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art de vivre - Page 16

  • Ouiquinde gastronomique aérien en ces temps confinés

     

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    Danielle

    J’ai rencontré Danielle à vingt-cinq mille pieds

    Dans le ventre inquiétant d’un Airbus long-courrier.

    Sous l’uniforme chic des hôtesses d’Air France

    Ses hanches balancées mettaient mon cœur en transes.



    Elle se penche vers moi pour me servir du vin,

    Exposant à ma vue quelques appâts divins,

    Quand un brusque trou d’air fait tanguer la cabine

    La plaquant contre moi, mon nez sur sa poitrine.



    Tant que l’avion plonge, elle se colle à moi

    Durcissant ma nature d’un délicieux émoi.

    Hélas, trois fois hélas, les turbulences cessent



    Arrachant à mes bras la ravissante hôtesse.

    Elle vrille mes yeux d’une flèche azurée…

    Serait-ce, pour ce soir, le bonheur espéré ?



    Pour Danielle : Le king fish tandoori



    - Bon. Et alors, Victor, ton hôtesse de l’air,

    Est-ce que tu l’as revue ? Qu’as-tu fait pour lui plaire ?

    - J’ai retrouvé Danielle le soir au « Sun and Sand »,

    Palace de Bombay où Air France descend.

    Elle se relaxait sur une balancine,

    En bikini mini au bord de la piscine.

    J’ai abordé la belle avec quelque émotion

    Mais elle a acquiescé à mon invitation !

    Ce fut au Taj Mahal, derrière l’Indian Gate

    Un hôtel fastueux pour touriste en goguette,

    Face au soleil plongeant dans la mer d’Arabie

    Que nous avons mangé le « King fish Tandoori ».

    - Si tu me parles indien, Victor, je peux pas suivre

    Et ce n’est même pas la peine de poursuivre !

    - T’encagne pas, petit, ça te rendrait malade.

    En guise de « king fish », tu prends une dorade,

    Royale si possible, pêchée au Grau-du-Roi

    Lorsque la mer s’ébroue sous un vent de noroît.

    Pour deux, compte un poisson d’une livre et demie,

    Tu en prendras plusieurs si tu as des amis.

    Pour plus de sûreté, demande au poissonnier

    De te les préparer vidés et écaillés.

    Attention : ce plat pour sa préparation

    À besoin de douze heures de macération.

    Pour ce faire, il te faut apprêter la mixture

    Qui lui apportera son parfum d’aventure.

    Si tu étais aux Indes, tu pourrais préparer,

    Écraser au mortier, mélanger, mesurer

    Les graines et les baies, les poudres, les épices

    Qui font s’épanouir les saveurs en délices :

    Du cumin et du sel, de l’ail et du gingembre,

    Cannelle, fenugrec, oignon, curry et poivre,

    Des graines de moutarde, du laurier, du piment,

    Produits faits pour fouetter la vigueur des amants.

    Mais sur tous les marchés fleurissant en Provence

    On trouve ce mélange tout préparé d’avance :

    C’est une poudre rouge au joli coloris

    Et au parfum subtil, appelée « Tandoori ».

    Dans une jatte creuse, fais un égal mélange

    De deux cuillères à soupe de cette poudre étrange,

    De citron, de vinaigre, de yaourt naturel,

    Et d’huile d’arachide. Ajoute un peu de sel.

    Cet appareil, fouetté, sera la marinade

    Où va évoluer, pour la nuit, ta dorade.

    Juste avant le repas, tu la mets à four chaud

    Quinze minutes au plus, le temps d’un gaspacho.

    C’est un mets délicat qui fait tourner les têtes,

    Appelle la boisson et mets le cœur en fête.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !



    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 3 dorades royales d’une livre et demie.

    Pour la marinade : - 6 cuillerées à soupe rase de poudre de Tandoori, - 3 yaourts goût nature, - 3 cuillerées à soupe de vi­naigre de vin, – le jus de 3 citrons, - 2 cuillerées à soupe d’huile d’arachide, - 3 cuillerées à dessert de sel de Camargue.

     

    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde érotique à Lesbos avec Albert Sémiane

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    Amours de femme


    Oui, ce sont des regards de femme
    Que cherche son regard brûlant,
    Elle a soif de l'ardeur infâme
    Qu'une autre sait mettre en son flanc.

    Les yeux hagards, le trouble à l'âme,
    La langue aux lèvres se collant,
    Chacune tour à tour se pâme,
    Se tord et retombe en râlant.

    Bientôt leur tendresse lascive,
    Comme une chaîne qui les rive,
    Dresse dans l'ombre leurs tombeaux ;

    Et sur la pierre, quand arrive
    Le soir à la marche craintive,
    Pleurent les filles de Lesbos.

    Albert Sémiane

     

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  • Au e.bistro de la Toile. Voitures électriques : les dessous douteux de Zoë et de ses soeurs.

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    - Allo, Loulle ? Ayoli, ami mastroquet confiné ! Comment tu vas ? Comment tu torches « la bête » ?

    - Allo Victor. Ayoli à toi aussi e.ami ! Je vais bien, je nettoie mon antre, je repeins, je liquide les provisions et j’honore la maman.

    - Tu sais, ça me manque nos diatribes verbales agrémentées de nos estrambords au son des canons de rouge. Bon, alors, de quoi on parle ?

    - Moi aussi ça me manque, j’en ai la menteuse qui pègue… Si tu veux maïsser, on parle de tout ce que tu voudras sauf du Covid et des élections étasuniennes.

    - D’accord, mastroquet de mon cœur. Alors on va dire du mal de la dernière konnerie à la mode : la voiture électrique.

    - Ah ! Pourquoi ? Regarde, Bert en a acheté une, et fabriqué en France en plus, une Yaris ch’ai pas quoi, et il en a l’air content.

    - Mouais… Sa caisse, c’est pas une « électrique » pure et dure, c’est une i.bride, ou hybride. C’est-à-dire une caisse qui combine les avantages de la motorisation essence ou diesel et de la motorisation électrique. Mais qui en combine surtout les inconvénients ! Et ils sont gratinés, Loulle.

    - Ah ! Dis-moi.

    - Eh bien dans une i.bride, tu as un moteur, une boîte à vitesses, un différentiel, un réservoir, classiques, comme toute bagnole dite « thermique ». Et en plus, tu as une motorisation électrique, une grosse batterie spéciale, et un système de générateur costaud. Et tout ça, ça pèse Loulle ! Et ça pèse d’autant plus que pour supporter tout ça, il te faut de la place, donc une caisse plus grande et plus épaisse pour être plus solide, donc plus lourde. Résultat, tu as une mauvaise voiture électrique, avec une autonomie dérisoire et une mauvaise bagnole thermique, vu le surpoids. T’es perdant sur tous les tableaux. Mais ce n’est pas tout Loulle. Si tu as un « i.bride » non rechargeable, eh bien il faut bien la recharger ta batterie. Quand, comment ? « Au freinage » qu’ils te disent les marchands. Ben voyons… La batterie pour la propulsion électrique se recharge avant tout lorsque tu roules avec le moteur thermique. Et donc tu bouffes pas mal d’énergie, donc de carburant pour charger ta batterie ! On touche là à une forme subtile d’escroquerie !

    - Ouais. Vu sous cet angle évidemment. Mais la Zoë de Bert, tout électrique, ou l’i.bride rechargeable, que tu peux charger la nuit, dans ton garage, c’est pas mal, non ?

    - Pas si sûr que ça, Loulle. Pour recharger chez toi ; « at home », ou plutôt « atome », il faut avoir une maison individuelle avec un garage spécialement équipé, et ça coûte un bras. Si tu crèches en appartement et que tu n’aies pas la chance d’avoir une prise de recharge dédiée dans les box de ton immeuble, tu es marron. Parce que le réseau de bornes de recharge reste très embryonnaire et… il réserve des sacrées surprises ! On ne reparlera. Donc, avec ton i.bride « branchable », tu vas rouler le plus souvent avec la batterie vide. En consommant sensiblement plus de pétrole puisqu’il te faut te trimballer un énorme surpoids.

    Eh puis il faut regarder le prix Loulle. L’entrée de gamme de Renault, la Zoé comme Bert, elle coûte 23 700 balles. Prix auquel il faut rajouter l’achat de la batterie, 8 900 euros. Il faut donc débourser au minimum 32 600 euros pour l’offre intégrale, hors bonus écologique de 6 000 euros, ce qui ne couvre même pas le coût de la batterie seule. Et sinon, tu peux louer la batterie, selon ton kilométrage ça tourne autour de 80 à 100 balles par mois !

    Alors que certaines voitures diesel dépassent les 1 000 km d’autonomie en consommant moins de 7 litres aux 100 km, vendre une citadine à ce prix-là pour une autonomie de 200 km en théorie, mais moins en pratique, avec un temps de recharge rédhibitoire, c’est une escroquerie.

    - Ouais mais faut être écolo, Victor. Faut la sauver notre belle planète bleue !

    - Alors là, on est en plein délire Loulle. Pour stocker de l’électricité dans une batterie et la recharger, il faut produire du courant et l’acheminer à la voiture. Centrales nucléaires + centrales thermiques + énergies renouvelables subissent des pertes énormes. Au bilan, la voiture électrique engloutit plus d’énergie primaire que la voiture thermique. Ensuite, il faut prendre en compte les problèmes de fabrication de batteries au lithium-ion, une denrée rare qui va devenir de plus en plus chère si le parc automobile électrique explose. Selon l’ADEME, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, la voiture électrique consomme deux fois plus d’énergie que sa consœur thermique durant la phase de production. Les batteries sont trop lourdes, l’autonomie insuffisante, le temps de recharge trop long et le coût démentiel.

    - Ouais mais tu n’émets pas de ces particules fines qui nous refilent le cancer.

    - Tu crois ça Loulle ? Selon le magazine Science et Vie, « les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diesel ».

    Et puis il y a la cerise sur le pudding, ou le pue-dingue Loulle. C’est le prix du « plein » d’électricité sur route et surtout sur autoroute. Les bornes « ultrarapides », demi-heure tout de même, proposées par le principal opérateur européen, Ionity, vont débiter un courant électrique hors de prix ! Exit le forfait fixe de 8 euros. Pour recharger sa voiture électrique sur autoroute, il faut désormais payer au kilowattheure consommé et la facture finale est bien plus salée. Il en est ainsi sur les bornes de recharge Ionity, sur l’ensemble du réseau européen. L’opérateur a décidé de changer ses prix depuis le 31 janvier et facture l’énergie consommée, soit 0,79 euro par kilowattheure (kWh). Pour faire simple, prenons l’exemple d’une Renault Zoé qui a besoin de « faire le plein » d’énergie électrique. Jusqu’au 30 janvier, cela coûtait donc 8 € puis, à partir du 31 du même mois, le prix a fait un bond colossal pour atteindre 41,08 € car, la capacité de la batterie de la citadine au losange est de 52 kWh ! Pour faire moins de 200 bornes.

    - Alors là, Victor, ça m’espante. C’est effectivement une gigantesque arnaque.

    - Je te le fais pas dire Loulle. Et attends, Monsieur l’État n’a pas encore décidé de taxer l’électricité « de transport ». Mais il faudra bien qu’il remplace la manne des taxes sur les produits pétroliers, qui rapporte dans les 35 milliards par an. Et ça va flamber sur les bornes de recharge !

    - Ouais mais si tu recharges chez toi ?

    - Et pourquoi tu crois qu’on nous a imposé le compteur « intelligent » Linky ? Comme il est intelligent, il saura déterminer la part de courant servant à charger ta caisse électrique. Et tonton Létat taxera, et tu casqueras sur ta facture d’électricité. Elle est pas belle la vie ?

    - Fatche…

    - Rouler à l’électrique, Loulle, c’est rouler au CHARBON en Allemagne et au NUCLÉAIRE en France, parce qu’il faut trouver une utilisation à l’électricité produite en continu par nos chères centrales nucléaires, à nos très chers EPR. Et n’oublions pas le coût écologique de la fabrication puis du recyclage des batteries.

    Enfin, un fait soigneusement caché par les thuriféraires de la bagnole électrique, c’est le danger d’explosion de la batterie et d’embrasement immédiat de la bagnole en cas d’accident.

    - Bon. Bè, je vais garder ma bonne vieille caisse diesel, Victor. Allez levons nos verres, même confinés et à distance !

    - À la nôtre ! Mastroquet confiné de mon cœur.

     

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