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art de vivre - Page 50

  • 5 G : Des Gugusses nous prennent pour des Gogos et nous rendent Gagas pour Gagner du Gigafric…

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    C’est la nouvelle lubie « branchée » : la 5 G. C’est l’avenir ça Coco ! Tu pourras bouffer du SMS et du Spam cent fois plus vite que maintenant ! Tu pourras voir des films en Cinémascope sur le micro-écran de ton iPad. Ta bagnole se conduira toute seule, tu pourras te faire soigner les hémorroïdes par un e-docteur électronique (meffi quand même !), prendre ton pied avec la « réalité immersive », la ville intelligente, l’industrie 4.0 et plein de trucs de oufs.

    Puteng ! Ça, c’est du progrès ! Le pied ! Autre chose que de stupidement écouter les cigales les doigts de pieds en éventail, un verre de flaille à la main et contempler un coucher de soleil en lutinant une compagne même pas virtuelle…

    Mouais… Seulement voilà, la 5G est un bond en avant par rapport à la 4G, mais comme les ondes 5G plus petites ne se propagent pas aussi bien, il faudra beaucoup plus d’antennes pour cette « merveille ». Les grandes entreprises de téléphonie mobile vont installer des centaines de milliers de nouvelles antennes 5G, et chacune de ces antennes émettra en permanence des rayonnements électromagnétiques très puissants. Comme nous ne pouvons pas voir les radiations, la menace ne semble pas réelle à beaucoup de gens, mais la vérité est que si vous vivez dans une grande zone urbaine, vous êtes constamment bombardés. Et une fois le nouveau réseau 5G complètement déployé, il vous faudrait littéralement vivre au milieu de nulle part pour vous en sortir complètement.

    Pour atteindre des vitesses plus rapides, la 5G s’appuie sur des ondes millimétriques, encore plus petites que les micro-ondes et fonctionnant à une fréquence plus élevée. Mais elles sont plus facilement absorbés par les bâtiments, les arbres et d’autres éléments (comme les personnes). Il faudra donc davantage de tours antennes pour maintenir la connectivité. Même dans ce cas, une petite cellule relais devra être installée tous les 250 mètres dans les villes pour que la 5G fonctionne correctement. Il y en aura un à chaque coin de rue. 1G, 2G, 3G et 4G utilisent une fréquence comprise entre 1 et 5 gigahertz. La 5G utilise une fréquence comprise entre 24 et 90 gigahertz. Dans la partie rayonnement RF du spectre électromagnétique, plus la fréquence est élevée, plus elle est dangereuse pour les organismes vivants. Donc, fondamentalement, le rayonnement que nous absorberons constamment sera beaucoup, beaucoup, beaucoup plus puissant qu’avant, et les sources émettant le rayonnement seront beaucoup plus proches de nous.

    Eh ! Oh ! On va gober ça comme ça ? Sans rien dire ? Différents enjeux technologiques ont été abordés lors d’une audition publique organisée au Sénat le 8 novembre 2018 : fonctionnement de ce standard, choix des bandes de fréquences, besoins en termes d’infrastructures, exposition des particuliers aux ondes électromagnétiques, etc.

    l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques formule, dans un rapport, plusieurs recommandations qui visent à permettre au monde de la recherche de pouvoir disposer de données précises émanant des opérateurs et des constructeurs d’antennes ; à garantir le financement de l’appel à projets de recherche de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) sur les risques liés à l’exposition aux radiofréquences ; à poursuivre les expérimentations 5G en cours et à lancer dès 2019 des pilotes 5G « grandeur nature » ; enfin, à conduire des travaux de concertation avec les collectivités territoriales et les entreprises pour permettre la mutualisation des réseaux et des conditions d’accès spécifiques au réseau 5G pour certains usages ciblés (véhicules autonomes, santé, énergie, industrie).

    Aux États-Unis, pionniers avec la Chine de cette technologie, des voix s’élèvent contre le lancement sans précaution de cette technologie. Certains chercheurs la considèrent comme « l’idée la plus stupide de l’histoire du monde », parlant même d’un véritable suicide des nations dites « évoluées » puisque cette technologie va agir directement sur la reproduction. Une enquête menée dans une université israélienne a révélé que la surface du corps humain absorbait les rayonnements 5G « comme une antenne »…

    Bonjour les dégâts si l’on considère que déjà plusieurs premières études ont révélé que la technologie de téléphonie cellulaire actuelle avait un effet négatif sur la fertilité masculine… Et il y a environ une décennie, une étude portant sur les hommes traités dans une clinique d’infertilité concluait que l’utilisation d’un téléphone cellulaire avait un impact considérable sur la qualité du sperme… En 2014, une autre étude sur ce sujet a été publiée, celle-ci, dirigée par l’Université d’Exeter. Cette étude a utilisé 1 492 échantillons de sperme prélevés dans des cliniques de fertilité et des centres de recherche. 50 à 80 % des échantillons avaient des mouvements normaux, mais ce nombre a diminué de 8 % lorsque les échantillons ont été exposés au rayonnement d’un téléphone cellulaire. Cela suggère que la viabilité et la qualité globale des spermatozoïdes se détériorent lorsqu’elles sont exposées aux fréquences des téléphones portables. La même étude ajoute que 14 % des couples de pays à revenu élevé et moyen sont infertiles parce que beaucoup d’adultes ont maintenant un téléphone cellulaire.

    En fait, une autre étude a révélé que le nombre de spermatozoïdes dans le monde occidental avait diminué de 59 % entre 1973 et 2011…

    Foutre ! Mais qu’est-ce qu’il fout ce foutre !

    Bah ! Il arrive chaque jour tant de « chances pour la France » que les couilles molles seront vite remplacées.

    Pour le meilleur ou pour le pire ?

     

    Sources :

    https://www.globalresearch.ca/5g-cell-phone-technology-dramatic-population-reduction-men-become-sterile/5670565

    http://www.senat.fr/notice-rapport/2018/r18-188-notice.html

     

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  • Ouiquinde gastronomique. Les ALIBOFFIS ! Hum ! A s’en lécher les babines !

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    Les aliboffis, vous connaissez ? C’est, en Provence, les couillons. Pas au figuré, non, les couilles, les testicules si vous préférez le terme politiquement correct. J’ai coutume de dire que « quand elles se vident, c’est le bonheur, tout le monde comprend pourquoi, et quand elles gonflent, c’est la rabia. »

    Bon. Après ces petites précisions physiologiques, savez-vous que les aliboffis, c’est excellent à manger ?

    Tè ! Je vais vous expliquez comment les faisait mon père (les aliboffis sont un plat que seul un homme peut cuisiner. Les femmes, on préfère qu’elles nous les caressent, bien que parfois elles nous les cassent… C’est dans leur nature, faut faire avec…)

    Alors voilà. Chez votre tripier (on en trouve encore), demandez six belles paires d’aliboffis de moutons. Si vous êtes ambitieux et si vous ne craignez pas les comparaisons hasardeuses, demandez des aliboffis de taureaux (on en trouve à Arles, à Nîmes, à Dax, à Bayonne, à Vic, à Béziers pendant les Férias). Trempez-les deux heures dans l’eau froide vinaigrée pour les faire dégorger. Puis blanchissez-les une petite minute à l’eau bouillante salée. Sortez-les avec une écumoire, passez-les rapidement à l’eau froide, puis coupez-les en deux et enlevez la peau.

    Dans un faitout, sur feu doux, mettez une cuillère à soupe d’huile d’olive. Lorsqu’elle est chaude, jetez-y quatre belles gousses d’ail pelées et écrasées avec le plat du couteau. Faites revenir juste le temps de boire un canon de rosé. Ajoutez un demi-litre d’eau et un verre de vin blanc, deux cuillères à soupe de concentré de tomate, une cuillère à café de harissa, une cuillère à café de cumin en poudre, autant de paprika, autant de sel et le jus d’un demi-citron. Pendant que ça monte à ébullition, coupez les aliboffis en dés grossiers d’environ trois centimètres. Jetez-les dans la préparation précédente lorsqu’elle bout. Couvrez et laissez cuire à feu doux pendant vingt minutes.

    Après ce temps, si la sauce est trop liquide, faites réduire à feu vif en maniant l’appareil délicatement à la spatule en bois pour éviter que ça attache. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement qui doit être de haut goût.

    Servez très chaud en agrémentant la couleur avec du persil plat haché et des tranches de citron. Ce plat s’accompagne de riz blanc de Camargue. Avec un rosé bien frais, vous m’en direz des nouvelles !

    Ah ! J’oubliais : prévoyez quelqu’un pour une petite sieste crapuleuse après ce met gaillard !

     

    Vive les aliboffis !

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  • Grandes voix : le visionnaire Bernanos sur la Civilisation des Machines.

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    Dans son pamphlet posthume « La France contre les robots », Georges Bernanos peint « à destination des imbéciles », avec une verve féroce, les grands traits de la civilisation qui s’annonçait alors : celle de l’Homme attaché par sa servitude volontaire à la Machine. Ce texte prémonitoire a...71 ans ! Chapeau l’artiste !

    Quand la société impose à l’homme des sacrifices supérieurs aux services qu’elle lui rend, on a le droit de dire qu’elle cesse d’être humaine, qu’elle n’est plus faite pour l’homme, mais contre l’homme. Dans ces conditions, s’il arrive qu’elle se maintienne, ce ne peut être qu’aux dépens des citoyens ou de leur liberté ! Imbéciles, ne voyez-vous pas que la civilisation des machines exige en effet de vous une discipline chaque jour plus stricte ? Elle l’exige au nom du Progrès, c’est-à-dire au nom d’une conception nouvelle de la vie, imposée aux esprits par son énorme machinerie de propagande et de publicité. Imbéciles ! Comprenez donc que la civilisation des machines est elle-même une machine, dont tous les mouvements doivent être de plus en plus parfaitement synchronisés ! Une récolte exceptionnelle de café au Brésil influe aussitôt sur le cours d’une autre marchandise en Chine ou en Australie ; le temps n’est certainement pas loin où la plus légère augmentation de salaires au Japon déchaînera des grèves à Detroit ou à Chicago, et finalement mettra une fois encore le feu au monde.

    Imbéciles ! Avez-vous jamais imaginé que dans une société où les dépendances naturelles ont pris le caractère rigoureux, implacable, des rapports mathématiques, vous pourrez aller et venir, acheter ou vendre, travailler ou ne pas travailler, avec la même tranquille bonhomie que vos ancêtres ? Politique d’abord ! disait Maurras. La Civilisation des Machines a aussi sa devise : « Technique d’abord ! technique partout ! » Imbéciles ! Vous vous dites que la technique ne contrôlera, au pis-aller, que votre activité matérielle, et comme vous attendez pour demain la « semaine de cinq heures » et la foire aux attractions ouverte jour et nuit, cette hypothèse n’a pas de quoi troubler beaucoup votre quiétude.

    Prenez garde, imbéciles ! Parmi toutes les Techniques, il y a une technique de la discipline, et elle ne saurait se satisfaire de l’ancienne obéissance obtenue vaille que vaille par des procédés empiriques, et dont on aurait dû dire qu’elle était moins la discipline qu’une indiscipline modérée. La Technique prétendra tôt ou tard former des collaborateurs acquis corps et âme à son Principe, c’est-à-dire qui accepteront sans discussion inutile sa conception de l’ordre, de la vie, ses Raisons de Vivre. Dans un monde tout entier voué à l’Efficience, au Rendement, n’importe-t-il pas que chaque citoyen, dès sa naissance, soit consacré aux mêmes dieux ? La Technique ne peut être discutée, les solutions qu’elle impose étant par définition les plus pratiques. Une solution pratique n’est pas esthétique ou morale. Imbéciles ! La Technique ne se reconnaît-elle pas déjà le droit, par exemple, d’orienter les jeunes enfants vers telle ou telle profession ? N’attendez pas qu’elle se contente toujours de les orienter, elle les désignera. Ainsi, à l’idée morale, et même surnaturelle, de la vocation s’oppose peu à peu celle d’une simple disposition physique et mentale, facilement contrôlable par les Techniciens.

    Croyez-vous, imbéciles, qu’un tel système, et si rigoureux, puisse subsister par le simple consentement ? Pour l’accepter comme il veut qu’on l’accepte, il faut y croire, il faut y conformer entièrement non seulement ses actes, mais sa conscience. Le système n’admet pas de mécontents. Le rendement d’un mécontent – les statistiques le prouvent – est inférieur de 30 % au rendement normal, et de 50 ou 60 % au rendement d’un citoyen qui ne se contente pas de trouver sa situation supportable – en attendant le Paradis – mais qui la tient pour la meilleure possible. Dès lors, le premier venu comprend très bien quelle sorte de collaborateur le technicien est tenu logiquement de former.

    Il n’y a rien de plus mélancolique que d’entendre les imbéciles donner encore au mot de Démocratie son ancien sens. Imbéciles ! Comment diable pouvez-vous espérer que la Technique tolère un régime où le technicien serait désigné par le moyen du vote, c’est-à-dire non pas selon son expérience technique garantie par des diplômes, mais selon le degré de sympathie qu’il est capable d’inspirer à l’électeur ? La Société moderne est désormais un ensemble de problèmes techniques à résoudre. Quelle place le politicien roublard, comme d’ailleurs l’électeur idéaliste, peuvent-ils avoir là-dedans ? Imbéciles ! Pensez-vous que la marche de tous ces rouages économiques, étroitement dépendants les uns des autres et tournant à la vitesse de l’éclair va dépendre demain du bon plaisir des braves gens rassemblés dans les comices pour acclamer tel ou tel programme électoral ? Imaginez-vous que la Technique d’orientation professionnelle, après avoir désigné pour quelque emploi subalterne un citoyen jugé particulièrement mal doué, supportera que le vote de ce malheureux décide, en dernier ressort, de l’adoption ou du rejet d’une mesure proposée par la Technique elle-même ? Imbéciles ! Chaque progrès de la Technique vous éloigne un peu plus de la démocratie rêvée jadis par les ouvriers idéalistes du faubourg Saint-Antoine.

    Il ne faut vraiment pas comprendre grand-chose aux faits politiques de ces dernières années pour refuser encore d’admettre que le Monde moderne a déjà résolu, au seul avantage de la Technique, le problème de la Démocratie. Les États totalitaires, enfants terribles et trop précoces de la Civilisation des Machines, ont tenté de résoudre ce problème brutalement, d’un seul coup. Les autres nations brûlaient de les imiter, mais leur évolution vers la dictature s’est trouvée un peu ralentie du fait que, contraintes après Munich d’entrer en guerre contre l’hitlérisme et le fascisme, elles ont dû, bon gré mal gré, faire de l’idée démocratique le principal, ou plus exactement l’unique élément de leur propagande. Pour qui sait voir, il n’en est pas moins évident que le réalisme des démocraties ne se définit nullement lui-même par des déclarations retentissantes et vaines comme, par exemple, celle de la Charte de l’Atlantique, déjà tombée dans l’oubli.

    Depuis la guerre de 1914, c’est-à-dire depuis leurs premières expériences, avec Lloyd George et Clemenceau, des facilités de la dictature, les Grandes Démocraties ont visiblement perdu toute confiance dans l’efficacité des anciennes méthodes démocratiques de travail et de gouvernement. On peut être sûr que c’est parmi leurs anciens adversaires, dont elles apprécient l’esprit de discipline, qu’elles recruteront bientôt leurs principaux collaborateurs ; elles n’ont que faire des idéalistes, car l’État technique n’aura demain qu’un seul ennemi : « l’homme qui ne fait pas comme tout le monde » – ou encore : « l’homme qui a du temps à perdre » – ou plus simplement si vous voulez : « l’homme qui croit à autre chose qu’à la Technique ».

     

    in : Georges Bernanos. « La France contre les robots ».

     

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