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LANTIFADAS - Page 2

  • Les robots robent nos tafs ? Taxons-les !

    Sextidi 6 Pluviôse An CCXXXIII

     

    Pour tous, pour absolument toutes les têtes d’œufs thatchéro-macroniennes qui nous gouvernent, il n’y a pas d’alternatives : ou bien on recule l’âge de la retraite, ou bien ou diminue les pensions. Parce que « c’est mathématique » qu’ils disent : il y aura bientôt un retraité pour un actif. Ce n’est pas supportable. Ce que personne ne dit mais que beaucoup pensent, c’est la question qui tue : avec le système actuel, ou bien on recule l’age de départ à la retraite, ou bien on a recours à une main d’oeuvre immigrée. Ca aussi « c’est mathématique ». Faut savoir ce qu’on veut.

    Anecdote : hier, au supermarché, comme il y avait la queue aux caisses et que je n’avais pas grand-chose, je suis passé par les caisses automatiques. Une charmante hôtesse, voyant mon attitude empruntée devant ces machines, m’a gentiment aidé. En la remerciant de sa compétence et de son sourire, je lui ai dit qu’elle aidait surtout le robot qui allait la mettre à la porte. Elle m’a dit en être consciente, que « ce n’était pas de gaîté de cœur qu’elle se prêtait à cette trahison mais, que faire ? »

    Que faire ? Ben, taxer ces robots, tout simplement. La voilà l’alternative qui résoudrait le problème des retraites mais aussi celui de la Sécu et autres prestations sociales.

    Les « zéconomistes distingués » haussent les épaules d’un air méprisant devant cette grossièreté dans le monde ultralibéral, en appuyant sur le retard de la France en matière de robots (3 fois moins nombreux chez nous qu’en Allemagne, 2 fois moins qu’en Italie). Ce sont des réalités : il y a moins de robots en usine en France parce qu’il n’y a plus d’usines ! (Enfin, presque plus). Innombrables sont celles qui ont été bradées à des fonds financiers voyous qui prennent la trésorerie, les brevets, le savoir-faire, les commandes puis ferment, lourdent les salariés et déménagent les machines et rouvrent en Chine, en Turquie, au mieux en Pologne, Slovaquie ou Roumanie, au pire disparaissent de la circulation en laissant le personnel sur le carreau, à la charge de la société.

    Bien sûr qu’il faut taxer à un taux différentiel en fonction de leur utilité non seulement les robots des usines, mais il faut aussi et surtout faire payer toutes ces machines (caisses automatiques d’autoroute, d’hypermarché, etc.) qui prennent la place de personnes qui cotisaient, elles !

    Il faut taxer ces machines mangeuses d’emplois en leur collant une taxe proche de ce qu’aurait payé une entreprise si elle utilisait les humains que les robots ont mis au chômdu… Par exemple, un robot de paiement d’autoroute doit coûter dans les 15.000 euros par an, il travaille 24 heures sur 24, n’est jamais malade, ne fait jamais grève et n’est pas syndiqué. Tandis qu’un seul agent humain coûte au moins 40.000 euros par an et qu’il en faut au moins trois pour faire le travail d’un seul robot. Les patrons n’étant ni masochistes ni philanthrope, il n’y a pas photo.

    À job égal, les salariés ne sont pas compétitifs avec les machines, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces, ensuite parce qu’ils représentent de lourdes cotisations sociales pour l’employeur. Il s’agit donc de créer une taxe pour rétablir l’équilibre afin qu’il n’y ait pas de « concurrence déloyale » entre les machines et les humains. Cette cotisation frapperait les petits ordinateurs comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales et serait une « taxe sur la capacité de production » basée sur un ratio évaluant la capacité de production d’une machine par rapport à l’homme. Serait ainsi établie une cotisation mensuelle sur tous les robots, ordinateurs et systèmes experts à un taux en fonction de leur capacité de production mesuré en équivalent-hommes qui serait la base de la taxation. Comme la puissance fiscale des véhicules est mesuré en équivalents-chevaux. Vous voyez que cette révolution a déjà eu lieu il y a longtemps…

    Les gains de productivité ne profitent pas à tous. Les machines au lieu de libérer l’homme en diminuant sa charge de travail le privent parfois totalement de son emploi. La cotisation sociale sur les machines rééquilibrerait l’injuste compétition entre la machine et l’homme.

    Et cette concurrence va être aussi rapide que désastreuse avec l’arrivée de l’intelligence artificielle qui est en train de lourder avocats, publicistes, voire profs, juristes, journalistes, etc.

    Il y a un bon côté à ce remplacement de l’humain par la machine. Rappelons-nous que la Grèce ancienne a pu développer une des plus brillantes civilisations parce que le travail était fait par des esclaves et que les citoyens s’appropriaient le fruit de ce travail pour élaborer cette civilisation dont nous nous efforçons de demeurer les dignes descendants. A part que les esclaves étaient d’autres humains, et que toutes les guerres avaient pour but de s’approprier le maximum d’esclaves, donc de force de travail. Quant à l’abolition de l’esclavage, ce ne sont pas les belles âmes qui l’ont obtenu, mais...l’invention de la machine à vapeur, puis les autres formes de moteurs !

    Avec les robots esclaves, l’obstacle moral serait levé ! À condition de ne pas laisser ce résultat aux mains cupides de quelques parasites milliardaires...(Salut Elon, salut Jeff, salut Bill, salut Mark, salut notre Bernard tricolore. « Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira... »)

    Vous avez souvent entendu parler de ça à l’Assemblée nationale ? Où dans les pseudos débats des étranges lucarnes ? Pareil chez les dirigeants syndicaux qui n’ont jamais évoqué cette piste.

    Il est vrai que l’imagination leur manque cruellement…

    Mondo cane…

  • Le coup de gueule salutaire du père François

    Alors qu'on commémore l'assassinat de Charlie Hebdo, plutôt que d'ajouter mes mots je préfère donner une parole posthume au grand François CAVANNA, père-fondateur de Charlie-Hebdo:

     

    Coup de gueule salutaire du grand François Cavanna


    " Eh, vous !
     
    Vous, 
    les chrétiens, 
    les Juifs, 
    les musulmans, 
    les bouddhistes, 
    les hindouistes, 
    les shintoïstes, 
    les adventistes, 
    les panthéistes 
    les « témoins » de ceci-cela, 
    les satanistes, 
    les gourous, 
    les mages, 
    les sorciers, 
    les yogis, 
    les ardents, 
    les mous, 
    les qui coupent la peau de la quéquette aux petits garçons, 
    les qui cousent le pipi aux petites filles, 
    les qui prient à genoux, 
    les qui prient à quatre pattes, 
    les qui prient sur une jambe, 
    les qui ne mangent pas ceci-cela
    les qui se signent par la droite
    les qui se signent par la gauche
    les qui se vouent au diable parce que déçus de dieu
    les qui prient pour que tombe la pluie
    les qui prient pour gagner au loto
    les qui prient pour que ça ne soit pas le sida
    les qui mangent leur dieu en rondelles
    les qui ne pissent jamais contre le vent, 
    les qui ont la foi des charbonniers, 
    les qui ont la foi du patron, 
    les qui ont la foi parce que c'est plus convenable, 
    les qui vénèrent les reliques, 
    les qui se confessent et puis recommencent, 
    les qui font l'aumône pour gagner le ciel, 
    les qui lapident le bouc émissaire, 
    les qui égorgent les moutons
    les qui se figurent survivre en leurs enfants
    les qui se figurent survivre en leurs œuvres, 
    les qui ne veulent pas descendre du singe, 
    les qui bénissent les armées, 
    les qui bénissent les chasses à courre, 
    les qui brûlent les livres, 
    les qui commenceront à vivre après la mort…

    Vous tous, 
     qui ne pouvez vivre sans un père Noël et sans un père Fouettard,
    vous tous,
     qui ne pouvez supporter de n’être que des vers de terre avec un cerveau
    vous tous,
     qui avez besoin ne n’être pas nés pour mourir et qui êtes prêts à avaler tous les mensonges rassurants,
    vous tous
    qui vous êtes bricolé un dieu « parfait » et « bon » aussi stupide, aussi mesquin, aussi sanguinaire, aussi jaloux, aussi avide de louanges que le plus stupide, le plus mesquin, le plus sanguinaire, le plus jaloux, le plus avide de louanges d'entre vous, 
    vous tous, oh, vous tous, 
    Foutez-nous la paix! 
    Faites vos salamalecs dans le secret de votre gourbi, fermez bien la porte, surtout, et ne corrompez pas nos gosses. 
    Foutez-nous la paix, chiens ! "

     

    Après ça, je suis de plus en plus Charlie...

  • Les fables de La Bedaine

    Octidi 28 frimaire CCXXXIII -  Jour de la truffe!

    Macron ? Beyrou ? Marine ? Merluche ? 

    Qui c'est le chef ? !

     

    Or donc en ce temps là, hasard ou jeu divin

    Le corps humain advint.

    Il fallut décider qui, de tous les organes,

    Serait le chef idoine.

    Ainsi dit le cerveau, je contrôle les nerfs,

    C’est donc moi qui dois être le chef décisionnaire.

    Ainsi dirent les yeux, c’est nous qui apportons

    L’essentiel des informations,

    Nous devons être chefs car c’est par nous qu’on voit.

    Ainsi leur dit la bouche, tout est nourri par moi,

    Il est donc naturel que j’ai le gouvernail.

    Eh ! Oh ! dirent les mains, qui donc fait le travail

    Pour être votre chef, n’ai-je pas le prestige ?

    Car qui nourrit dirige.

    Oui mais, dirent les pieds, qui donc vous tiens debout ?

    Sans nous que seriez-vous sinon un tas de mou ?

    Nous devons être chefs, telle est notre démarche

    Car si nous nous bougeons, c’est bien grâce à la marche.

    Enfin le trou du cul fit entendre sa voix

    Réclamant lui aussi le pouvoir d’être roi.

    Et tous de se gausser, de ricaner, de rire,

    Que le cul les dirige ? Qui aurait-il de pire ?

    Le trou du cul, vexé, alors se referma.

    Aussitôt tout le corps glissa vers le coma.

    Le cerveau fut fiévreux

    Les yeux furent vitreux,

    Les mains pendaient sans force

    Les pieds devinrent torses

    Les poumons et le cœur perdaient le goût de vivre

    Le corps humain souffrait et luttait pour survivre.

    Tous demandèrent alors au cerveau de céder

    Et laissèrent au cul le droit de décider.

    Celui-ci, en s’ouvrant, remis le corps en marche,

    C’est donc lui qui devint le chef, le patriarche,

    Le corps fonctionnait bien, sans à coups, simplement

    Car il gérait fort bien tous les emmerdements.

     

    Moralité :

     

    L’on peut être, sans en être vaincu,

    Dirigé par un trou du cul !