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art de vivre - Page 37

  • Au bistro de la Toile : les savoureuses perspectives de la réforme des retraites Macron Delevoye

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    - À boire, Tavernier ! Tè, Loulle, mets ma tournée. Et du rouge bien sûr ! On fête la retraite de Bert.

    - En parlant de retraite, un client m’a raconté une blague croustillante. Ca se passe au resto. Un vieux - enfin un « sénior » comme il faut dire maintenant – met une pièce de monnaie dans sa bouche et l’avale. La pièce se coince dans sa gorge et le mec commence à s’estuber. Sa meuf se lève, lui tape dans le dos, mais que dalle, rien n’y fait. Le mec, mal barré, devient rouge comme un gratte-cul et commence à donner des signes d’asphyxie. Sa femme gueule et demande de l’aide. Un type se lève à la table d’à côté et avec un calme étonnant, sans dire un mot, baisse le pantalon du vieil homme, lui attrape fermement ses aliboffis et les tire violemment vers le bas.

    Dans un hurlement terrifiant, le vieil homme, sous la douleur, recrache la pièce.

    L’homme avec le même calme étonnant qu’il avait en arrivant, retourne à sa table sans dire un mot.

    Revenue de sa peur et de son étonnement, l’épouse maintenant rassurée, se lève pour remercier cet homme qui a sauvé la vie de son mari. Elle lui demande : "Vous êtes médecin ?"

    "Non Madame je suis un élu de la République en Marche." À ce titre, mes collègues et moi pratiquons cette opération tous les jours : Attraper les retraités par les couilles jusqu’à ce qu’ils crachent leurs derniers sous : c’est notre spécialité".

    - Ouarf ! Ouarf ! Ouarf ! Extra Loulle ! Et avec la reforme des retraites – une de plus – not’bon président va nous serrer encore plus, les couilles ! L’idée est de transformer tous les régimes de retraite par annuité, en un système à point. Au lieu de travailler 43 ans pour avoir une retraite complète, vous cotisez, et avec ces cotisations, vous achetez un certain nombre de points. La valeur en euros du point pour le calcul de la pension n’est connue qu’au moment du départ en retraite. Cette valeur est unique pour la totalité des régimes de retraite : salariés, agents du public et non-salariés.

    - Mouais… Les réformes de ce type dans les autres pays européens (Allemagne, Italie, Suède) ont eu pour effet de faire nettement baisser le niveau de la retraite par rapport au salaire d’activité.

    - C’est le but de la manœuvre. Ce que veut le gouvernement, c’est vraiment baisser la dépense Les retraites de base représentent 250 milliards chaque année. C’est énorme Loulle. Si vous faites 4 % d’économie dessus, vous récupérez une dizaine de milliards. C’est un demi-point de PIB.

    Cette réforme est vraiment différente de toutes les précédentes. Jusqu’à maintenant, les gouvernements ont réformé en rendant plus difficile l’accès à une retraite d’un niveau correct. Ils ont allongé à 43 ans la durée de travail nécessaire pour avoir une retraite à taux plein et reculé l’âge de départ à 62 ans. Pourtant, beaucoup de gens ne peuvent pas travailler à partir d’un certain âge. Ils ont aussi rendu plus longue la plage qui détermine le salaire pour calculer la retraite. Avant, c’était les 10 meilleures années, maintenant c’est 25 ans, les deux tiers de la carrière. Cela rend plus difficile de bénéficier d’une bonne retraite pour tous ceux qui vivent la précarité, les CDD à répétition, les difficultés à entrer dans un emploi stable, ou pour beaucoup de femmes qui sont à temps partiel.

    - Pourtant Victor, on vit plus vieux qu’avant. C’est une réalité dont il faut bien tenir compte.

    - La durée moyenne de temps passé à la retraite aujourd’hui est de 24 ans pour un départ autour de 62 ans. À partir du moment où il y a plus de retraités et qu’on vit plus longtemps, il y a besoin de plus de ressources, c’est indéniable. L’objectif poursuivi par le gouvernement est que le temps passé à la retraite n’augmente pas, d’inciter les gens à partir à 65 ou 67 ans en donnant des retraites ordinaires basses, tout en en permettant de les améliorer en restant dans l’emploi le plus longtemps possible. Le problème est que de nombreux salariés ne peuvent pas rester dans l’emploi parce qu’on les lourde, on ne les garde pas ! De plus en plus de seniors sont sans revenus parce qu’ils sont au chômage non indemnisé. Ils préfèrent ne pas avoir de ressource pour attendre le bon moment pour partir. Dans le privé, la moitié des gens qui partent en retraite ne sont plus dans l’emploi.

    - Ouais… Il est facile de dire qu’il faut que les gens travaillent plus longtemps, mais environ la moitié ne le peuvent pas.

    - Dans cette histoire, Loulle, ce qui est sûr, c’est que le gouvernement ne dit pas comment sera décidée la valeur du point ni quelle pourrait être sa valeur. C’est un mystère absolu. Mais on peut penser qu’il dépendra de son bon vouloir en fonction de la conjoncture.

    - Et il sera plus souvent aligné à la baisse qu’à la hausse…

    - Ben voyons ! Effectivement, il y a plus de retraités et nous vivons plus longtemps. Il y avait trois solutions.

    Faire en sorte d’avoir plus de ressources : qu’il y ait plus d’emplois, plus de cotisations, moins de chômage. Ce n’est pas ce qui a été choisi.

    Une autre solution : augmenter les cotisations de retraites. Ce n’est pas ce qui a été prioritairement choisi, elles ont augmenté, mais peu.

    Ou encore, faire en sorte que les gens ne puissent pas profiter, sur leur retraite, de l’allongement de la durée de vie. Déjà, entre 2000 et maintenant, il y a eu un décalage de l’âge de départ qui correspond à l’allongement de la durée de vie sur cette période.

    - Aussi, Ces putaings de vieux qui s’accrochent ! S’ils avaient un peu de savoir-vivre, ils mourraient dans les temps !

    - Il y a d’autres solutions pour résoudre le problème des retraites. Celle illustrée par le film culte « Soleil vert » : à partir d’un certain âge, on convoque les vieux, on les euthanasie en douceur, musique, lumière et belles images, puis on les « recycle » en pilules énergétiques nommées bucoliquement « Soleil vert » pour faire bouffer une population grouillant sous le lapinisme sur une planète à l’agonie.

    Celle imaginée par Jean-Michel Truong dans « Eternity Express » un voyage sans retour dans un train de la mort en route vers « le meilleur des mondes », où l’on sert champagne et foie gras. Les wagons-lits sont de grand luxe. Dedans se pressent non les enfants d’une même race, mais ceux d’une génération : les fils du baby-boom et des Trente glorieuses, ex-quinquas dynamiques qui, depuis certain "mardi noir" qui mit par terre les Bourses mondiales, n’ont plus de pouvoir d’achat – autant dire qu’ils ne sont plus personne. Ce n’est pas à la mort, néanmoins, qu’officiellement ce train conduit les quatre cents exilés forcés que devraient suivre quelques millions d’autres, mais quelque part en Chine profonde, dans le somptueux village de retraite promis par les dépliants publicitaires. Et là, à l’arrivée, c’est autre chose qui les attend…

    - Allez, Zou ! Trinquons à la retraite de Bert !

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Gastronomie dominicale: l'aïoli parfumée de Carmencita

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    Pilophilie

     

    Rien n’est plus émouvant,

    Rien n’est plus excitant

    Rien n’est plus envoûtant

    Qu’une bell’femme à poil

     

    Sachez mesdemoiselles

    Que pour le sensuel

    Que pour le sexuel

    Il faut avoir du poil !

     

    Touffe noire

    Ciboire

    Touffe blonde

    Profonde

    Touffe rousse

    Qui mousse

     

    Écrin doux et soyeux

    Du temple du désir

    Toboggan broussailleux

    Vers la grotte à plaisir

    Le poil, le poil, le poil, le poiiiil

     

    - Oh ! Victor, tu en parles avec tant d’émotion !

    D’où te vient, pour le poil une telle passion ?

    - De ma prime jeunesse où, branleur émérite,

    J’ai vécu, envoûté, un bonheur insolite.

    Carmencita Sanchez était la fille aînée

    D’une famille ayant franchi les Pyrénées

    Pour fuir les catastrophes d’une guerre civile.

    Tous travaillaient aux champs du mas de la famille.

    Carmencita, ce jour, préparait l’aïoli

    Un « foudaoù » sur le ventre, un caraco joli

    Laissant nu sa gorge, ses bras et ses épaules.

    Je m’étais proposé, moi, jeune branquignolle

    Pour l’aider à peler patates et carottes

    En matant, de la belle les chairs blanches et rondes.

    Je sors pour emporter les épluches aux cochons

    En rêvant à ses yeux, son cul et ses nichons.

    Je reviens, tête en feu et la gaule en folie

    Derrière la Carmen qui montait l’aïoli.

    Assise, le mortier coincé entre ses cuisses,

    Elle tournait l’aïoli d’un geste ample et lisse.

    J’arrive doucement, par-derrière la belle

    Et glisse prestement mon dard sous son aisselle,

    La chair tiède en sueur, les poils, le mouvement

    Rythmé, les parfums d’ail font un coquetèle dément,

    Carmen crie en français, m’insulte en espagnol

    Voudrait bien me pousser, me donner des torgnoles

    Mais l’aïoli est sacré, s’arrêter, c’est tabou

    Car sinon elle cague, le déshonneur au bout !

    Ses cris deviennent rauques, feulement de féline

    Son bras se fait complice, sa tête dodeline,

    Je voudrais tant l’avoir, toute nue, dans un lit !

    Puis mon plaisir jaillit, parfumant l’aïoli !

     

    Victor Ayoli

     

    Photo X - Droits réservés

     

  • Un peu de poésie dans ce monde de bœufs

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    Contacts 
    
    Ton visage blotti au creux de mon épaule, 
    J'aime sentir ton corps qui sur mon corps se colle, 
    Souple et dur à la fois. Ondoyante liane 
    Qui épouse le tronc de l'arbre qu'elle gagne. 
    
    Tu presses en ondulant ton ventre sur la bosse 
    Qui gonfle à ce contact comme l'épée d'Athos. 
    Ma main serrant ton dos, amorce une caresse 
    Qui la conduit bientôt vers tes aimables fesses 
    
    A travers le tissu, mes doigts suivent la raie 
    Douce et mystérieuse qui conduit à l'entrée 
    Brûlante du bonheur blottie entre tes cuisses. 
    
    Ta bouche prend la mienne, délicieuses prémices, 
    Mélange de saveurs, délicate morsure, 
    Merveilleuse promesse pour d'autres ouvertures.

    Victor Ayoli

    poésie érotique



    Foins !

     

     

    Foin de tous ces sacs d’os, mannequins faméliques

    Condamnées par la mode à rester rachitiques

    Nous aimons l'abondance, les rondeurs parfumées

    Quand les maigres sont vues, les rondes sont aimées !

     

    Foin de ces chats pelés, rasés et sans beauté

    Fantasmes très douteux de la puérilité

    Nous aimons vos trésors avec du poil autour

    Le mystère envoûtant des fourrures d’amour.

     

    Foin des déodorants aux odeurs de vaisselle

    Que « le marché » impose aux belles jouvencelles

    Nous aimons ces parfums sentant bons et pas bons

     

    Fragrances absolues de passion et de vie

    Forte odeur de marée, arôme de jambon.

    Un cul, ça sent le cul comme un vit sent le vit !

     

    VictorAyoli


    Illustration X - Droits réservés

     

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