art de vivre - Page 48
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La surpopulation sera-t-elle régulée par la fin des antibiotiques ?
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Ouiquinde gastronomique à l’indienne
Danielle
J’ai rencontré Danielle à vingt-cinq mille pieds
Dans le ventre inquiétant d’un Boeing long-courrier.
Sous l’uniforme chic des hôtesses d’Air France
Ses hanches balancées mettaient mon cœur en transes.
Elle se penche vers moi pour me servir du vin,
Exposant à ma vue quelques appâts divins,
Quand un brusque trou d’air fait tanguer la cabine
La plaquant contre moi, mon nez sur sa poitrine.
Tant que l’avion plonge, elle se colle à moi
Durcissant ma nature d’un délicieux émoi.
Hélas, trois fois hélas, les turbulences cessent
Arrachant à mes bras la ravissante hôtesse.
Elle vrille mes yeux d’une flèche azurée…
Serait-ce, pour ce soir, le bonheur espéré ?
Pour Danielle : Le king fish tandoori
- Bon. Et alors, Victor, ton hôtesse de l’air,
Est-ce que tu l’as revue ? Qu’as-tu fait pour lui plaire ?
- J’ai retrouvé Danielle le soir au « Sun and Sand »,
Palace de Bombay où Air France descend.
Elle se relaxait sur une balancine,
En bikini mini au bord de la piscine.
J’ai abordé la belle avec quelque émotion
Mais elle a acquiescé à mon invitation !
Ce fut au Taj Mahal, derrière l’Indian Gate
Un hôtel fastueux pour touriste en goguette,
Face au soleil plongeant dans la mer d’Arabie
Que nous avons mangé le « King fish Tandoori ».
- Si tu me parles indien, Victor, je peux pas suivre
Et ce n’est même pas la peine de poursuivre !
- T’encagne pas, petit, ça te rendrait malade.
En guise de « king fish », tu prends une dorade,
Royale si possible, pêchée au Grau-du-Roi
Lorsque la mer s’ébroue sous un vent de noroît.
Pour deux, compte un poisson d’une livre et demie,
Tu en prendras plusieurs si tu as des amis.
Pour plus de sûreté, demande au poissonnier
De te les préparer vidés et écaillés.
Attention : ce plat pour sa préparation
À besoin de douze heures de macération.
Pour ce faire, il te faut apprêter la mixture
Qui lui apportera son parfum d’aventure.
Si tu étais aux Indes, tu pourrais préparer,
Écraser au mortier, mélanger, mesurer
Les graines et les baies, les poudres, les épices
Qui font s’épanouir les saveurs en délices :
Du cumin et du sel, de l’ail et du gingembre,
Cannelle, fenugrec, oignon, curry et poivre,
Des graines de moutarde, du laurier, du piment,
Produits faits pour fouetter la vigueur des amants.
Mais sur tous les marchés fleurissant en Provence
On trouve ce mélange tout préparé d’avance :
C’est une poudre rouge au joli coloris
Et au parfum subtil, appelée « Tandoori ».
Dans une jatte creuse, fais un égal mélange
De deux cuillères à soupe de cette poudre étrange,
De citron, de vinaigre, de yaourt naturel,
Et d’huile d’arachide. Ajoute un peu de sel.
Cet appareil, fouetté, sera la marinade
Où va évoluer, pour la nuit, ta dorade.
Juste avant le repas, tu la mets à four chaud
Quinze minutes au plus, le temps d’un gaspacho.
C’est un mets délicat qui fait tourner les têtes,
Appelle la boisson et mets le cœur en fête.
À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.
Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.
Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour
À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !
Ingrédients et proportions pour six personnes :
- 3 dorades royales d’une livre et demie.
Pour la marinade : - 6 cuillerées à soupe rase de poudre de Tandoori, - 3 yaourts goût nature, - 3 cuillerées à soupe de vinaigre de vin, – le jus de 3 citrons, - 2 cuillerées à soupe d’huile d’arachide, - 3 cuillerées à dessert de sel de Camargue.
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Ouiquinde érotique « commerçant » avec Georges Bataille et Guillaume Apollinaire.
Je mets mon vit contre ta joue
Je mets mon vit contre ta joue
le bout frôle ton oreille
lèche mes bourses lentement
ta langue est douce comme l’eauta langue est crue comme une bouchère
elle est rouge comme un gigot
sa pointe est un coucou criant,
mon vit sanglote de saliveton derrière est ma déesse
il s’ouvre comme ta bouche
je l’adore comme le ciel
je le vénère comme un feuje bois dans ta déchirure
j’étale tes jambes nues
je les ouvre comme un livre
où je lis ce qui me tue.Georges Bataille
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La boulangère
Boulangère jadis qui respiriez l’amour
Peloteuse de couilles
Vous souvient-il des années et des jours
Remplis par ma gidouilleMon jeune braquemart allait aux galions
Que recelaient vos fesses
C’était mon vit mortaise et votre cul tenon
Jointés avec adressesLe foutre ruisselait par la boulangerie
Où vous étiez captive
Et j’eusse en vain cherché dans la rue des Martyrs
Fesses plus bandativesGuillaume Apollinaire
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