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résistance - Page 14

  • Comment l’État macronien organise le « trou de la Sécu ».

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    Pendant que la chichimania occupe le populo, les macronneries continuent. Ainsi, par un communiqué Reuter (agence ultralibérale s’il en est), on apprend que, contrairement à ce qui était prévu - un excédent de 700 millions - « Le budget de la Sécurité sociale accusera un déficit de 5,4 milliards d’euros en 2019, puis de 5,1 milliards d’euros en 2020 sous les effets conjugués des mesures d’urgence adoptées pour répondre à la crise des "Gilets jaunes" et d’une conjoncture moins favorable qu’anticipée.…/… La branche de l’assurance vieillesse (régime général et Fonds de solidarité vieillesse) creusera le déficit de 4,1 milliards d’euros en 2020, celle de la branche maladie, de 3 milliards d’euros. Les branches accidents du travail/maladies professionnelles (ATMP) et famille connaîtront à elles deux un excédent de plus de 2,1 milliards d’euros. »

    La faute à qui ? Ben, aux Gilets jaunes pardi ! Mais aussi à ces salauds de vieux qui ne veulent même pas avoir le civisme de mourir.

    Eh ! Oh ! La réalité est tout autre. Les baisses de cotisations décidées par l’État étaient jusqu’ici compensées par l’État, et étaient donc neutres pour le budget de la Sécurité sociale. Ce n’est plus le cas, de façon à faire apparaître les comptes de la Sécurité sociale dans le rouge. Les "mesures gilets jaunes" sont utilisées pour afficher un déficit et justifier de nouvelles coupes dans les prestations sociales. « La Sécurité sociale prendra à sa charge le financement des mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat », écrit le gouvernement, noir sur blanc, dans le projet de loi de finances pour 2020 adopté récemment en Conseil des ministres. Ben voyons. On reprend largement d’une main ce que l’on a pingrement consenti, la trouille au cul, de l’autre. Le pillage systématique de la Sécu était d’ailleurs annoncé dès 2017, dans la loi de programmation des finances publiques, le gouvernement avait décidé que les potentiels excédents de la Sécu viendraient combler le déficit de l’Etat.

    La Sécu, longtemps endettée est arrivée à l’équilibre et devait, dans les années qui suivent, dégager un confortable bénéfice. De quoi financer la misère des urgences dans les hôpitaux, de quoi financer les EHPAD qui manquent scandaleusement de personnel, de quoi financer le « cinquième risque », celui de la dépendance, de quoi financer le manque d’accueil collectif des jeunes enfants  ! Tè, fume… Pas bon ça Coco. La Sécu, faut qu’elle soit en déficit, pour la déconsidérer dans l’esprit du public, pour transférer toujours plus vers les assurances privées avant la curée finale. Donc ce pognon, résultat de la saine gestion de l’institution, va être - et légalement ! - siphonné par l’État !

    Mais l’État promet de faire des éconocroques intelligentes : moindre revalorisation des retraites, prix des médicaments, optimisation des achats… Broutilles. Par contre ces salauds de vieux croyaient s’être débarrassés de cette scandaleuse injustice qu’était le découplage de leur pension d’avec l’inflation ? Té, fume… Sur la branche vieillesse, l’exécutif a décidé à nouveau de sous-indexer les pensions par rapport à l’inflation. Elles n’augmenteront que de 0,3 % en 2020, alors que l’inflation est autour de 1 % - « sauf pour les retraités modestes aux pensions brutes inférieures à 2000 euros par mois ». Ça, c’est la vaseline !

    La réalité est bien différente. Ainsi, la "transformation" du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse de cotisations sociales, privera la Sécu d’environ 26 milliards d’euros selon la Cour des comptes ! Ainsi la suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage va coûter un bras. Ainsi la suppression totale des cotisations sociales au niveau du Smic, c’est un coût de 4,5 milliards d’euros pris à la Sécu, etc.

    Le but, la « lutte finale » c’est de se débarrasser de la Sécurité sociale. Les « cadeaux » aux gilets jaunes sont pain béni pour la Macronnie ultralibérale. Ils permettent de continuer, « tête haute et mains propres » la mise à mort programmée de cette pépite sociale française qu’est la Sécu. La Sécurité sociale, réalisation majeure du Conseil National de la Résistance, est depuis longtemps dans le collimateur des ultralibéraux. Pensé et élaboré par le député communiste du Front populaire Ambroise Croizat, la Sécu avait pour mission première de « mettre fin à l’obsession de la misère ». Son organisation est paritaire entre les organisations syndicales et le patronat. Son financement est pour l’essentiel (61,7 %) assuré par les cotisations salariales et patronales ainsi que par l’impôt (35,1 %). Le but du patronat, depuis la création de la Sécu, c’est de refiler le bébé à l’État, c’est-à-dire faire financer la Sécurité sociale par l’impôt et non plus par les cotisations. C’est la sempiternelle rengaine patronale de la « baisse des charges ». Les cotisations sociales ne sont pas des « charges » – ce vocable péjoratif est d’inspiration patronale – mais des « salaires différés » qui viennent protéger les salariés, en matière de santé, d’accident du travail ou pour la retraite. Les réduire, voire les supprimer, c’est enterrer le principe de solidarité avant de brader de système au privé. Les requins de l’assurance privés sont à l’affût depuis longtemps. Sarko frères en ont rêvé, le Rothschild-boy Macron va le faire !

    - « Eh ! Philippe, pour détourner le regard du populo, si on proposait la canonisation de Chichi ? »

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Massacre à Villeurbanne. Terroriste ? Non… « Déséquilibré… »

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    Un « déséquilibré » poignarde, éventre, mutile, saigne des gens qui attendaient à une station de métro de Villeurbanne. Un jeune homme de 19 ans est mort, huit autres passants ont été blessés dont trois grièvement. Simple fait divers commis pas un « déséquilibré » proclament les autorités, relayées comme toujours dans le déni de réalité par les médias. Il aurait dit, en maniant le couteau dans de la viande forcément mécréante : « Ils ne lisent pas le coran ! » Il a été maîtrisé et remis aux flics par des employés de la société de transport et des passants, certains d’origine maghrébine, des résistants. Il faut aussi savoir que l’égorgeur est un « demandeur d’asile » afghan. Et donc une personne à laquelle notre pays a ouvert ses frontières et ses aides. « Faï de ben a Bertrand, té lou ren en cagan ! » dit-on chez nous (« Fait du bien à Bertrand, il te le rend en te chiant dessus »).

    Ingratitude ? Non, Taqîya, une doctrine qui autorise tout musulman à faire usage de tromperie afin de se défendre ou afin de répandre l’islam.

    Mais les « zautorités » refusent de considérer cet acte barbare comme un attentat terroriste. Déni de réalité, impuissance devant la menace islamique, lâcheté.

    Si ce tueur est un déséquilibré c’est pour une raison simple : il est la première victime - avant même ceux qu’il a agressé et tué parce « qu’ils ne lisaient pas le coran » – de l’islam, cette idéologie moyenâgeuse, mortifère, fanatique, intolérante, profondément inégalitaire et injuste, véritable cancer de l’esprit.

    Le demandeur d’asile tueur, cette « chance pour la France » vivant à nos crochets, na pourtant fait que se conformer à la lettre de son coran saignant, Il n’a fait qu’appliquer ce qui est prescrit explicitement dans le Coran :

    « Sourate 3, verset 59
    En quelques lieux, qu’ils soient, ils [les infidèles] seront couverts de malédiction. On les tuera partout où on les trouvera.

    Sourate 4, verset 56
    Ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est Puissant et Sage ! »

    Il y en a des centaines comme ça d’appels au meurtre. Pour réfléchir à cet état de fait : je vous conseille de lire, relire et méditer le livre de Michel Onfray – « Traité d’athéologie » – chez Grasset, dont voici quelques feuilles :

    « […] Près de deux cent cinquante versets - sur les six mille deux cent trente-cinq du Livre - justifient et légitiment la guerre sainte, le djihad. Assez pour que se trouvent noyées les deux ou trois phrases bien inoffensives qui invitent à la tolérance, au respect de l’autre, à la magnanimité ou au refus de la contrainte en matière de religion (!). Dans un pareil océan de sang, qui peut encore prendre la peine de s’arrêter sur deux ou trois phrases qui invitent plutôt à l’humanité qu’à la barbarie ? D’autant que la biographie du Prophète témoigne : on y trouve constamment le meurtre, le crime, l’épée et l’expédition punitive. Trop de pages invitent à l’antisémitisme, à la haine des juifs, à leur spoliation et leur extermination pour qu’un combattant musulman ne se croie pas légitimé à passer les juifs par le fil de l’épée.

    /… 

    Au sein même de la communauté musulmane de prétendus semblables, la hiérarchie persiste : les hommes dominent les femmes, les religieux dominent les croyants, les fidèles pieux dominent les pratiquants tièdes, les vieux dominent les jeunes. Phallocratie, théocratie, gérontocratie, le modèle tribal et primitif des origines ne cesse pas depuis treize siècles. Il est fondamentalement incompatible avec les sociétés issues des Lumières. Le musulman n’est pas fraternel : frère du coreligionnaire, oui, mais pas des autres, tenus pour rien, quantités négligeables ou détestables.

    /…

    Un livre datant des premières années de 630, hypothétiquement dicté à un gardeur de chameaux illettré, décide dans le détail du quotidien de milliards d’hommes à l’heure de la vitesse supersonique, de la conquête spatiale, de l’informatisation généralisée de la planète, du temps réel et universel des communications généralisées, du séquençage du génome humain, de l’énergie nucléaire, des premières heures du post-humain… La remarque vaut pour les loubavitchs accrochés à la Torah et au Talmud qui partagent eux aussi une semblable ignorance du temps qui passe.

    Expliquer que l’égalité des sexes, les droits de l’homme ET DE LA FEMME ont vocation à être généraux, transnationaux et supérieurs aux édits religieux, quels qu’ils soient, c’est peine perdue.

    Expliquer que la liberté d’apostasie, de blasphème, la caricature, l’humour noir jaune ou rose sont impératifs en démocratie c’est se retrouver face à un mur d’incompréhension.

    Expliquer aux nouveaux arrivants que nos lois, nos usages et nos habitudes s’appliquent de façon absolue sur notre territoire et que c’est à prendre ou à laisser (repartir si pas d’accord) aurait dû être obligatoire et aurait dû s’accompagner de la signature d’un engagement en ce sens pour chaque nouvel arrivant. Cela aurait dû être mis en place depuis des décennies et nous n’en serions pas là aujourd’hui. Nous pourrions dire « Vous avez signé, vous saviez qu’il n’y aurait aucune discussion possible sur ces points, si vous n’êtes plus d’accord, au revoir et merci ».

    Faute d’avoir fait cela, nous nous retrouvons avec quelques millions de personnes qui n’auront de cesse de torpiller morceau par morceau l’ensemble de nos valeurs pour introduire les leurs. D’accommodement en accommodement notre société se renie et se saborde.

    Mais si vous proclamez ces évidences, vous tombez immédiatement sous le coup de « l’excommunication » moderne : on vous traite d’islamophobe, terme bidon mais que ses adeptes s’ingénient à assimiler à « raciste ».

    Expliquer à un bobo/gaucho/humaniste que l’islamophobie n’a rien, mais alors rien à voir avec du racisme c’est peine perdue. L’islamophobie est un racisme imaginaire. Elle n’est que la conclusion intellectuelle qui s’impose tout naturellement si l’on veut défendre les valeurs intangibles, celles que nous devons préserver à tout prix… Au moins ici.

    « Islamophobe » ! Ce mot, loin de désigner un quelconque racisme – une religion est-elle une « race » ? - a été inventé de toutes pièces par les islamogauchistes pour disqualifier ceux qui résistent aux intégristes de tous poils. Pourquoi ne devrai-je pas avoir peur de l’idéologie chrétienne, de l’idéologie musulmane, comme de l’idéologie trumpienne, marxiste ou ultralibérale ?

    Pourtant, dès que vous prétendez critiquer cette dangereuse névrose collective qu’est l’islam (sans majuscule) on vous jette cet anathème définitif, censé vous rouler dans la fosse de la honte et de l’opprobre : « vous êtes islamophobe ! » Voilà l’arme nucléaire des islamogauchismes qui - hélas – sévissent dans bien des milieux « autorisés » et particulièrement dans les médias, du Monde à Libération (journaux de milliardaires) sans oublier – hélas – Médiapart.

    Les islamogauchistes, que j’appelle d’un nom plus précis - les « nazislamistes » - sont ces archéo-nostalgiques du Grand Soir. Comme ils ont léché le cul de Staline en d’autres temps, ils lèchent les babouches des tueurs d’allah (sans majuscule bien sûr). Ils voudraient nous rouler dans la culpabilisation : « Ces malheureux (ils parlent des tueurs, pas des victimes) sont victimes du colonialisme, ils ont subi l’esclavage, nous pillons leurs pays », et gnagnagna…

    En fait, ces planqués sont des lâches et de vulgaires collabos : ils pensent qu’en léchant les babouches de cette minorité de fanatiques voulant imposer partout la terreur théocratique, leurs « maîtres » leur seront reconnaissants et les remercieront chaleureusement… Comme les « idiots utiles » de Staline.

    Y a-t-il au monde peuples plus colonialistes que les arabo-musulmans ? Ils ont colonisé une partie du monde, de l’Indonésie à l’Atlantique, du Caucase à l’Atlas ! La colonisation la plus brutale qui soit : massacre systématique des hommes, table rase de toute trace de civilisation précédant leur arrivée, création de sous-hommes, les « dhimmis », établissement de l’esclavage à grande échelle, mépris des femmes, etc.

    Y a-t-il au monde peuples plus esclavagistes que les arabo-musulmans ? Les razzias des arabo-musulmans ont saigné l’Afrique bien avant et bien plus que la sordide traite atlantique. Et elle dure toujours, en Mauritanie, en Arabie saoudite entre autres ! Dans les sociétés musulmanes, l’esclave était (est ?) considéré comme une chose, un meuble, un outil. Il peut donc être vendu, donné, légué, loué. Il n’est, à ce titre qu’une « simple marchandise ». Il se range, en règle générale, dans la même catégorie que les animaux.

    Bon, n’en jetons plus, la coupe est pleine. Et pendant ce temps faut-il s’étonner que « La Bête » se réveille ?


    Illustration: Merci à Danzigzer

  • Ramdam autour de deux ministres à la corrida : Horreur ou hypocrisie ?

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    Les ministres Jacqueline Gourault et Didier Guillaume ont assisté à une corrida avec le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray. Et voilà qu’à l’initiative de la « Fondation Brigitte Bardot » - oui, cette ex sex symbole recyclée dans la défense des bestiaux qui en d’autres temps a fait couper les couilles de l’âne que son voisin lui avait confié ! - un ramdam qui ronfle, qui gonfle et qui éclate en violentes salves de konneries.

    On peut tout critiquer, bien sûr, mais on est arrivé à un point où la moindre adhésion, le moindre soutien, la moindre idée défendue déclenche des salves d’indignation où, la main sur le cœur, drapée dans leur dignité de pacotille, les bien-pensants vouent aux gémonies et réclament à cor et à cri les foudres de la loi contre tout ce qui n’est pas édulcoré, uniformisé, castré.

    Hypocrisie, faux-cultisme que tout cela. Bienvenue dans le monde du propre, de l’inodore, du sans saveur. Bienvenue aux troupeaux de con-sommateurs bêlant dans les temples de la con-sommation que sont les centres commerciaux où la viande ne ressemble plus à un morceau d’animal.

    C’est le couille-mollisme triomphant où la sensiblerie tient lieu de morale. Mais où sont-ils les Occidentaux conquérants, triomphants partout dans le monde, inventant l’avenir, apportant la liberté, combattant le crétinisme religieux, donnant tous ses droits à l’Humain ? Donnant aussi – ne soyons pas angéliques - la mort, l’esclavage, le génocide. Donnant au monde Pasteur, Fleming, Newton, Descartes, Einstein, Mozart, Verdi, Léonard de Vinci, mais aussi Hitler, Staline, les Inquisiteurs, la bombe d’Hiroshima.

    Comme il serait heureux de croire que la corrida est le dernier bastion de la barbarie ! Que l’éradiquer marquerait la fin d’une époque sanguinaire à jamais révolue. Tè ! Fume…

    La mort est toujours là mais on la nie. Le sang coule partout mais on le cache. Tous les animaux de nos belles campagnes – cochons, moutons, vaches, chevaux, poules, etc. finissent leur vie à l’abattoir. Et même des milliers de chien-chiens euthanasiés chaque année. Mais chut, faut pas le dire, faut le cacher. La corrida, elle, nous montre tels que nous sommes. L’Humain - moi, toi, lui, nous – est vraiment un drôle d’animal. Une sale bête…

    Les gradins de la Plaza de toro de Bayonne sont garnis jusqu’au sommet d’une foule aux couleurs excessives. Sous un soleil excessif. Pour trembler, hurler, s’enthousiasmer, applaudir, haïr de manière excessive devant un spectacle excessif.

    Un rituel ancestral codifiant le combat de l’homme et du dieu Mithra. La corrida. Transcendée ou honnie, elle est une des expressions de la civilisation du Sud. Mais reste imperméable à la compréhension des gens « du Nord »

    A las cinco de la tarde…

    Symboliquement, c’est le combat de l’homme et de la femme. Combat toujours perdu par l’homme.

    L’homme, ici, c’est le toro, sa puissance brute, son courage insensé, ses charges désordonnées. La beauté de la force.

    La femme, c’est le torero. Léger, aérien, si féminin dans son allure et ses attitudes. Opposant à la force l’intelligence, l’esquive, le leurre. La beauté.

    Au centre du cirque, sous dix mille paires d’yeux, il y a un homme.

    Une « danseuse » dit Cabrel qui n’a manifestement jamais vu l’œil d’un toro de près. Et un monstre mythique. Six cents kilos de force brute, de bravoure, de volonté de détruire tout ce qui s’oppose à lui.

    Des deux, un seul sortira vivant. Et ce sera, presque toujours, l’homme. L’animal n’a jamais sa chance. C’est vrai. Combat inégal, certes, mais où l’homme risque toujours sa vie. Où son existence est suspendue à une erreur, une inattention. Où il frôle constamment la cogida, la blessure, le désastre, la mort.

    On est là. Assis. Pétrifié par une attention insupportable. Tous nos sens tendus vers le ballet de mort qui se déroule à quelques dizaines de mètres.

    Ambiguïté de l’homme : on tremble pour le torero mais on sent pourtant monter, malgré tous les barrages de la civilisation, depuis les tréfonds cachés de notre personnalité, l’angoisse mais aussi quelque chose de moche, de sale : l’espoir honteux de la victoire du toro, de la défaite et du massacre de l’homme. Le dompteur mangé par le lion…

    La corrida, c’est du sang, de la peur, de la violence.

    C’est la mort toujours présente. Fascinante et répugnante. Appelée et rejetée.

    La corrida, c’est beau et obscène. Grandiose et pervers.

    Comme la vie. Comme la mort.



    Codicille : pour mieux juger de cet art éphémère, comme la danse, allez voir cette faena époustouflante de Sébastien Castellas aux Saintes-Maries-de-la-Mer où le toro – formidable – a été gracié et a regagné le toril sous les applaudissements de milliers d’aficionados debout :

    http://www.corrida.tv/rubriques/actualites/index.asp?id=3682


    Illustration: merci à Picasso (le peintre génial, pas la voiture)