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art de vivre - Page 38

  • Sous les voiles de la discorde. En avoir au pas ?

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    On met les voiles… « Et zou maï ! » Comme on dit chez nous. « Et encore une fois… » Voilà les médias kranioylikoneurs (qui nous bouffent le crâne) qui nous bassinent avec cette histoire d’altercation au sujet d’une femme voilée. Une femme accompagnatrice d’une sortie d’élèves d’une école publique, laïque. Au fait pourquoi n’y a-t-il pas d’accompagnateurs de sorties scolaires ? Mais c’est un autre problème.

    Ne revenons pas sur la futilité des faits mais sur le tohu-bohu victimaire organisé par le ban et l’arrière ban de toute la nébuleuse islamogauchiste. Une tribune du journal Le Monde titrait sans rire (il n’y a jamais beaucoup d’humour au Monde) : « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? » Il y a lurette (belle ?) que je ne lis plus ce canard qui fut autrefois de référence, mais il se trouve que je suis abonné depuis longtemps à Médiapart (on n’est pas parfait…) et que j’ai trouvé cette tribune suivie d’une pétition. Je l’ai lu en travers et j’ai d’abord cru qu’on travaillait dans le second degré : « Ils sont d’une violence et d’une haine inouïes pour ces instituteurs, soucieux, dans un souci de transmission du savoir, de donner à voir à leurs élèves l’illustration de l’exercice du débat démocratique. Quel fiasco… » et blablabla. Un texte se vautrant tellement dans le larmoyant, jouant tellement sur l’habituel registre victimaire qu’il en devient ridicule.

    Il se trouve que parmi les premiers signataires de cette « pétition », parmi l’habituelle cohorte de bobos nantis et de pleureuses professionnelles, on trouve la ci-devant Rokhaya Diallo, la dame qui, après le premier attentat contre Charlie Hebdo (destruction des locaux par un incendie criminel) signait une pétition pour expliquer, quatre ans avant leur assassinat, qu’il n’y avait pas lieu de s’apitoyer sur Charb, Cabu et les autres… Cette charmante personne qui défend le voile islamique, qui préconise des réunions « interdites aux Blancs » et qui fraye avec les « indigènes de la république », cette officine qui distille un discours basé sur la rancœur et la haine.

    Rédhibitoire.

    Ces gens qui veulent influencer la politique de la France à coups de tribunes victimaires, en confondant volontairement une « haine du musulman » fantasmée avec la lutte nécessaire contre cet ennemi bien réel qu’est l’islam politique sont des collabos qui prétendent nous inciter à renoncer aux valeurs républicaines au profit d’une bigoterie religieuse et du communautarisme agressif.

    Ces gens qui nous expliquent, du haut de leur morgue, que l’ennemi ce n’est pas l’islamisme mais l’islamophobie, qui nous serinent que les assassins ne sont pas les bourreaux mais des victimes de la « société qui les rejette ».

    Ils devraient demander aux Algériens ce que c’est que l’islam politique. À ceux qui l’ont subi, qui l’ont vécu, qui en ont éprouvé la barbarie, l’intolérance meurtrière.

    Le président de la République semble avoir enfin compris le danger de cet islam politique. Il nous exhorte à la « vigilance » contre la radicalisation mais il faudrait d’abord qu’il donne l’exemple. En coupant toutes relations politiques, commerciales, militaires avec ceux qui sont les instigateurs et les financiers, partout dans le monde, de cet islam politique conquérant, fanatique et dangereux : les monarchies pétrolières du golfe, et en premier lieu l’Arabie saoudite et le Qatar. Et commencer par confisquer tous les biens que ces ennemis ont acquis sur notre territoire et expulser tous les agitateurs qu’ils nous envoient sous couvert d' « ONG musulmanes », d’associations pseudo-culturelles mais en fait cultuelles et d’imams qui sont autant de propagandistes ennemis qui agissent de façon nuisible dans nos banlieues.

    L’islam politique comprend plusieurs chapelles – si l’on peut dire ! - englobant les frères musulmans, les salafistes, les djihadistes, les wahhabites, etc. Ils se concurrencent dans leur haine de tout ce qui n’est pas eux et avant tout de notre mode de vie occidental mais se retrouvent sur l’essentiel pour eux : leur fantasme de l’islamisation du monde, à commencer par l’Europe déjà fortement occupée et recevant un flot continu de « réfugiés » musulmans à travers des réseaux organisés bénéficiant de complaisances voire de complicités locales parmi les politiques, les « intellos », et toute la bobosphère islamogauchiste.

    À travers le principe de la taqiyya (dissimulation), tous ces groupes cachent leurs réelles intentions. « Caresse la main que tu ne peux pas mordre… jusqu’à ce que tu sois en mesure de la bouffer ! »

    Leur stratégie : pousser toujours plus de coins dans notre société. Ainsi le voile n’est pas un simple vêtement, c’est une arme de revendication identitaire, un étendard de l’islam fondamentaliste. Derrière les bobards de la défense de la « pudeur » de la femme acceptant volontairement de se soustraire ainsi à la concupiscence des hommes, c’est l’affirmation de l’infériorité de la femme, de sa soumission au mâle, de son asservissement à la religion. Tout recul de notre part est une victoire pour eux appelant d’autres provocations.

    Banaliser ce voile symbole, sous quelque forme que ce soit, c’est faciliter le travail de sape de l’islam politique. Dès lors toute critique de cet emblème est utilisée par les islamistes et leurs relais islamogauchistes comme de « l’islamophobie ». Ils construisent ainsi une légende d’une France « qui hait les musulmans » puisqu’elle rejette les femmes voilées ! Ben voyons… C’est surtout une victimisation destinée à nous intimider afin de freiner toute marche vers la réelle égalité femmes hommes.

    Cette ridicule question du voile islamique pourrait être résolue par un article simple s’appuyant uniquement sur le respect de la Déclaration des Droits de l’Homme et disant « Le port du voile islamique, attentatoire à la liberté et à la dignité de la femme, est prohibé sur le territoire de la République française ».

    Les mânes d’Ataturk et de Bourguiba, entre autres libérateurs de la femme, en tressailliraient d’aise…

    Et qu’on ne parle pas de « stigmatisation », le port de ce linceul est une provocation et les femmes qui le portent sont soit des provocatrices manipulées, soit des victimes d’un milieu culturel et cultuel coercitif.

    Mais pour prendre cette décision, encore faudrait-il avoir un gouvernement « qui en ait ».

    Le problème n’est pas la place de l’islam dans la société française – il y existe depuis longtemps et il y a toute sa place lorsqu’il respecte la laïcité – mais bien de la place que ne doit surtout pas y prendre l’islam fondamentaliste, quelle que soit la bannière derrière laquelle il se groupe.

    Parce que toute religion au pouvoir débouche toujours sur une société totalitaire et sanguinaire.


    Illustration X - Droits réservés

  • Gastronomie de premiers frimas: Le Baeckeoffe d’Alsace et de Lorraine.

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    Il me souvient de grandes fêtes vigneronnes

    Entre les vins d’Alsace et les Côtes-du-Rhône

    Où, avec ma chorale de vigoureux soiffards,

    Nos pifs enluminés jouaient les gyrophares.

    Nous avons ripaillé, chanté, mangé, et bu

    Avant que de sombrer, fin remplis et fourbus

    Dans les bras de Morphée, de Sophie ou Gisèle

    Vaincus par la bamboche plus que les demoiselles…

    - Tu le sais bien Victor que le vin, s’il enflamme,

    En amour est meilleur s’il est bu par les femmes !

    Au cours de ces agapes, qu’avez-vous donc mangé ?

    - Dans ces contrées de froid si loin de ma Provence

    Nous avons dégusté, au cours de ces bombances,

    Le célèbre Baeckeoffe, la potée alsacienne

    Un plat qui tient au ventre, platée rabelaisienne.

    Les femmes le préparaient, enfin, c’est ce qu’on dit,

    Le dimanche matin pour le cuire lundi.

     

    Tu tailles en gros morceaux de la viande sans os

    Ton boucher, s’il est bon, te le fait rapidos,

    Une livre de bœuf, gite ou paleron,

    Une livre de porc et autant de mouton.

    Tu fais tremper tout ça dans une marinade :

    Oignons, poireau, carotte, ail, girofle, muscade,

    Bouquet garni, sel, poivre et bien sûr vin d’Alsace,

    Riesling ou Sylvaner sont les plus efficaces.

    Tu laisses mariner, au frais, vingt-quatre heures.

    Emince cinq oignons, deux kilos de patates

    Comme pour préparer la truffade auvergnate.

    Le « Baeckeoffe » est aussi le nom du plat en terre

    Large, ovale et profond, solide, utilitaire.

    Etale tes patates en couches sur le fond,

    Sale, poivre et dispose au dessus les oignons,

    Sel, poivre de nouveau puis dispose les viandes

    Egouttées, séparées d’avec leur marinade,

    Mouille avec celle-ci jusqu’à demi terrine

    Complète avec du vin…et remplit ma chopine !

    Pour donner du moelleux, met un pied de cochon

    Ou bien un pied de veau…et verse ton cruchon !

    Ajoute par-dessus ce qui a mariné

    Sel, poivre du moulin et…remet ta tournée !

    Ferme alors ton couvercle très hermétiquement

    Avec farine et eau maniées fermement,

    Ça s’appelle « luter » : fermer avec la pâte.

    C’est fini, il faut cuire longuement et sans hâte,

    Dans un four préchauffé, cent-quatre-vingt degrés,

    Quatre heures minimum et plus si ça t’agrée.

    Ce plat pourrait sauver bien des anorexiques,

    Régale les gourmets, stoppe les boulimiques.

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis ras bord mon verre

    D’un Gewurztraminer à la saveur friponne

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

    Ingrédients pour six personnes :

    ½ kilo de gîte, poitrine ou paleron de bœuf sans os – ½ kilo d’épaule ou d’échine de porc sans os – ½ kilo d’épaule de mouton ou d’agneau sans os – 1 queue, 1 pied de porc ou de veau (facultatif) – 1/2 d’oignons – 1 grosse carotte - 2 gousses d’ail – 2 kg de pommes de terre – 2 blancs de poireau – 1 bouteille de Riesling ou de Sylvaner – 1 bouquet garni – girofle – sel et poivre – farine.

     

    Vins conseillés :

    En rouges, des Alsaces Pinot noir ; en blancs Alsace Pinot gris (Tokay), Riesling, Sylvaner ; en vins d’Allemagne Riesling, Rheingau.

     

    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde gastronomique : La tête de veau en l’honneur de feu Chichi

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    Qu’il est bon d’être mort pour ouïr les lécheurs,

    Les médias hypocrites et les bonimenteurs !

    Celui que l’on révère : Chichi, lui, in vivo

    Adorait dévorer une tête de veau !

    C’est un plat collectif, festif, essentiel ;

    C’est un repas royal ou… Présidentiel !

    Me méfiant des veaux qui ont "la vache folle",

    Je vais chercher les miens en terres cévenoles.

    Pour avoir du bon veau, et pas de la charogne,

    Je commande la tête au boucher de Langogne.

    Et je vais la chercher moi-même, par le train

    Qui, de Nîmes, hardiment, gravit avec entrain

    Les mille et un lacets, les soixante tunnels,

    Les trente viaducs suspendus en plein ciel

    Reliant les splendeurs de la cité romaine

    Aux sauvages attraits des terres lozériennes.

    Heureux, le nez au vent, ma glacière à la main,

    J’en prends plein les mirettes, je hume le terrain

    Qui défile et s’enfuit, lentement, pas pressé.

    Cités mélancoliques de mines délaissées,

    Juvéniles chahuts, rires à chaque arrêt,

    À-pics vertigineux, oppressantes forêts,

    Rivières et torrents, petits lacs de barrages

    Viennent et disparaissent après chaque virage.

    Paisibles bovidés paissant dans les prairies,

    Spectacle interrompu par chaque galerie,

    Le voyage est trop beau, le voyage et trop court…

    - Oh ! Victor, bois un coup, arrête tes discours,

    Si maïses coume aco, la testa de vedeù

    Bouto, la manjaren beleù a l' an nouveù ! (l)

    - C’est bien vrai. Sers-moi donc un primeur agréable

    Qui chatouille si bien mon gosier insondable.

    Zou ! Trinquons et buvons, et ne fais pas la bête,

    Je vais te raconter comment on fait la tête.

    Lorsque j’arrive avec mon chef en bandoulière,

    La Lionne a déjà sorti la gazinière

    Des grandes occasions. Ce qui se fait de mieux :

    Un feu sur doubles rampes se croisant au milieu.

    Dans une oulo (2) profonde, voire une lessiveuse

    On met à dégorger la tête voyageuse

    Dans de l’eau claire et froide pendant une heure ou deux.

    La laisser une nuit pourrait être hasardeux.

    On la sort, on la met sur un large torchon,

    On noue les quatre coins tout comme un baluchon.

    Ainsi enveloppée, au fond de la bassine

    On place, dans l’eau chaude, la caboche bovine.

    Trois oignons giroflées, trois poignées de sel gros

    Du thym et du laurier, du persil, mais pas trop.

    Quand ça bout on écume avec application,

    Puis on baisse le feu à tout petit bouillon.

    On laisse cuire ainsi entre trois et quatre heures

    Cette lenteur voulue rend la cuisson meilleure.

    Pour la vérifier, je plante une fourchette :

    Quand ça rentre tout seul, on chauffe les assiettes.

    Soulevant le torchon, je sors alors la tête

    Que je fais égoutter, coiffée d’une serviette

    Pour bien tenir au chaud la viande qui tremblote.

    Alors ma femme attaque la sauce ravigote :

    Pour une tête entière, donc pour dix gros mangeurs,

    Gourmands tant que gourmets, solides bambocheurs,

    Elle écrase au mortier persil et estragon,

    Cerfeuil et ciboulette, câpres et cornichons,

    Tout cela manié dans trois hectos de beurre,

    Elle s’en servira dans sa phase ultérieure.

    Elle met à réduire huit ou dix échalotes

    Dans un verre de vinaigre, au fond d’une cocotte,

    Lorsque c’est bien réduit, trois cuillers de farine

    Dans du beurre fondu (pas de la margarine)

    Puis elle mouille avec cinq verres de bouillon,

    Le jaune de cinq œufs, sale avec précaution.

    Tournant au bain-marie, elle incorpore alors

    Deux bons hectos de beurre, du demi-sel d’Armor.

    Lorsque la sauce prend certaine consistance

    Elle y met l’appareil préparé par avance

    Et manie bien le tout à la cuillère en bois.

    La sauce est enfin prête pour un repas de choix.

    C’est alors que j’apporte, avec solennité

    La tête décorée avec habileté

    Par du persil frisé, dans le nez, les oreilles.

    L’assemblée s'esbaudit devant cette merveille.

    Les manches retroussées, armé du Laguiole,

    Je découpe en public la brûlante bestiole

    Les joues souples et grasses qui fument et tressautent,

    Le dedans du palais, puis la langue et la glotte,

    Les viandes délicates, mousseuses du cou,

    Les oreilles craquantes, les muscles des bajoues,

    Enfin, le dernier bout, le bonheur des gourmets :

    La pointe du museau, avec les trous du nez.

    Nicole distribue : chacun son bout de veau,

    Moi, je remplis les verres avec du vin nouveau.

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    De ce nectar divin de la Coste-du-Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

    Ingrédients et proportions pour huit personnes :

    Une tête de veau, même sans la cervelle (depuis la vache folle les bou­chers la vendent écervelée), ça pèse autour de dix kilos et plus. Mais il reste beaucoup moins de viande mangeable !

    Pour la tête : - 1 tête sans la cervelle (dommage…), - 3 ou 4 gros oignons piqués de clous de girofle, - 2 poignées de gros sel de Camargue, - 6 feuilles de laurier, - 3 branches de persil plat, - eau à la demande (la tête doit toujours cuire entièrement immergée, au besoin mettez un poids dessus).

    Pour la sauce ravigote : - 3 branches de persil plat, - 3 branches d’estra­gon, - quelques tiges de cerfeuil, - autant de ciboulette, - 1 cuillerée à café de câpres, - 2 cornichons. Tous ces ingrédients, pilés au mortier, seront maniés dans un hecto de beurre.

    - 5 échalotes, - 1 verre de vinaigre, - 2 cuillerées de farine. - 3 verres de bouillon, - 3 jaunes d’œuf, - 2 hectos de beurre demi-sel.

    - persil pour décorer les oreilles et les trous de nez.

     

    Les vins conseillés :

    La tête de veau s’accompagne idéalement avec des vins primeurs, des vins de soif, gouleyants, joyeux et sans chichis : Tulette, Sainte-Cécile-­les-Vignes, Rochegude, Gaugeac, Saze.

    Ventoux de : Mormoiron, Caromb, Bédoin. Tricastin.

    Coteaux du Languedoc.

    Côtes de Provence.

    Et même, en cas de pénurie de Côtes-du-Rhône, Bordeaux légers et Vins de Loire.

     

     

    (1) Si tu parles comme ça, la tête de veau, on la mangera peut-être, mais l’an prochain !

    (2) oulo : grand récipient profond destiné à la cuisson des aliments, soit suspendu à la crémaillère d’une cheminée, soit posé sur un trépied.

     

    Illustration: merci à Placide