dire le bien-être de l’individu, pas la vie à tout prix. » (Carte blanche parue dans le journal le Soir du 25 février 2014.)

    Oui, vous avez bien lu : il s’agit d’éliminer, de flinguer, de tuer toute personne dont des toubibs auraient décidé que « la qualité de sa vie était trop médiocre », même contre son gré. Mais c’est pour son bien ! On le tue pour améliorer sa qualité de vie ! Horreur que cette pseudoscience arrogante, autoritaire, répugnante.

    Ouais mais mettons-nous dans la tête d’un de ces « zéconomistes distingués » biberonné à l’ultra capitalisme : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »

    Mais il y a pire : une autre raison impliquée dans ce souhait des médecins belges de pouvoir abréger la vie des malades sans leur accord formel est de pouvoir procéder dans de meilleures conditions au prélèvement d’organes dont on sait que la procédure a déjà été inversée et que le consentement du patient est désormais présumé sauf inscription au registre des refus ou opposition expresse de la famille.

    Est-ce que nous pouvons résumer le corps humain à un simple objet, vendu pièce par pièce sur le marché noir? La marchandisation du corps humain va à l’encontre de tous principes éthiques et de respect de la dignité humaine. Et pourtant... Par exemple, en Inde, le prix d’un rein est de 20 000 dollars, tandis qu’en Chine, il est de 40 000 dollars et en Israël, il atteint la somme vertigineuse de 160 000 dollars. Eh Papé tu vaux encore du pognon. Les tiens de rognons sont un peu tartrés au pastaga, on fera un prix mais t’es encore « bankable ».

    Et not’bon président nous enveloppe cette merde de papier doré en la qualifiant de « fraternité ».

    Sous la pression de très nombreux imbéciles heureux, le gouvernement mais aussi la justice vont ainsi statuer sur la mise à mort des malades, des comateux, des vieux, des handicapés, des trop malades. Bientôt pourquoi pas des trop moches, des trop récalcitrants à l’idéologie dominante « pour abréger leurs souffrances », bien sûr. À la discrétion des autorités médicales ou à la demande des familles des « impétrants » à l’euthanasie. Euthanasie, tiens, en voilà un joli mot ! Ça fait savant, propre sur soi, pas comme ces vieux qui bavent, pissent et se chient dessus. Et qui coûtent si cher à la Sécu ! Pourtant, le meurtre par empoisonnement d’une personne, ça a un nom précis : ASSASSINAT ! Mais c’est pas joli…

    Il serait bon de jouer l’honnêteté intellectuelle : en finir avec la vie, est-ce la demande du malade ou celle de sa famille, de son entourage ? Il faut se méfier de ce premier réflexe qui se veut altruiste et compassionnel : abréger les souffrances du malade en accédant - voire en lui suggérant (la volonté affirmée de mourir « dans la dignité » naît dans l’esprit d’une personne consciente et lucide, bien en amont des angoisses du grabat, ce qui change tout !) – de mettre fin à ses jours. Ce qui compte, avant tout, c’est d’abattre la souffrance, pas de tuer le souffrant.

    Ces lois sociétales soi-disant modernistes « d’optimisation de la vie » (euthanasie, suicide assisté, gestation pour autrui) seront-elles imposées à la masse populaire par les puissants lobbies de bobos influents ? (Ironie de la chose, c’est souvent les mêmes qui « s’offusquent » de la corrida de toros !) Eux-mêmes manipulés par le culte du pognon de la société ultralibérale : élimination des gens qui ne seront plus productifs, économies conséquentes sur les retraites, remise à flot de la Sécu. Une journée d’hôpital coûte cher à la collectivité donc, en ces temps d’austérité, abréger la vie ou suggérer aux patients que ce serait mieux qu’ils cessent de vivre parce que leur vie est devenue indigne va faire faire à la société de substantielles éconocroques ! Et puis, tous ces « suicidés volontaires », c’est une mine de pièces détachées ! N’est-ce pas une manière de « rentabiliser » les rebuts ?

    Vive la vie, bordel !

    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait le grand Rabelais.

    Jean-Victor Joubert

  • Comment contrer la grève des ventres féconds

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    - Eh ! T’as entendu Loulle la France est tombé dans le « baby crash » qu’ils disent depuis ce matin dans les machines à bruit. Les Françaises ne veulent plus faire d’enfants. Elles font comme si elles le faisait, tout bien comme il faut, avec les gâtés, less secousses, les soupirs, même les cris de bonheur s’il faut mais avec la piloche ou le con d’homme, pardon le « condom », eh bien pas de polichinelle dans le tiroir. Et la France va bientôt rejoindre les autres pays européens, notamment l’Allemagne et l’Italie, où les femmes semblent faire la grève du ventre fécond.

    - Pas toutes les femmes Victor. Ailleurs dans le monde règne une démographie démente. Sache que pour chaque battement de notre palpitant, trois bébés naissent quelque part dans le monde ! Essaye d’imaginer ce fleuve, cette marée de nouveaux venus braillards sur cette pauvre boule de plus en plus puante qu’on appelle Terre !

    - Cette reproduction zoologique peut avoir une cause sécuritaire pour les géniteurs :plus ils font d’enfants plus il en restera pour s’occuper d’eux lorsqu’ils seront vieux. C’est le cas dans bien des pays africains ou asiatiques où les notions de sécurité sociale sont inconnues. Mais elle peut aussi avoir une autre finalité, beaucoup plus vicelarde : la conquête par la guerre des utérus. Houari Boumedienne, ancien président de l’Algérie proclamait devant l’ONU ces propos aussi menaçants que prophétiques : «Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller dans l'hémisphère Nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire.» On y est Loulle. On y est.

    - C’est ça que tu appelles la guerre des utérus ?

    - Exactement Loulle. En deux ou trois générations, les populations exogènes, c'est-à-dire venues d’ailleurs, vont supplanter les populations indigènes. C’est mathématique. Ça n’a rien à voir avec un quiconque complot du « grand remplacement ». Dans nos civilisations occidentales où la religion a été remise à sa place et où les femmes sont éduquées, la démographie galopante n’existe plus. C’est bon pour la planète, mais c'est une faiblesse pour nous car en démocratie, ce sont les plus nombreux qui gagnent, d’où le réflexe de faire le plus d’enfants possibles pour écraser l’adversaire par le nombre. Lorsque nos femmes font un, deux, voire trois enfants, les femmes venues d’ailleurs  - majoritairement musulmanes donc maintenue dans l’inculture par l'idéologie machiste de l’islam – en font cinq, six, sept et plus si affinitéet allocations familiales.

    - C’est l’argent braguette !

    - Et la conquête sournoise, à bas bruit, où les conquis paient pour les conquérants. La konnerie à l’état pur…

    - Mais alors comment faire Victor ? Supprimer les allocs ?

    - Pas les supprimer, mais les encadrer strictement.

    - Comment ?

    - Le but, c’est de maintenir un remplacement des générations majoritairement indigène tout en faisant barrage à l’argent braguette, donc à l’asservissement par la guerre des utérus. Par exemple les allocs paient 400 euros par mois jusqu’à sa majorité pour un enfant, 500 euros pour un deuxième enfant, 600 euros pour un troisième enfant mais rien pour un quatrième enfant et une taxe de 400 euros pour le cinquième, 500 pour le sixième, 600 pour le septième, etc. L’argent braguette n’y survivra pas longtemps ! Et la France et l’Europe ne perdront pas la guerre des utérus.

    - Voilà une idée qu’elle est bonne Victor ! On pourrait même considérer pour la mère cela comme un salaire ouvrant droit à retraite et autres prestations.

    - Bien entendu Loulle.

    - Eh ! Victor Macrounet aurait dû de prendre comme ministre de la famille dans son remaniement ! Mais je crois que ce n’est pas très « politiquement correct » ton système. ­Allez buvons un coup !



    Victor Ayoli.