Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe

  • Macron et la Chine : et si not’bon président avait de l’imagination ?

    Dans les milieux de la bien-pensance, on se gausse du voyage d’un président français, affaibli chez lui, chez le dirigeant du pays en (longue) marche vers la place de première puissance mondiale.

    Balance commerciale démesurément déséquilibré au profit de la Chine, alliance de celle-ci avec Poutine, ça fait un peu beaucoup. Que pourra rapporter notre Macrounet national ? Une poignée de nems et quelques baguettes pour les manger ?

    Pas sûr ! S’il a de l’imagination et les aliboffis bien pendues, évidemment. Et à moyen terme seulement.

    Comment ? En faisant miroiter aux Chinois un renversement d’alliance répondant au renversement d’alliance de Trump. Trump laisse tomber l’Europe pour s’acoquiner avec Poutine ? La France, et donc l’Europe bientôt, pourraient se rapprocher au niveau géo-politique de la Chine.

    Quels atouts dans la manche de Macrounet ? Deux choses et pas des moindres.

    La première : la question de Taïwan. Faire savoir à Ci-git-ping que la France pourrait reconnaitre la souveraineté de la Chine sur cette île. D’accord, Taïwan est le principal fournisseur de ces puces indispensables à tout ce qui est informatisé, c’est-à-dire quasiment tout. Entre-temps, il serait judicieux de fabriquer ces choses en Europe. C’est pourquoi je parle plus haut de moyen-terme.

    Voilà qui emmerderait fortement les Ricains de Trump et permettrait peut-être aux Étasuniens de se guérir de leur dysenterie trumpienne.

    La seconde est plus vicelarde mais pourrait faire tilt auprès des Chinois : les assurer de la compréhension et même du soutien diplomatique de la France, locomotive de l’Europe si, suite à quelques provocations sur le fleuve Amour, les troupes chinoises franchissaient ce fleuve frontière et que les dirigeants chinois faisaient savoir au monde que – imitant Poutine en Ukraine – ils entendaient récupérer les immenses territoires de civilisation et donc d’influence chinoises volées au cours des siècles par les cosaques russes ! Rappelons que Chine et Russie ont deux frontières communes dont la plus longue dépasse les 4000km, et que les conflits ont été nombreux à ce sujet. Le véritable ennemi de la Russie ce n'est pas l'Europe,  mais la Chine:

    Wikipédia dixit : « En 1689, à la suite de conflits armés, les empires chinois et russe signent le traité de Nertchinsk : la Russie renonce à la région du fleuve Amour. Dans les années 1850, la donne géopolitique a changé, l'Empire chinois est affaibli. En 1854, la région de Semiretchie tombe sous l'influence russe. Une nouvelle expédition russe a lieu pour explorer la région. En 1858, la Chine doit signer le traité d'Aïgoun, considéré comme un des traités inégaux. La Russie prend le contrôle de la rive gauche de l'Amour, de l'Argoun à la mer. Deux ans plus tard, la Russie confirme et amplifie ses gains par la convention de Pékin. Elle obtient la cession de la région de Vladivostok[2].

    La conquête de la Sibérie par les Russes commence en 1582, avec la conquête du Khanat de Sibir. En 1643, ils atteignent la mer d'Okhotsk, et en 1649 le détroit de Béring avec Simon Dejnev. Mais les terres propices à l'agriculture se font rares une fois le Ienisseï traversé, avec comme exceptions la Daourie, ainsi que le Priamourié, ce dernier soumis théoriquement aux Qing.

    En 1643, les colons russes, principalement des cosaques de Sibérie, franchissent les monts Stanovoï, avec à leur tête Ierofeï Khabarov, qui a déjà exploré la Léna.

    Le Priamourié est alors peuplé par quelque 14 000 Duchers (en), environ 9 000 Daurs et plusieurs milliers de Nivkhes, Evenks, Achangs, et autres Toungouses. Les premiers Russes à avoir entendu parler de ce territoire, propice à l'agriculture, sont probablement Ivan Moskvitine et Maxime Perfilev vers 1640.

    (...)

    Le conflit frontalier sino-soviétique de 1969 est une série d'incidents armés entre l'Union soviétique et la Chine, point culminant de la rupture sino-soviétique des années 1960.

    Des combats au sujet d'une île de la rivière Oussouri, l'île Zhenbao (珍宝岛) en chinois et île Damanski (Остров Даманский) en russe, située sur la frontière sino-soviétique, menèrent ces deux États communistes au bord de la guerre nucléaire, avant qu'un accord sur la délimitation de la frontière ne soit trouvé en 1991.

    (…) Ce conflit intervint en pleine guerre froide, et en pleine période de l'apogée de la révolution culturelle en Chine, et sous la présidence de Léonid Brejnev en URSS, ce qui explique l'absence d'observateurs étrangers, dont les médias occidentaux. Les rares informations seront communiquées par l'agence soviétique Tass, ainsi que divers services de propagande chinois.

    Les Chinois vont aussi à cette occasion continuer de dénoncer les traités « inégaux ». L'Empire russe, aux côtés d'autres puissances européennes, signa ces traités, surtout après 1860 (dont le traité d'Aïgoun, en 1858), accaparant le sud de la Sibérie et d'autres zones au nord de la rive de l'Oussouri, territoires considérés par les nationalistes chinois comme faisant partie de la Sinosphère, comme le furent, par exemple, le Vietnam, ou la péninsule coréenne, dans le passé.

    Le conflit s'achève le 11 septembre 1969 par un cessez-le-feu entre les deux puissances communistes.

    En l'absence d'observateurs étrangers, le nombre de 25 000 morts pour les deux parties circulait parmi les militaires des deux pays, indiquant que le conflit fut assez important. Par la suite, des services d'espionnage étrangers, dont la CIA, vont obtenir des informations au compte-gouttes, sur une période assez longue, entre 1969 et 1989, et assez difficilement. De nos jours, la CIA et de nombreux historiens estiment plutôt les victimes des affrontements à 20 000 morts au total.

    En 1960, la Chine sort du siècle d’humiliations infligées par les Européens, Russes compris : Mao n’admet donc pas de tutelle soviétique sur son pays qui serait à ses yeux une tutelle européenne de plus. Il entend exercer à parité avec l’URSS la direction du mouvement communiste international. »(…)

    De quoi faire saliver l’Empire du Milieu qui, avec les mêmes méthodes que Poutine, récupèreraient une grande partie des immenses territoires sibériens et lui donnerait voix au chapitre dans les âpres disputes concernant les richesses de ces territoires, au même titre que l’Europe (Suède, Finlande, Danemark), l’Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis), la Russie ! Sans oublier quelques gisements de pétrole...

    Allez chauffe Macrounet ! T’as plus rien à attendre en France, ton avenir politique est en Europe qui manque cruellement de dirigeants couillus. Alors qu’est-ce-que tu risques d’aborder ces questions ?

    Victor Ayoli

     

  • Au bistro de la Toile : « Mais enfin, qu’est-ce qu’ils ont, ces populos d’Europe, a voter facho ? »

    chimulus bistro copie.jpg

    - Eh ! Victor, le matin brun nous guette. Après la Suède, pays de la social-démocratie, pays progressiste s’il en est, voilà l’Italie qui tombe à l’extrême droite, rejoignant la Pologne, la Hongrie, où ces partis sont au pouvoir, mais encore la Lettonie et la Slovaquie où ils participent aux gouvernements. C’est grave docteur ?

    - Ça pourrait l’être Loulle. D’autant plus que cette contagion a failli gagner la France et pourrait l’emporter la prochaine fois. Mais il faudrait peut-être se demander pourquoi les électeurs de ces pays cabussent vers ces droites extrêmes d’où sont sorties, au siècle dernier, Hitler et Mussolini.

    - On n’en est pas encore là, Victor.

    - Bien sûr. Les votes à l’extrême droite ne sont pas le signal d’un basculement des peuples vers le fascisme, comme nous en bassinent nos « zélites » de droite comme de « gôche » mais un coup de sang, un coup de semonce envers ces fameuses zélites bidon qui depuis des décennies veulent nous faire avaler que l’immigration sans frein, l’open-bar pour tous est une chance pour la France et donc pour l’Europe », que la libéralisation totale de l’économie, la concurrence « libre et non faussée » est LA solution alors que cette politique ne sert qu’à enrichir les multinationales et à raser de la carte les classes moyennes, à paupériser encore plus les classes populaires, voire mème à mettre sur la paille des États désormais incapables d’accomplir la première de leurs taches régaliennes : protéger les populations

    - Allons, allons Victor. N’oublie tout de même pas que les « valeurs de l’Union » c’est avant tout le dogme de la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux.

    - Tu manies le second degré avec maestria Loulle. N’oublie pas non plus, le travail en loucedé pour élargir encore plus l’Europe à de nombreux autres pays, ce qui fera autant de nouveaux marchés pour les multinationales, et encore moins de protections sociales. L’Europe est devenue une grosse larve bouffie et – grave, très grave - incapable de se défendre.

    Les Suédois, dans un grand élan de générosité – où de naïveté tangentant la konnerie - , ont accueilli plus d’un million de migrants surtout économiques venant d’Afrique et du Moyen-Orient, principalement des hommes et musulmans, apportant avec eux des manières de vivre aux antipodes de celles de la Suède. Avec pour résultat une insécurité devenus insupportable aux descendants des rugueux Viking qui commencent à prendre les patins, mais pas à glace !

    Quand à nos frères italiens, la dérégulation a eu raison de leur riche tissus industriel, si bien que leur PIB par habitant à baissé ! Beau résultat. Et puis ce sont eux qui se farcissent les arrivées de vagues de migrants avec la duplicité caritative d’ONG complices des passeurs trafiquants de viande humaine sur pied.

    - Et la gôche là-dedans Victor, qu’est-ce qu’elle dit ?

    - Elle est inaudible. Elle a oublié sa véritable raison d’être : la lutte sociale pour les classes populaires, la lutte pour les salaires, les conditions de travail, la paroles des travailleurs dans la direction des entreprises, le maintien de ces salaires différés que sont les retraites, etc. Au lieu de ça elle se vautre dans des bisbilles sociétales dans la roue de quelques intellos bobos parigos bidon…

    Et il y a pire, elle est devenue la complice pour ne pas dire la putain de l’islamisme. Qui a vu Mélenchon défilant, en 2019, sous le prétexte d’une lutte contre une islamophobie fantasmée, au cri d’ « Allah o akbar » ne peut oublier cette forfaiture.

    - Ben dis donc. Tout ça en plus de la guerre en Ukraine… Heureusement qu’on nous annonce une belle et bonne récolte pour le Côtes-du-Rhône primeur et le Beaujolais nouveau.

    - Allez, à la nôtre !

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • TUER EDF ! Sarko l’a entamé, Macron va l’achever.

    edf chaise électrique.jpg

     

    Par magouilles électorales, le président Macron est en train d’achever l’un des plus beaux fleurons de l’industrie française, EDF. Ceci pour s’aplatir devant les ukases de l’Europe ultralibérale qu’il dirige pour six mois. Il pourrait profiter de cette opportunité pour renverser la table mais non, il se vautre dans l’obéissance la plus veule au Graal des maastrichiens les plus obtus : la concurrence, la très sainte CON-CUL-RANCE « libre et non faussée » qui impose à EDF de se ruiner pour racheter au prix fort de l’électricité qu’elle devra revendre au rabais à ses concurrents qui, eux, ne participent en rien à la production, à l’entretien des réseaux, à la recherche. Des parasites, de simples morpions qui s’engraissent sur le lard de plus en plus maigre des Français.

    La concurrence ! La concurrence « libre et non faussée ». Voilà la Graal de l’Europe ultralibérale chère à Sarko, à Hollande, à Macron et à leurs complices de Bruxelles. Au nom de ce précepte à la Kon, le marché de l’électricité a été dérégulé en 2007. On a alors vu des requins genre Poweo, Direct Energie, GDF-Suez devenu Engie faire flèche de tous bois, même des plus vermoulus, pour attirer dans leurs rets les clients, entreprises comme particuliers. Avec des méthodes commerciales tangentant l’escroquerie, l’arnaque et l’abus de faiblesse.

    « La concurrence ! La concurrence ma bonne dame ! Cette invention formidable qui fait baisser les prix ! Vous paierez votre électricité moins chère avec nous ! » Ben voyons… En matière d’électricité, partout où la concurrence a sévi, c’est le contraire qui s’est produit… Mais chut ! Faut pas le dire ! Mais ceux qui ont cédé devant ses sirènes ont compris leur douleur.

    Une Assemblée nationale sarkocompatible a voté la loi NOME n° 2010-1488 du 7 décembre 2010 portant sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité. Plus connue sous le nom de loi NOME, cette loi scélérate est entrée en vigueur le 1er juillet 2011.

    La loi NOME, qu’es aco ? Un truc particulièrement tordu. Un modèle d’arnaque à grande échelle. Il se trouve que la France – à travers les centrales EDF, payées et subies dans leur option nucléaire par les Français - produit l’électricité la moins chère d’Europe. Peut-on s’en plaindre ? On se farcit souvent contre notre gré les centrales nucléaires, alors autant en tirer quelques bénéfices. Logique non ? Ben non ! Pas pour les tronches d’œufs de la Commissions européenne. Les opérateurs privés qui se sont lancés sur le marché (Total, Poweo, Direct Energie, GDF-Suez) n’arrivent pas à s’aligner sur les tarifs d’EDF, entreprise publique, propriété des Français. Alors qu’est-ce qu’ils font ? Ben, ils en appellent à la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée », parangon de l’Europe ultralibérale que nous devons subir (merci Sarko qui s’est assis sur le « Non » du peuple).

    Ce qui se traduit par l’énormité ubuesque suivante : dans le cadre de cette loi Nome, le nuisible gouvernement macronien veut contraindre EDF à vendre le quart de sa production d’électricité d’origine nucléaire à ses concurrents à un tarif assez favorable pour qu’ils puissent tailler des croupières à l’entreprise publique ! Incroyable mais vrai !

    Eh ! Oh ! Et le manque à gagner d’EDF (NOTRE entreprise), qui est-ce qui va le combler ? Eh ! Mon con ! Ben, toi, ben, moi, ben nous, les cochons de payants pardi !

    Putaing ! Mais pourquoi vouloir changer un système – celui d’EDF entreprise nationale – qui marche bien au profit d’un autre qui ne marche pas ? « La concurrence mon bon ! La concurrence « libre et non faussée ».

    Et merde ! (Ce n’est plus un gros mot)

     

    Illustration: merci à Large