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art de vivre - Page 12

  • Un « pognon de dingue » pour la PMA.

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    La PMA pour toutes a été votée. Pourquoi pas. On peut pourtant ne pas apprécier qu'elle consacre le droit Á l'enfant au détriment des droits DE l'enfant. Et qu'elle est financièrement injuste envers l'immense majorité des femmes.

    Au fait PMA, késako ? C'est la « Procréation médicalement assistée . C'est-à-dire l'insémination artificielle selon des procédés largement employés dans les élevages de bovins. Elle permet la grossesse par le biais de l’introduction d’un échantillon de spermatozoïdes dans l’utérus. Les spermatozoïdes peuvent provenir du partenaire ou bien d’un donneur. Pour maximiser les chances de grossesse, les ovaires sont hormonalement stimulés et l’ovulation contrôlée, pour pratiquer l’insémination au moment le plus opportun. Ça c'est la méthode simple. On peut faire plus compliqué avec un processus dans lequel l’ovule est fécondé en dehors de l’utérus avant d’y être réimplanté. C'est la fécondation in vitro, la FIV. Avec plusieurs variantes concernant les fournisseurs des ovules et du sperme.

    Là on commence à friser les dérapages pas toujours contrôlés vers l'eugénisme et le bébé-produit. Ou comment les humains, seront bientôt sélectionnés comme des animaux d'élevage. C'est un volet de la bio-économie : un marché mondialisé du corps humain, dont les éléments (sang, ovules, cellules, tissus…) sont de plus en plus marchandisés, comme dans l’industrie de la procréation.

    Ma foi, aux temps de la marchandisation de tout, c'est dans l'ordre des choses ultralibérales : le marché s’infiltre jusqu’au plus intime de nos vies, dévastant des siècles de culture et de civilisation dans le but d’isoler les individus pour mieux les tenir en son pouvoir. Avec la complicité d'un certain socialisme qui se révèle ainsi l’idiot utile du capitalisme le plus brutal.

    PMA, pourquoi pas. Puisque les institutions démocratiquement élues de la République l'ont voté, on ne peut que l'accepter. Mais là où on peut légitimement renâcler, c'est de faire rembourser par la Sécurité sociale un acte qui n'a pas pour finalité de soigner une maladie mais de procurer un confort de vie à des individus. Depuis son apparition, la médecine a pour but de remédier à la maladie. Dans ce cadre, la loi autorisait la PMA pour pallier une infertilité pathologique, qui devait être médicalement constatée.

    Avec la suppression de ce critère dans la nouvelle loi votée, la médecine devient non plus de soin mais d’augmentation et de transformation de l’humain, et la technique médicale ne servira plus à rétablir l’équilibre de la condition humaine, mais à dépasser ses limites et ainsi opérer un basculement de civilisation qui va accélérer la marche vers le transhumanisme.

    Il y a là beaucoup de sous en jeu ! D'ailleurs la Silicon Valley travaille à l’heure actuelle sur un grand nombre de projets destinés à faire naitre un homme augmenté, voire à vaincre la mort et que ça représente un marché potentiellement énorme. Aux fous !

    En attendant c'est à nous que cette loi va coûter un pognon de dingue. Actuellement il y a 150 000 tentatives de PMA par an en France. Il en résultera 25 000 enfants. Le coût pour la Sécurité sociale est de trois cents millions d’euros. Chaque enfant né par PMA « coûte » donc 300 000 000 divisé par 25 000 égale 12 000 euros.

    Il y a là un cas d'injustice flagrante envers les femmes qui font « bêtement » leurs bébés à l'ancienne, non ?

    Le Conseil d'état aura-t-il la lucidité et le courage de dénoncer cette injustice, et, soit d'invalider cette loi, soit d'imposer de donner la même somme aux femmes « archaïques » qui font leurs enfants « vulgairement », comme les autres animaux, selon une méthode qui ne manque pourtant pas de charme ?

    Mais il est vrai qu'on est au temps de la dictature des minorités agissantes...

     

    Illustration:merci à Coco

  • Au bistro de la toile: stage de rééducation.

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    - Oh ! Fatche, regardez qui arrive les amis : Victor ! D'ou tu sors, illustre fainéant robuste ? Un pénéqué qui a duré ? Une sieste cambodgienne ? Certains te croyaient mort.

    - Eh non, les cafalos, seulement quatre-cents pages que j'ai écrit, à la demande délicieusement souriante de ma fille, sur ma vie et mes amours. A usage interne seulement. J'appelle ça « 'Mes dames de coeur ».

    - Ouarf. Quatre-cents pages, ça ne tombe pas du ciel.

    - Ecrire, Loulle, c'est un boulot de moine. Il faut être seul, s'y tenir, éviter toutes les distractions. Et comme je n'y arrive pas, ça me prend un peu plus de temps. Alors met ma tournée, maitre empoisonneur !

    - Tu tombes bien Victor, on était en pleine rééducation. Après cette longue interruption, il y en a qui ne savent plus lever le coude dans les règles. Allez, on reprend. En position. On prend la momie entre le pouce et l'index. Le coude droit posé sur le zinc. Oui, d'accord Bert, toi t'es gaucher, mais tu bois des deux mains. On approche le verre du tarin et on hume. Eh ! La Durite, j'ai pas dit d'éternuer dans son verre, on éternue dans son coude, c'est codifié maintenant.

    Allez, on reprend. On hume longuement. Vous sentez cette délicate fragrance de menthe et de réglisse qui surnage derrière la puissance dominante de l'anis et de la badiane ? Bien. Maintenant une première goulée en bouche.

    Puteng, Ali, tu fais exprès, qué galavard cuilà, j'ai pas dit cul sec, j'ai dit une première goulée. Voilà. On la tourne en bouche, dessus, dessous la menteuse, on mâche avec de petits bruits délicats. Oh Victor, j'ai pas dit de se rincer le clapoir avec des bruits de chasse d'eau ! T'as besoin d'un stage de rééducation toi aussi. Prenez exemple sur Jules Modération. On boit toujours avec lui.

    Bon, allez, je vous laisse, on m'appelle en terrasse. Bert, passe derrière le comptoir et remplace-moi, tu fais le « coach ». A la vôtre les amis ! La vie reprend.

     

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  • Ça y est, je suis piqué.

    albert-bourla-pdg-pfizer.jpgEt ma compagne aussi. Deux fois. Oui, bien sûr, piqué, il y a longtemps que je le suis… Et ça me convient Si je suis piqué, c’est grâce à un vaccin. Mon ami Albert Béna, a éclairé ma lanterne à ce sujet :

    « Il y a plus de 80 ans, soixante mille Juifs vivaient paisiblement à Thessalonique, en Grèce.
    C’était une communauté appréciée et dynamique qui travaillait principalement dans le port. (Au point que port de Thessalonique était même fermé le samedi, jour du shabbat). Tout le monde se côtoyait et s’appréciait.

    A la veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale c’est sur cette belle communauté que la terreur nazie va brutalement s’abattre.

    Le 6 avril 1941, Hitler envahit la Grèce afin de sécuriser son front sud avant de lancer la célèbre opération Barbarossa et sa grande offensive contre la Russie. Sur les 60 000 Juifs de Thessalonique, environ 50 000 vont être exterminés au camp de concentration de Birkenau en un triste temps record !

    Le massacre des juifs de Grèce fut bref mais intense. Très peu vont avoir la chance de s’en sortir. Mais parmi les survivants, il y avait une famille connue sous le nom de Bourla.

    En 1961, un fils est né dans cette famille miraculée des camps. Ses parents l'ont appelé Israël - Abraham.
    Il a grandi et a étudié la médecine vétérinaire en Grèce. Élève brillant, il va décrocher son doctorat en biotechnologie de la reproduction à l'école vétérinaire de l'université Aristote de Salonique.
      À l'âge de 34 ans, il décide de partir s’installer aux États-Unis. change son prénom  en Albert et fait la connaissance de Myriam puis l’épouse. Ensemble ils auront deux enfants. Aux États-Unis, Albert a été intégré dans l'industrie médicale.

    Il progresse très rapidement et rejoint une société pharmaceutique où il devient "Head manager". Il gravit les échelons et obtient sa nomination au poste de PDG de cette société en 2019.

    Tout au long de l'année Albert décide de diriger tous les efforts de l'entreprise pour tenter de trouver un vaccin contre un nouveau virus qui vient de frapper le monde. Il déploie de grands efforts financiers et technologiques pour atteindre son but.

    Un an plus tard son travail paye.  L’OMS (Organisation Mondial de la Santé) valide l’autorisation à son entreprise de produire le vaccin tant attendu... Son vaccin sera distribué dans plusieurs pays, dont l'Allemagne, qui dénombre des milliers de morts à cause de la pandémie.

    Ironie du sort, ce vaccin qui va sauver la vie des millions de personnes dans le monde, dont de nombreux Allemands, a été dirigé et poussé par un petit Juif de Thessalonique, fils de survivants de la Shoah dont la plus grande partie de son peuple a été exterminée par l’Allemagne nazie.

    Et c'est pourquoi Israël est devenu le premier pays à recevoir le vaccin. En mémoire de ses grands-parents et de ses parents qui ont fait naître Israël-Abraham Bourla, connu aujourd’hui sous le nom d’Albert Bourla : PDG de Pfizer. »

    Merci à l'ami Albert Béna, d'Orange, qui sait de quoi il cause quand il parle de la Shoah.

     

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