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économie - Page 10

  • Davos. « L’âge de la colère » !

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    Coucou ! Les revoilou ! Les représentants, les valets des « Vingt-six qui possèdent autant que la moitié de l’humanité ». Comme chaque année, « ils » se retrouvent autour de plats de caviar et de viande des Grisons à Davos, station de ski réputée du pays des banquiers. « Ils », c’est le « Parasite-Club » mondial. Ce sont les 1 % qui accaparent pour eux seuls l’essentiel de la richesse mondiale. Ce sont les bénéficiaires d’une économie au service des grandes entreprises multinationales et des individus les plus riches, qui parasitent les 99 % et exacerbent les inégalités en éludant l’impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires. « Ils » sont les apôtres de la mondialisation, de la dérégulation sans freins, de la croissance à tous crins.

    Cette année, pas de Macron pour la France, pas de Trump pour les USA, pas de Si Jinping pour la Chine. Ça fait un peu fin de règne et sourde inquiétude. « Ma cassette ! Ma cassette ! » s’affolait l’Harpagon de Molière. Ferait-il école à Davos ? La peur gagne le camp de l’ordre établi, empêtré dans une crise globale du capitalisme. Même Christine Lagarde, patronne du FMI se fait la « pasionaria » de la lutte contre le niveau déraisonnable des inégalités. « L’âge de la colère pourrait prendre la succession de l’âge d’or du capitalisme, si rien n’est fait pour combattre les inégalités afin que les bienfaits économiques de la mondialisation soient partagés par tous et non plus seulement par quelques-uns ». Ben merde alors ! Faut qu’ils aient les flubes les « maîtres du monde » pour que la patronne de l’institution financière qui s’attaque à tout ce qui est social sur terre tienne ce discours ! Relayé d’ailleurs par d’autres grandes institutions comme la Banque mondiale et l’OCDE. Lagarde préconise même un nouveau système de taxation des entreprises et dénonce les stratégies d’optimisation fiscale « qui laissent trop peu de recettes d’impôts sur la table ». Elle s’inquiète d’une planète où coexisteront des catégories favorisées de la population « pouvant vivre jusqu’à 120 ans, quand des millions d’autres souffriront de pauvreté ». Une situation génératrice, selon elle, de colère et d’amertume, qu’elle pressent dangereuse pour l’ordre établi. L’accroissement des inégalités dans les pays développés est désormais perçu comme étant la principale menace.

    La crise sociale débouche sur de dangereuses déstabilisations politiques. De toutes natures – financière, économique, sociale et politique, mais aussi écologique –, les crises se multiplient. Une crise globale se généralise, et elle est planétaire. Toutes ont en commun de ne pas avoir de solution, faute de sortir du cadre dogmatique de pensée néolibérale. Et une question clé s’impose : comment se prémunir de risques que l’on ignore ? Ben dit donc !

    Les inégalités progressent et menacent les couches moyennes de délitement par le bas dans les pays capitalistes avancés. La fracture sociale a pris une tout autre dimension et maintenir le nez hors de l’eau des plus démunis ne la résout pas. À la dégradation généralisée des conditions de vie s’ajoute une panne de l’ascenseur social. Le sentiment prévaut que la vie sera demain moins bien qu’avant et qu’il n’y est apporté aucune amélioration. Face à cet état de fait, la colère collective se manifeste de plus en plus violemment. Les Gilets jaunes en France, qui font tâche d’huile en Europe. Les « populistes » sont au pouvoir en Italie et ailleurs en Europe.

    Autre composante inquiétante, l’obscurantisme religieux n’est plus le seul apanage des nazislamistes. Ils sont rejoints dans leurs méfaits par des dirigeants ouvertement fachos s’appuyant sur les pires sectes nazi-christianistes, comme Trump aux USA et Bolsonaro au Brésil.

    A Davos, c’est d’ailleurs Bolsonaro, le président du Brésil, qui a ouvert les travaux ! Ça donne une idée des débats…

    Pourtant le fondateur de ce forum, Klauss Schwab, semble réaliste : « Cette quatrième vague de mondialisation doit être centrée sur l’être humain, inclusive et durable. Nous entrons dans une période de profonde instabilité mondiale provoquée par le bouleversement technologique de la quatrième révolution industrielle et le réalignement des forces géo-économiques et géopolitiques. Nous avons besoin que les dirigeants de tous les groupes de parties prenantes à Davos mobilisent l’imagination et l’engagement nécessaires pour s’y attaquer. »

    Voilà de quoi conforter tous les adversaires de ce capitaliste financier ultralibéral dans leurs combats.

    « Gilets jaunes de tous les pays, unissez-vous ! »

     

    Sources :

    https://www.humanite.fr/article-sans-titre-665322

    http://www.leaders.com.tn/article/26361-forum-de-davos-2019-mondialisation-4-0-tensions-geopolitiques-et-economiques-et-ralentissement-de-l-economie-mondiale

    http://www.leaders.com.tn/article/26361-forum-de-davos-2019-mondialisation-4-0-tensions-geopolitiques-et-economiques-et-ralentissement-de-l-economie-mondiale

     

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  • À Versailles, MicMacron vend la France !

    Macron reçois à Versailles les "grands patrons" du monde en route pour Davos. Objectif: vendre la France.

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    "Approchez, approchez riches et pleins de thunes.

    Approchez, approchez et regardez, humez, touchez mes beaux produits. Il reste encore quelques beaux morceaux de France à vendre.

    Approchez, approchez. On solde, on solde, on liquide !

    On peut même vous vendre ce château de Versailles où je vous reçois. On a déjà vendu tous nos plus beaux palaces bien rentables aux Qataris, alors des vieilles pierres….

    Approchez, approchez et sortez vos dollars. Il y en aura pour tout le monde. Et surtout n’ayez pas peur de ces malodorants de Gil et John, je les enfume, je les fais gazer et matraquer par mes archers.

    Approchez, approchez mes amis les vingt-six plus riches du monde, vous qui possédez autant que la moitié de la populace de l’humanité puante.

    Approchez Messieurs Uber, Microsoft, Google, Amazon, Coca Cola, Ali Baba, etc.

    Approchez, approchez et ne craignez rien, vous pourrez « optimiser fiscalement » vos profits, mes amis de Bercy vous arrangeront le coup. Chez nous, c’est 100 milliards par an qu’on vous laisse « évader ». Et nous sommes arrangeants. Demandez à nos amis du Qatar. Sarko leur a taillé un régime bien juteux. Depuis 2008, les Qataris bénéficient d’un régime fiscal particulier : ils sont exonérés de taxe sur les plus-values immobilières. Par ailleurs, un Qatari ne paie pas d’impôt sur la fortune (ISF) durant ses cinq premières années de résidence en France. On leur a bradé non seulement le PSG, ça c’est « peanuts », c’est pour amuser la populace, mais on leur a refilé les hôtels les plus prestigieux : le Martinez à Cannes, le Palais de la Méditerranée à Nice, le Concorde Lafayette et l’hôtel du Louvre à Paris ; mais encore l’immeuble qui abritait feue le Virgin sur les Champs Élysées, l’hôtel Raffles à Paris (ex-Royal Monceau), le Centre de conférences international qui deviendra l’hôtel Peninsula, et la Société fermière des casinos de Cannes qui comprend deux casinos (Barrière Croisette et Les Princes), l’hôtel Majestic et le Gray d’Albion, etc. Mais pas que, on leur a encore refilé 7,5 % d’EADS, de 5,6 % de Vinci, de 5 % de Veolia, de 3 % de Total, d’un peu moins de 2 % de Vivendi et de 1 % de LVMH, etc. Si vous voulez, on vous arrangera le coup, comme eux.

    On a déjà bradé nos plus beaux fleurons. C’est une tradition chez nous. Ne parlons pas d’Alstom, vous connaissez.

    Ainsi on a bradé Péchiney à Alcan qui l’a refilé à Rio Tinto qui l’a liquidé.

    On a bradé Arcelor à Mittal qui a liquidé toute notre sidérurgie.

    On a bradé les Chantiers de l’Atlantique, l’un des premiers chantiers navals du monde à des spéculateurs norvégiens qui les ont refilés à des spéculateurs sud-coréens qui les ont refilés à l’Italien Fincatieri. Pour une poignée de figue.

    On a bradé Rhône-Poulenc, notre ex-champion de la chimie. On a bradé Sanofi qui appartient à 70 % à des capitaux étrangers. On a bradé le transporteur Dentresangle. On a bradé Alcatel, qui était l’une des plus belles entreprises de haute technologie du monde. On a bradé Technip, notre champion de l’ingénierie gaz et pétrole. On est en train de brader Essilor, notre champion des verres optiques. Même Renault va se faire bouffer par les Japonais. Même Michelin est pour plus de 60 % dans des mains étrangères, particulièrement le sordide autant que cupide fond étasunien BlackRock.

    Mais il y a encore de juteuses affaires à réaliser chez nous. Tiens, on est en train de vendre nos barrages hydroélectriques. Une machine à sou formidable ! Profitez de l'aubaine !

    Et puis, il n’y a pas que nos grosses boîtes qui sont à rafler. Nous avons aussi de nombreuses pépites. Vous voulez des exemples ? Tiens, voilà Marionnaud, distributeur de parfums et de cosmétiques, bouffé par les chinois de Hong-kong. Le premier fabriquant mondial de ski, Rossignol a été bouffé par l’étasunien Quicksilver. Il a pris la trésorerie,le savoir-faire, le carnet de commandes, la clientèle, le prestige de la marque puis il a délocalisé ! Et la célèbre cristallerie de baccarat, vitrine du savoir-faire et de l’art de vivre français. Bradé à un fond prédateur yankee, Starwood capital, qui l’a refilé à un fond spéculateur chinois Fortune Fountain Capital.

    Vous voulez encore des exemples ? Tenez, Lanvin, prestigieuse maison de couture, bradé aux Chinois. Christian Lacroix, largué à des Étasuniens. Courrèges bradé à des Étasuniens.

    Pareil dans les industries de pointe. Par exemple l’entreprise Altis, l’un des spécialistes mondiaux des semi-conducteurs utilisés dans des secteurs d’activité très diversifiés comme les cartes à puce, la téléphonie mobile, l’informatique ou l’automobile. Croquée par l’allemand X-Fab.

    Et même dans l’économie numérique il y a à manger. Ainsi le site Meetic, leader en France et en Europe du service de rencontres en ligne, bouffé par l’étasunien Match.com.

    Et il y en a d’autres, pourtant bien connus, comme les verres de tables Duralex, les célèbres papiers Canson, les matelas Epéda, la verrerie Cristallerie d’Arques…

    Et vous n’êtes pas obligés de rester. Faites comme Mittal, comme Continental, comme Ford : vous achetez pas cher, vous récupérez tout le gras puis vous fermez et vous laissez les problèmes sociaux au gouvernement. On se débrouillera à les enfumer.

    Venez, venez, amis prédateurs, on peut tout faire chez nous."


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  • Allons-nous continuer à laisser nos plus belles entreprises se faire « bouffer » par l’ogre étasunien ?

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    Je viens d’écouter avec une attention matinée de sarcasme le récit de Frédéric Pierucci, ancien patron d’une des filiales d’Alstom qui il y a quelques années, a été arrêté à New York par le FBI et poursuivi pour une affaire de corruption. Il s’agissait de 72 millions de dollars de pots-de-vin versés aux autorités indonésiennes et à l’entreprise publique d’électricité du pays pour obtenir un contrat concernant la construction d’une centrale électrique, appelé le projet Taharan. La routine, toutes les entreprises internationales versant ce genre de « frais d’approche » aux décideurs… La morale et le business, ça fait deux.

    Les États-Unis, dans le cadre de la guerre économique sans merci qu’ils mènent contre le reste du monde, utilisent la justice de leur pays pour influencer, menacer, affaiblir, rançonner puis racheter à bas prix pour les piller les entreprises les plus juteuses dans le monde. Du pur racket organisé par un État-voyou.

    Un véritable chantage a été mis en place pour obliger Alstom à payer la plus gigantesque amende jamais infligée par les États-Unis, sous couvert du Foreign Corrupt Practices Act, et à se vendre à General Electric, son grand concurrent américain. Montebourg, alors ministre de l’économie en France, n’a rien pu faire pour empêcher cette razzia. Quant à Macron, alors conseiller à l’Elysée et futur successeur de Montebourg à l’Économie, il a laissé faire… Voilà comment un des plus beaux fleurons de l’industrie française a été avalé par l’ogre étasunien.

    Cette collusion entre la « Justice », l’État et les multinationales étasuniennes est une arme redoutable. Elle a permis de croquer Alstom mais pas seulement. Alcatel, Technip, Total, la Société Générale, BNP Paribas ont aussi été rackettées. Toutes ces entreprises françaises se sont retrouvées, ces dernières années, poursuivies par la justice américaine pour des affaires de corruption ou de contournement d’embargos. Le sauve-qui-peut de toutes nos entreprises d’Iran entre aussi dans ce cadre.

    Elles sont victimes de ce qu’on appelle l'effarante autant que scandaleuse « extraterritorialité du droit américain ». C’est le gros bâton du sinistre Oncle Sam. Il s’agit d’une série de lois qui permet de poursuivre des entreprises non étasuniennes à l’étranger, à condition qu’elles aient un simple lien, même ténu avec les États-Unis. Il suffit que les entreprises effectuent une transaction en dollars ou qu’elles utilisent une technologie américaine - utiliser une puce électronique, un iPhone, un hébergeur ou un serveur américain - pour que des poursuites puissent être engagées. Et comme l’essentiel des opérations commerciales s’effectue en dollars, toutes les entreprises ayant des activités internationales tombent sous la menace de ce racket.

    C’est une stratégie délibérée des États-Unis qui consiste à mettre en réseau leurs agences de renseignements et leur justice afin de mener une véritable guerre économique à leurs concurrents. Résultat, ces dernières années, plus de 20 milliards de dollars d’amende ont été infligés par la justice américaine à des entreprises européennes. La prochaine victime est le plus beau fleuron de l’industrie française et européenne : Airbus.

    De par leur puissance et l’hégémonie de leur monnaie, les États-Unis n’ont même plus besoin de verser des pots-de-vin pour enlever les marchés. Ils se contentent d’influencer, au besoin par la menace de fermer leur marché intérieur, les clients et les États. Les pots-de-vin, c’est pour les gagne-petit… On en a un exemple flagrant avec l’achat par la Belgique d’avion de combat étasunien F35 au détriment des avions européens Rafale et Eurofighter. Oncle a su secouer son gros bâton...

    Mais cette prédation économique va encore plus loin. Ils imposent aux entreprises « prises la main dans le sac » (!) de se mettre en conformité avec les lois et les normes étasuniennes, ce qui coûte aux entreprises étrangères les yeux de la tête et engraisse les bataillons d’avocats-rapaces de ce pays nuisible. Ce n’est pas tout. Au terme de cette remise aux normes anglo-saxonnes, l’entreprise est généralement placée ensuite sous surveillance. C’est ce qu’on appelle la phase de « monitoring ». Un « monitor » au service de la justice étasunienne est désigné pour « surveiller » la bonne marche de l’entreprise. Il a accès, pendant trois ans, à tous les comptes, à tous les projets, à toute la stratégie de cette entreprise. C’est un véritable espion au sein des cercles les plus hauts du pouvoir de cette entreprise. Avec rapport annuel au ministère de la justice étasunien, lui-même en rapport avec…les concurrents étasuniens de l’entreprise visée !

    Voilà comment travaillent nos « amis américains ». Avec des amis pareils, pas besoin d’ennemis.

    Ceci nous donne un angle de vision plus critique sur l’affaire Carlos Ghosn au Japon. Parce que les Japonais, depuis la guerre qu’ils ont perdue, sont sous l’influence étroite des Étasuniens. Ils en ont pris le meilleur mais peut-être aussi le pire. On ne va pas pleurer sur Carlos Ghosn, un homme qui « gagne » 45 000 euros par jour, mais la pression sur le patron de Renault ressemble fort aux méthodes étasuniennes que nous venons d’approfondir !

    Eh ! Ci-devant président Macron, si vous mettiez cette humiliante soumission à l'impérialisme économique étasunien dans votre Grand débat ? Difficile ? C’est vrai que vous avez été un peu complice du dépeçage d’Alstom…

     

    P.S. - Je dis toujours « Étasuniens » et pas « Américains » pour ne pas faire insulte aux autres nations du continent nommé Amérique par les voleurs de terres.


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