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LANTIFADAS - Page 102

  • Allez, un peu de « religiophobie » primaire !

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    VICTOR HUGO CROYAIT EN DIEU, ET POURTANT... AUJOURD'HUI, POURRAIT-IL ÉCRIRE CELA ?

    Extrait d'un poème composé par Victor Hugo lors de son exil et qui ne fut publié qu'après sa mort


    Que je prenne un moment de repos? Impossible.

    Coran, Zend-Avesta, livres sibyllins, Bible,

    Talmud, Toldos-Jeshut, Vedas, lois de Manou,

    Brahmes sanglants, santons fléchissant le genou,

    Les contes, les romans, les terreurs, les croyances,

    Les superstitions fouillant les consciences,

    Puis-je ne pas sentir ces creusements profonds ?

    J'en ai ma part: veau d'or, sphinx, chimères, griffons,

    Les princes des démons et les princes des prêtres,

    Synodes, sanhédrins, vils muftis, scribes traîtres,

    Ceux qui tendraient encore à Socrate le verre,

    Ceux qui redonneraient à Jésus le calvaire;

    Tout cela, c'est partout. C'est la puissance obscure,

    Plaie énorme qui fait une abjecte piqûre.

    Ô l'infâme travail! Ici Mahomet, là

    Cette tête, Wesley, sur ce corps, Loyola;

    Cisneros et Calvin dont on sent les brûlures.

    Ô faux révélateurs! Ô jongleurs, vos allures

    Sont louches, et vos pas sont tortueux; l'effroi,

    Et non l'amour, tel est le fond de votre loi;

    Ô mages grecs, romains, païens, hindous, hébreux,

    Le genre humain, couvert de rongeurs ténébreux,

    Sent s'élargir sur lui vos hordes invisibles;

    Vous lui faites rêver tous les enfers possibles,

    Je devine, malgré vos soins pour vous cacher,

    Que vous êtes sur nous et je vous sens marcher

    Comme on sent remuer les mineurs dans la mine,

    Et je ne puis dormir, tant je hais la vermine.

    Vous êtes ce qui hait, ce qui mord, ce qui ment.

    Vous êtes l'implacable et noir fourmillement,

    L'insecte formidable. Ô monstrueux contraste:

    Pas de nain plus chétif, pas de pouvoir plus vaste.

    L'univers est à vous puisque vous l'emplissez.

    Vous possédez les jours futurs, les jours passés,

    Le temps, l'éternité, le sommeil, l'insomnie.

    Vous êtes l'innombrable et, dans l'ombre infinie,

    Fétides, sur nos peaux, mêlant vos petits tas,

    Vous vous multipliez: et je ne comprends pas

    Dans quel but Dieu livra les empires, le monde,

    Les temples, les foyers, les vierges, les époux,

    L'homme, à l'épouvantable immensité des poux?

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Au bistro de la toile. Italie : « Mosco, Mosco va fanc…. »

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    - Oh, Loulle, t’as vu les Italiens ? Ils les ont bien pendus les aliboffis !

    - Tu parles… L’OM va se les bouffer les comiques de la Lazio de Rome.

    - Mouais, on en reparlera. Mais c’est pas de ça que je te maïse, c’est de la façon dont leur gouvernement a renvoyé dans les cordes ce comique troupier de Moscovici, commissaire européen chargé de leur faire panpan culcul ! Il lui a dit qu’il maintiendrait son programme.

    - Et qu’est-ce qu’il y a qui file des boutons à Mosco dans ce programme ?

    - Ben des choses qu’on apprécierait nous aussi, comme le "revenu de citoyenneté". Il s’agit de verser 780 euros pendant deux ans à tout citoyen italien qui a perdu son travail. Pour les retraites, un homme pourra partir à la retraite lorsqu’il aura travaillé et cotisé pendant quarante et un ans, quel que soit son âge. Les femmes, elles, auront la possibilité de se retirer de la vie active à 57 ou 58 ans, dès lors qu’elles auront cotisé pendant trente-cinq ans. Ils veulent aussi réintroduire l’équivalent italien des chèques emploi-service, censés lutter contre le travail au noir mais dont la généralisation avait entraîné de nombreux abus. Plein de choses qui tranchent avec les injonctions d’austérité de l’U.E. proférées par le lamentable Moscovici.

    - Effectivement, pas de quoi ruer dans les brancards. Moi je signerais si quelqu’un le proposait ici !

    - Mouais, seulement tout ça, pour les têtes d’œufs de l’U.E. ça coûte des sous. Et des sous, l’Italie n’en a pas qu’ils disent. « Elle croule sous une dette de 137 % de son PIB. Et ce budget implique un déficit de 2,4 %. » Eh ! Oh ! La dette italienne, elle appartient pour les trois-quart aux Italiens eux-mêmes, contrairement à la nôtre qui est détenue au deux-tiers par des fonds étrangers ! Quant au déficit, les 2,4 % sont largement sous la limite des 3 % imposée par le traité de Maastricht et… plus basse que le déficit de la France qui est de 2,7 % !

    - Alors, deux poids deux mesures ?

    - Exactement. Et je vais te dire Loulle, cette dette, que ce soit l’italienne ou la française, c’est du bidon et ce ne sera jamais remboursé ! Et l’Italie ne sortira ni de l’U.E., ni de l’euro. Et en plus, les menaces de Mosco – une amende de 3 ou 4 milliards - ne seront évidemment jamais mises à exécution. L’Italie, c’est un membre fondateur, c’est la deuxième puissance industrielle de l’U.E., la troisième économie, c’est une balance commerciale excédentaire, c’est la troisième démographie, etc.

    - Ouais, c’est du lourd, c’est pas la Grèce ou le Portugal. Mais la dette…

    - La dette – cheval de bataille principal de Mosco – elle est voulue, elle est le moteur de l’ultralibéralisme et les déficits sont sciemment entretenus dans le but de fabriquer le prétexte imparable pour détricoter les acquis sociaux, démolir la démocratie de proximité et détruire la redistribution des richesses ! En a découlé un effondrement des recettes fiscales et sociales, contraignant à plus d’austérité, plus de destruction des services publics et par conséquent… creuser encore et encore la dette. Et en plus culpabiliser le cochon de payant qui "vit au-dessus de ses moyens".

    - Et comment s’en sortir ?

    - Salviani, peut jouer sur deux registres.

    Méthode douce : un emprunt obligatoire, comme en temps de guerre, pour que les Italiens rachètent les 25, 30 ou 40 % de cette dette détenue par les étrangers. Il faudra payer des intérêts, mais c’est du pognon qui resterait dans le pays et qui, donc, alimenterait une reprise de la consommation au lieu d’engraisser les retraités du Texas et du Wisconsin.

    Méthode dure : il ne rembourse pas et le fait savoir ! Résultat, un tollé général de toute la mafia financière mondiale qui se débarrasserait à prix bradés de ses titres italiens… que Salviani rachèterait en douce, se libérant ainsi - en baisant le « marché » avec ses propres lois - de ce boulet de la dette !

    - Et qu’est-ce qu’ils leur diraient alors à Moscovici nos fratelli italiani ?

    - Va fanculo !

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Transition énergétique ou retour du nucléaire ? « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait… »

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    Si Nicolas Hulot a claqué la porte, ce n’est pas à cause des chasseurs, ni même du glyphosate. C’est bien pire et c’est soigneusement planqué sous les enfumages genre Benalla, Aquarius, cambriolage légal chez Mélenchon. Il s’agit de la relance massive du nucléaire ! Une décision d’une extrême gravité qui sera, comme d’habitude, prise sans consultation de la population.

    Fin octobre ou début novembre le gouvernement doit révéler sa feuille de route énergétique, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), jusqu’en 2028. Avec consultation du peuple, ou au moins de ses représentants ? Allons, allons, soyons sérieux ! Non, mercredi 24 octobre, Micmacron réunira à l’Élysée une trentaine d’entreprises et organismes de recherche. Le chef de l’État a notamment convié Patrick Pouyanné (Total), Jean-Bernard Lévy (EDF), Isabelle Kocher (Engie), Philippe Varin (Orano, ex-Areva), Xavier Huillard (Vinci) ou encore Martin Bouygues (Bouygues). Ces gens vont débattre de NOTRE avenir. Et cet avenir sera sous la menace apocalyptique de l’industrie nucléaire. Sur la table, ce sera six EPR supplémentaires ou – encore pire ! - la relance de la filière surgénérateur (Phénix, Superphénix).

    Nicolas Hulot et Bruno Lemaire ont commandé un rapport sur le nucléaire. Les deux spécialistes chargés de ce rapport sont Yannick d’Escatha, ancien administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique, et désormais conseiller du PDG d’EDF et Laurent Collet-Billon, chef de la direction générale de l’Armement de 2008 à 2017. Bonjour l’indépendance et l’honnêteté dans les choix ! On hallucine ? C’est pourtant vrai.

    Ce coup de force sera enrobé de sauce « écolo ». Nos gouvernants vont brasser du vent à faire tourner toutes les éoliennes et arguer de la COP 21, des accords de Paris, de la lutte contre le changement climatique et patin coufin… Pour ce faire Macron et Philippe vont faire état d’un rapport du GIEC.

    Le Groupement international d’experts sur le climat (le GIEC est une émanation de l’Organisation des Nations unies, « le machin » comme disait De Gaulle) confirme dans son nouveau rapport du 6 octobre 2018 que le nucléaire fait partie de la solution pour limiter le réchauffement climatique. Il l’avait déjà écrit dans son précédent rapport présenté le 27 septembre 2014. Les rapports du GIEC, toujours anxiogènes, devraient-ils être écoutés comme parole d’évangile (ou de coran ou d’upanishad, etc.) ? On peut ne pas être totalement convaincus… lien.

    Le rapport sur le nucléaire qui a fait fuir Hulot estime donc que six centrales nucléaires EPR comme à Flamanville (Manche) devraient être construites. L’intérêt, disent-ils, serait de maintenir le savoir-faire de la troisième industrie française, qui emploie 200 000 salariés, ainsi que de remporter de nouveaux marchés. Un chantier comme celui de Flamanville a déjà englouti 10,9 milliards d’euros, en plus d’avoir cumulé des déboires techniques et je ne sais plus combien d’années de retard.

    « Même si la mise en œuvre de ses recommandations n’était que partielle, elle (les préconisations de ce rapport – NDMoi) signerait l’arrêt de mort de la transition énergétique, détournant des sommes colossales des alternatives énergétiques et imposant la perpétuation du risque nucléaire », a de son côté déclaré Sortir du nucléaire, rappelant l’appel signé par dix ONG environnementales "à changer de cap". Philip, lobbyiste d’Areva en meurt de rire !

    Donc, les « spécialistes » choisis par le gouvernement Yannick d’Escatha (nucléocrate) et Laurent Collet-Billon (fabricant d’armes nucléaires) préconisent la relance de la filière nucléaire avec des EPR. Mais ces réacteurs sont basés sur des techniques dépassées. Derrière, d’autres nucléocrates voient plus loin : la relance de la filière des surgénérateurs à travers le projet Astrid.

    Astrid, c’est joli comme nom, frais, pimpant, sexy, aguichant. Mouais… Astrid, c’est un phénix : « Phénix ». Le voilà prêt à renaître de ses cendres celui-là. Le pionnier des réacteurs au plutonium, en fonctionnement à Marcoule depuis 1973, a été définitivement arrêté en mars 2009. Phénix, c’était le prototype des surgénérateurs, le rêve de toutes les têtes d’œufs de l’industrie nucléaire : la bête produit plus de combustible qu’il n’en consomme, et fait de l’électricité ! Formidable non ? Mouais… Après l’enthousiasme des débuts, les surgénérateurs ont connu l’échec. Le bide de Superphénix est encore dans les mémoires. Mais ils pourraient connaître un retour en grâce. Grâce à… Astrid !

    Astrid, c’est Superphénix qui change de nom, d’aspect probablement mais avec une base technique identique… Un sérieux inconvénient de cette filière provient du sodium, métal liquide qui s’enflamme spontanément au contact de l’air et de l’eau. On ne sait pas, à l’heure actuelle, éteindre un feu de plus de quelques centaines de kilos de sodium ! (A titre indicatif, il y en a 6 000 tonnes dans Super-Phénix). Mais ce sont des bricoles à côté du fait que les surgénérateurs fabriquent du plutonium, l’horreur intégrale.

    Dans les « Phénix », « Superphénix » ou « Astrid », le plutonium (Pu) est « l’allumette » nécessaire à l’allumage de la réaction nucléaire des surgénérateurs qui fabriquent ensuite leur propre plutonium à partir de l’uranium. On peut aussi démarrer des surgénérateurs avec de l’uranium très enrichi en uranium dit « 235 » (U235) qui est le seul élément fissile encore disponible naturellement sur terre. Mais il ne représente que 0,7 % de l’uranium naturel et ne se fabrique pas. Au contraire, le plutonium est produit dans les réacteurs nucléaires classiques, et il se « régénère » avec les 99,3 % de l’uranium restant (uranium 238). Les ressources sont donc énormes se gargarisent les nucléocrates. Ben voyons.

    Pour donner un peu de « pep » à la chose, à la différence des centrales nucléaires « conventionnelles », et à l’inverse de tout ce qui est déclaré par la propagande officielle, les surgénérateurs peuvent, par accident, faire explosion à la façon d’une bombe atomique. En effet, ils peuvent être le siège d’une réaction en chaîne dite « sur critique prompte en neutrons rapides », particularité que seule la bombe atomique possède également. La variété d’explosion atomique dont un surgénérateur peut être le siège porte le nom rassurant d '« excursion nucléaire ». Quels poètes ces nucléocrates ! La bombe Fat Man larguée sur Nagasaki par les États-Unis le 9 août 1945 utilisait une charge de 6,4 kg d’alliage plutonium-gallium. Mais il est en théorie possible de réduire la masse de plutonium nécessaire dans une arme nucléaire pour atteindre la criticité à moins de 4 kg moyennant une conception suffisamment élaborée. (Plutonium Wikipédia)

    Ce plutonium est produit par l’usine de la Hague, mise en service en 1966 dans le but de fournir le plutonium nécessaire à la Bombe. Elle a la capacité de traiter 1 700 tonnes de "combustible usé" par an. Elle tourne actuellement autour de mille tonnes annuelles. Dans cette masse on pourra récupérer 1 % de plutonium, soit 10 tonnes annuelles. De quoi constituer la charge d'environ 1500 bombes atomiques. Chaque année ! Sympa, non ?

    Bon, n'en jetons plus… Mais comment se fait-il que l’industrie nucléaire puisse se faire attribuer, sans que jamais l’avis de la population ne soit sollicité, des budgets toujours plus importants, en échange de belles promesses ? Et puisse laisser planer sur la France – et l'Europe – des risques apocalyptiques ? Elle est où la démocratie ? Dans la main des lobbies...

    Décidément, comme disait Michel Audiart : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît… »

     

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