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Gastronomie dominicale: l'aïoli parfumée de Carmencita

femme aisselles poilues.jpg

Pilophilie

 

Rien n’est plus émouvant,

Rien n’est plus excitant

Rien n’est plus envoûtant

Qu’une bell’femme à poil

 

Sachez mesdemoiselles

Que pour le sensuel

Que pour le sexuel

Il faut avoir du poil !

 

Touffe noire

Ciboire

Touffe blonde

Profonde

Touffe rousse

Qui mousse

 

Écrin doux et soyeux

Du temple du désir

Toboggan broussailleux

Vers la grotte à plaisir

Le poil, le poil, le poil, le poiiiil

 

- Oh ! Victor, tu en parles avec tant d’émotion !

D’où te vient, pour le poil une telle passion ?

- De ma prime jeunesse où, branleur émérite,

J’ai vécu, envoûté, un bonheur insolite.

Carmencita Sanchez était la fille aînée

D’une famille ayant franchi les Pyrénées

Pour fuir les catastrophes d’une guerre civile.

Tous travaillaient aux champs du mas de la famille.

Carmencita, ce jour, préparait l’aïoli

Un « foudaoù » sur le ventre, un caraco joli

Laissant nu sa gorge, ses bras et ses épaules.

Je m’étais proposé, moi, jeune branquignolle

Pour l’aider à peler patates et carottes

En matant, de la belle les chairs blanches et rondes.

Je sors pour emporter les épluches aux cochons

En rêvant à ses yeux, son cul et ses nichons.

Je reviens, tête en feu et la gaule en folie

Derrière la Carmen qui montait l’aïoli.

Assise, le mortier coincé entre ses cuisses,

Elle tournait l’aïoli d’un geste ample et lisse.

J’arrive doucement, par-derrière la belle

Et glisse prestement mon dard sous son aisselle,

La chair tiède en sueur, les poils, le mouvement

Rythmé, les parfums d’ail font un coquetèle dément,

Carmen crie en français, m’insulte en espagnol

Voudrait bien me pousser, me donner des torgnoles

Mais l’aïoli est sacré, s’arrêter, c’est tabou

Car sinon elle cague, le déshonneur au bout !

Ses cris deviennent rauques, feulement de féline

Son bras se fait complice, sa tête dodeline,

Je voudrais tant l’avoir, toute nue, dans un lit !

Puis mon plaisir jaillit, parfumant l’aïoli !

 

Victor Ayoli

 

Photo X - Droits réservés

 

Commentaires

  • On ne peut qu'approuver et rêver, malgré l'abomination grammaticale.
    En effet, l'aïoli n'est pas elle, mais il.
    Faut pas déconner avec ces choses.

  • Ouais mais pour moi, tout ce qui et bon, puissant bien qu'épuisant, parfumé, agréable, addictif ne peut être que féminin...
    QLCTP

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