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LANTIFADAS - Page 105

  • Nucléaire : feuilleton des cagades de l’EPR (suite et – hélas – pas fin) !

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    Cette fois, ce sont les grosses soudures des tuyauteries principales d’évacuation de la vapeur du réacteur qui sont mises en cause par l’ASN (autorité de sûreté nucléaire), le gendarme du nucléaire. Rappelons que l’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, pour protéger les personnes et l’environnement. Elle informe le public et contribue à des choix de société éclairés. L’ASN décide et agit avec rigueur et discernement : son ambition est d’exercer un contrôle reconnu par les citoyens et constituant une référence internationale.

    Voici sa « note d’information » publiée le 3 octobre 2018 :

    « Les soudures des tuyauteries principales d’évacuation de la vapeur du réacteur EPR de Flamanville 3 sont concernées par des écarts de conception et de réalisation.

    EDF a informé l’ASN, par courrier le 23 juillet 2018, de la démarche de traitement des écarts qu’elle envisage de mettre en œuvre. L’ASN avait noté favorablement la proposition de remise à niveau d’une partie des soudures avec un procédé de soudage permettant de respecter les valeurs de résilience prévues dans le référentiel d’exclusion de rupture de ces tuyauteries (L’exclusion de rupture implique un renforcement des exigences de conception, de fabrication et de suivi en service de certains matériels. Ce renforcement doit être suffisant pour considérer que la rupture de ces matériels est extrêmement improbable. Il permet à l’exploitant de ne pas étudier intégralement les conséquences d’une rupture de ces tuyauteries dans la démonstration de sûreté de l’installation.)

    EDF envisage néanmoins le maintien en l’état de certaines soudures, dont les 8 soudures situées au niveau de l’enceinte de confinement (Dispositif de protection qui consiste à contenir les produits radioactifs à l’intérieur d’un périmètre déterminé fermé). L’ASN considère notamment que cette option nécessite la réalisation d’un programme conséquent d’essais visant à mieux caractériser les propriétés mécaniques des soudures. Dans la mesure où il n’est pas certain que cette démarche aboutisse, l’ASN invite EDF à engager dès à présent les actions préalables à la réparation des soudures concernées.

    Les propositions d’EDF feront l’objet d’une instruction par l’ASN avec l’appui technique de l’IRSN. L’ASN consultera son groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires dans le cadre de cette instruction.

    L’ASN considère par ailleurs que les écarts constatés traduisent une défaillance de la surveillance réalisée par EDF sur certaines activités du chantier du réacteur EPR de Flamanville. Elle demande par conséquent à EDF d’étendre la revue de la qualité des matériels installés sur ce réacteur.

    Enfin, le premier écart ayant été identifié par EDF en juillet 2015, l’ASN considère que la gestion de cette situation par l’exploitant a été défaillante. L’ASN demande donc à EDF d’effectuer une analyse approfondie des dysfonctionnements survenus au sein de ses services et de ceux de ses fournisseurs. EDF devra également expliquer l’information tardive de l’ASN, au début de l’année 2017.

    En savoir plus :

    Soudures des tuyauteries VVP Exigences d’exclusion de rupture et défauts non détectés lors des contrôles de fin de fabrication - Courrier de l’ASN du 2 octobre 2018.

    (PDF - 193,46 Ko) »

    Bon. C’est technique tout ça. Mais ça veut dire quoi ? Que si ces énormes soudures lâchent brutalement, c’est l’étanchéité de la cuve de confinement du réacteur qui est compromise. Avec des conséquences par tellement sympathiques pour que l’ASN en vienne à allumer sérieusement EDF ! Il faut dire que la rogne de Pierre-Franck Chevet – la bête noire haïe de la mafia nucléocrate – n’est pas gratuite : il y a des mois que l’ASN aiguillonne EDF. Et qu’est-ce qu’elle lui a répondu à l’ASN l’EDF ? Elle lui a dit, avec un bras d’honneur, quelque chose comme : Tè ! Fume… Pas question de refaire ces soudures. On va changer les procédures de contrôles pour les rendre compatibles avec nos soudures merdiques.

    L’EPR de Flamanville ! European Pressurized Reactor, puis Evolutionary Power Reactor, mais on pourrait plutôt dire Euh ! Pour Rire. Cette aberration - un réacteur d’une technique ancienne, dépassée mais gigantesque (1 650 mégawatts), sacrifiant du fait de ce gigantisme la sûreté à la productivité – devait coûter 3 milliards d’euros, il devrait (??!!) finalement coûter 11, 12, 13 milliards, et plus si affinité ! En plus, cette dangereuse merde, qui devait démarrer en 2012 sera finalement mise en service en… Qui peut le dire ?

    Ce chantier a multiplié les retards, les malfaçons, les pannes, les organes déficients. Béton plein de trous par manque de ciment, cuve pas assez résistante, etc., etc.. Ceci en partie à cause d’une cascade de sous-traitance qui fait que la compétence des acteurs réels du chantier n’est pas assurée. En 2011 déjà, l’ASN avait dénoncé « un manque de compétences, de formation à la culture de sûreté des intervenants » et des « lacunes d’EDF dans la surveillance des sous-traitants ».

    Il serait peut-être temps de prendre enfin la décision qui s’impose : abandonner purement et simplement ce foutoir imposé par le redoutable autant qu’irresponsable lobby des nucléocrates. L’EPR est merdique. Sa construction foire aussi bien en Finlande qu’à Flamanville. Où qu’on le construise, l’EPR sera dangereux. Il brûlera – si un jour il fonctionne – du Mox, le plus dangereux des combustibles puisque contenant beaucoup de plutonium, l’horreur intrinsèque. Il produit des déchets nucléaires qu’il faudra stocker durant des millions d’années. Pour chaque mégawatt d’électricité produite en un an, chaque centrale produit la radioactivité à vie courte et à vie longue d’une bombe de Hiroshima. Un EPR à 1 600 MWe produira la radioactivité de 1 600 bombes de Hiroshima… Aux fous !

    Et pour l’EPR, des gens mourront dans les mines d’extraction, par les radiations proches des centrales, dans les usines de plutonium (dites de retraitement) et d’enrichissement d’uranium. Comme toute autre centrale nucléaire conventionnelle, l’EPR produira des rejets radioactifs lors de son fonctionnement dit « normal ». Destiné à l’exportation, l’EPR aggrave donc le risque que de nouveaux pays entrent en possession de la bombe atomique.

    Le projet EPR a commencé bien avant les événements du 11 septembre 2001. L’EPR n’est pas prévu pour faire face à une éventuelle attaque terroriste. Une attaque terroriste ou un accident nucléaire majeur rendraient une grande partie de l’Europe inhabitable pour toujours. Un pays possédant des centrales nucléaires est à la merci de tous les chantages.

    De plus, l’uranium provient de l’étranger et sa pénurie se précise. Alors, si les réacteurs doivent être arrêtés par manque de combustible, pourquoi en construire de nouveaux ?

    Ne serait-il pas plus raisonnable, au vu de ce fiasco, de remettre au pas le trop puissant lobby des nucléocrates et d’arrêter les frais en ayant le courage d’abandonner le chantier EPR pour mettre enfin le pognon et les compétences nécessaires dans la tant espérée arlésienne qu’est la « transition énergétique » ? Hulot en a rêvé… On connaît a suite.

    Eh ! Oh ! Victor, t’as fumé la moquette ou quoi ? D’où il vient le Premier ministre Philippe ? D’Areva ! Pardon « d'Orano », le nouveau faux-nez de cette entreprise désastreuse à tous les niveaux.


    Illustration X - Droits réservés

  • Forza Italia !

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    Eh oui, Forza Italia, forza la nostra sorela latina ! Et laisse fienter les culs serrés de Moscovici, de Lemaire, de Merkel et de Junker. Les résultats sont déjà là en matière d’immigration, ils arriveront au niveau économique. Car « ils » ne flingueront pas l’Italie – membre fondateur, deuxième puissance industrielle, troisième économie, troisième démographie d’Europe – comme la Grèce. Ou bien « ils » flingueront en même temps toute l’Europe… « Ils », ce sont évidemment toutes les oligarchies ultralibérales : mafias des banques, Commission européenne, Banque européenne, FMI, gouvernants allemand, français, étasuniniens, etc.

    Migrants. Pendant le premier semestre 2018, 13 010 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes contre 83 424 pour le premier semestre 2017. 84 % de baisse. Ce résultat n’est pas à mettre au seul crédit de la nouvelle équipe au pouvoir, qui est en place seulement depuis le 1er juin. Mais c’est un résultat positif de la politique de ras-le-bol des Italiens qui ont signé des accords avec des factions libyennes – on fait avec ce qu’on a depuis que Sarko et ses complices ont semé la mort, le chaos et la désolation dans ce pays - mais aussi du gouvernement démocratiquement élu mais diabolisé qui a su, sans faiblir, mettre au pas ces ONG complices des trafiquants d’êtres humains libyens en interdisant à leurs bateaux de débarquer dans les ports italiens leurs cargaisons d’esclaves modernes attendues par les mafias et les patronats avides de main-d’œuvre docile et quasi gratuite.

    Économie. Le gouvernement italien actuel remet l’Europe à sa place en décidant d’un déficit de 2,4 % qu’il estime nécessaire pour mener à bien une politique sociale qu’aucun gouvernement de gauche comme de droite n’a osé seulement penser. Ce faisant, l’Italie - n’en déplaise à Moscovici - reste « dans les clous » des traités européens puisqu’elle reste en dessous du seuil limite de 3 % et, et, et… largement en dessous du déficit de la France établi à 2,7 % par ce chantre de l’ultralibéralisme qu’est Micmacron ! Quant à sa dette « explosive » comme dit le même inénarrable Mosco, elle est de 132 % du PIB italien, mais dans les mêmes eaux que la France avec 100 % d’un PIB qui est supérieur à celui de l’Italie. Et chacun sait que l’essentiel de ces dettes est illégitime et ne sera jamais remboursé. L’Allemagne est orfèvre en la matière, elle qui n’a jamais remboursé son énorme dette de guerre !

    Mais, plus que les chiffres, ce qui horrifie les eurocrates c’est qu’en contestant les règles de la Commission européenne et la doctrine ultralibérale qui les inspire, l’Italie remet en cause « l’ordre » économique de l’Union, instille la désobéissance au cœur même des institutions et fait trembler sur ses bases une construction hélas dévoyée par les dogmes de l’orthodoxie financière et de la « concurrence libre et non faussée » qui fait de chaque citoyen et de tout pays adhérent un concurrent impitoyable de l’autre. Cette doctrine instaure l’abandon de toute politique publique, la suppression de toute intervention publique, l’abandon de toute politique de redistribution, impose l’excédent budgétaire et en conséquence l’austérité. Voilà quelle est la matrice idéologique de la politique économique européenne.

    On va laisser aux « marchés » - en plombant les taux d’intérêt et autres basses manœuvres financières le soin de « rappeler l’Italie à a saine discipline ». Mais si ça ne suffit pas, les grandes manœuvres pour « ramener l’Italie à la raison » vont commencer. Moulinets et menaces de l’U.E. puis entrée en ligne de la mafia financière : porteurs de la dette, FMI, bourses, puis si besoin organisation souterraine d’une pénurie de consommation, comme ça réussit si bien au Venezuela et en Argentine, exacerbation artificielle de contradictions internes, sociales et politiques pour semer la zizanie. Tout ceci accompagné et amplifié par de vastes campagnes médiatiques orchestrées par les canards laquais et la presse-purée tenue par les milliardaires banquiers ou marchands d’armes et de béton.

    La gôôche bien-pensante germanopratine se répand à longueur de colonnes, dans les machines à bruits et dans les lucarnes à décerveler contre ces affreux « populistes » oubliant que dans ce mot honni il y a avant tout « peuple ». Seulement si les « populistes » italiens gagnent ce combat que la gauche grecque a lamentablement perdu, ce sera un sacré signal pour les populations. Et ça se traduira dans les urnes au détriment de cette gauche qui moralise en n’ayant rien à proposer.

    Une gauche qui a trahi ses électeurs, dont je suis depuis toujours…

    Avanti popolo, a la riscossa ! E forza Italia !

     

    Illustration X - Droits réservés

  • « Flinguer la Sécu » ! Le banquier Macron à la manœuvre.

    Pendant les enfumages Benalla – faut bien distraire celui qu’on enfile – ce gouvernement à la solde des banques et du patronat flingue la Sécu.

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