Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au bistro de la toile: Je suis hétéro, mais je me soigne !

chimulus bistro copie.jpg

 

- Alors Loule, quoi de neuf ?

-… teng, Victor. « ils » se carcagnent pour savoir s’il faut faire une nouvelle loi concernant les mères qui accompagnent leurs minots dans les sorties scolaires. C’est si important que ça ?

- Ce n’est pas anodin Loule en ce sens que ce fameux foulard n’est pas un simple accessoire de vêtement mais un emblème, celui de la sujétion de la femme, et un étendard, celui des fondamentalistes islamiques. Dans la rue, pourquoi pas, mais dans le cadre d’actions scolaires, c’est plus gênant. Mais enfin, on pourrait facilement résoudre le problème sans foutre ce ramdam qui profite à ces tarés de salafistes qui ont beau jeu de se poser en victimes.

- Ah ! Et comment on fait ?

- Ben, et l’égalité de sexes ? Pourquoi ne pas demander aussi aux pères d’accompagner leurs lardons ? Ils pourraient toujours poser un jour de èretété ! Mais surtout Loule, à quoi servent ces accompagnatrices ? Chacune s’occupe avant tout de son minot. Et si la présence d’accompagnatrices ou d’accompagnateurs est vraiment indispensable, eh bien il faut les trouver et les prendre chez des gens compétents, formés et forcément neutres concernant le possible prosélytisme de leur vêtement : au sein même de l’éducation nationale et/ou parmi les personnels municipaux ou territoriaux chargés de l’animation, des sports, etc. Il n’en manque pas. Encore que, depuis l’abandon des emplois aidés…

- Pas kon ! On se demande même pourquoi ça ne se fait pas. Le problème serait résolu. Bon, changeons de sujet. Je vais te faire une confidence Victor : je me demande si je suis normal. Enfin si ma manière dite hétérosexuelle d’assumer ma sexualité est dans la norme ?

- C’est quoi la norme en la matière ? Un organe extérieur modifie sa forme et sa consistance en fonction d’un désir consécutif à des sécrétions hormonales induites par l’action conjuguée de la vue, du toucher, de l’odeur, du goût et surtout des phéromones d’une autre personne. La forme temporaire de cet organe et sa raideur relative permettent à son possesseur de l’introduire dans un autre organe appartenant à une autre personne et ayant, lui, une forme de réceptacle, comme un entonnoir de chair.

- Fatche Victor, tu peux dire plus simplement que c’est un chibre excité qui bande et qui entre dans une chatte ?

- Ce que tu es trivial mon pauvre Loule. Ouais. T’as raison, c’est ça. Mais est-ce la norme ? Puisqu’un organe en forme de réceptacle apte à recevoir un chibre existe en deux exemplaires chez les mammifères omnivores de l’espèce « aux mots sapiens » du genre femelle mais aussi en un exemplaire chez ceux du genre mâle ?

- Mouais… Faut aimer. Et c’est ça qui me fait réfléchir Victor. Parce que j’ai lu dans un canard que « plus qu 'une simple orientation sexuelle, l’hétérosexualité est avant tout un régime politique », « qu’on ne naît pas hétérosexuel mais qu’on le devient », que « l’hétérosexualité est un régime d’exploitation et une fiction politique » et qu'« elle est aussi en lien étroit avec la construction du capitalisme puisqu 'elle permet de ne pas salarier le travail de reproduction ».

- Ah ! Ah ! Ah ! J’ai vu ça moi aussi Loulle. Il y a même eu, il y a quelques semaines, un festival féministe intitulé « Sortir de l’Hétérosexualité ». Il s’y est débattu de choses assez délirantes comme « Quels sont les liens entre régime hétérosexuel et régime colonial, blanchité et hétérosexualité ? » A quoi il fut répondu que « L’hétérosexualité s’insère forcément dans l’économie capitaliste qui est une économie racialisée et coloniale. » Ou encore que cette « politique » de l’hétérosexualité « produit » des féminités et des masculinités « qui n’existent pas de manière naturelle ».

- Quand même Victor, sortir de l’hétérosexualité, ça va pas être facile faute d’équipements d’origine adéquats !

- Bof. C’est un nouveau produit marketing. Notons que ces konneries sortent en même temps aux États-Unis, au Royaume-Uni, chez nous et dans la plupart des pays occidentaux. Ces délires prennent leur origine dans le puritanisme étasunien et ses tendances à l’extrémisme ainsi qu’à son rejet du sens commun.

- C’est pas nouveau tous ces trucs débiles. Il n’y a pas de supériorité de l’homme sur la femme, ni le contraire. Si ce n’est que l’homme peut pisser dans l’évier !

- Tu résumes avec ton humour mastroquet l’égalité des sexes. Encore que, Loulle, je connais des femmes qui pissent debout, comme toi, comme moi. Comment ? Ben, avec une corne à chaussure, pardi ! Et, mieux que ça, il y a toute une industrie autour de ça… lien

- Ouarf ! Le monde nous étonnera toujours Victor. Finalement les femmes sont bien des hommes comme les autres.

- Eh ! Pourquoi ne seraient-elles pas aussi connes que nous ? C’est ça l’égalité.

- Moi, Victor les femmes je les respecte, je les aime, je les vénère, je les adore. Je les mets sur un piédestal. Mais suffisamment haut pour qu’elles ne puissent pas en descendre facilement pour nous les gonfler faute de nous les caresser.

- Allez, à la nôtre !


Illustration: merci au regretté Chimulus

Les commentaires sont fermés.