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humour

  • Au bistro de la toile: Tant d’impôts rend-il impotent ?

     

    - Oh ! Loulle, t’en fais une gueule ! On t’a mangé ta soupe ou quoi ?

    - C’est un peu ça. On entend parler sur toutes machines à bruit, dans toutes les étranges lucarnes, des impôts qui vont augmenter parce qu’il ne faut surtout pas faire casquer les riches.. Et si je fais mes calculs, je m’aperçois que moi, petit mastroquet, je travaille presque la moitié de l’année pour Monsieur l’État… Si on compte toutes les taxes, impôts directs, retenues sécu, CSG, CRDS, etc. j’ai travaillé, depuis le premier juin pour que dalle. Ou plutôt si, pour renflouer un État en faillite à cause de la « dette ». Et tout ça pendant que les pleins de thunes « optimisent » et donc ne paient que dalle ou presque et la moitié de mes concitoyens ne paie pas d’impôts sur le revenu…

    - Attends Loulle, tu crois vraiment que tu travailles six mois de l’année pour que dalle ? Et quand tu vas au toubib, puis au pharmago, peut-être à l’hosto et que tu ne paies pratiquement rien, c’est un retour de tes impôts. Quand tu envoies tes gosses à l’école publique, à la fac et que tu ne paies pratiquement rien, c’est un retour de tes impôts. Quand tu te balades gratos avec ton superbe 4x4 sur des routes belles, nombreuses et bien entretenues, c’est un retour de tes impôts. Quand tu rentres chez toi sans te faire détrousser parce qu’il y a des flics qui assurent, plus ou moins bien, la sécurité, c’est un retour de tes impôts. Si tu vis dans un pays en paix, parce que le pays possède les moyens de se faire respecter, c’est un retour de tes impôts. Et si une justice pas encore trop saccagée fait respecter tes droits, c’est un retour de tes impôts.

    - C’est vrai Victor. Je suis conscient de tout ça. Mais ça me donne tout de même la rabia… C’est humain…

    - C’est une chance que tu as de payer des impôts. C’est la signature d’une démocratie. Ce qui est anormal, c’est que les impôts principaux sont la TVA qui ponctionne surtout les pauvres – ceux qui te filent la boufaïsse en étant « non imposable ». Non imposable, mon cul ! Les taxes sur la bouffe, sur l’essence, sur tous les produits et tous les services, les pauvres les paient autant que les riches. Sauf que pour ceux-ci ça ne représente pas grand-chose, et pour ceux-là beaucoup trop. Le problème est dans un système fiscal totalement archaïque, qui ponctionne le travail et privilégie le capital et le patrimoine, et que la gauche devra avoir le courage de remettre totalement à plat lorsqu’elle retrouvera le manche.

    - T’es optimiste Victor. Tè ! Je mets ma tournée. Ça fera rentrer du pognon dans les caisses de Monsieur l’État !

     

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  • Vive la MORT pour que triomphe la VIE !

     

    - Dis Victor, c'est Toussaint, ou le « Jour des Morts », je sais plus... Mais pourquoi il n'y a pas le Jour des Vivants ?

    - Bonne question Loulle. Mais on devrait plutôt dire le Jour des Nés. Parce que la mort n'est pas le contraire de la vie, mais l'opposé de la naissance. La mort et la naissance sont les deux faces, absolument indissociables et totalement complémentaires de la vie. Mais il y a un tabou sur la mort, qui est pourtant l'une des deux choses les plus importantes de l'existence, avec la naissance.

    On confond la mort avec l'image évidemment peu ragoûtante du mort, du « corps », de la dépouille comme disent les professionnels pour ne pas dire cadavre. Ça fait peur, c'est laid, ça pue. On l'occulte la mort, on voudrait la zapper, on en fait un concept abstrait. Les vieux, avant, ils « passaient » chez eux, comme dans la chanson d'Aznavour. Moi je me souviens de ma grand-mère. Toute la tribu était là. Et nous, les gosses, aussi. L'oncle Gus disait : « Ah ! Elle « ramasse » (pour dire que les mains de l'aïeule s'efforçaient maladroitement de remonter les draps). C'est le froid de la mort qui la prend...». Les angoisses ultimes, si vraiment elles existent, doivent être plus douces entourées de gens qui vous aiment… Maintenant, on crève seul à l'hôpital…

    Le problème, c'est qu'on a fait de la mort la représentation du mal, de la cruauté, de la barbarie… Et que les religions en ont fait leur fond de commerce pour terroriser puis manipuler les pauvres crétins qui « ont la foi ».

    - C'est vrai ça. Tè, c'est à vous dégoûter de mourir…

    - Qu'est-ce que la mort ? D'abord, c'est un phénomène inéluctable : il n'est rien qui ne naisse et qui ne meure pas un jour. C'est déjà suffisant pour en faire un événement parfaitement naturel, voire banal, absolument intégré dans le cours des choses. Écoutons ce qu'en disait Épicure, ce philosophe Grec de la joie de vivre : « Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mêmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. »

    - C'est pas kon comme raisonnement. Mais enfin, on a le temps…

    - Le temps. Voilà le bon terme, Loulle : le temps. Naître, c’est entrer dans le temps ; mourir, c’est sortir du temps.

    - Finalement, la vie n’est autre que le temps qu’on met à mourir !

    - T'es un sage Loulle ! Tè, mets ma tournée. La mort est absolument indispensable à la vie. Notre corps, notre viande est faite de milliards de cellules qui meurent « de notre vivant » pour être remplacées par des cellules neuves ! Elle abrite et cohabite avec des milliards de bactéries indispensables à sa bonne marche, qui naissent, vivent et meurent. Notre barbaque pensante est donc « morte » plusieurs fois dans une vie.

    Et puis Loulle, l'antidote au cercueil, c'est le berceau ! Thanatos et Éros. Tout ce qui vit ne pense qu'à une chose : niquer, baiser, forniquer frénétiquement pour créer la vie ! Le plaisir, la jouissance est la récompense et surtout l'aiguillon qui fait que les sexes opposés se cherchent, se choisissent et s'éclatent dans la jouissance. Jouir, Loulle. La vie est faite pour jouir car c'est la survie de toutes les espèces qui en dépend. Après avoir copulé, le mâle peut crever : il a fait son œuvre. Quant à la femelle, la vraie porteuse de vie, elle devrait être vénérée, mise sur un piédestal.

    - D'accord pour le piédestal Victor, mais alors assez haut pour qu'elle ne puisse pas en descendre trop facilement pour nous les briser. Donc, c'est une bonne chose qu'on ne soit pas « immourable » comme disait Bert.

    - Bien sûr. Non mais t'imagine le foutoir s'il l'on ne mourrait plus ? Si toutes les créatures ne mourraient plus...tout en se reproduisant ? Les humains mais aussi les animaux, la végétation ? Sans la mort, c'est la planète qui serait condamnée à mort !

    L'écrivain de Nyons Barjavel a écrit un roman formidable, « Le grand secret »: un savant indien a mis au point le JL3, un sérum d’immortalité stoppant le vieillissement et supprimant la vulnérabilité aux maladies chez tout être vivant. Le JL3 se montre par ailleurs contagieux et pouvant se transmettre par voie respiratoire. Il en résulte une menace terrible sur l'humanité tout entière.

    - ...teng ! L'immortalité contagieuse. Fallait y penser.

    - Sans la mort pas d'évolution possible : tout ce qui vit serait figé dans une forme fixe et rigide. Sans la mort pas de créativité, pas de découverte, pas d'émerveillement et pas de spontanéité. Et puis Loulle, t'imagine d'être condamné à l'immortalité ? Obligé de vivre éternellement ? Qu'est-ce que tu foutrais ? Tu ne te lèverais pas le matin pour ouvrir ton rade : pas besoin de marner, tu serais « immourable ». Tu procrastinerais de longue ! Tu renverrais tout ce qui te coûterait quelque effort aux calendes grecques. Apprendre, se cultiver ? On verra dans deux siècles. Tu deviendrais rapidement inculte, imbécile, taré, bon à rien. Et tu t'emmerderais comme...un rat mort. Pour l'éternité !

    - C'est vrai que l'éternité, c'est long…

    - Surtout les derniers temps, comme dit Woody Allen ! Tè, on en a fait une chanson, à l'Académie des Amoureux de l'Aïoli :

    « Quand on est mort, faut s'donner du bon temps.

    L'éternité c'est long, surtout les derniers temps

    Quand ils font la Fête, la-haut, au paradis :

    Jésus avec sa croix, leur monte l'Aïoli ! »

    - Ah ! Elle est bonne Victor. T'as encore un bel organe ! Tè, je mets la tournée du patron. Mais dis-moi, les cagoulards, quand ils nous parlent de « la résurrection des morts », ils ne se foutraient pas un peu de notre gueule, non ?

    - Complètement. Non mais t'imagines, tu ressuscites et tu retrouves ta belle-mère qui t'a toujours gonflé les aliboffis ; tu retrouves le mec que t'avais baisé sa femme, même que c'est pour ça que t'es mort, qu'il t'a foutu un coup de fusil ? Et ils vont habiter où ces milliards de types et de typesses, de tous les âges. Des études disent que le nombre total d'humains ayant vécu sur Terre dans tous les âges serait de 108 milliards. Alors tous ensemble sur cette Terre, t'imagines...

    - Ils mangeront peut-être, mais ils devront manger debout ! Ils n'auront même pas la place pour s’asseoir !

    - Et ils vont se tirer une bourre pas possible. Tiens, les politicards par exemple : Napo se chicornerait avec Jules César tandis qu'Alexandre-le-grand remettrait le couvert avec Darius ou Gengis Khan. Oh ! le bordel !

    - Fatche ! T'as raison. Donc, Vive la mort ! Mais enfin Victor, tout de même, on a le temps.

    - On a encore le temps de sécher quelques barriques j'espère. Et puis fais gaffe Loulle : si tu meurs, je te tue !


    Victor Ayoli

     

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  • Sarko s'en va en. taule, mironton, mironton mirontole...

    « Je t’apporterai des oranges ! »

     

    - Merde, qu’est-ce qu’il m’arrive… ? Mais ils me mettent en taule !

    Comme un syndicaliste ou comme un croquignol.

    T’entends ça Carlita. Et pourquoi ? Oui, pourquoi ?

    Pour trafic d’influence. Est-ce bien adéquat ?

    En plus pour corruption. C’est quoi ça Carlita ?

    - Le Robert dit des trucs pas jolis mon béta :

    « Avilissement, pourriture, putréfaction,

    Vice, pots-de-vin, bakchich, prévarication… »

    - Où ont-ils trouvé ça tous ces juges bâtards 

    Qui veulent me coincer et m'envoient au mitard ?

    - Tu sais bien mon chouchou, c’est avec leurs écoutes

    - C’est pas moi, c’est Bismuth ! Pfff ! Tiens, ça me dégoute.

    Soupçonner ma campagne d’avoir été payée

    Par du fric Kadhafi ? Alors ? C’est l’amitié !

    Puis, l’ami Mouammar, c’est pas demain qu’il parle !

    Je m’en suis occupé, il fera plus le marle !

    Tu vas voir Carlita, je vais me les farcir

    Tous ces flics et ces juges, qui font qu’à me noircir.

    - Comment Nico ? Farcir ? Tu coucherais avec ?

    Attention là, Chouchou, tu touches à mon bifteck !

    - Meu non ! Meu non enfin. C’est façon de parler.

    Quand je dis « les farcir », ça veut dire « blackbouler ».

    - Attention mon Chouchou, ces juges sont des pittbulls

    Vaut mieux pas leur tomber entre les mandibules !

    Attends, tous tes amis vont crier au complot

    Pour déconsidérer ce parquet virago…

    - Les amis politiques, Carlita, j’vais te dire,

    Quand tu es dans la merde, ce sont ceux-là les pires !

    - T’en fais pas mon chouchou, tu auras des oranges

    Dans ta belle prison. Et des slips de rechange!

     

    Ecoute ! Ecoute !

     

    - Où se trouve la plus petite prison de France ?

    - Dans la tête de Sarkozy, Il n'y a qu'une seule cellule.