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LANTIFADAS - Page 67

  • Grandes voix : Boualem Sansal, écrivain algérien.

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    L'écrivain algérien Boualem Sansal n'est pas tendre envers les Algériens de France dont les débordements violents, racistes, meurtriers ont sali la victoire de l'équipe nationale algérienne de football à la CAN.

    « Je suggère aux autorités françaises d'expulser dans l'heure ceux qui manquent aux règles de l'hospitalité. »

    "Nous, Algériens, avons rarement l'occasion d'être fiers de nous. Constamment, nous vivons dans la honte de ce qu'ont fait de nous et de notre pays ceux qui nous gouvernent depuis l'indépendance. Partout dans le monde, « Algérien » rime avec « vaurien ». Cette réputation d'incivilité et de vulgarité est dure à porter pour ceux d'entre nous qui vivent dans le respect d'eux-mêmes et le respect de l'autre.

    Je crois que le hirak (le « mouvement ») du 22 février, au-delà des revendications politiques, est vraiment venu nous laver de cette honte et nous a permis de retrouver la lumière et le bonheur de vivre en paix avec les autres. Mais aussi de punir les responsables de cette descente aux enfers de tout un peuple, soixante ans durant. Depuis, chaque mardi et chaque vendredi, les Algériens sortent en masse pour crier leur volonté de vivre dans la liberté et la décence, et à ce jour, malgré les provocations du pouvoir, ils se tiennent fermement sur cette ligne de conduite. Hélas, mille fois hélas, la catastrophe est venue de nos compatriotes vivant en France. La honte nous submerge de nouveau.

    Ils sont doublement coupables : ils ont trahi la silmiya (la « voie pacifique ») que les Algériens ont adoptée comme règle intransgressible et ils ont trahi la France qui les a accueillis, qui leur a donné la possibilité de vivre dans la liberté et la démocratie. C'est indigne, c'est insupportable. Je suggère aux autorités françaises, en application de la simple bonne règle de la réciprocité, d'expulser dans l'heure ceux qui manquent aux règles de l'hospitalité.

    Le gouvernement algérien, lui, n'a jamais hésité une seconde pour expulser les étrangers qui se rendent coupables de la moindre incartade. Se plaindre et ne prendre aucune sanction est dangereux, c'est une incitation à la récidive. Agir dans ce sens, c'est nous aider à réussir notre hirak, notre révolution, notre transformation. Ainsi, chacun saura que ce qui est réprouvé et sanctionné ici l'est aussi ailleurs."

    Boualem Sansal.

     

    Publié dans Marianne n° 1166 du 19 au 25 juillet 209

    https://www.marianne.net/monde/can-2019-algerie-senegal-boualem-sansal

    Photo X - Droits réservés

  • Ci-devant député français, CETA toi de rejeter le « CETA »

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    « Provisoirement » adopté contre la volonté des populations depuis maintenant deux ans – ce qui donne une idée de la conception de la démocratie vue par les « bruxelloligarques » - le CETA (Canada-Europe unie Trade Agreement) met ce mercredi les députés face à leurs responsabilités. Vont-ils autoriser la malbouffe canadienne (bœufs bourrés d’hormones de croissance et d’antibiotiques) pourrir la santé des Français ? Vont-ils ouvrir la porte à des bestiaux nourris aux farines animales, celles-là même qui ont donné la « vache folle » britannique ? Vont-ils saloper un peu plus le climat avec des cargos ultra-polluants pour des échanges commerciaux inutiles ? Vont-ils permettre à des multinationales prenant des dimensions d’états privés de mettre à bas les lois de la France si elles menacent leurs profits réels ou projetés à travers des tribunaux privés ?

    Pendant qu’en France on sodomise les diptères avec les magouilles des homards de Rugy, les eurotrafiquants de Bruxelles sodomisent – eux – toutes les populations de l’Europe. Ceci à la suite de l’approbation en 2017 par les députés membres de la commission « commerce » de l’exécrable projet de traité global avec le Canada connu sous le vocable de CETA. Il faut dire que la majorité des membres de cette « Commission commerce » comptent parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation maximale des échanges et des investissements, dans laquelle les normes sociales, sanitaires et environnementales sont exclusivement perçues comme des obstacles au commerce.

    Les députés européens du Parlement européen de Strasbourg leur ont emboîté le pas alors que le traité de Lisbonne donne à cette institution un droit de veto sur les traités commerciaux.

    L’Union Européenne a une conception pour le moins « pittoresque » de la démocratie. Ainsi, suite au feu vert à Strasbourg, le CETA est entré en vigueur, de manière provisoire, dès avril 2017 ! Considéré comme un traité « mixte », il devra ensuite être voté par l’ensemble des parlements nationaux – et parfois, régionaux – au sein des 28, pour rendre son approbation définitive. Nous en sommes là.

    Qui a décidé d’un truc pareil ? Où a-t-on vu qu’un texte législatif était appliqué « provisoirement » avant d’être voté ? Un provisoire qui dure !

    Le CETA, c’est le cheval de Troie des États-Unis. En effet, avec le CETA, les USA exporteront ce qu’ils veulent via le Canada tout en se permettant de refuser l’importation de tout ce qu’ils veulent. Naïveté de l’U.E. ? Konnerie ? Où complicité des « eurotrafiquants » achetés par les armées de lobbies sévissant à Bruxelles pour le compte des multinationales et de la finance ?

    Le CETA « un bon accord » proclame ses thuriféraires. C’est archi faux :

    1. L’enjeu du CETA est de s’attaquer aux « obstacles au commerce ». Comprenez : aux réglementations, y compris dans des domaines sensibles comme l’alimentation, l’environnement, la santé, ou encore les droits sociaux. Ce traité aura donc un impact durable sur notre vie quotidienne, bien au-delà des questions commerciales.
    2. En donnant des pouvoirs exceptionnels aux multinationales, le CETA met en danger la capacité de nos institutions démocratiques à décider librement de politiques d’intérêt général : on risque la paralysie et un nivellement par le bas. Par exemple, un étiquetage plus complet des OGM ou l’interdiction de substances potentiellement dangereuses présentes dans l’agriculture et l’alimentation deviendraient quasiment impossibles avec l’adoption de cet accord.

    3. Le CETA offre la possibilité aux investisseurs étrangers d’attaquer les États devant des tribunaux d’arbitrage, au motif que des décisions politiques affecteraient leurs bénéfices, réels ou attendus. Le risque pour l’État d’être condamné à payer des dommages et intérêts peut le dissuader de prendre des décisions d’intérêt général pourtant importantes.
    4. Le CETA ne s’arrête pas là et donne à un « comité » de personnes non élues voix au chapitre sur les réglementations en Europe et au Canada, sans légitimité démocratique. Les lobbies industriels, très influents, seront bien sûr très largement consultés par ce comité.

    5. Mais cela n’est pas tout… Nous avons autrefois été protégés de la vache folle, du recours à certains antibiotiques en élevage, du bœuf aux hormones, grâce au principe de précaution inscrit dans nos textes européens. Or, il n’est pas du tout garanti dans le CETA ! C’est très grave car ce principe permet d’écarter du marché ce qui comporte un risque pour notre santé. Tout cela est sérieusement remis en question par cet accord. Quel peut être l’impact ?

    • Pesticides : le CETA propose de s’aligner sur des normes de protection a minima, qu’il ne serait ensuite plus possible de changer ;
    • Perturbateurs endocriniens : retards accumulés par la Commission européenne pour définir des critères d’évaluation de ces substances toxiques et prendre des décisions pour protéger notre santé ;
    • OGM : Avec le CETA, il deviendrait quasi impossible d’introduire un étiquetage plus exigeant, un étiquetage des sous-produits de l’élevage tels que le lait, les œufs ou la viande issus d’animaux nourris à l’aide d’aliments génétiquement modifiés.. De même, il sera très difficile de faire interdire de nouveaux types d’OGM à l’avenir.

    Quant aux bénéfices promis, ils restent très hypothétiques… La Commission européenne parle d’une hausse du produit intérieur brut (PIB) de moins de 2 euros par mois et par habitant d’ici 10 ans…

    Et on sacrifierait le principe de précaution et la démocratie pour 2 euros ?

    Faisons pression sur nos députés. http://www2.assemblee-nationale.fr/qui

    N’oublions pas que l’on n’agit pas, on subit !


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  • La mise à mort légale de Monsieur Lambert se poursuit tranquillement...

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    « J’ai soif… Putain que j j’ai soif ! Et faim. Ils m’estourbissent de drogues, de « sédatifs » qu’ils disent, mais putain que j’ai soif. Ils me l’ont déjà fait ce coup-là. Il y a plusieurs années puis il n’y a pas longtemps. Ils venaient me voir comme un légume qu’on oublie d’arroser. Pour voir combien de temps il pouvait résister avant de se dessécher. Puis ils m’ont remis la flotte et la bouffe. Mais à quoi ils jouent ces pourris, ces fumiers ? Ils ne savent pas que tout ce qui vit fait tout pour faire durer la vie ? Alors je suis moins qu’un ver de terre ? Moins qu’un rat ? Moins qu’une fourmi ? Moins même qu’une bactérie ? « Ils » ont décidé que dans ma tête il n’y avait plus que du yaourt et que je – enfin mon corps comme ils disent, parce que je les entends - ne vivait qu’à travers leurs machines, que je n’étais plus qu’une machine. Et une machine qui coûte cher. Alors ils ont décidé d’arrêter la machine. Oh pas en la détruisant à coups de marteau, mais en la privant de son carburant. Putain d’assassins. Putain de conjuration d’assassins. Ce qui me tient en vie, c’est la HAINE de ces nazis en blouse blanche ! » C'est peut-être ce qu'il pense Monsieur Lambert.

    Voilà plusieurs jours maintenant que le « légume » de la variété « inutilem hominem Lamberti» - homme inutile de type Lambert - se dessèche dans une chambre d’hôpital, sous l’œil curieux de ses bourreaux. Bourreaux qui se réfugient derrière la décision de la plus haute instance judiciaire du pays, la Cour de cassation. Les « légumes » coûtent cher à la société, ils occupent des lits qui pourraient profiter à des malades plus valides et donc plus rentables.

    C’est vrai qu’il n’est pas dans les clous Monsieur Lambert. Non seulement pas rentable mais en plus coûtant un bras à la société. Depuis des années. Avec une famille qui se déchire entre ceux qui veulent le flinguer et ceux qui veulent empêcher les tueurs d’agir. Avec en arbitre toutes les instances judiciaires de France mas aussi d’Europe, du monde et de ses environs. Sous l’œil voyeur des médias et les exhortations de toutes sortes de lobbies.

    Ainsi, sous la pression de très nombreux imbéciles heureux, le gouvernement par la loi, mais aussi la justice doivent ainsi statuer sur la mise à mort non seulement de Monsieur Lambert, mais par extension des malades, des comateux, des vieux, des handicapés, des trop malades. Bientôt pourquoi pas des trop moches, des trop récalcitrants à l’idéologie dominante « pour abréger leurs souffrances », bien sûr. À la discrétion des autorités médicales ou à la demande des familles des « impétrants » à l’euthanasie. Euthanasie, tiens, en voilà un joli mot ! Ça fait savant, propre sur soi, pas comme ces vieux qui bavent, pissent et se chient dessus. Et qui coûtent si cher à la Sécu ! Pourtant, le meurtre par empoisonnement d’une personne, ça a un nom précis : ASSASSINAT ! Mais c’est pas joli… Ah mais non. « On » ne l’empoisonne pas Monsieur Lambert. On le laisse seulement crever de faim et de soif. C’est la nature quoi. Il va vers une « mort naturelle ». Ben voyons…

    Il s’agit ni plus ni moins du rétablissement de la peine de mort mais décrétée non pas par un jury populaire et des juges professionnels, mais par un collège de toubibs et de personnes de l’entourage du « patient » ! La porte ouverte à toutes les magouilles ou les intérêts les plus sordides le disputeront à la vraie compassion.

    Ces lois sociétales soi-disant modernistes « d’optimisation de la vie » (euthanasie, suicide assisté, gestation pour autrui) seront-elles imposées à la masse populaire par les puissants lobbies de bobos influents ? Ironie de la chose, c’est souvent les mêmes qui « s’offusquent » de la corrida de toros ou de la souffrance des animaux dans les abattoirs ! Eux-mêmes sont manipulés par le culte du pognon de la société ultralibérale : élimination des gens qui ne seront plus productifs, économies conséquentes sur les retraites, remise à flot de la Sécu. Une journée d’hôpital coûte cher à la collectivité donc, en ces temps d’austérité, abréger la vie ou suggérer aux patients que ce serait mieux qu’ils cessent de vivre parce que leur vie est devenue indigne va faire faire à la société de substantielles éconocroques !

    Les Belges, plus « modernes » que nous en la matière autorisent non seulement la mise à mort des inutilem hominem adultes qui en ont « manifesté leur volonté » mais ils mettent aussi légalement à mort les enfants. Ce n’est pas encore suffisant pour les « médecins » d’ourre-Quiévrain. L’un d’eux et pas des moindres a publié dans le grand quotidien Le Soir une tribune dans laquelle il suggère aux législateurs de promulguer une loi qui protégerait juridiquement les médecins. Le Professeur Jean-Louis Vincent, chef de service des soins intensifs au CHU Érasme de Bruxelles, affirme dans plusieurs articles parus dans la presse qu’il y a une demande de certains médecins spécialisés en soins intensifs de pouvoir bénéficier d’une protection juridique pour précipiter la mort des patients qui n’en auraient pas expressément formulé la demande (pas de déclaration anticipée) et qui seraient inconscients, et ce même en l’absence de tout inconfort. Il conviendrait, estime le Prof. Vincent, qu’auparavant, les soignants jugent collégialement qu’il n’y a pas « de perspective de récupération qui fasse sens ». La famille serait consultée et pourrait donner son avis.
    Ces médecins estiment qu’un élargissement de la loi sur l’euthanasie dans de telles conditions aurait tout son sens.
    « 
    Notre pays a besoin d’une loi qui […] autorise dans ce contexte la possibilité d’administration de médicaments qui raccourcissent la vie dont la qualité est devenue trop médiocre. Sans que la personne concernée ait pu signer un document. Le premier but de la médecine est de restaurer ou maintenir la santé, c’est-à-dire le bien-être de l’individu, pas la vie à tout prix. » (Carte blanche parue dans le journal le Soir du 25 février 2014.)

    Oui, vous avez bien lu : il s’agit d’éliminer, de flinguer, de tuer toute personne dont des toubibs auraient décidé que « la qualité de sa vie était trop médiocre », même contre son gré. Mais c’est pour son bien ! On le tue pour améliorer sa qualité de vie ! Horreur que cette pseudoscience arrogante, autoritaire, répugnante.

    Une phrase attribuée – vrai ou faux ? - à un éminent politologue dit : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »

    Mais il y a pire : une autre raison impliquée dans ce souhait des médecins belges de pouvoir abréger la vie des malades sans leur accord formel est de pouvoir procéder dans de meilleures conditions au prélèvement d’organes dont on sait que la procédure a déjà été inversée et que le consentement du patient est désormais présumé sauf opposition expresse de la famille.

    Eh ! Monsieur Vincent Lambert est jeune, plein de bons organes maintenus en bon état par la collectivité médicale et donc réutilisables. Il a une valeur marchande conséquente. Un gisement de pièces détachées humaines. Mais pour cela, il fait qu’il meure. Donc ON LE TUE !

    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait le grand Rabelais.

    Mondo cane...

     

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