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politique

  • Boualem Sensal enfin Libéré

    Le porteur de cette grande voie a été arrêté il y a plus d'un an à sa sortie de l'avion alors qu'il se rendait dans son autre pays, l'Algérie. Tout comme une autre gloire franco-algérienne de la littérature, Kamer Daoud, il a le don de mettre en rage les lamentables qui gouvernent l'Algérie.

    Lisez cet article paru dans l'Express il y a déjà quelques temps et vous comprendrez la rage des lamentables, et le courage de ce grand personnage.

      "Si je devais choisir un seul mot pour dire le mal de notre temps, je dirais "islam". Aucun phénomène n’a autant transformé le monde, ne l’a autant bouleversé, défiguré, perverti, terrifié. Aucune maladie n’a fait autant de victimes, jeté autant de pays dans la tourmente et de gens sur les chemins de l’exil. Aucune autre vérité suprême n’a autant servi à justifier et multiplier les pires abominations sur terre, commises par les musulmans de Daech, des talibans, des GIA, de Boko Haram et compagnie, parfois, souvent par des loups solitaires addicts à la coranide exaltée, des électrons libres pas si libres, des psychiquement instables.

    A une exception près ou deux, les pays musulmans vivent tous dans un état d’arriération extrême, sous des régimes despotiques, corrompus, criminels, qui instrumentalisent l’islam dans leurs politiques intérieure et extérieure. A une ou deux exceptions près, les pays non musulmans sont tout également et durement impactés, l’islam est devenu leur souci n°1, avant l’inflation, avant le chômage, le prix de l’essence, les feux de forêt, la drogue.

    II s’y fait de plus en plus présent, de plus en plus pressant, carrément conquérant, arrogant et meurtrier. S’il trouve la porte fermée, il entre par la fenêtre et si celle-ci est murée, il entre par la cheminée, et quand il n’y a plus la moindre ouverture disponible, il entre par la voie royale d’Internet.

    Dans sa version islamiste, il est chez eux dans une démarche communautariste, séparatiste, indépendantiste, isolationniste, entièrement vouée aux trafics et à la violence des gangs, dont les plus durs, les mieux organisés n’ont pas encore perdu leurs dents de lait.

    Les pays scandinaves qui étaient des terres d’accueil mirifiques pour les musulmans qui fuyaient la violence et la pauvreté de leur pays, et surtout les utopies socialistes de leur colonel-président chef suprême du conseil de la révolution et aigle indomptable, ne veulent plus d’eux ; ils prennent aujourd’hui dans la panique des mesures d’urgence pour enrayer le mal.

    Dans tous les pays, et les voyageurs porteurs d’un passeport de pays musulmans, et c’est mon cas, le constatent, ils sont reçus froidement alors même qu’ils ont un visa valide et disposent des ressources nécessaires à leur séjour. Ils savent que ces dispositifs de sécurité lourds et coûteux qui entravent le fonctionnement des aéroports dans tous les pays du monde sont en lien direct avec leur religion. Comme on ne peut arrêter ou chasser une religion, on repousse ses fidèles. Peine perdue. Trop tard, l’islam est partout chez lui, maître jaloux en ses possessions.

    Voilà maintenant qu’il impose sa novlangue. "Islam is watching you". On ne dit pas islam, c’est trop peu, trop mesquin, il faut ajouter, avec la déférence due au roi des rois, que l’islam est religion de paix et de tolérance, qu’il est une religion d’amour parfait, qu’il n’a rien à voir avec l’islamisme, qu’il ne faut pas faire des amalgames dangereux et des essentialisations idiotes, que les islamistes ne sont pas des musulmans, que les musulmans vivent leur islam dans le strict respect des autres croyances même si elles sont fausses et si l’islam les a déjà condamnées.

    Dans ce monde de paix, d’amour et de tolérance, le nombre de personnes vivant sous protection policière parce que menacées au nom de l’islam connaît des progressions vertigineuses.

    Pour ne parler que de la France, qui est un bonheur en soi, la police nationale ne suffira bientôt plus, il faudra recruter des bataillons et des compagnies ou mieux former un nouveau corps de gardes du corps, qui connaissent l’islam et savent le reconnaître sous quel habit qu’il se présente. La liste des fichés S ne cesse de son côté de s’allonger, à ce train elle finira par comprendre l’ensemble des musulmans de France, qui par ce renversement de situation deviendront des musulmans en France.

    Gain de temps, gain d’argent, on ne parlera plus de cette alternative diabolique "islam de France vs islam en France", genre Kramer contre Kramer, l’islam contre lui-même. On aura deux en un, la France islamique. C’est nouveau, la conquête par la manipulation arithmétique et l’inversion de la fraction.

    De quoi demain sera-t-il fait ? A coup sûr le mal sera plus grand.

    A moins que les musulmans réveillés par miracle ne se mobilisent pour sauver leur religion des griffes des islamistes et celles des régimes musulmans corrompus qui les instrumentalisent à distance via leurs imams détachés, leurs mosquées bastions, leurs consuls membres assermentés de la confrérie des agents secrets, leurs missionnaires du soir.

    Dans la foulée, ils bouteront tous ceux qui, à échéance fixe viennent les caresser dans le sens du poil, à des fins électorales, qui veulent s’acheter sur leur compte une auréole pour briller à la télé ou, pour les grands apparatchiks, se refaire une virginité devant l’Histoire qu’ils avaient tant trahie, tant travestie.

    Il n’y aura bientôt plus sur cette terre ravagée par les guerres et la misère morale que l’islam, religion de paix, d’amour et de tolérance, et, j’ajouterai de limpidité (c’est ma contribution à l’enrichissement de la novlangue), pour nous reposer de nos peines. Après cela, la terre rénovée et l’air purifié, la civilisation pourra repartir du bon pied.

    Je suggère à mes amis musulmans de lire Les Versets sataniques de Salman Rushdie, ils verront par eux-mêmes qu’il n’y a rien de blasphématoire dans ses pages, il décrit une réalité qu’ils verraient de leurs yeux si on les débarrassait des œillères du conditionnement.

    Je leur suggère aussi d’écrire à Salman Rushdie pour l’assurer de leur affection, pour lui souhaiter le plus prompt des rétablissements et de l’encourager à continuer d’écrire de belles choses dans la continuation des Versets sataniques.

    Merci pour votre contribution au sauvetage de l’humanité et du monde."

     Article paru dans l'Express: 

    "Boualem Sansal : "Une progression vertigineuse des personnes menacées au nom de l’islam"".

  • Trinquons avec Étienne de la Boétie !

     

    - Alors Victor, ça y est ? C'est le foutoir général ? Le « ça va péter ! » qui fait rêver certain et trembler d'autres ?

    - Bof. Qui lo sa ? On verra bien. Mais ça sent bon ou mauvais, selon le bord dans lequel on se trouve.

    - « Debouuuuut les damnés de la teeeeeere ! »

    - Tiens, écoute ce qu'écrivait un minot de 19 vendanges, Étienne de La Boétie. Je te lis, c'est dans « Discours de la servitude volontaire » http://libertaire.pagesperso-orange.fr/archive/2000/227-avr/boetie.htm  : « Je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent, qui n’a pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire. Chose vraiment étonnante - et pourtant si commune qu’il faut plutôt en gémir que s’en ébahir, de voir un million d’hommes misérablement asservis, la tête sous le joug, non qu’ils y soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et pour ainsi dire ensorcelés par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient pas redouter - puisqu’il est seul - ni aimer - puisqu’il est envers eux tous inhumain et cruel. Telle est pourtant la faiblesse des hommes : contraints à l’obéissance, obligés de temporiser, ils ne peuvent pas être toujours les plus forts. »

    - Fatche, c'est vrai qu'il envoie le caganis ! Continue.

    - « Quel est ce vice, ce vice horrible, de voir un nombre infini d’hommes, non seulement obéir, mais servir, non pas être gouvernés, mais être tyrannisés, n’ayant ni biens, ni parents, ni enfants, ni leur vie même qui soient à eux ? De les voir souffrir les rapines, les paillardises, les cruautés, non d’une armée, non d’un camp barbare contre lesquels chacun devrait défendre son sang et sa vie, mais d’un seul ! Non d’un Hercule ou d’un Samson, mais d’un homme et souvent le plus lâche, le plus efféminé de la nation, qui n’a jamais flairé la poudre des batailles ni guère foulé le sable des tournois, qui n’est pas seulement inapte à commander aux hommes, mais encore à satisfaire la moindre femmelette ! Nommerons-nous cela lâcheté ?

    Appellerons-nous vils et couards ces hommes soumis ? Si deux, si trois, si quatre cèdent à un seul, c’est étrange, mais toutefois possible ; on pourrait peut-être dire avec raison : c’est faute de cœur. Mais si cent, si mille souffrent l’oppression d’un seul, dira-t-on encore qu’ils n’osent pas s’en prendre à lui, ou qu’ils ne le veulent pas, et que ce n’est pas couardise, mais plutôt mépris ou dédain ? C’est le peuple qui s’asservit et qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d’être soumis ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche… Plus les tyrans pillent, plus ils exigent ; plus ils ruinent et détruisent, plus on leur fournit, plus on les sert. Ils se fortifient d’autant, deviennent de plus en plus frais et dispos pour tout anéantir et tout détruire. »

    - ...teng ! Ça réveille. Un sacré coup de pied au cul !

    - Et ce n'est pas fini. Écoute cette phrase. Elle explique les grèves actuelles : « Mais si on ne leur fournit rien, si on ne leur obéit pas, sans les combattre, sans les frapper, ils restent nus et défaits et ne sont plus rien, de même que la branche, n’ayant plus de suc ni d’aliment à sa racine, devient sèche et morte. »

    - Trop bon Victor ton mec !

    - Et ça date de près de 500 ans. A une époque où on te coupait les claouis et le citron pour pas grand-chose. Mais c'était un rude, un mangeur de magret l’Étienne ! Un minot de Sarlat, macarelle ! Je te refilerais son bouquin. Tè, écoute encore un peu :

    « Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir. »

    Le maître actuel, Loulle, c'est la finance, les banksters, les multinationales voyous. Et puis écoute ça :

    « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. »

    - Olé ! Trop bon ton jeunot Victor ! Trop bon. Tè ! Tournée générale !

    - A la nôtre et à la mémoire de notre pote Étienne. Étienne de La Boétie !

  • « Le grand détournement ». L’histoire d’un hold up...

     

    Ça y est, on a reçus notre carnet de notes. Et il n’est pas très bon : A+. Ma foi, à l’école, un A+, ça fait plaisir mais là, paraît que c’est mauvais. Il nous l’a assez seriné tonton Bayrou : « La France est au bord du gouffre. Nous allons être mis sous tutelle du FMII. Il faut se serrer la ceinture ».

    Et c’est la chasse aux gaspi, on fustige l’assistanat de ces parasites de bénéficiaires du RSA et des chômeurs, on est intraitables avec l’artisan qui déclare « mal » ses employés, on envoie les plus redoutables de ses inspecteurs passer au crible la compte des PME.

    Honte à ces profiteurs, qu’ils disent nos « zélites dirigeants ». Ben voyons.

    Et tonton Bayron qui serre le kiki des « derniers de cordée » pour trouver ses quarante quatre milliards d’éconocroques ! Ça ne lui a pas réussi puisqu’il s’est fait virer et que la grogne prend de l’ampleur. Bel héritage pour la banard qui arrive.

    Quarante quatre milliards qui restent à trouver. Les prendre à qui ? Aux riches ? Tss Tss pas de gros mots ! On va les fâcher les riches. Et ils agitent déjà le chiffon rouge :  Si on continue à vouloir trop les imposer en France, alors la menace pointe : les grandes entreprises qui nous restent délocaliseront… encore davantage.

    Je suis en tain de lire un livre sorti ces jours-ci - « Le grand détournement - Comment milliardaires et multinationales captent l'argent de l'État » de Matthieu Aron (Auteur), Caroline Michel-Aguirre (Auteur). Je ne saurais trop vous le conseiller.

    On en apprend des belles ! Pendant que nos « zélites » pressurent les « sans-dents » pour trouver ces 44 petits milliards, on apprend que le montant total des aides publiques aux entreprises privées n’existe dans aucun document officiel mais que, selon l’enquête des deux journalistes, l’addition atteint jusqu’à 270 milliards par an ! Plus que les dépenses consacrées à la santé (249 milliards), presqu’autant qu’aux retraites (287 milliards) et infiniment plus qu’a l’Éducation nationale (76 milliards) et à la Défense (100 milliards).

    La France est le pays d’Europe qui soutient le plus massivement ses entreprises. Qui le sait ? Les auteurs nous apprennent comment et combien.

    Premier poste : les exonérations et les exemptions de charges patronales, le mieux documenté. En 2024, leur coût s’élève à 91,3 milliards d’euros.

    Deuxième poste : les niches fiscales. On y trouve pêle-mêle le crédit impôt recherche, les régimes d’imposition spécifiques des holdings, ou encore les taux réduits de TVA pour la restauration. Une étude publiée en juillet 2025 par le Haut-commissariat à la stratégie et au plan les évalue pour sa part à 109 milliards d’euros.

    Troisième et dernier poste : les subventions directes. Une commission d’enquête du Sénat en juillet 2025 avançait un chiffre de 48 milliards.

    Les auteurs retiennent une estimation de 270 milliards. Un pognon de dingue, comme dit l’autre ! Et une évidence : l’État français maintient sous perfusion constante les entreprises privées. Chaque euro attribué à ces aides est un euro de moins pour l’hôpital, l’école, les retraites, les services publics. Ou plus exactement : c’est un euro emprunté, qui accroît la dette publique.

    Et où il va ce pognon ? Parmi les quelque 5 millions d’entreprises que compte la France, quelles sont celles qui profitent le plus de ce système ? Certes, les plus petites – moins de cinquante salariés – captent environ la moitié des baisses de cotisations patronales, mais les grands groupes raflent la mise sur le terrain des déductions fiscales, en particulier via le crédit d’impôt recherche.

    Savez-vous quelle est l’entreprise la plus aidée de France ? Les auteurs nous l’apprennent :

    «La CMA-CGM : la société la plus aidée de France Rodolphe Saadé, sa sœur Tanya et son frère Jacques, propriétaires de la CMA-CGM, la compagnie marseillaise aux 600 porte-conteneurs, ont véritablement remporté le jackpot grâce au coronavirus. Chaînes logistiques mondiales bouleversées, flambée des coûts d’expédition entre l’Asie et l’Europe, et à l’arrivée bingo pour tous les transporteurs maritimes. En seulement deux ans, la richesse des Saadé a été multipliée par cinq : plus de 28 milliards d’euros de bénéfices accumulés entre 2021 et 2022. Vingt-huit milliards.

    Plus incroyable encore, cette entreprise, bien qu’en éclatante santé, est actuellement la plus aidée de France ! Elle bénéficie d’un régime d’imposition hors norme. À la différence de toutes les autres sociétés françaises, elle n’est pas assujettie à l’impôt sur les bénéfices. Ce qui lui permet de payer moins de 2 % de taxes, au lieu de 25 %. Soit, en 2021-2022, une économie de 10 milliards d’euros. Et un manque à gagner tout aussi colossal pour les finances publiques. Cette somme représente ce que nous allons devoir payer collectivement pour augmenter nos dépenses militaires d’ici à 2027.

    Il faut dire que, pour conserver son passe-droit, la CMA-CGM se livre à un lobbying intensif. En octobre 2024, Rodolphe Saadé en personne a même reçu en tête à tête l’une des figures les plus influentes du Palais-Bourbon, Charles de Courson, vétéran centriste et rapporteur du budget. Juste avant l’ouverture des discussions à l’assemblée, le P-DG a fait passer un seul message au député : si la niche disparaît, la CMA-CGM devra se délocaliser, avec à la clé pertes d’emplois et fragilisation des ports français. Un avertissement transmis tel quel dans l’hémicycle. « Un tel lobbying, nous n’avions jamais vu ça », ont confié plusieurs parlementaires.

    Le 6 mars 2025, leur aîné, Rodolphe, se précipite pourtant dans le bureau de Donald Trump. La scène, diffusée alors en boucle sur les chaînes du monde entier, a de quoi laisser pantois : huit jours seulement après que le président états-unien a déclenché une guerre commerciale contre l’Europe, l’armateur marseillais pose fièrement devant une carte du golfe du Mexique renommée – sur ordre du Président – « golfe d’Amérique ». Dans la foulée, il annonce à l’hôte de la Maison Blanche, et toujours devant les caméras, un investissement de 20 milliards de dollars ainsi que la création de 10 000 emplois aux États-Unis. Puis il promet de tripler le nombre de navires battant pavillon américain, de 10 à 30. »

     

    On en apprend d'autres:
    « Qui profite en premier lieu de ces milliards ? Les gros actionnaires. Une poignée d’héritiers, de grands patrons et de rentiers qui, dans le même temps, parviennent à se soustraire toujours davantage à l’impôt. Dans cette logique devenue folle, les « dindons » de cette farce fiscale sont toujours les mêmes : les classes moyennes et supérieures. Alors qu’elles contribuent largement à l’effort national, en étant taxées bien souvent à près de 50 %, les très grandes fortunes, elles, sont en moyenne imposées moitié moins. Le paradoxe est saisissant : dans un pays longtemps présenté comme un exemple d’égalité, la fiscalité s’est peu à peu inversée. Ce ne sont plus les plus riches qui paient proportionnellement le plus, mais les catégories sociales qui se situent en dessous. C’est cette mécanique que nous avons voulu disséquer. En effectuant une plongée au cœur de cette « élite » biberonnée aux subventions publiques. Les véritables « assistés » ne sont pas nécessairement ceux auxquels on pense. »

    En apprenant tout ça, on a la rabia et les aliboffis qui gonflent ! Et on comprend mieux dès lors cette sourde colère qui monte et s’exprime en promettant de « Bloquer tout ».

    Sources : « Le grand détournement - Comment milliardaires et multinationales captent l'argent de l'État » de Matthieu Aron (Auteur), Caroline Michel-Aguirre Allary Editions