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art de vivre - Page 19

  • Au bistro de la Toile : la défaite du Paris-Saint-Germain, pardon, du Paris-Qatar !

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    - Allez Loulle, tournée générale ! Et pas de la bibine, du Rouge !

    - Oh ! Victor, de quoi nous vient cette générosité ?

    - Je fête la défaite, Loulle !

    - Original ça, mais un peu kon, non ? Et puis la défaite de quoi, de qui ? T’as fait baiser Fanny à Bert aux boules ?

    - Non, je fête la défaite des manchots mononeuronnés du Paris-Saint-Germain.

    - Eh Victor, tu crois pas que le chauvinisme genre « Paris, Paris, on t’en… file ! » c’est un peu dépassé ? Qu’on aime ou pas, Victor, le foot est le sport le plus populaire au monde. Le seul qui fasse se lever et exulter de joie, ou plonger dans le désespoir, en même temps, des dizaines de milliers de supporteurs.

    - À part que là le stade était vide ! Bon, trêve de galéjades, Loulle. Ce ne sont pas les fouteux, qu’ils soient joueurs ou supporteurs qui me font gonfler les aliboffis, c’est ce que cache ce club de foot si mal nommé. Ce n’est pas Paris-Saint-Germain qu’il devrait se nommer mais Paris-Doha ou Paris-Qatar.

    - Mouais… C’est vrai mais les acronymes de Paris-Doha ou de Paris-Qatar, ça donne P.D. et P.Q…. Pas très vendeur !

    - Pas vendeur, Loulle, acheteur. Le pays confetti appelé Qatar, assis sur le fric pourri du pétrole et du gaz, achète la France Loulle. Et pas seulement le P.S.G. Le Qatar dispose d’un fonds d’investissement de 335 milliards de dollars, qu’il investit massivement en France, avec notamment le club de football du PSG, le Printemps, le Prix de l’Arc de triomphe ou la chaîne TV BeIn Sports… Mais Doha est en outre le premier actionnaire du groupe de médias Lagardère (avec 13,03 % du capital), le deuxième du géant de l’hôtellerie AccorHotels (10,3 %) Les Qataris détiennent aussi les hôtels parisiens Raffles (ex-Royal Monceau), Concorde Lafayette, Peninsula et l’hôtel du Louvre, ainsi que le Martinez et le Carlton à Cannes et le Palais de la Méditerranée à Nice. Le Qatar possède aussi des participations minoritaires dans de nombreuses grandes entreprises françaises, dont Total, Vinci, Veolia Environnement, LVMH et Vivendi. La société qatarie Mannai Corp contrôle 51 % du capital de GFI Informatique. Le Qatar revendique par ailleurs plusieurs milliers de mètres carrés de locaux sur l’avenue des Champs-Élysées et près d’un quart de la Société fermière du casino municipal de Cannes (SFCMC), qui exploite le Majestic Barrière et le Gray d’Albion. Enfin, l’émir du Qatar possède l’hôtel d’Evreux, sur la place Vendôme à Paris, et son frère détient l’hôtel Lambert, sur l’île Saint-Louis.

    L’émirat est également partenaire de la Caisse des dépôts, dans un fonds d’investissement de 300 millions d’euros pour les PME françaises innovantes. Le Qatar souhaitait initialement créer un fonds pour financer des projets dans les banlieues françaises, mais l’idée avait suscité une forte polémique, en pleine campagne électorale pour la présidentielle de 2012… Tu sais pourquoi les divers gouvernements français font tous des fellations aux émirs qataris ? Parce que le Qatar est un client important de la France, à qui il a notamment commandé 24 avions de combat Rafale en 2015, pour 6,3 milliards d’euros.

    - Eh ! Victor, c’est la libre circulation des capitaux, pivot du capitalisme financier, « la concurrence libre et non faussée » de l’Europe ultralibérale.

    - Ce qu’il faut savoir aussi, Loulle, c’est que le Qatar ne finance pas seulement le P.Q. mais aussi le terrorisme. Ce pays est connu pour être un des grands financiers du terrorisme, un fournisseur d’armes vers les pays de la « révolution arabe » coté frères musulmans, un grand écraseur des droits de l’homme et surtout de la femme qui compte seulement pour pondre et rouler des loukoums. Ils financent en France la construction de mosquées et de centre « culturels » qui sont autant de foyers d’agitation communautaristes, voire terroristes.

    Journalistes emprisonnés, artistes emprisonnés, opposants emprisonnés. Un état esclavagiste où la peine de mort est toujours pratiquée et peut être exécutée au sabre. L’homosexualité y est passible de lourdes peines et même de castration.

    - Ah, quand même. Sympa comme pays notre acheteur de Rafales…

    - Sa particularité assez étrange est que son peuple n’existe pratiquement pas. En effet, 87 % des individus qui résident au Qatar sont des travailleurs de nationalité étrangère ! Je dis « travailleurs » mais je devrais plutôt dire esclaves modernes. Ces millions de pauvres du subcontinent indien sont privés de passeport dès leur arrivée et sont corvéables à merci jusqu’à ce que mort s’ensuive… Ils devront en plus payer le prix de leur cercueil et le vol retour du cadavre sous peine d’être mis dans une fosse commune. Quant aux femmes, elles peuvent y être punies de prison pour adultère même si elles sont victimes d’un viol !

    Et ces kons de Français qui, pour regarder un match de foot du championnat français à la Tévé française doivent payer un abonnement à une chaîne arabe Qatari pour voir cavaler des clubs gaulois sur une pelouse synthétique made in China !

    Ils ont même acheté Zizou pour qu’il mette son aura à leur service pour obtenir – avec quelles magouilles ? - la coupe du monde de foot…

    Mais ça, c’est le visible. Derrière il y a pire car plus sournois, c’est une véritable machine de guerre médiatique appelée « AJ + », acronyme camouflant « Al Djazira », la chaîne de propagande télé de la famille royale qatarie. Ce machin qui sévit sur les réseaux sociaux s’est spécialisé dans le "progressisme" le plus anxiogène : féminisme 2.0 ; grossophobie ; racisme systémique ; privilège blanc ; appropriation culturelle ; etc... Toute la panoplie « progressiste » est déployée. Sauf que le Qatar n’est pas – mais vraiment pas ! – un modèle de ce que nos chers intellos collaboBobos appellent le progressisme !

    Les islamistes qataris ont parfaitement compris que ce progressisme-là est nocif : il est agressif, engendre la frustration, la colère, l’individualisme. En promouvant cette idéologie fascisante chez nous, l’État qatarien veut rendre notre société apathique, déconnectée de nos réels intérêts économiques et diplomatiques qui sont bien différents des siens, désintéressée de la protection de nos droits sociaux, détestant notre propre pays qui serait un méchant colonisateur éternel, et surtout nous détester nous-mêmes pour mieux nous réconforter dans la surconsommation béate. En résumé, « diviser pour mieux régner » !

    La finalité de ce truc, c’est de salir l’image de notre société afin de conforter le mythe de la victimisation, de la spoliation, du rejet des populations immigrées, avec pour but le communautarisme belliqueux puis la prise de contrôle politique. Michel Houellebecq dans « Soumission » a tout compris…

    - Eh ! Victor, la meilleure réponse et la pire injure à faire à cet état mafieux, c’est de refuser son pognon pourri ! Allez, à la nôtre.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • AU SECOURS ! Le grand retour de l’obscurantisme.

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    Ce matin, pendant que je mangeais ma soupe chinoise, j’entendais blatérer les chameaux qui « causent dans le poste ». Ils parlaient curétaillerie, religion, denier du cul (te). La religion envahit les ondes et les colonnes en ce moment. À l’occasion d’une niaiserie appelée « Assomption ». Alors le vieux renégat que je suis est allé voir dans Wikipédia :

    L’Assomption de Marie, qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »). L’expression « après avoir achevé le cours de sa vie terrestre » utilisée par le Pape, laisse ouverte la question de savoir si la Vierge Marie est morte avant son Assomption, ou si elle a été élevée avant la mort.

    Faut quand même se trimbaler une sacrée couche pour avaler des couenneries pareilles. Mais c’est le propre des « croyants » d’être prêts à avaler toutes les couleuvres, et – bien pire – de vouloir les imposer aux autres « pour leur salut » bien sûr.

    Allez, cadeau : un texte du grand François Cavanna :

    Peu importe

     

    Peu importe que la vie soit un accident, une chimie de hasard,

    Peu importe que ce qui n’était même pas un point ait soudain explosé, que l’espace et le temps aient alors commencé, que champs et particules déchaînés aient poussé devant eux cet espace-temps au fur et à mesure qu’ils le créaient en se créant eux-mêmes,

    Peu importe que se soient condensés galaxies et soleils, planètes et satellites,

    Peu importe que quelques molécules se soient accolées en une première gelée vivante,

    Peu importe que la vie ait empli les océans, et puis en soit sortie, et puis soit devenue crapaud, lézard, singe et enfin homme,

    Peu importe.

    Tu es là.

    Au bout de tout cela, Tu es là.

    Tout cela s’est fait pour toi.

    Ces milliards d’années, ces univers, ces hécatombes,

    Tout cela pour aboutir à toi.

    Et voilà : tu es là.

    Tu n’es pas un « maillon de la chaîne ».

    Tu es toi.

    Toi tout seul.

    Tu es un point infime de l’espace, un instant fugitif du temps,

    Mais tu es toi.

    Toi tout seul.

    Tu n’es pas la continuation de ton père, ni du père de ton père, ni des pères des pères de tes pères.

    Tu n’as pas demandé à être là,

    Mais tu y es.

    Tu es là,

    Tu es toi,

    Toi tout seul.

    Tu ne dois rien à personne ni à rien.

    Tu ne peux savoir pourquoi tu es là, ni si quelqu’un t’y a mis, pas même s’il y a un « pourquoi » ni s’il y  « quelqu’un »,

    Et qu’importe ?

    Tu es là.

     

    N’écoute pas les menteurs.

    N’écoute pas les peureux.

    N’écoute pas la peur au fond de toi,

    N’écoute pas la tentation de la peur au fond de toi,

    N’écoute pas les profiteurs de la peur.

    Surtout,

    Surtout,

    Ne crois pas.

    Ne crois en rien, jamais,

    Ni par peur,

    Ni par amour,

    Ni par pitié,

    Ni par faiblesse,

    Ni par convenance.

    Ne crois pas !

     

    François Cavanna

     

    Illustration: merci à l'irremplacé Siné.

     

  • Alors cette nouvelle « Nuit du 4 août », ça vient ?

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    La nuit du 4 août, quèsaco ? Une pluie d’étoiles filantes ? Une grande bringue durant toute la noye ? Et non, c’est un événement fondamental de la Révolution française, puisque, au cours de la séance qui se tenait alors, l’Assemblée constituante met fin au système féodal. C’est l’abolition de tous les droits et privilèges féodaux ainsi que de tous les privilèges des classes, des provinces, des villes et des corporations. Les privilégiés eux-mêmes surenchérissaient pour abandonner leurs avantages. De gaieté de cœur ? Par altruisme révolutionnaire ? Té, fume… Parce qu’ils crevaient de trouille !

    Depuis la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 s’est développé en France, notamment dans les campagnes, une vague de révoltes appelée la Grande Peur. Dans certaines régions, des paysans s’en prennent aux seigneurs, à leurs biens et à leurs archives, en particulier les livres terriers qui servent à établir les droits seigneuriaux. La nuit du 4 août est une réponse à cette insurrection.

    Alors, finis les privilèges ? Disparus les privilégiés ? Eh ! Oh ! Puis quoi encore…

    On est toujours le privilégié de quelqu’un. Les plus précaires des salariés trouveront exorbitants les « avantages » des fonctionnaires. Et ainsi de suite en cascade. On daube sur l’utilisation des fonds publics engloutis dans le train de vie dispendieux d’une administration bureaucratique et pléthorique, sur les « profiteurs de l’État ». L’État obèse, la redistribution en panne, les privilèges du statut de la fonction publique : tout cela, bien sûr, existe et conduit à d’incontestables gabegies. Mais énoncés en boucle, caricaturés à l’infini, ces slogans convenus finissent par tenir lieu d’unique évidence, de vérité révélée.

    Mais les privilégiés, les vrais, ce n’est pas là qu’il faut les chercher.

    Ernest-Antoine Seillière, multimillionnaire qui mena en son temps le Medef « flamberge au vent » aurait-il eu ce destin si, en 1978, le gouvernement Barre n’avait nationalisé les usines sidérurgiques de sa famille, alors en pleine déconfiture ?

    Bernard Arnault aurait-il pu prendre place sur le trône de « roi du luxe » si, en 1984, le gouvernement Fabius ne lui avait livré sur un plateau la maison Christian Dior, joyau d’un empire Boussac sous tutelle étatique ?

    Jean-Luc Lagardère aurait-il pu devenir le chef d’escadrille de l’aéronautique européenne si, en 1999, le gouvernement Jospin ne lui avait cédé à prix d’ami, et au nom de la raison d’État, le manche d’Aérospatiale, des Airbus et de la fusée Ariane ? Empire que sa descendance ruine avec constance et application d’ailleurs.

    En toile de fond de ces questions, il y a toujours l’argent public, celui des Français, celui de leurs impôts. La règle est toujours, quelle que soit la couleur des gouvernements, de privatiser les gains et de socialiser les pertes.

    Les nouveaux privilégiés, il faut les chercher dans un favoritisme d’état entretenu par la connivence entre les élites et protégé par l’ignorance des citoyens. Élites sorties du même moule, des mêmes écoles, reproduisant des privilèges familiaux comme autrefois les nobles et le clergé, se cooptant dans les conseils d’administration.

    Cheville ouvrière (si l’on peut dire !) de cette fabrique de privilégiés, le « pantouflage ». Le pantouflage est le fait de passer du secteur public au secteur privé. À l’origine, cette expression est utilisée par les polytechniciens. En effet, dans le jargon de l’École polytechnique, il y a ceux qui choisissent "la botte", c’est-à-dire le public, et ceux qui choisissent "la pantoufle", le secteur privé. Mais ce pantouflage se complète aussi, souvent d’un « retro-pantouflage ». On appelle ça encore « les portes tournantes ».

    Tenez, par exemple not’bon Président ! Inspecteur des finances, donc ayant fait des études payées par nos impôts (chaque année de scolarité à l’École nationale d’administration (ENA) revient à 83 000 € par étudiant), il est parti « travailler » dans le privé, à la banque Rothschild, avant de revenir et d’être nommé secrétaire adjoint de l’Élysée, puis ministre de l’Économie et aujourd’hui président de la République ! Ça c’est de la pantoufle ! Le Docteur Jeva peut aller se rhabiller

    Autrefois, vous pouviez décider de servir l’État parce que vous vouliez avoir le pouvoir, puis vous alliez dans le privé parce que vous vouliez l’argent. Le salaire d’un inspecteur des finances passant de Bercy à la banque est multiplié par dix. Aujourd’hui, vous pouvez avoir le beurre et l’argent du beurre, dans un temps très réduit, et en plus vous farcir la crémière…

    La crémière, on la retrouvait sur les ronds-points, avec les Gilets jaunes, ces sans-culottes modernes.

    Et qu’est-ce qu’elle demandait, la crémière, mais aussi l’artisan, le petit commerçant, le retraité, le petit fonctionnaire, le chômeur, l’ouvrier, l’employé précaire ? Qu’est-ce qu’elles demandent les aides-soignantes, les auxiliaires de vie, les infirmières, les toubibs, les éboueurs, les chauffeurs routiers, les « hôtesses de caisse » qui ont risqué leur vie pour faire tourner le pays ? Pas des privilèges, non, simplement un peu de justice, d’équité, de considération. Et des salaires décents.

    En 1789, les privilégiés ont accepté l’abandon de leurs privilèges parce qu’ils avaient la paille au cul ! Ils crevaient de trouille ! Faudra-t-il susciter de nouvelles "Grandes Peurs » pour qu’une nouvelle « Nuit du 4 août » survienne ?

    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira…



    Octidi 18 Thermidor 228

     

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