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politique - Page 5

  • « Après les hydrocarbures, l’exportation des imams a débuté ! »

    amine-zaoui.jpgAh qu'il est bon, qu'il est jouissif, qu'il est réconfortant en ces temps perturbés, de lire un texte comme celui-ci, publié par le journal francophone algérien « Liberté-Algérie », l'humour et le second degré étant si rares - et si dangereux pour ceux qui s'y hasardent - en terres d'islam.

    Merci, mille merci Ami Amin.

    « Nous sommes devenus, et louange à Dieu, un pays exportateur d’un produit rare et unique. Une marque inégalée dans le monde du commerce international. Nous exportons, et louange à Dieu, et pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante une marchandise hors nos exportations en hydrocarbures, le gaz et le pétrole ! Et nous sommes fiers !
    Nous sommes, le premier pays au monde exportateur d’un produit appelé : les imams. Nous exportons cette production rare vers notre ancien colonisateur, la France. Un colonisé exporte vers un ancien colonisateur ! Un colonisateur importe d’un ancien colonisé !
    Mais qu’est-ce que signifie ce : produit imam ? Un produit emballé dans du carton, dans de la cellophane ou placé dans des barils ou dans des jerricans ? Un produit inflammable ou biologique ? Sucré ou salé ? Soluble ou liquéfié ?
    Une sorte de médicament pour l’estomac ? Un remède pour le cœur ? Une préparation pour le rhume ? Un antidote contre les douleurs de tête, une sorte d’aspirine ou d’Aspro ?
    Nous sommes devenus un pays exportateur, et louange à Dieu tout puissant et miséricordieux!!
    Nous exportons des imams vers la France afin qu’ils enseignent aux petits français, le vivre ensemble, le respect de la nature, l’égalité homme-femme, l’hygiène, la laïcité, le respect du travail et les horaires du travail !
    La France, notre colonisatrice d’hier, a besoin de notre marchandise imam! Sans notre produit magique la France ira tout droit dans le mur de l’Histoire !
    Parce que nous sommes une société où la philosophie du vivre ensemble est respectée, célébrée et défendues par nos imams d’abord, nous exportons cette crème intellectuelle !
    Cette soupe intellectuelle !
    Parce que nos imams n’insultent ni les juifs ni les chrétiens les vendredis, les samedis, les dimanches, les lundis, les mardis et les mercredis, cinq fois par jour, nous exportons ce produit imam pour enseigner comment lutter contre l’antisémitisme et contre le racisme !
    Parce que nos imams tolèrent et respectent ceux et celles qui optent pour un changement de religion, notre pays exporte ses imams pour dire aux Français chrétiens, ceux qui ont choisi la religion islamique, que chez nous : on respecte ceux qui partent de l’islam vers le christianisme ou vers le judaïsme !
    On exporte vers la France nos imams frappés par le seau de Tora Bora et du wahhabisme pour enseigner le vivre ensemble. Parce que chez nous, dans notre société clémente, on dit au premier juif rencontré au coin de la rue, s’il existe encore un : shalom ! Et au chrétien : bonjour ! Et aux minorités sociales : vous êtes chez vous, votre liberté individuelle est protégée. Et on dit aux femmes : Respect madame sans harcèlement aucun !
    Je me demande : Y-a-t-il un marché international pour les imams à l’image de celui consacré au pétrole, au gaz et à l’or ? Comment appelle-t-on cette bourse qui réglemente les cours des prix des imams ?
    Des spécialistes de la bourse internationale du marché des imams, affirment que dès que Daech avance le prix des imams augmente ! C’est bizarre !
    Quand Al Nosra frappe en Syrie ou en Égypte ou en France le prix des imams augmente aussi et automatiquement ! C’est magique !
    Quand les frères musulmans menacent la démocratie, les artistes et les femmes le prix du produit imam made in Algeria se multiplie par quatre ! Subhanallah !
    Et je me demande : Pourquoi est-ce que, ces jours-ci, le marché international des imams se trouve-t-il en mauvaise santé ? Tout simplement, parce que ces Russes, tête de boule de neige, perturbent les cours des prix de cette énergie céleste !
    Je suis fier de voir, en fin, notre pays se libérer de l’exportation des hydrocarbures. Il passe de l’exportation de l’énergie des hydrocarbures à l’énergie imam ! »

  • Grandes voix: le point de vue de Kamel Daoud sur les islamistes

     

    kamel daoud 3.jpg L’écrivain convoque ses souvenirs de la terreur islamiste en Algérie dans les années 1990. Cette guerre-là pourrait nous servir de leçon.

    «Souvenirs de la guerre d’Algérie ». Pas celle de la colonisation – je n’étais pas encore né – mais celle des années 1990, récente, si présente, mal soldée, aujourd’hui « mondiale ». Après des élections douteuses en 1990, les islamistes prennent les armes, le chemin des montagnes, des grottes, des caves de la clandestinité, des mosquées dans les cités. En dix ans, cela donne un pays détruit, des centaines de milliers de morts, des « disparus », des torturés et 1 million de déplacés. On ne sort pas vivant, en Algérie, de cette guerre : on en revient mort – tous –, zombifié par l’horreur croisée. Et partout où l’on va dans le monde, partout où l’islamisme tue et égorge, on revit sa propre histoire, immédiate, en boucle, sans cessez-le-feu de l’imagination. De quoi s’agit-il ? D’une vraie guerre, sans leçons tirées, sauf pour les islamistes.

    En 1990, en Algérie, « ils » se sont confrontés à une armée sidérée mais encore puissante. Le manuel du guerrier islamiste était cependant écrit depuis des décennies, puisque les maquis djihadistes étaient déjà là dans les années 1980. Les vétérans de la guerre d’Afghanistan, de retour, sont désormais les pères fondateurs de la guérilla au nom de Dieu, couverte par les prêcheurs importés d’Égypte et de Syrie, les enseignants islamistes venus en renfort pour « arabiser ». Les « revenus » donneront leur légende aux islamistes armés des années 1990. Mais aussi quelques habitudes : les artifices et artificiers ; l’usage du pseudonyme (« Abou » quelque chose, ou reprise d’un nom d’un compagnon du Prophète) ; la structuration en katibas ; la préparation.

    Des « convertis » aux arts martiaux. Dans le manuel, il est dit qu’il faut prêcher, mais surtout « se préparer », économiser les moyens et les armes, s’entraîner. Tous ceux de ma génération se souviennent de ces salles d’arts martiaux dont raffolaient les « convertis ». Et, lorsque les premières marches islamistes de 1992 seront organisées, ces ceintures noires étaient là, visages fermés, en tenue de combat. L’islamiste se nourrit d’une idée simple et partagée : la vie est une guerre qu’on prépare contre l’infidélité universelle. La guerre est le moyen de restaurer la souveraineté de Dieu, c’est-à-dire celle des islamistes. La guerre n’est pas un accident, c’est un désir profond, une vision du monde, la preuve de la foi véritable. Ce n’est pas une rhétorique, mais un cheminement originel de l’acte de croire : il faut « réparer » le monde, c’est-à-dire tuer les infidèles, les juifs, les apostats.

    Le califat, c’est une voie dure, « sèche », celle du djihadisme, ou une voie « humide », longue, celle de l’infiltration, de la conversion, du contrôle puis de la reconstruction de l’utopie médinoise, celle de l’époque du Prophète.

    Le manuel prône donc une méthode : se préparer, convertir, structurer la clandestinité et attendre l’heure de la confrontation. « La guerre est une ruse », enseigne la Tradition. Mais en cas de guerre ? Il faut procéder par élimination, terreur et encerclement. On tue les intellectuels, les médecins, on décapite les élites. Il s’agit de défaire la possibilité de toute contestation « savante » du récit califal. Des katibas s’occupent de ficher ces élites, de les poursuivre, de les coincer entre l’exil ou le cercueil. On recevait la veille, avant la balle dans la nuque, un linceul avec un morceau de savon. Le message : « Lavez vous-même votre cadavre », par anticipation. Le manuel, pour bien permettre le contrôle des territoires, envisagera plus tard des massacres punitifs contre les habitants isolés, les hameaux lointains : il s’agissait de se garantir, par la terreur, une couverture démographique qui permettait au djihadiste de circuler « comme un poisson dans l’eau ». On y recrutait des indicateurs, des sentinelles et des informateurs sur les policiers, les gendarmes, leurs familles, leurs horaires. L’armée ou les « services » pouvaient alors débarquer, mais leur répression ne ferait qu’encourager les basculements vers le front d’Allah. On se souvenait tous, partisans du régime comme islamistes, de la guerre d’Algérie, la première. Ses méthodes, ses erreurs et ses cartographies.

    Un pays qui appartient aux vétérans. Ce fut le plus étrange dans « la seconde guerre d’Algérie » : elle mima la première dans sa stratégie, ses plans de bataille et ses méthodes. Jusqu’à l’hallucination. On tua les rares Français présents, des chrétiens et on continua entre soi, avec les siens. Au milieu des années 1990, ce sont déjà les vétérans de la première guerre qui reprirent les armes contre les islamistes de la seconde. Ils connaissaient les trous, les maquis, les forêts, les cachettes et les casemates mieux que l’armée traditionnelle, formée à affronter un ennemi extérieur. L’armée du pays avait en effet la force et les handicaps lourds, les « mal-formations » de l’armée française, des décennies auparavant. Elle savait, par leçon d’histoire, qu’elle pouvait perdre. Alors elle se souvint. Les vétérans étaient ses supplétifs, aguerris, expérimentés et surtout motivés : en Algérie, le pays appartient aux vétérans. Ce pays, ils l’ont libéré, il leur appartient. Mystique féodale des décolonisateurs en chef.

    De leur côté, riches du souvenir de la première guerre, les islamistes rejouèrent à la « libération ». Leur parti se désigna lui aussi comme « Front ». Du salut. Ils reprirent presque le sigle du FLN, sa légende urbaine et rurale. Les djihadistes tuèrent d’abord en ciblant, puis selon une logique de terreur généralisée pour faire basculer les populations. Pris au piège entre le régime et les djihadistes, les Algériens inventèrent une formule prudente : il y avait le « gouvernement du jour » (le régime) et celui de la « nuit » (les islamistes). C’est-à-dire des territoires off shore. Il fallait surtout survivre, muet.

    Dans la guerre ouverte, on retrouva, mêlés dans un seul corps aveugle, méthodes de l’OAS, du FLN, de l’armée française, résistants ou tueurs, poseurs de bombes et de questions, propagandes et intoxications. La guerre mimée était une guerre « possédée », rejouée. Indéfiniment.

    Cela dura dix ans.

    Listes de futurs assassinés. Le chroniqueur se souvient de l’effet spongieux des morceaux de chair sous la chaussure lorsqu’on arrive sur les lieux d’un attentat à la bombe.

    Du regard à angle cassé des têtes des décapités jetées dans la rue. Leur bouche ouverte sur une muette voyelle imaginaire. Et de l’étrange imitation du sommeil qui déteint sur leur visage posé sur une corolle de sang et de vertèbres nues.

    On les jetait à l’époque dans les poubelles. Ou devant les murs des prochains sur la liste.

    On se souvient tous de ces listes, d’ailleurs : celles qu’on accrochait aux portes des mosquées, à l’aube. Celles des futurs assassinés. Écrites par le comité de Dieu.

    On se souvient des bruits dans la nuit. Des rumeurs et de l’indécision des chiffres.

    Rédacteur en chef, le chroniqueur se remémore ce terrible dilemme quotidien du « titreur », le soir : fallait-il donner le vrai chiffre d’un massacre commis par les djihadistes et donc faire leur publicité ? Ou titrer sans détails ? Ou bien donner le chiffre, toujours revu à la baisse, fourni par l’agence officielle du régime ? On avait, dans la guerre, perdu jusqu’à la possibilité de compter. « Des dizaines de morts à Had Chekala », avait titré mon journal de l’époque, changeant, à l’imprimerie, le titre de mon reportage de terrain après un grand massacre dans l’Ouest. Mon titre originel était « Plus de 800 morts en une nuit ». On ne pouvait pas compter jusqu’à 800.

    Assassinats d’agents de l’État, de policiers, d’enseignants, d’universitaires, de médecins, d’artistes, de journalistes, de militaires, d’imams non orthodoxes selon la doxa islamiste. Mais aussi contre-guerre terrible du régime.

    Plus terroriste que les terroristes. Pour ce dernier, la méthode était simple : triompher là où l’armée française n’avait pas réussi, isoler les maquisards, les couper des populations rurales en déplaçant celles-ci dans des camps. C’est peut-être une phrase, une légende médiatique du milieu des années 1990 qui condensa la stratégie : « Il faut que la peur change de camp », aurait résumé un apparatchik du régime. On combat la terreur par la terreur. C’est donc la méthode algérienne : isoler, traiter les « cellules », torturer, arrêter en masse, ficher, infiltrer surtout. On le sait aujourd’hui : on créa de faux maquis, de faux émirs (traduction : « prince », c’est-à-dire le chef d’une cellule terroriste islamiste), on lança d’intenses propagandes. L’armée gagna à la fin. Au prix fort. Harcelée et assiégée, la guérilla islamiste perdit ses chefs, ses soutiens dans la population sommée de faire son choix, ses moyens, et, surtout, elle fut désorientée par la propagande : on ne savait plus qui était l’émir de qui, quelle était cette katiba et de qui elle dépendait, qui donnait les ordres.

    La guérilla de Dieu s’enfonça dans le délire des derniers jours, tua à l’aveugle. Autre méthode, monstrueuse: on se fit plus terroriste que les terroristes, et, là, la peur changea de camp. Immorale mais efficace. Les djihadistes de la première heure baissèrent les armes comme face à un monstre plus grand.

    Voilà la guerre algérienne. Celle qu’on ignore aujourd’hui. Qui peut servir de leçon, d’expérience, de résumé et de contre-exemple au regard de ce qui se passe en France ou ailleurs.

    C’est qu’on ne tira jamais la leçon de la guerre d’Algérie, la seconde. Ou peut-être seuls les islamistes le firent-ils.

    Maquiller l’acte prémédité en acte isolé. Aujourd’hui, longtemps après cette guerre effacée, les islamistes ont compris. Il faut changer de méthode, se faire patient. Les intellectuels, on ne les égorge pas, on sous-traite le contrat avec un jeune halluciné, on maquille l’acte prémédité en acte isolé. On prépare, on souffle à l’oreille par d’intenses propagandes, on prend en charge les associations, on investit Internet et les réseaux, on joue sur le récit familial ou le manque de sens et on désigne du menton la cible. En un mot : on invente et réinvente le crime d’islamophobie, puis les inculpés pour islamophobie. L’intellectuel est poussé à faire sa valise, à se taire, à se rétracter, à s’amender, à offrir ses excuses aux tribunaux des réseaux sociaux. On le culpabilise. On tue avec plus d’efficacité. Le policier ? C’est un agent du régime adverse, un traître. La communauté ? On ne la menace pas avec des armes, non, on lui rappelle son devoir de loyauté, la nécessité du repli communautaire pour assurer la survie, la mémoire coloniale pour l’obliger à l’adhésion ou l’accuser de traîtrise. Les islamistes, aujourd’hui, isolent les populations ciblées par leur propagande, leurs procès en fidélité (face aux infidèles), leur injonction au nom de l’identité. Puisque tu n’es pas français, tu es musulman, et le seul moyen d’être un vrai musulman, c’est d’être islamiste, et un vrai islamiste est celui qui défend son prophète, sa croyance, sa communauté. Du coup, le pays de tous devient les morceaux de chacun. Tuer n’est plus assassiner, mais venger.

    Infiltrer, convertir, contrôler, s’enrichir et prêcher. Des années après la guerre civile algérienne, les islamistes ont conclu qu’il fallait soutenir l’école, l’investir, la contrôler. Comme on le fait du ventre des femmes. Car c’est à l’école qu’on fabrique l’avenir, qui, dans ce cas, est le passé mythique. En Algérie (mais aussi en Égypte, en Tunisie, au Maroc…), l’obsession islamiste pour le contrôle de l’école est hallucinante : entrisme syndical, contrôle des manuels et des comités pédagogiques, prosélytisme et guerre de propagande. L’école, c’est l’avenir du califat. Il ne faut plus faire l’erreur de vouloir la présidence d’un pays, instaurer un califat avant l’heure. Non, il faut attendre que grandissent les enfants de l’école, la leur. En Algérie, la guerre aujourd’hui est presque gagnée dans les écoles. L’ancienne ministre algérienne de l’Éducation focalisa les violences : bien qu’ayant le défaut d’appartenir aux gouvernements de Bouteflika, elle était femme (surtout), moderniste, non voilée, pédagogue et soucieuse de soustraire l’école aux mainmises idéologiques et politiques.

    Elle fut combattue avec une férocité que l’on ne soupçonne pas en Occident : attaques sur sa personne, menaces, campagnes de presse qui durèrent des années, diffamations, sabotages d’examens, grèves, manipulation d’élèves ; on l’accusa d’être juive, française, athée…

    L’école algérienne d’aujourd’hui a fini par céder : elle enseignera les « valeurs nationales », la pureté morale. On y organise parfois des prières, les enseignantes sont presque toutes voilées, et les « comités » insistent pour que la religion, l’Histoire, l’« identité » et la langue arabe soient dotées des plus hauts coefficients durant les examens. L’islamiste a appris. Aujourd’hui, il faut infiltrer, convertir, contrôler, s’enrichir et prêcher. Tuer l’esprit rapporte plus que tuer la chair, et tuer le corps, de temps à autre, rappelle qui est le plus fort. On n’attaque plus les femmes à l’acide pour les obliger à se voiler, mais on les culpabilise, on fait appel au machisme de leurs parents hommes (« Si tu es un vrai homme, voile ta femme » est un slogan dans des médias). Les islamistes ont aujourd’hui des télévisions, des journaux, des prêcheurs internationaux et contrôlent de grands segments de l’économie. Le califat ne se fait pas en un jour.

    Cette « leçon algérienne » tirée par les islamistes, on la retrouve bien illustrée ailleurs par eux, désormais : patience, entrisme, contrôle des institutions et du caritatif, évitement des confrontations et terreur médiatique exercée contre les voix opposantes. Concourent à la guerre basse des supplétifs intellectuels « progressistes » prompts à la culpabilité ou à la culpabilisation, au Sud comme au Nord. Vieux réflexe de fascination pour l’assassin, morbido-érotique, chez certains esprits frissonnants.

    Faux-fuyant. Et en face ? Rien. La guerre d’Algérie, la seconde, ne sert pas de leçon. Ni en France, ni en Algérie, ni chez les progressistes. On a appris, après la peur et la mort, à démissionner en multipliant les conjugaisons. On refuse de voir comment vient au monde, naît, grandit et tue un islamiste. On refuse de prendre les armes contre les arnaques identitaires ou communautaires. On se complaît dans le postcolonial rentier pour faire le procès d’un Occident (et d’une France) au nom de ce passé qui sert de faux présent. On multiplie les excuses à l’égard du meurtrier et les procès de la victime.

    On conteste ce que la seconde guerre d’Algérie illustre : l’islamisme tue. Tôt ou tard. L’« identité » est un faux-fuyant. La neutralité est une impossibilité ou juste du temps mort avant la prochaine mort. Le djihadiste n’est jamais vaincu par l’attendrissement intellectuel, qui immobilise sa proie, pas son bras armé. La culpabilité ou la culpabilisation sont des lâchetés déguisées en exercices de bonne conscience.

    Anecdote : « Pourquoi avez-vous pris les armes ? » J’interroge, à la fin des années 1990, un jeune terroriste capturé. « Je voulais être policier mais on m’a recalé. Je ne savais rien faire. Alors, à la mosquée, on m’a recruté. » Leçon : il ne faut pas creuser les raisons des petites mains. C’est celles de ceux qui les poussent dans le dos qu’il faut affronter.

    Anecdote : après la décapitation de Samuel Paty, lecture d’un journal islamiste algérien connu. Aucun mot ou presque. Mais deux pages d’« opinions » sur le discours « islamophobe » de Macron. On sait y faire. Lors de la republication des caricatures par Charlie, le même journal appela les musulmans à s’indigner.

    Anecdote : un site de vente en ligne, en Europe, s’excuse d’avoir vendu des tapis de prière. Et les retire. « En omettant de les étiqueter comme des tapis de prière musulmans, le site permet aux gens de les utiliser avec désinvolture comme tapis décoratifs », s’indigna une cliente présentée comme musulmane. Cela nous a fait bien rire : il n’y a pas de tapis de prière spécifique en islam, en faire de la décoration n’a jamais été un outrage et chacun les utilise comme il veut dans le monde dit musulman. L’épisode est un résumé des stratégies de culpabilisation et des réflexes de culpabilité de l’Occident assiégé. Comique et tragique.

    La guerre d’Algérie, la seconde, est aujourd’hui mondiale. Nous, Algériens, nous la revivons comme des revenants

    Source: KAMEL DAOUD Le Point 21-10-2020

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  • La France plus généreuse avec ses terroristes qu’avec ses chômeurs !

    migrants

     

    Le tueur au hachoir qui a attaqué et grièvement blessé deux journalistes qu’il croyait être de Charlie hebdo a été très généreusement accueilli, nourri, hébergé, éduqué, soigné par la France. Pour quelle reconnaissance ?

    « Aujourd’hui, vendredi 25 septembre, je vais les condamner ». « Je » c’est le dénommé Zaheer Hassan Mehmood, 25 ans, sujet pakistanais entré frauduleusement en France il y a trois ans en se faisant passer pour mineur alors qu’il avait 22 ans. Les fonctionnaires qui l’ont réceptionné devaient avoir des lunettes en peau de saucisson… Ou bien ils font preuve d’un laxisme coupable… « Les » ce sont les « blasphémateurs » de Charlie hebdo mais aussi tous les « koufars », c’est-à-dire soixante et quelques millions de Français…

    Le dénommé Mehmood est une victime. Attention pas une victime « sociale », une victime du « racisme », une victime de « l’islamophobie » comme bavent les idiots utiles, pardon les crétins nuisibles nazislamistes de cette gauche devenue la putain de l’islamisme. Le dénommé Mehmood qui se faisait passer pour un mineur, était pris en charge depuis 2018, par le Conseil du département du Val-d’Oise qui le logeait, le nourrissait, le soignait. Il coûtait 50 000 euros par an au département ! Il n’était donc pas si malheureux que ça en France. Alors victime de quoi le dénommé Zaheer Hassan Mehmood ? Mais de cette idéologie obscurantiste, arriéré, essentiellement intolérante, violente appelée « islam » c’est-à-dire « soumission ».

    Ainsi le « jeune » pakistanais Zaheer Hassan Mehmood, a été élevé dans le pays le plus sinistrement rétrograde de la planète où la moindre critique du « prophète » est punie de mort. Il est donc normal, dans sa petite cervelle karchérisée à l’islam depuis son premier vagissement, de donner la mort à tous ces mécréants qui osent se moquer de leur « führer ».

    Certains intellos islamocompatibles essaient de nous vendre un islam « religion de paix et d’amour », mais partout où cette idéologie sévit ce sont des conflits incessants, mortifères, la haine et la violence envers les minorités religieuses et ethniques, l’inégalité entre l’homme et la femme reléguée généralement au rang de reproductrice et de viande à plaisir. Mais cette violence, ce rejet de tout ce qui ne se soumet pas, de tous ceux qui prétendent réfléchir par eux-mêmes est explicite dans la Fatiha, la première sourate, obligatoirement connue par cœur et récitée plusieurs fois par jour par les victimes de cette idéologie. Elle dit : « Al Hamdulillahi rabbi-l-`alamin »… etc. Ce qui veut dire : « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah, Seigneur de l’univers. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Maître du Jour de la rétribution. C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours. Guide-nous dans le droit chemin, Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »

    Les égarés, c’est nous ! Et il est donc normal de nous imposer le « droit chemin » et sinon de nous détruire.

    Au Pakistan, Mehmood est fêté comme un héros. Son père, Arshad Mahmood proclame sur les médias pakistanais : « Je suis fier de ce que mon fils a fait. J’ai cinq fils et je les sacrifierais tous pour Mahomet ! »Ici, Mehmood a triché – normal, c’est la Taqqiya, la dissimulation – il a été soigné, hébergé, nourri, éduqué, protégé, etc. À hauteur de 50 000 euros par an, à la charge de l’État et des Collectivités locales, donc de nos impôts. Heu-reux en terre mécréante !

    Obtenir le Graal, c’est-à-dire être reconnu « mineur non accompagné », comment ça se passe ? Si c’est à Paris, c’est la Croix Rouge qui se charge de faire « reconnaître la minorité » du jeune. Notons que ces « mineurs isolés » sont à 95 % des hommes. Dans les « territoires » c’est l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Il doit aussi se rendre à la préfecture pour un relevé d’empreintes. Un minimum tout de même… Ces « jeunes » savent tous à l’avance à quelles portes taper pour se faire aider, par exemple l’ADJIE (accompagnement et défense des jeunes isolés étrangers) ou Médecins sans frontières (MSF) ou encore le Gisti, la Cimade, et les Midis du Mie En voici ici une liste non-exhaustive.

    S’ils n’ont pas de papiers d’identité – ce qui est généralement et volontairement le cas - l’administration française est sensée tout faire pour les aider à les retrouver mais, dans les faits, c’est extrêmement rare. « T’as pas de papiers ? Tu dis que t’es mineur ? Allez viens, c’est open bar » ! Un mineur n’est pas expulsable, et s’il a raconté des konneries sur son âge, ce qui est souvent le cas, il pourra faire appel, et la décision du juge sera donnée… qui sait quand ?

    Et puis, une fois accepté comme demandeur d’asile, le « mineur » peut faire venir ses parents, ses frères et sœurs, et tutti quanti…

    L’Assemblée des Départements de France (ADF) a communiqué des chiffres : ils seraient plus de 41 000 migrants prétendument âgés de moins de 18 ans et se trouveraient en France sans adulte responsable à être pris en charge par les services sociaux.

    Des migrants qui sont, rappelons-le, pour environ 95 % d’entre eux, des hommes. Et qui ne coûtent pas moins de 2 milliards d’euros par an aux collectivités selon les données de l’année 2018 !

    Pour chaque migrant « mineur », c’est une somme estimée à 50 000 euros qui est dépensée chaque année. Un budget dans lequel sont compris le logement, la nourriture, les frais d’éducation et de formation. De cette somme, l’Assemblée des Départements de France déplore la très faible part remboursée par l’État.

    Ce phénomène des « mineurs non accompagnés » mais aussi des migrants adultes est facilité par les ONG qui encouragent toutes les migrations vers l’Europe et alimentent ainsi l’idée du « monde sans frontières ». Certaines ONG les aident avant même qu’ils atteignent l’Europe, dans leurs pays d’origine, se faisant ainsi les rabatteuses des mafias de passeurs. Elles leur fournissent des informations, facilement accessibles sur Internet ou sur des applications téléphoniques, pour guider ces futurs « Européens » dans leurs démarches. On leur donne ainsi des conseils pour rentrer en Europe et sur les propos à tenir une fois sur place. Au fil du temps, les migrants ont une conscience de plus en plus claire de ce qui va leur arriver et de ce qu’ils peuvent obtenir. Le bouche-à-oreille dans leur pays d’origine et les informations glanées auprès de ceux qui ont réussi le voyage y sont pour beaucoup. Mais cela s’explique aussi par cette tendance actuelle à expliquer aux migrants comment rester en Europe, quelle que soit la légitimité de leur demande d’asile. Et s’ils sont déboutés du droit d’asile, ils restent à 90 % sur le territoire.

    Ils arrivent en pays ouvert avant d’être conquis, mais en introduisant ou en réintroduisant dans nos sociétés des problèmes culturels que nous avions espéré ne plus jamais devoir affronter.

    Quel responsable politique osera donner un coup de pied dans la fourmilière de toutes ces associations « altruistes » qui font leur beurre avec le fric de nos impôts en ouvrant la porte à « toute la misère du monde » comme disait l’autre ?

    Combien de morts aléatoires la population française devra-t-elle subir avant que des décisions radicales soient prises : statistiques ethniques et religieuses, abolition de la double nationalité, expulsion immédiate et effective de tout étranger condamné, durcissement de la politique des visas avec les pays qui se débarrassent de leurs chômeurs, de leurs délinquants en nous envoyant leurs migrants, fermetures des mosquées salafistes, expulsion des imams fauteurs de troubles mais aussi et surtout rupture totale avec ces pays du golfe – en premier lieu Arabie saoudite et Qatar - qui endoctrinent, financent et arment les tueurs d’allah.

    On peut toujours rêver, en attendant, on cauchemarde avec toutes ces « chances pour la France » comme Zaheer Hassan Mehmood.

    Not’bon Président semble avoir enfin compris la situation… Un enfumage de plus ? On attend les actes.

    Ouate Inde Scie…


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