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art de vivre - Page 20

  • Ouiquinde érotique avec Popaul Verlaine

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    À Madame

     

    Quand tu m’enserres de tes cuisses
    La tête ou les cuisses, gorgeant
    Ma gueule de bathes délices
    De ton jeune foutre astringent,

    Où mordant d’un con à la taille
    Juste de tel passe-partout
    Mon vit point, très gros, mais canaille
    Depuis les couilles jusqu’au bout.

    Dans la pinete et la minette
    Tu tords ton cul d’une façon
    Qui n’est pas d’une femme honnête ;
    Et nom de Dieu, t’as bien raison !

    Tu me fais des langues fourrées,
    Quand nous baisons, d’une longueur,
    Et d’une ardeur démesurées
    Qui me vont, merde ! au droit du cœur,

    Et ton con exprime ma pine
    Comme un ours téterait un pis,
    Ours bien léché, toison rupine,
    Que la mienne a pour fier tapis

    Ours bien léché, gourmande et saoûle
    Ma langue ici peut l’attester
    Qui fit à ton clitoris boule-
    de-gomme à ne plus le compter

    Bien léché, oui, mais âpre en diable,
    Ton con joli, taquin, coquin,
    Qui rit rouge sur fond de sable ;
    Telles les lèvres d’Arlequin.

    Paul Verlaine, Femmes, 1890

     

    Illustration: merci à Modigliani

     

  • Ecololos, Traoré, même combat ! On n'est pas sorti de l'auberge...

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    Tiens, je suis bien content d'avoir apporté mon obole dès l'ouverture du mouvement FRONT POPULAIRE initié par Michel Onfray. Parce que j'aime bien cet homme, ses idées, ses écrits, ses positions, son athéisme flamboyant. Et puis parce que quelqu'un qui est à la fois haïs par Libération et Le Monde et vilipendé par Médiapart ne peut-être qu'éminemment intéressant !

    En témoigne la rafraichissante lettre ouverte suivante publiée sur le site du mouvement et adressé à la figure de proue de cette pittoresque famille Traoré:

    On veut respirer ! Lettre ouverte à Assa Traoré

    par Stella Kamnga

     

    Samedi 18 juillet, Assa Traoré défile à Beaumont-sur-Oise en compagnie des militants écologistes en souvenir de son frère et pour dénoncer le "racisme systémique" qui gangrènerait la france. Stella Kamnga a tenu à lui adresser un message.

     

    Bonjour Assa,

     

    J’espère que tu ne te sens pas trop oppressée aujourd’hui. Moi, si. À vrai dire, tu m’étouffes !

    Ce qu’il y a de scandaleux chez toi, c’est que ton discours ne correspond en rien à ton parcours. On n'a jamais vu en France une victime de « racisme systémique » être aussi libre que toi, Assa Traoré. 

    Dans les vraies dictatures, dans les vrais régimes oppressifs, les victimes n’ont pas la parole, elles ne font pas la Une des journaux, n’organisent pas de manifestations illégales, ne sont pas régulièrement invitées par les médias de masse. Leur seul droit est de se taire ou, s’ils en ont la chance, de s’enfuir. Souvent, elles sont mises en prison sans procès équitable. Ou kidnappées, comme l’a été récemment le président du premier parti d’opposition au Mali, Soumaila Cissé.

    Dans les vraies dictatures, personne n’oserait contester une décision de justice pour mener sa revanche personnelle, diffamer le pays qui vous a vu grandir et régler ses comptes dans la rue et dans les médias. Dans tous ces pays où les droits de l’Homme n’existent pas, tu n’aurais jamais pu bénéficier de cet arrêt maladie d’une durée d’un an qui t’a bien servi pour passer ton temps à militer, le tout avec la complicité de la fondation OPEJ-Baron Edmond de Rothschild, dont tu étais l’employée. 

    Assa, tu ne luttes pas pour défendre une cause et encore moins pour protéger une communauté. Tu luttes dans le seul but de promouvoir ta propre personne. Si Molière t’avait connu, il aurait peut-être écrit "La Victime imaginaire", à moins d’être trop dégoûté par ton numéro de télé-réalité. Tu prétends défendre la condition des Noirs ? La vie d’un homme noir ou d’une femme noire a plus de valeur en France qu’en Afrique et tu le sais très bien. Tu veux défendre les victimes de « racisme systémique » ? Alors rejoins le combat des Harratines en Mauritanie, dénonce et marche contre l’esclavage des Noirs par les arabo-berbères au Sahel, engage-toi contre le servage, contre le tribalisme ! La France a le dos large et pendant que tu l’accuses de tous les maux, tu éloignes une partie de la jeunesse de la connaissance de la Vérité que tu prétends pourtant si bien servir. 

    Samedi 18 juillet, tu vas à nouveau défiler dans la rue. Cette fois-ci, tu ne seras pas seulement accompagnée par tes suiveurs habituels, tu seras aussi entourée de militants d’Europe Écologie Les Verts, pour faire cause commune. Après avoir trahi la cause de l’antiracisme, tu vas trahir la cause de l’écologie. Votre slogan est « On étouffe ». Aucun pays dans le monde n’est épargné par le dérèglement climatique et la France ne fait pas exception. Mais pourquoi dire que tu étouffes en France ? Ce n’est ni le pays le plus pollueur de la planète (regarde ce qui se passe en Chine, aux États-Unis, au Qatar...!) ni le territoire où les changements sont les plus rudes de nos jours. Mais je ne t’ai jamais entendue parler du sort des millions de réfugiés climatiques africains… 

    On respirera tous beaucoup mieux quand tu auras compris que dans le monde réel, en dehors de ton noyau de fans et autres alliés cyniques, tu as l’air profondément ridicule. L’écologie et la justice sociale méritent d’autres défenseurs qu’une escroc comme toi.

     

    Stella Kamnga

     

    Photo x - Droits réservés

  • Gastronomie d'été: la boumiane

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    Margot

     

    Margot roulait à bicyclette

    Par des chemins de fruits dorés.

    Dans le vent volait sa jupette

    Sur de longues cuisses dorées.

     

    Comme un champion du Tour de France

    Moi, derrière, je salivais,

    Fasciné par les abondances

    Que par éclair je découvrais.

     

    Percés au cœur par Cupidon

    Devant son lascif abandon,

    Gonflé d’amour j’ai eu l’honneur

     

    De féconder cette orchidée.

    Elle m’a donné du bonheur

    Pour plus de mille éternités.

     

     

     

    Pour Margot : La boumiane de tomates et d'aubergines

     

    - Oh ! Victor ! Tu tirais la langue

    Pour suivre ta jolie mousmée,

    Tu pédalais comme une branque

    Dans son sillage parfumé !

    - Crois-moi, pour garder la cadence

    Je n’avais pas besoin d’EPO,

    J’étais fasciné par la danse

    De ces jolis éclairs de peau.

    Nous allions sur les bords du Rhône

    Vers quelques nids d’amour discrets

    Et dans ses grands yeux de Madone

    J’ai découvert le Grand Secret,

    Celui qui fait tourner le monde,

    Celui qui peint les cœurs en bleu,

    Qui fait sourire la Joconde,

    Le seul vrai dieu, l’Amour, parbleu !

    - Mais vivre d’amour et d’eau fraîche

    Ça ne dure qu’un temps, pardi !

    Quand Cupidon lance ses flèches,

    Elles ouvrent aussi l’appétit !

    Je te propose un plat champêtre,

    Simple, léger, plein d’agréments,

    Suffisant pour faire renaître

    La fougue ardente des amants :

    C’est la succulente Boumiane

    Que vénèrent les Provençaux.

    Prends quelques belles mérinjanes

    Que tu coupes en gros morceaux.

    Tu les saupoudres de sel gros

    Afin qu’elles crachent leur eau.

    Au bout d’une heure tu les rinces,

    Les recoupes en portions plus minces,

    Puis dans une large sartan

    Tu les fais frire en ajoutant

    Un grand verre d’huile d’olive

    Et tu fais cuire à flamme vive.

    Tu tournes régulièrement

    Pour éviter l’attachement.

    Dans une poêle séparée,

    Tu cuis des tomates parées,

    Les Marmande sont les plus sûres

    Mais surtout il les faut bien mûres.

    Tu ajoutes un bouquet garni,

    Du sel, du poivre en harmonie,

    Une cuiller de sucre en poudre

    Pour l’acidité à résoudre.

    Lorsque le jus aura réduit

    Amalgame les deux produits

    Dans la plus grande de tes poêles

    Et laisse cuire encore un poil.

    Avant de servir tu complètes

    D’un peu de piment d’Espelette,

    De trois gousses d’ail écrasées.

     

    Ça se mange chaud ou glacé.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    - 6 aubergines (appelées en Provence merinjanes), - 12 tomates (Saint-Pierre, Marmande ou Russes ; évitez les in­sipides tomates trop belles pour être bonnes que l'on impose dans les grandes surfaces), - huile d'olive, - gros sel, - 1 beau bouquet garni (thym, laurier, persil plat), - 2 cuillerées à café de sucre en poudre, - 3 gousses d'ail, - 2 pointes de couteau de piment d'Espelette.

     

     

    Photo X - Droits réservés