Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique - Page 3

  • Qui veut mourir pour Kiev ?

    Poutine-et-l-ours.png

     

    Ils nous le disent sur tous les tons, sur toutes les colonnes, sur toutes les machines à bruits, dans toutes les lucarnes à décerveler : le « dictateur » Poutine veut la guerre, nous menace, va envahir l’Ukraine, c’est imminent claironnent les Ricains et leur caniche britiche, qui évacuent leurs ressortissants.

    Et l’Otan - en envoyant 8 500 soldats étasuniens - fait des moulinets avec ses petits bras pour effrayer l’Ours. Mais effraie-t-on un ours en le menaçant avec un couteau de poche ? L’Otan est une machine de guerre n’ayant plus d’autre utilité – puisque le Pacte de Varsovie a été dissous – que de servir exclusivement les intérêts de la finance et des multinationales yankees dans leur volonté d’hégémonie mondiale et de pillage de la planète. Vous imaginez à quoi peut mener le face-à-face entre troupes russes et troupes de l’Otan ? Vous pensez que ce ne serait que quelques escarmouches ? Naïveté et même konnerie : l’Otan et la Russie, possèdent un arsenal nucléaire apocalyptique. Et aucun des deux protagonistes ne voulant perdre la face, en cas de confrontation directe, même limitée, que se passerait-il ? Les bombes partiraient…

    L’Otan, bras armé d’un système de domination économique et financière étasunien en pleine déconfiture, conduit le monde à la guerre en soutenant les rodomontades des ex-pays de l’Est, Pologne, pays baltes, Ukraine. Ces menaces contre la Russie, à quoi ça rime ? Est-ce bien raisonnable ? Et ça veut effrayer qui ? Poutine ? Ça doit surtout le faire doucement rigoler car ça lui donne la justification de son effort énorme de modernisation de son armée. Quant à l’intimider…

    En fait, il n’existe aucune menace pour l’Europe de la part de la Russie. La Russie n’est pas notre ennemi ! Or, la politique poursuivie par les États-Unis et leurs alliés vassaux vise à créer l’impression d’une telle menace. L’aménagement de bases de l’OTAN, l’accroissement de son infrastructure a pour but de renforcer l’influence de l’Alliance atlantique en Europe, de contraindre les pays membres à consentir des dépenses supplémentaires pour entretenir les troupes et acheter des avions de combats et autres équipements militaires au complexe militaro-industriel étasunien, et semer l’inquiétude parmi les alliés. Il serait peut-être temps de prendre conscience de ces réalités et de les regarder en face.

    Ne faisons pas d’angélisme. Poutine n’est pas le dictateur que la propagande voudrait nous faire croire, mais il mène son pays de façon pour le moins « autoritaire ». Mais n’oublions pas le progrès par rapport à l’URSS. La démocratie ne se construit pas en un jour et les Russes, passés de la dictature des tsars à celle des Soviétiques n’ont jamais connu la démocratie à l’occidentale. Et puis balayons devant notre porte, quelle image offre la « démocratie » qui a donné le pouvoir à des Trump, à des Sarkozy, à des Berlusconi, et qui prétend l’imposer au monde à coups de bombes ?

    Ce Poutine, élu pour la première fois en 2000, va alors prendre en main un pays en pleine désintégration, saccagé par des oligarques avides cornaquées par des officines occidentales, surtout yankees ou allemandes, leur déléguant des « experts » préconisant des thérapies ultralibérales. Résultat : une chute du PIB russe de près de la moitié entre 1990 à 1998, la paupérisation de la moitié de la population accrue par les privatisations et l’accaparement des richesses par une mafia. C’était la grande époque de la curée, du vol par les oligarques de toutes les richesses de ce pays de ce pays « dirigé » par l’ivrogne Elsine, pantin des Étasuniens. Richesses qu’ils vont ensuite planquer dans les paradis fiscaux et les affaires aux États-Unis ou en Europe où ils viennent vivre. Ce sont ceux-là que balaie Poutine.

    Et pourtant systématiquement, dans les cercles de la bien-pensance atlantique, c’est haro sur la Russie. Son président est affublé de tous les défauts, considéré comme un infâme dictateur liberticide et sanguinaire. Et la Russie présentée comme un pays de brutes illettrées et alcooliques représentant une terrible menace pour l’Europe et le monde. Propagande bien reloue…

    Toutes les informations dont nous abreuvent les merdias à la solde des marchands de canon et de béton nous sont présentées, systématiquement, sous un angle antirusse. Que ce soit pour l’Ukraine, la Syrie, ou encore la situation économique de ce pays, ses rapports avec le monde.

    Cette russophobie n’est pas nouvelle. Chez les Français, elle date évidemment de la pâtée prise par Napoléon. Pour les Anglais, elle vient de la rivalité impérialiste britannique de domination de l’Asie qui s’est heurtée à la puissance russe. Pour les Allemands elle vient de leur prétention « d’espace vital à l’Est » ayant sombré dans la terrible défaite hitlérienne. Quant aux Étasuniens, ils se sont retournés contre leur allié antinazi dès la guerre gagnée (surtout par les Russes !). Depuis, leur stratégie consiste à encercler le territoire russe par des bases militaires hostiles dans des pays à la remorque de l’Otan. Et leur politique tend à être toujours antagoniste de ce pays, à tenter de casser ses initiatives, à l’humilier et à tenter de le piller autant que faire se peut.

    La russophobie étasunienne prend deux aspects : - une forme idéologique autour de la soi-disant défense de la démocratie et des droits de l’homme ; - une rivalité géopolitique car ils ne supportent pas que d’autres puissances osent contester leur « hégémonie » et font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire passer la Russie pour une puissance hostile à l’Europe. Ce qu’elle n’est pas. Et nous, Européens veules, serviles et puants d’ingratitude, nous nous faisons les complices de toutes les forfaitures des États-Unis sous prétexte « qu’ils nous ont sauvés en 45 », oubliant que c’est l’URSS - c’est-à-dire les Russes - qui a le plus donné de vies pour délivrer le monde du monstre nazi…

    Président bien réélu du plus vaste pays du monde, Vlad-le-terrible enrage les roquets antirusses par sa popularité. Pourquoi est-il populaire Poutine ? Parce qu’il a mis un terme à la désagrégation du pays et aux humiliations infligées à la Russie par l’extension de l’OTAN (trahissant les promesses faites à Gorbachev) ou à travers les bombardements de la Yougoslavie et l’occupation du Kosovo en 1999.

    L’Otan encercle la Russie de bases militaires. Que feraient les États-Unis si la Russie établissait des bases hostiles avec missiles et fusées à portée du territoire étasunien ? Au Venezuela par exemple, à Haïti, au Chili, au Guatemala, au Mexique, au Canada ? C’est ce que ressent la Russie qui, elle, est dans cette situation.

    Les relations politiques se sont détériorées avec les « révolutions de couleur » fomentées par les États-Unis en Géorgie et en Ukraine avec velléités d’intégrer ces marches de la Russie dans l’Otan. On se souvient des pantalonnades de ces « révolutions » en Ukraine.

    L’encerclement militaire de la Russie par les forces belliqueuses de l’Otan justifie les réactions de Poutine, tant en Crimée qu’en Ukraine. S’ensuivent les attaques économiques contre la Russie à travers les variations du prix du pétrole orchestrées par l’Arabie saoudite et les États-Unis, les sanctions économiques, l’ukase étasunien contre l’achèvement du gazoduc. Nord Stream 2. Toutes ces manœuvres s’avèrent contre-productives tant pour la Russie que pour l’Europe. Mais pas trop pour le principal fauteur de troubles, les États-Unis…

    Ces sanctions sont une faute géopolitique grave, car elles rejettent la Russie vers l’Asie et principalement vers la Chine. L’effet d’éviction du marché russe pour les entreprises européennes sera durable. Or, le peuple russe est un grand peuple européen. La Russie est un acteur majeur de la politique européenne depuis la fin du XVIIIe siècle. C’est méconnaître le rôle que peut jouer le sentiment de l’humiliation ou de la dignité blessée dans l’Histoire des peuples.

    Pourtant, la Russie est évidemment européenne. De Gaulle ne parlait-il pas de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » ? Elle est européenne par la géographie, par la population, par la (les) religion(s), par la civilisation, par l’histoire. Que représentent les Étasuniens, « passés directement de la barbarie à la décadence en oubliant la civilisation », par rapport à cette grande nation qui a donné au monde les écrivains Pouchkine, Tolstoï, Dostoïevski, mais aussi les musiciens Borodine, Rimski-Korsakov, Moussorgski, Rachmaninov, Tchaïkovski, mais encore Mendeleïev, génie de la physique qui a réalisé la classification des éléments de la nature, etc., etc. et - cerise sur le vatrouchka – le pays qui a envoyé le premier homme dans l’espace et qui est resté longtemps le seul capable d’amener et de ramener des cosmonautes dans la station orbitale internationale !

    En fait, nous leur en voulons d’être ce que nous ne sommes plus : un pays fier, conscient de sa force. Un pays qui croit encore à l’instruction, au savoir, en ses institutions. Qui croit en son destin quand nous confions le nôtre aux cours de la Bourse, aux mégalos des Gafam et aux banquiers de Wall Street, de Francfort et de la City.


    Photo X - Droits réservés



  • Les ahurissants accords du Touquet.

    migrants dans pneumatique surchargé.jpg

     

    Comment peut-on avoir été aussi criminellement bisounours pour avoir signé des accords aussi débiles que ceux du Touquet, et en plus avec les Anglais, ce peuple de boutiquiers vindicatifs habitué à s’asseoir sans états d’âme sur la parole donnée ?

    Eh bien, en France, tout est possible, même cette incongruité : mettre la frontière du Royaume uni… en France !

    Il faut dire que ces accords léonins dont nous subissons les conséquences sont le couronnement au niveau du crétinisme politique de deux des plus nullissimes des hommes politiques français, Chirac et Sarkozy.

    Pour rappel, le traité fut signé en février 2003 entre le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, et son homologue britannique David Blinkett. Une signature qui intervenait dans le contexte de la fermeture du centre de Sangatte suite aux pressions des autorités britanniques acceptant, en échange, de prendre à leurs charges un millier de clandestins d’origine kurde irakienne.

    Chirac, alors président, s’est fait rouler dans la farine par les Britiches. Ces accords au seul bénéfice des Anglais, avaient un pendant plus ou moins connu : la fabrication d’un porte-avions franco-britannique. En fait il était question de construire trois porte-avions, deux pour les Anglais et un pour la France. Projet hallucinant de konnerie tant sur le plan technique, qu’industriel et évidemment politique porté à l’époque par Michèle Alliot-Marie, la pittoresque ministre de la Défense de Jacques Chirac.

    « MAM » souhaitait depuis le début des années 2000 qu’un nouveau bâtiment de l’envergure du Charles-de-Gaulle soit mis en chantier pour compléter les capacités nationales. Les Rosbifs – qui s’ouvraient ainsi l’expertise des constructeurs français qui venaient de construire le Charles-de-Gaulle – ont assorti cette « collaboration » avec les accords du Touquet. Lien.

    Résultat : le porte-avions n’a – par chance – jamais vu le jour mais la France a injecté dans ce projet 287,5 millions d’euros sans réelle contrepartie. Et avec par contre le cadeau empoisonné de ces accords du Touquet qui mettent donc, répétons-le, la frontière du royaume britannique sur les côtes de la République française. Les policiers, les gendarmes, les douaniers français deviennent ainsi les sous-traitants du gouvernement britannique. Moyennant tout de même une compensation financière de 1,7 million d’euros par semaine. C’est peu car à cette recette il faut toutefois soustraire les coûts des infrastructures d’accueil ainsi que de sécurité. D’autant plus que les Anglais oublient régulièrement de payer…

    Un proverbe rosbif dit : "If your can’t beat it, join it", c’est leur takia à eux. En l’occurrence, après avoir tout fait pour saboter la création de l’Europe – on se souvient de leur « zone de libre-échange » faite pour torpiller le marché commun - le Royaume-Uni a mendié pendant des années son entrée dans cette Europe dont il n’a jamais voulu, dont il refuse les règles et qu’il a parasité allègrement. Une fois entré, il n’a eu de cesse d’œuvrer contre l’Europe politique, contre l’Europe sociale et a même porté un grand coup au principe de solidarités entre Européens en exigeant un rabais sur sa contribution au budget, le fameux « I want my money back ! » de l’exécrable Margareth Thatcher. Ils ne sont ni plus ni moins que le pittbull des États-Unis, un sous-marin étasunien ayant pour mission de torpiller l’Europe.

    Et ils y ont mis beaucoup de bonne volonté et de persévérance. On leur doit le torpillage de l’Europe sociale et de l’Europe fiscale. On leur doit l’élargissement sans limite avec l’admission de tous les pays de l’Est pas prêts à adhérer, sur injonction de leurs maîtres étasuniens imposant parallèlement l’adhésion à l’Otan des nouveaux venus, et ainsi la redoutable colère des Russes. On leur doit (nous Français) l’afflux de migrants rêvant (?) de franchir le « channel » pour gagner « l’eldorado (?) » anglais. On leur doit donc aussi ces accords du Touquet qui mettent leur frontière… en France. Etc., etc.

    On semble découvrir que les migrants sont l’objet d’un trafic plus lucratif encore que celui des drogues. Les bénéfices de ce trafic d’êtres humains sont considérables et pratiquement sans danger pour les trafiquants dont les patrons sont à Londres et investissent le pognon de dingue ainsi amassé à la City. Des rabatteurs appâtent et regroupent les candidats à l’émigration. Ces « malheureux » sur lesquels des ONG complices nous apitoient ont tout de même les moyens de payer entre 2500 et 5000 euros le passage vers l’Angleterristan. Pratiquement que des hommes jeunes. Des trafiquants les rackettent puis les entassent à vingt ou trente dans des zodiaks conçus pour cinq ou six personnes en leur assurant qu’ils seront secourus en cas de problèmes.

    Alors il y a des naufrages…

    Il y a, dans le traité du Touquet, une disposition qui prévoit qu’il peut être dénoncé par l’une des deux parties. À ce moment-là s’enclenchera un processus qui — dans les deux ans qui suivent — conduira à l’anéantissement de l’accord. Mais qu’attend donc notre président pour le dénoncer ?

     

    Photo X - Droits réservés

  • Je t’apporterai des oranges

    chimulus-52-05 sarko prison.jpg

     

     

    - Non mais t’entend Chouchou, me mettre moi en taule !

    Au trou, au gnouf, au mitard, en gabiole

    Comme un vulgaire Tron ou même un Balkany !

    Faire de moi un banni, subir leurs avanies,

    Elles se prennent pour qui, ces minables jugesses

    Voilà où ça nous mène, le pouvoir aux gonzesses…

    « Totale désinvolture » s’étouffe la procureuse

    Elle paiera la Perrée, Vanessa la menteuse.

    Pareil pour la jugesse Caroline Viguier

    Au nom prédestiné. On va la déquiller.

    Elles me reprochent à moi l’affaire Bygmalion

    Petit détournement de vingt-trois millions

    Faisant juste doubler les comptes de campagnes

    D’une élection perdue, et ça, ouais ! Ça m’encagne !

    - T’énerve pas Chouchou, t’es plus en position

    De virer qui tu veux sous les acclamations.

    T’en fais pas mon chouchou, tu auras des oranges

    Si tu vas en prison. Et des slips de rechange.

     

    Illustration: Merci au regretté Chimulus