Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LANTIFADAS - Page 63

  • Pesticides : les (gros) paysans vont foutre "la merde" pour défendre leur droit à empoisonner.

    pesticide-danger-cancer.jpg

     

    Décidément, ils désolent même ceux qui les aiment, les respectent, s’efforcent de les comprendre. À compter du lundi 23 septembre, tous les soirs de 20 heures à 23 heures, des agriculteurs prévoient de brûler des palettes, d’allumer « des feux dans les cantons, déverser des détritus et des boues de stations d’épuration dans des lieux au plus proche des villes, le long des grands axes » annonce le ci-devant Damien Greffin président de la FNSEA Grand Bassin Parisien, ceci pour manifester contre l’instauration de zones de non-traitement aux pesticides.

    Les affiliés FNSEA du Grand Bassin Parisien représentent effectivement toute la « misère » de la paysannerie française : que des industriels de l’agriculture, producteurs de blé, orge, protéagineux, betteraves, pommes de terre, mais aussi élevages industriels porcins, bovins, volailles, œufs, viticulture avec le champagne représentant 40 % du PIB agricole national. Des « pauv’paysans » qui, par ailleurs, accaparent 80 % des très généreuses subventions européennes.

    Ils ne veulent rien savoir. Ils veulent continuer à empoisonner leur voisinage, et à empoisonner en premier lieu leurs employés chargés de déverser leurs sinistres pesticides. Ils veulent par ces manifestations faire pression sur les pouvoirs publics quant aux décisions que ces derniers devront bien prendre à la suite de la consultation publique en ligne sur l’utilisation des pesticides en France commencée le 9 septembre pour se terminer à la fin du mois. Ces contributions devront permettre au gouvernement d’élaborer, comme l’a exigé le Conseil d’État le 26 juin dernier, un nouvel arrêté sur les règles d’épandage des pesticides chimiques de synthèse auprès des zones habitées. L’exécutif a jusqu’à la fin de l’année pour prendre des mesures de protection des riverains. Propositions gouvernementales pourtant si douces pour eux – interdiction d’épandre des pesticides sur une bande de 2 à 10 mètres au voisinage d’habitations – qu’elles confinent au ridicule, voire à la provocation. Ceci en s’abritant, évidemment, derrière les avis « éclairés » des « scientifiques » de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation).

    À titre indicatif de la bonne volonté de tous ces gens, les volumes de vente de glyphosate dans l’hexagone ont augmenté de 12 % entre 2008 et 2018. Le président de la FNSEA Grand Bassin Parisien, qui regroupe douze fédérations dont l’lle-de-France, le Nord, l’Oise, ainsi que la Somme réclame « zéro zone de non-traitement à zéro mètre ». Ben voyons. On est loin de la zone de sécurité de 150 mètres préconisée par plusieurs maires dans des arrêtés visant à protéger la santé de leurs administrés suite à la courageuse décision de M. Daniel Cueff maire de Langouët (Ille-et-Vilaine).

    Les « responsables » cacophonent à tour de langue. Le président Macron dit « soutenir les "intentions" du maire et reconnaître la légitimité de ses "motivations", tout en soulignant qu’il ne pouvait cautionner un arrêté qui ne respecte pas la loi » ; la ministre de la Transition écologique, Mme Borne dit partager "totalement la préoccupation" de l’élu breton et avance timidement une distance de 100 mètres des habitations ; il n’en est pas de même du ministre de l’agriculture, M. Didier Guillaume qui, lui parle sans rire d’une bande de trois à cinq mètres et n’hésite pas à proclamer qu’une telle mesure empêcherait l’agriculture française d’assurer l’autonomie alimentaire du pays, ce qui serait "une folie pour le consommateur". Foutage de gueule garanti…

    « Cette zone de non-culture va représenter jusqu’à 15 % des surfaces pour certains agriculteurs", alerte Christiane Lambert, présidente nationale de la FNSEA. "Qui va la payer ? La perte de revenus, qui la prend en charge ? Il faut aussi poser cette question-là, on raisonne économiquement. »

    Question intéressante. Mais puisque de toute façon le glyphosate sera interdit en France d’ici 2022 « dès que des alternatives seront trouvées », ne serait-il pas plus intelligent pour les agriculteurs concernés d’en profiter pour faire dans cette bande de 150 mètres des essais de culture non agressive, non dangereuse pour l’environnement, avec l’aide financière de l’État pour compenser leur manque à gagner ?

    Tè ! Fume… Ce qu’ils veulent, les membres de la Fédération National des Syndicats d’Empoisonneurs Agréés, c’est surtout qu’on ne « trouve pas d’alternatives » pour pouvoir continuer leur fructueuse collaboration avec Monsanto et autres !

    Et la santé des populations dans tout cela ?

    Ben, les malades pourront toujours se soigner avec des remèdes Bayer, maison mère de Monsanto.

    Elle est pas belle la vie ultralibérale ?

     

    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde gastronomique: Les cèpes farcis de La Lionne

    Nicole cèpes.jpg

     

    Quand août éteint ses feux vient le temps des vendanges

    De Cornas à Ampuis, de Tavel à Orange

    Les garçons et les filles, en colles qui trépignent

    Cueillent avec ardeur les raisins dans les vignes.

    Ils coupent en riant les grappes de soleil

    Et les foulent en jus d'opale ou de vermeil

    Que tous les vignerons, dans l'ombre des caveaux

    Transmuteront en vins gouleyants et nouveaux.

    Et c'est aussi le temps où sur les hautes terres

    Du Ventoux, de Provence, d'Ardèche ou de Lozère

    Dans les sombres forêts que cerfs et daims recèpent

    Surgit, mystérieux, Sa Majesté le Cèpe.

    Mais pour le découvrir, sous sapins et fougères

    Il faut expérience, œil vif et main légère.

    Tôt levé le matin, dans la sylve mouillée

    Le bâton d'une main, dans l'autre le panier,

    Il faut marcher, ramper, jouer au sanglier,

    Pour atteindre ce lieu secret et singulier:

    Sa "bouletière" cachée même à ses familiers!

    Le cèpe, s'il est là, tu le sais par le nez,

    Son parfum délicat te le fait deviner.

    Avance à quatre pattes dans les épais fourrés

    Respire à petits coups, tout comme un chien d'arrêt,

    Cherche sous les plus basses branches des sapins

    Et si tu trouves un cèpe, cherche aussi ses copains:

    Il est rarement seul le Prince des forêts.

    Il te faut le couper et non le déterrer,

    En respectant ainsi le cèpe et son domaine

    Tu t'y retrouveras à la saison prochaine.

    Range bien sur des feuilles, dans un large panier,

    Ce dont tu as besoin, pour ne pas gaspiller.

    Boletus Edulis procure trois plaisirs:

    Le plus primordial, c'est bien de le cueillir,

    Puis le plus cérébral, c'est de le cuisiner,

    Enfin le plus charnel, c'est de le déguster.

    Je vais te raconter comment fait La Lionne

    (C'est l'élue de mon cœur, grande, fière et mignonne)

    Pour préparer, farcis, les cèpes les plus gros,

    Superbes dômes bruns dépassant le kilo.

    Elle nettoie le cèpe sans pourtant le laver,

    À la brosse, au couteau, sans jamais s'énerver.

    Elle enlève la queue qu'elle hache menu,

    Deux aulx, deux échalotes, du persil, revenus,

    Elle poêle cent grammes de chair à saucisse,

    Incorpore échalotes puis queues de cèpes; épice

    Avec du sel, du poivre noir, un peu de thym,

    En tournant elle y introduit la mie de pain.

    Hors du feu elle lie par un œuf et du beurre.

    Sa farce est terminée. Tu sens ce qu'elle fleure !

    C'est alors qu'elle fait rissoler le chapeau

    Environ cinq minutes de chaque côté

    Un peu plus côté mousse qu'elle n'a pas ôtée,

    Le fait de le saler lui fait rendre son eau.

    Elle beurre le fond d'un plat à gratin rond

    D'un diamètre à peine égal au champignon.

    Elle garnit le fond de pâte feuilletée

    Et y pose dessus son cèpe renversé

    Elle étale sa farce harmonieusement

    Façonnant de la sorte un dôme culminant.

    Le tout est recouvert de pâte feuilletée,

    Au sommet elle ménage une cheminée.

    Léger nappage à l’œuf pour fournir le brillant

    Qui donnera au plat un côté attrayant.

    Cuisson à four moyen pendant une bonne heure.

    On sert le plat sur table! C'est alors le bonheur!

    Cessons pour aujourd'hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    D'un de ces vins subtils, poussés en Languedoc

    Qui te rendent gaillard, solide comme un roc.

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    - Un gros cèpe de 25 à 30 cm de diamètre (ils ne sont pas rares), - 2 gousses d'ail, - 3 échalotes hachées, - 2 branches de persil hachées, - 1 à 2 hectos de chair à saucisse, - 1 demi-bol de mie de pain trempée au lait, - sel, poivre noir, thym, - 1 œuf, - 3 noix de beurre, - 2 feuilles de pâte feuilletée, - 1 jaune d'œuf (pour nappage).

    Les vins conseillés:

    Accordez ce plat avec des vins rouges à base de syrah, qui donnent des parfums de sous-bois, d'animal. En côtes-du-rhône : Saint-Joseph, Cornas, Crozes-Hermi­lage, Saint-Désirât, Saint-Pierre-de-Bœuf, Mauves. Certains Lirac.

    En vins du Languedoc: Saint-Chinian. Fitou.

    En vins de Provence, Bandol. Coteaux des Baux.

    En fait tout bon vin rouge de France ou d'Italie.

     

    Photo Moi

  • Arabie, Iran, USA… Le pétrole brûle dans un foutoir intégral « made in Trumpland ».

    Arabie-Saoudite-Iran.jpg

     

    L’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 avec la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et les États-Unis, vise à garantir le caractère strictement pacifique et civil du programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions. Tous les contrôles internationaux attestent que l’Iran se tient à ces accords. Pourtant Trump, contre l’avis de ses propres experts, a estimé, lui, que « l’Iran ne respectait pas l’esprit des accords ». Et dès lors, unilatéralement, il a déchiré cet accord, reniant la parole de son pays qui se place au premier rang des « pays voyou ».

    Quel intérêt Trump représente-t-il ? On a du mal à débrouiller les idées germant dans les quelques neurones du président yankee. Mais on peut y subodorer la pression de multinationales étasuniennes…

    Il ne faut pas oublier qu’il y a des intérêts économiques importants. L’Iran est un pays de 80 millions d’habitants, trois fois plus vaste que la France, fortement urbanisé. Ce pays a besoin de développer ses autoroutes, ports, aéroports, hôtels, etc. Mais aussi ses infrastructures en matière de distribution d’eau, d’électricité, de télécommunication. Sur ces marchés, les entreprises européennes – françaises, italiennes, allemandes – se taillaient la part du lion. Au détriment des entreprises étasuniennes. Dès lors, en remettant en cause ces accords et donc en réactivant les sanctions contre l’Iran, les États-Unis ont saccagé les efforts des entreprises européennes de s’implanter en Iran, ceci à travers leur système de chantage : « tu travailles avec l’Iran ? Tu ne travailleras plus avec les États-Unis ». Quant aux grandes banques européennes qui pourraient revenir en Iran, toujours traumatisées par l’affaire BNP Paribas, à juste raison, elles ont peur des réactions de Trump et ont toutes abandonné l’Iran, la queue entre les jambes.

    Ainsi, pour de basses raisons de guerre économique, Trump risque de déclencher un foutoir encore pire qu’il n’est actuellement au Moyen-Orient. Les États-Unis ayant réactivé les sanctions, les autres pays – pour les raisons de chantage économique vues plus haut – ont annulé leur pénétration en Iran. Et ce pays – se percevant légitimement trahi – reprend logiquement bien que modérément sa course à la Bombe. Avec pour corollaire le risque d’une course parallèle à la Bombe en Turquie et en Arabie saoudite. Bonjour les agréables perspectives…

    L’Iran est donc désigné comme « l’ennemi principal » par les États-Unis alors que ce pays n’a plus fomenté d’actions belliqueuses envers le monde occidental depuis longtemps. Bien sûr on est loin d’une démocratie, mais la théocratie au pouvoir passe par les urnes et elle évolue. On est loin des outrances de Mahmoud Ahmadinejad. Le peuple iranien est éduqué, ouvert et revendique avec une légitime fierté un passé Perse aussi riche et glorieux que nos propres racines gréco-romaines.

    Le monde occidental, sous le joug des États-Unis, se trompe d’ennemi. Qui est responsable des attentats ? L’Iran chiite ? Non, ce sont des groupuscules terroristes sunnites – Daech, Al Quaeda, Boko Haram, Sheeba, Al Nostra, etc. - soutenus financièrement, militairement et idéologiquement par l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Koweit et toutes les pétrodictatures du Golfe.

    Notre ennemi a plusieurs incarnations. D’abord les organisations terroristes déclarées qui pourchassent, égorgent, décapitent, crucifient les « mécréants », les « apostats », les « mauvais musulmans », bien sûr, mais aussi des États « amis », reconnus, dotés d’armées régulières équipées par les fleurons de notre industrie d’armement, de moyens financiers gigantesques issus des hydrocarbures (monarchies du Golfe), et même du feu atomique (Pakistan).

    Cette hostilité est également incarnée, relayée et même cautionnée - sous couvert de droit à la liberté religieuse - jusqu’au sein de nos sociétés ouvertes ou des Nations unies, par des organisations et associations subversives appuyées partout dans le monde par ces mêmes États. Elle trouve dans nos sociétés ouvertes des alliés, des « idiots utiles » qui, obnubilés par leur haine de la société qui les nourrit, se conduisent comme des collabos.

    Aveuglement ou complicité ? Les deux mon général. Qui subit les sanctions économiques ? L’Arabie saoudite, dictature moyenâgeuse d’où sont venus les tueurs des tours de New York, qui diffuse partout dans le monde la doctrine mortifère wahabite-salafiste, qui soutient, arme et finance les mouvements terroristes qui assassinent dans nos rues ? La Turquie, qui à la suite d’un « coup d’État » douteux, embastille les journalistes, emprisonne toute opposition, bombarde les Kurdes vainqueurs de Daech, s’enfonce dans une dictature théocratique et diffuse dans nos pays l’idéologie salafiste ? Non. Les sanctions sont contre l’Iran et… la Russie !

    Quant à la répugnante Arabie saoudite, elle se révèle n’être qu’un tigre, pardon, un chacal de papier. Bien que doté des meilleures armes made in Occident, elle se montre incapable, à la tête d’une coalition surarmée non seulement de vaincre une guérilla au Yémen tout en martyrisant les populations civiles de ce pays, mais également de protéger son propre territoire dans ce qu’il a d’essentiel, ses installations pétrolières !

    Qu’en serait-il dans une confrontation avec l’Iran ? Probablement une débandade en trois jours des Saoudiens. Un pays où la population est composée pour près de la moitié d’étrangers exploités, maltraités. Un pays de 57 000 esclaves, un pays qui décapite bon an mal an plus de 200 malheureux, un pays où la femme est reléguée à un tas de merde caché sous une prison de toile.

    L’Arabie saoudite est le pays le plus barbare, qui décapite parce qu’on ne croit pas en dieu (enfin, en son dieu), un pays où on lapide une femme qui s’est fait violer, un pays où on pend des gays, un pays où on coupe les mains des voleurs, un pays qui alimente le terrorisme international etc. L’Arabie saoudite c’est un pays qui justifie la peine de mort pour : adultère, apostasie, blasphème, cambriolage, fornication, trafic de drogue, sodomie, idolâtrie, rébellion, conduite sexuelle immorale, sorcellerie, vol, trahison, conduite irréligieuse. Cette interprétation très rigoriste de la Charia laisse l’État saoudien libre d’envoyer à l’échafaud qui bon lui semble, dans un simulacre de justice. Ce pays repoussoir est pourtant un « ami » de la France, il a récemment été promu à la direction des Droits de l’Homme…

    Grotesque.

    Illustration X - Droits réservés