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art de vivre - Page 48

  • Tranche de vie et réflexions sur le « droit à vieillir ».

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    Il y a quelques jours, une personne qui m’est très chère – relativement âgée, fatiguée et vivant seule - a fait une chute. Pompiers, hôpital, attente aux urgences et diagnostic : fracture de la hanche… Dimanche matin, le chirurgien et toute son équipe ont opéré. Oui, un dimanche. Et dimanche soir, cette personne pouvait déjà être assise. Bravo et merci au formidable système de santé français. Bravo et merci à la compétence, la disponibilité, l’efficacité de tous ces personnels pas assez nombreux, trop sollicités, mal payés. Et pourtant là, prêts à soigner, à sauver leurs prochains.

    Bien Victor. Mais en quoi cette situation personnelle peut-elle intéresser les lecteurs ? En ce sens qu’il faut la comparer avec ce qui nous guette et qui se passe tout près de chez nous, chez nos voisins belges et surtout hollandais, ce pays où règne sans partage un ultralibéralisme basé sur le culte de l’efficacité à tout prix.

    À tout prix. C’est le bon terme. Car en Hollande, cette personne qui m’est chère aurait été confrontée à la culture de mort qui gangrène les milieux de la « santé » de ce pays, où la mentalité euthanasique continue de croître comme un mauvais chancre inguérissable, où il y a une forte poussée pour limiter la possibilité des actes chirurgicaux pour les patients de plus de 70 ans en consentant aux gériatres hospitaliers de décider s’il faut opérer ou non et s’il faut continuer à pratiquer des soins ou non !

    En d’autres termes, la volonté du patient de continuer à vivre et à combattre les maladies pourrait ne plus avoir aucune valeur déterminante, seule deviendraient fondamentales l’opinion du gériatre et ses prévisions sur « les expectatives concernant la qualité de vie de la personne âgée ». Et ces horreurs – comble de l’hypocrisie – selon la présidente de l’Association de Gériatrie clinique de Hollande, le docteur Hanna Willem, parce qu’« arrêter les traitements équivaudrait à ajouter de la qualité de vie au patient ». Ben voyons ! À la poubelle les vioques. On voit où ceci nous mène : une assistance médicale à deux niveaux, avec d’un côté les patients qui devront se contenter de la Sécurité sociale – avec le droit de vie et de mort délégué à des conseils de médecins et de gestionnaires financiers - et de l’autre côté ceux qui seront assez riches pour se payer des médicaments non remboursés et des opérations coûteuses.

    C’est le refus au droit à vieillir. Lu dans le grand quotidien belge Le Soir : « dans les Pays-Bas les patients de plus de 75 ans ne reçoivent plus d’implants de pacemaker à cause de leur âge. Pareillement les opérations pour substituer une hanche après une fracture et la pose de stimulateurs cardiaques sont exécutées uniquement après une évaluation des conditions générales du patient, son espérance de vie, etc. Cette euthanasie déguisée devient ainsi un moyen pour gérer l’augmentation des coûts de l’assistance sanitaire ! »

    Pour le fric, pour le profit, toujours le profit, on tue les vieux Hollandais qui coûtent « un fric de dingue » et, à la place, on fait rentrer des migrants jeunes, solides, taillables et corvéables à merci et ne coûtant pas un rond à la Sécu hollandaise. On comprend qu’en Hollande et en Belgique, les vieux ont une peur panique d’aller à l’hosto !

    Il s’agit ni plus ni moins du rétablissement de la peine de mort mais décrétée non pas par un jury populaire et des juges professionnels, mais par un collège de toubibs et de personnes de l’entourage du « patient » ! La porte ouverte à toutes les magouilles ou les intérêts les plus sordides le disputeront à la vraie compassion.

    Attali – l’un des mentors de Macron - a soulevé il y a quelques années (L’homme nomade) des réflexions sur l’avenir qui sont dans l’air :

    « Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. »

    « On pourrait accepter l’idée d’allongement de l’espérance de vie à condition de rendre les vieux solvables et de créer ainsi un marché. »

    « Dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir. »

    « L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure… L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement. »

    « Soleil vert », nous voilà…

    On reconnaît la qualité d’une société à la façon dont elle traite ses Anciens.

     

    Illustration X - Droits réservés

     

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  • Ouiquinde gastronomique à l’indienne

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    Danielle

    J’ai rencontré Danielle à vingt-cinq mille pieds

    Dans le ventre inquiétant d’un Boeing long-courrier.

    Sous l’uniforme chic des hôtesses d’Air France

    Ses hanches balancées mettaient mon cœur en transes.

     

    Elle se penche vers moi pour me servir du vin,

    Exposant à ma vue quelques appâts divins,

    Quand un brusque trou d’air fait tanguer la cabine

    La plaquant contre moi, mon nez sur sa poitrine.

     

    Tant que l’avion plonge, elle se colle à moi

    Durcissant ma nature d’un délicieux émoi.

    Hélas, trois fois hélas, les turbulences cessent

     

    Arrachant à mes bras la ravissante hôtesse.

    Elle vrille mes yeux d’une flèche azurée…

    Serait-ce, pour ce soir, le bonheur espéré ?

     

    Pour Danielle : Le king fish tandoori

     

    - Bon. Et alors, Victor, ton hôtesse de l’air,

    Est-ce que tu l’as revue ? Qu’as-tu fait pour lui plaire ?

    - J’ai retrouvé Danielle le soir au « Sun and Sand »,

    Palace de Bombay où Air France descend.

    Elle se relaxait sur une balancine,

    En bikini mini au bord de la piscine.

    J’ai abordé la belle avec quelque émotion

    Mais elle a acquiescé à mon invitation !

    Ce fut au Taj Mahal, derrière l’Indian Gate

    Un hôtel fastueux pour touriste en goguette,

    Face au soleil plongeant dans la mer d’Arabie

    Que nous avons mangé le « King fish Tandoori ».

    - Si tu me parles indien, Victor, je peux pas suivre

    Et ce n’est même pas la peine de poursuivre !

    - T’encagne pas, petit, ça te rendrait malade.

    En guise de « king fish », tu prends une dorade,

    Royale si possible, pêchée au Grau-du-Roi

    Lorsque la mer s’ébroue sous un vent de noroît.

    Pour deux, compte un poisson d’une livre et demie,

    Tu en prendras plusieurs si tu as des amis.

    Pour plus de sûreté, demande au poissonnier

    De te les préparer vidés et écaillés.

    Attention : ce plat pour sa préparation

    À besoin de douze heures de macération.

    Pour ce faire, il te faut apprêter la mixture

    Qui lui apportera son parfum d’aventure.

    Si tu étais aux Indes, tu pourrais préparer,

    Écraser au mortier, mélanger, mesurer

    Les graines et les baies, les poudres, les épices

    Qui font s’épanouir les saveurs en délices :

    Du cumin et du sel, de l’ail et du gingembre,

    Cannelle, fenugrec, oignon, curry et poivre,

    Des graines de moutarde, du laurier, du piment,

    Produits faits pour fouetter la vigueur des amants.

    Mais sur tous les marchés fleurissant en Provence

    On trouve ce mélange tout préparé d’avance :

    C’est une poudre rouge au joli coloris

    Et au parfum subtil, appelée « Tandoori ».

    Dans une jatte creuse, fais un égal mélange

    De deux cuillères à soupe de cette poudre étrange,

    De citron, de vinaigre, de yaourt naturel,

    Et d’huile d’arachide. Ajoute un peu de sel.

    Cet appareil, fouetté, sera la marinade

    Où va évoluer, pour la nuit, ta dorade.

    Juste avant le repas, tu la mets à four chaud

    Quinze minutes au plus, le temps d’un gaspacho.

    C’est un mets délicat qui fait tourner les têtes,

    Appelle la boisson et mets le cœur en fête.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 3 dorades royales d’une livre et demie.

    Pour la marinade : - 6 cuillerées à soupe rase de poudre de Tandoori, - 3 yaourts goût nature, - 3 cuillerées à soupe de vi­naigre de vin, – le jus de 3 citrons, - 2 cuillerées à soupe d’huile d’arachide, - 3 cuillerées à dessert de sel de Camargue.

     

    Photo X - Droits réservés