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TRAVAILLEZ ! COTISEZ ! PUIS CREVEZ !
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Nicole Belloubet, ministre de la Justice : la France va vraisemblablement rapatrier ses djihadistes
J’ai entendu plus qu’écouté, ce matin, un invité de France Inter s’indigner que l’on puisse redouter voire refuser le retour en France des djihadistes français prisonniers des Kurdes. La ministre de la justice elle-même l’envisage. Ma foi, toutes les opinions peuvent s’exprimer. Le mec qui parlait est, paraît-il un bavard de haute lige. Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, il a défendu aussi bien le président Nicolas Sarkozy que le tueur Yvan Colonna, Google et les VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) et la Ligue de Football Professionnel. Il a obtenu du Conseil d’État la suspension d’un arrêté municipal qui interdisait le port du burkini sur la plage. Il a aussi obtenu plusieurs décisions dans le domaine du droit des étrangers, notamment comme avocat de la Cimade (association de solidarité active et de soutien politique aux migrants, aux réfugiés et aux déplacés, aux demandeurs d’asile et aux étrangers en situation irrégulière.)
On comprend dès lors son attitude de défense de ces encombrants djihadistes « français ». Français qui ont, rappelons-le, brûlé leur passeport français, pris les armes contre la France, tué des « compatriotes » mais qui redécouvrent leur pays lorsqu’ils sentent la corde…
Ce qui anime ces gens, c’est paraît-il un esprit de revanche contre les exactions, les humiliations, les spoliations subies par leurs pays d’origine de la part du colonisateur français. En oubliant que le Maghreb d’où ils viennent a lui-même été colonisé par des hordes de Bédouins sanguinaires, en oubliant les razzias sur les côtes de France, les massacres, la mise en esclavage sexuel des femmes capturées.
Ce mépris des Français en raison de la colonisation, on le retrouve aussi dans les cours d’écoles, on le lit également dans les commentaires sur les réseaux sociaux, on l’entend même sur les plateaux de télévision. Car du djihadiste à la racaille du collège en passant par la « beurgeoisie » médiatisée, on observe toujours les deux mêmes ressorts : le mépris plus ou moins exprimé des nôtres (le blanc, le Français, nos ancêtres responsables de tous les maux) et le sentiment de revanche. Entre la haine affichée à notre égard par la racaille, le djihadiste et le « militant anti-colonial » de la 25e heure, il y a une différence de degrés, mais pas de nature.
Et nous, comme des lâches, on subit ces insultes, ces crachats, ces assassinats de femmes, conditionnés que nous sommes par les propos de ces gens qui bavent dans les machines à bruits et dans les étranges lucarnes. Des propos de culpabilisation à notre encontre. Des propos proférés par les idiots utiles de l’islamisme, beaucoup issus - hélas – de cette gauche devenue la putain des islamistes, qui « comprennent », voire magnifient au contraire les actions meurtrières de ceux qu’il faut bien appeler nos ennemis.
Mais cet esprit de revanche, très ambigu, pas très noble, est tout de même celui qui a permis la « Reconquista » espagnole. Puisse-t-il enfin réveiller un peuple qui en aura bientôt marre de baisser la tête, de compter ses morts, de voir ses terres sournoisement envahies, de voir ses valeurs et sa manière de vivre et de penser rejetées, de voir son honneur foulé aux pieds.
Alors non, Monsieur le bavard du poste, ces djihadistes ne doivent pas revenir chez nous. Ces tarés représentent un danger redoutable pour notre pays s’ils rentrent au bercail… Ils se prétendent des guerriers, qu'ils meurent en guerriers. Pour éviter ce danger, il faut faire en sorte qu’ils ne rentrent JAMAIS au « bercail ». Nos dirigeants nous serinent que nous sommes en guerre contre ces nazislamistes. Ce sont donc les lois de la guerre qui doivent s’appliquer, pas le droit commun. Ces gens – jeunes, moins jeunes, hommes, femmes – qui partent s’engager dans les rangs de nos ennemis, qui tuent les ennemis de nos ennemis, donc nos amis, doivent savoir que s’ils partent, c’est un billet sans retour. En temps de guerre, les citoyens d’un pays qui passent à l’ennemi sont des traîtres, des déserteurs et doivent être traités comme tels. La réponse du pays trahi doit être sans ambiguïté : douze balles dans la peau si on les attrape. Mais la république est généreuse, on n’enverra pas la facture des balles à leur famille ! Comme les Chinois !
Nous, les « Zoccis-dentaux » et surtout nous, les Français, nous sommes les grands naïfs, les babets, les crétins, les nessis, les simplets du village mondial. On s’empêtre dans des considérations morales contre des ennemis qui se torchent allègrement l’oignon avec toute morale. On cède devant les jérémiades de « droit-de-l’hommistes » bêlants qui sont autant d’idiots utiles des nazislamistes. On est en guerre ? Alors faisons la guerre. Sans dentelle.
La guerre, c’est la mort, c’est la trouille, c’est l’angoisse, la peur panique, les cris, le bruit, la souffrance, le deuil, les massacres, les flammes qui brûlent, les bouts de fer qui hachent la viande. La guerre, ça sent la merde du pauvre type qui se chie dessus de peur, ça sent cette odeur âcre, doucereuse des corps gonflés qui grouillent de vers, ce sont les tripes irisées sous le soleil, ça sent la poudre, le feu, la mort, la mort, toujours la mort.
Alors si on fait la guerre, on n’accepte pas de prendre le risque de voir dix, cent, mille traîtres abrutis par la propagande ennemie rentrer « au pays » et y semer la mort la plus lâche, celle des attentats aveugles. Ces gens qui sont partis faire le « djihad », il faut les détruire, les tuer dès qu’on les a « logés » comme disent les flics. Il faut qu’ils sachent qu’ils ne rentreront jamais « au bercail », sinon les pieds devant…
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Les pères Noël « Gilets jaunes » !
Dans une pièce quelque part dans le Grand Nord se tiennent quatre personnages. Au centre, un homme d’affaires avec l’uniforme de sa fonction : costumes sombres, cravate, attaché-case. Il fait les cent pas nerveusement. À ses côtés, trois pères Noël qui, sur leur robe rouge, on enfilé un gilet jaune. Sur lequel ils ont écrit au large feutre « EN GRÉVE »
L’homme d’affaires, fou de rage, les tance :
- Non mais qu'est-ce que c'est que ce déguisement ? Un gilet jaune. Non mais je cauchemarde. Anarchistes ! Bolchéviques ! Français ! Messieurs les pères Noël, votre attitude est inadmissible ! Vous mettre en grève, dans le monde entier, la veille de Noël ! C’est un coup de force inacceptable. FIRED ! VIRES ! Virés ! Tous ! Vous allez tous être virés ! Un plan social planétaire !
Auriez-vous oublié, Messieurs que c’est nous — le monde des affaires, les usines de jouets, le grand commerce — qui vous avons créés ? Qui vous avons inventés pour servir les intérêts de nos actionnaires ?
Auriez-vous oublié que vous n’avez d’autre légitimité que celle du commerce ? Votre existence même est liée à l’efficacité avec laquelle vous incitez les enfants, et surtout leurs parents à acheter, acheter, ACHETER ! Acheter toujours plus de jouets toujours plus chers, toujours plus compliqués. Ceci afin que nos usines tournent, que nos établissements vendent, que nos profits se gonflent. Pour le plus grand bien de nos actionnaires, les retraités américains. Votre seule fonction est de faire en sorte que les enfants engraissent les retraités du Wisconsin et de Dallas ! Compris ?
Le PNGJ - père Noël gilet jaune - le plus barbu prend alors la parole :
- Nous savons pertinemment que c’est vous, les gens des affaires, qui nous avez inventés. Nous savons très bien que nous n’avons pas de légitimité religieuse ou mythique, comme Saint-Nicolas, comme la Babouchka, comme la Béfana. Autant de personnages sympathiques, reflets de cultures ancestrales à travers le monde, et que vous avez — à travers nous — ridiculisés, ringardisés et jetés aux oubliettes. Nous savons tout cela.
- Alors fermez-la et travaillez ! Travaillez ! Vous m’entendez ? Jetez-moi à la poubelles votre insupportable gilet jaune et allez TRAVAILLER ! Le TRAVAIL ! Le TRAVAIL ! Pour notre PROFIT. Il n'y a que ça. Prenez vos rennes — un troupeau dont l’entretien toute l’année nous coûte des containers de dollars. Tout comme ce siège social en Laponie, dans le grand nord de la Suède. Enfin, encore ça, c'est de la promo, pour bourrer le crâne des gogos. Prenez vos rennes et partez livrer les produits de nos usines qui font travailler des enfants chinois. Nous avons investi en promotion et publicités des milliards et des milliards. Ce n’est pas pour que le profit qu’en attendent nos actionnaires soit mis à mal par les états d’âme d’employés subalternes tels que vous !
- Non. Nous ne travaillerons pas cette nuit de Noël. Nous refusons de continuer à nous faire les complices d’une gigantesque opération de racket mondial et d’abrutissement de l’enfance. Nous ne livrerons pas vos jeux électroniques basés sur la violence et la mort. Nous ne livrerons pas tous ces gadgets, très chers, trop chers, qui ruinent les parents et n’intéressent que peu les enfants.
- Ggrrrr ! ! ! ! C’est une catastrophe ! Nos profits ! Mes stock-options ! Avec le mal que nous nous donnons depuis des années pour imposer aux enfants l’usage de nos jeux électroniques…
- Nous qui connaissons les gosses, nous qui voyons le rêve dans leurs yeux la veille de Noël, savez-vous ce que nous avons remarqué ? C’est que les enfants, au matin tant attendu jouent surtout… avec les cartons d’emballage des jouets coûteux que vous leur imposez ! Voilà pourquoi nous refusons dorénavant de nous faire les complices de votre entreprise de négation du rêve, de négation de toute culture. Nous refusons — nous, pères Noël du monde — d’être vos instruments dans cette entreprise d’acculturation mondiale : partout une seule et même musique, partout les mêmes jouets chers et tuant l’imagination, partout une seule idéologie, celle de l’argent, du fric, du pognon.
Nous voulons, nous, pères Noël, que les enfants du monde rêvent, réfléchissent, s’épanouissent dans la diversité et la richesse de leurs cultures.
- Mais c’est une révolution ! Apprendre à réfléchir aux gosses… Puis quoi encore ? Ont-ils besoin de réfléchir pour devenir de bons consommateurs adultes ? Bien dociles et réceptifs à nos messages publicitaires ? Mais vous voulez tout foutre en l’air, ma parole ! Mes profits… Mes stock-options…
Avec tout l’argent que nous dépensons dans les télévisions, dans les ordinateurs, dans les play-stations pour empêcher les gens de réfléchir. Pourquoi pas la liberté, l’égalité, la fraternité puisque vous y êtes ? Révolutionnaires ! Sans-culottes ! Anarchistes ! Bolchéviques ! Gilets jaunes ! Français ! Vous allez nous ruiner avec vos dangereuses utopies ! Mais pour qui vous prenez-vous ?
- Pour des gens qui ont une grande responsabilité. Bien sûr, nous sommes vos créatures, mais nous tenons maintenant notre légitimité de notre succès. Des millions d’enfants du monde croient en nous et nous attendent avec espoir, la tête pleine d’étoiles. Nous ne pouvons pas les décevoir. Nous ferons donc notre tournée cette année encore…
- Ah ! Enfin une bonne parole ! Alors finis de jaser pour ne rien dire. Remplissez vos hottes, vos traîneaux, atteler vos rennes et, Oust ! Partez !
- Je crois que nous nous sommes mal compris. Nous allons faire notre tournée, mais pas pour livrer vos niaiseries. Nous allons porter aux enfants du monde des messages d’intelligence, des ferments de liberté, des gages d’égalité, des élans de fraternité.
- Ah ! Ah ! Laissez-moi ricaner… Et comment donc ?
- N’oubliez pas que nous sommes en Scandinavie, patrie des célèbres Prix Nobel. Eh bien nous, nous allons créer les « Prix Noël » ! Nous allons livrer dans les cheminées des enfants du monde des Livres ! Des LIVRES ! Car c’est dans les Livres que se trouve le Savoir, l’Intelligence, la Tolérance, la Concorde, l’Entraide, l’Amitié et l’Amour entre les enfants, entre les Hommes.
Tandis que l’homme d’affaires se ronge les poings en morigénant, les pères Noël s’en vont, leurs hottes pleines de livres, au trot tintinnabulant de leurs rennes ailés.
Rêve ? Heureusement qu’il reste le rêve : la dernière liberté…
Victor Ayoli
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