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art de vivre - Page 44

  • Ouiquinde gastronomique pour temps de canicule

    soupe pistou pour blogs.jpg

    La soupe au pistou

     

    Comment peut-on servir, les soirs de canicule

    Une soupe brûlante sans être ridicule?

    Et pourtant, en Provence, terre où l'on ose tout,

    Il en existe une: c'est la soupe au pistou.

    Nous l'avons héritée de nos amis niçois,

    Eux-mêmes la tenant de nos cousins génois.

    C'est vrai que de chez nous, l'Italie est bien proche,

    Le cœur, les chants, le goût, presque tout nous rapproche.

    "Pistar", c'est "écraser" en langue provençale.

    Et le fameux "pistou" dont chacun se régale

    C'est l'ail, le basilic, le fromage mêlés

    Dans le mortier de marbre, et simplement pilés.

    Le basilic, chez nous, ce n'est pas le "pistou"

    Mais c'est" lou balicot ". Voilà. Un point, c'est tout!

    • Oh ! Doucement, Victor! Tu as les arcanettes ? (1)

    Respire, bois un coup et dis-moi ta recette!

    - Tu as raison, petit, fais péter le bouchon!

    Pour une bonne soupe, il te faut du cochon.

    Une couenne, un pied, un petit jambonneau

    Que tu vas nettoyer et que tu mets en eau

    Froide dans un faitout, puis que tu fais bouillir.

    Tu laisses demi-heure et souvent tu écumes.

    Pendant que ça cuira, épluches tes légumes:

    Des haricots blancs, verts, rouges. Et sans mollir.

    Quatre grosses courgettes, quatre belles tomates

    Mondées, épépinées, et cinq ou six patates.

    Dans ta viande qui bout, met tes légumes entiers,

    Sale et fais cuire une heure. Prépare ton mortier.

    Du sel, dix gousses d'ail, deux pieds de basilic,

    Qu' avecque ton pilon, cet emblème phallique,

    Tu écrases en pommade. En tournant vivement

    Verse l'huile d'olive, et ne soit pas feignant.

    Rajoute trois tomates pelées, mondées, hachées,

    Enfin du parmesan ou de l'edam rapé.

    Vérifie si la viande est correctement cuite,

    Et rectifie le goût. Écoute bien la suite:

    Avec une écumoire, sort patates, courgettes

    Que tu vas écraser avec une fourchette.

    Elle te serviront de liant pour ta soupe.

    Enfin tu mets les pâtes. Pour pas que tu les loupes

    Tu les tastes souvent et tu les cuis" al dente".

    Quand c'est prêt, hors du feu, dans l' oulo qui chuinte,

    Introduit ton pistou en mélange homogène

    Directement à table, comme l'on fait à Gênes.

    Respire ce parfum d'ail et de balicot,

    Qui transcende cochon, tomates, haricots!

    Cette soupe est un plat complet à elle seule,

    Qui ravit les gourmets et les plus fines gueules.

    En ces temps où la mode glorifie les limandes

    Vous pouvez, pourquoi pas, ne pas mettre de viande.

    Cessons pour aujourd'hui ce conte culinaire

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    De ce nectar divin de la Coste-du-Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    Pour la soupe: - 1 couenne, - 1 pied, - 1 jambonneau de cochon, - 150 g de haricots blancs secs, - 100 g de haricots rouge (ces haricots seront mis à tremper une nuit), - 500 g de haricots verts frais, - 4 ou 5 belles courget­tes non pelées, - 4 ou 5 tomates (saint-pierre si vous en trouvez), - 5 ou 6 pommes de terre, - 500 g de pâtes genre petits macaronis, - 3 litres d'eau, - 2 cuillerées de gros sel de Camargue.

    Pour le "pistou" : - 2 pieds de basilic à grandes feuilles, - 10 gousses d'ail, - 1 cuillère à café de sel fin, - 200 g de parmesan ou d'edam rapé (évitez le gruyère qui fait trop de fils), - 2 décilitres d'huile d'olive.

     

    Les vins conseillés:

    La soupe au pistou est un plat très parfumé qui se sert très chaud, en période estivale! Il faut donc l'accompagner d'un vin frais, léger, gou­leyant et, lui aussi, parfumé. Les vins rosés sont parfaits.

    En Côtes-du-Rhône: rosés de Tavel, de Chusclan, de Travaillan, de Camaret, de Suze-la-Rousse, du Ventoux, du Luberon, des Costières-de-Nîmes, de Saint-Désirat, de Bouchet, de Nyons, de Bollène, de Roaix, de Saint­-Pantaléon-les-Vignes.

    En Coteaux du Languedoc: rosés de Cabrières, de Faugères, des Corbiè­res.

    En vins de Provence: les rosés de Pierrefeu, Brignoles, La Selle, Ollières, Saint-Zacharie, Tourves, Tavernes.

     

    (1) Avoir les arcanettes .. faire preuve d'une certaine irritation.

     

    Dessin original Vincent Barbantans

     

    in "GROSSIR (ou pas) sans peine et sans régime"

  • Eh ! Oh ! Il n’y a pas que les élections !

    jupes qui volent 2.jpg

     

    Il y a aussi les érections !

    C’est le printemps !

    Ah ! Que reviennent les petites robes légères et les jupes !

    Les beaux jours qui se font attendre vont-ils battre enfin en brèche la dictature du pantalon et voir le retour de la jupe et des petites robes d’été ? !

    Les femmes – LA FEMME – sont devenues des hommes comme les autres, nous présentant de la fesse uniformisée, sanglée dans ces affreux bleu-de-chauffe que les Nîmois inventèrent naguère et vendirent aux massacreurs d’Indiens étasuniens.

    Je ne nierais pas l’intérêt que présente un beau joufflu ondulant dans un de ces « jeans » présentoirs…

    Je ne cracherais pas sur la valeur hautement suggestive d’un falzar taille basse laissant dépasser la dentelle élastique d’un string affriolant…

    Mais la petite robe vaporeuse, et la jupe !

    Où danse le valseur.

    D’où s’échappent des jambes dorées.

    Où s’enfoncent des cuisses finement gainées de soie ou de nylon.

    La robe légère qui se soulève sous le souffle complice d’un mistral grivois, dévoilant l’espace d’un instant béni des rondeurs fugitives.

    La jupe qui se relève sur des jambes que la belle croise et décroise, révélant parfois l’éclair blanc d’une petite culotte. Où le sombre mystère de tous les désirs.

    Et la minijupe, ce sommet de l’érotisme lorsqu’elle est associée au seigneur porte-jarretelles !

    Rêves, rêves, rêves…

    Eh ! Comme disait l’autre : « C’est encore la maman qui va en profiter ! »



    Photos X - Droits réservés

     

  • Tiger Wood est guéri ! Peuchère…

    Aimer l’Amour est une maladie chez les Yankees.

     

    Tiger wood dessin de Na.JPG

    « Bois de tigre » est revenu ! Et il remplit de nouveau magistralement tous les trous qu’il croise. Sur un terrain de golf. Parce que le pauvre Tiger Wood, champion de golf de son état était réputé pour être une fine gâchette. Etait ! Au passé. Parce que le pauvre en a vu des vertes et des pas mûres avant de revenir au premier plan de son sport. Nous allons voir ça.

    Chez nous, un homme politique ou une personnalité du chauve-bis qui est, notoirement, un grand amateur de la bourrée auvergnate, qui a le brise-jet orgueilleux et renifle de loin toute escalope à moustache s’attire d’autorité la sympathie complice voire la connivence des Français. Nous aimons les héros du calbar, les chevaliers du composteur, les forcenés de la bête-à-deux-dos. Tromper Madame, pour Monsieur, c’est une évidence. Encorner Monsieur, pour Madame, la routine.

    Chez nous, quelqu’un qui a de la haute tension dans la corde à nœuds est appelé un don Juan, un coureur de jupons, un homme à femmes. Il suscite l’admiration plus ou moins envieuse de ses congénères. Du célèbre président Fallières (et de sa « connaissance ») à l’accordéoniste de Chamalière (rentrant au petit matin en 2CV de chez ses maîtresses et rêvant dans sa sénilité béate qu’il a visité les quartiers de noblesse de feue Lady Dispensaire) en passant par l’ex patron du FMI (et son braque à tête chercheuse).

    Pas chez les Ricains. Chez eux, on traduit devant un tribunal de l’inquisition un président qui humidifie ses cigares dans la rôtissoire de sa secrétaire. Et on est convaincu que trépigner du mât de cocagne est une maladie ! Ils ont même trouvé un nom pour ça : l’addiction au sexe. Et, comme chez eux tout est bon pour faire du fric, ils ont ouvert des cliniques pour traiter ces « dérives mentales ». Le pauvre Tiger Wood donc - un noirpiot qui adorait remplir tous les trous qu’il voyait, qu’ils soient sur un terrain de golf ou au rez-de-chaussée de ces dames - en a fait l’amère expérience : il a été interné dans un de ces « sex rehab », à la clinique « Pine Grove Behavioral Health and Addiction Services » pour y suivre le traitement du docteur Patrick Carnes ! Ça ne s’invente pas. Pour la petite histoire, il paraît que Tiger est entré à la clinique contraint et forcé par ses managers et son épouse. Il est vrai qu’il a beaucoup d’artiche le bougre ! Et puis, comment lui en vouloir en effet s’il était malade, s’il était prêt à se racheter, s’il a tout avoué dans les pleurs et dans la honte ? Car le traitement exige que le libertin mette tous ses petits secrets, même les plus tordus, sur la table ! Comme dans les « camps de réhabilitation » chinois ! Bonjour la civilisation !

    « Les gens décident rarement de venir nous consulter de leur plein gré. En général, ils ont été démasqués par leur conjoint. La cure est pour eux une manière de faire amende honorable. »

    Les traitements durent entre deux et cinq ans. D’abord, il faut se soumettre à six semaines d’interdiction de se livrer à quelque activité sexuelle que ce soit, y compris l’autocoït palmaire. S’ensuivent des visites bihebdomadaires chez le « spécialiste » pour éviter la récidive : « Le danger existera toujours, mais grâce au traitement, le sujet comprend maintenant mieux ce qui l’a poussé à agir comme il l’a fait. Ça lui permet d’être mieux armé pour combattre ses pulsions. »

    Il y a quand même en Ricainistan une spécialiste que ce discours énerve prodigieusement : la sexologue Yvonne Kristin Fulbright. Dans un exposé, elle accuse ses confrères de chercher ni plus ni moins à se remplir les poches en traitant en maladie des comportements sexuels tout ce qu’il y a de plus sains. Elle parle d’un complot, d’une cabale de moralistes et de puritains, soutenus par une coterie de psychologues avides : « Lorsqu’il s’agit de sexe, qui a le droit d’imposer des normes de fréquence ou de juger ce qui est acceptable ? Chaque individu est unique et a ses propres besoins. Pourtant, ce nouveau mouvement semble penser qu’il peut nous imposer une quantité fixe d’activité sexuelle. C’est scandaleux ! »

    Attends, le mec il est beau, encore jeune, vigoureux, il est bourré de thunes, il est célèbre, il peut avoir toutes les femmes qu’il veut. Alors il respecte le célèbre théorème de Zorba qui dit : « Il n’y a qu’un péché mortel sur Terre, c’est quand une femme t’appelle pour l’Amour et que toi, tu n’y vas pas… »

    Putaing ! Finalement, qu’est-ce qu’on est bien en France !

     

    Illustration: merci à Na !