Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LANTIFADAS - Page 103

  • Embastiller le « malotru » Mélenchon ? Rira bien qui rira le dernier…

    prise bastille.jpg

    « Je fais confiance à la justice de mon pays ». On entend cette antienne proférée, la main sur le cœur, par chaque personnage politique ayant maille à partir avec la justice. Mais pas par Mélenchon ! A-t-il tort de ruer dans les brancards ? Pas sûr. Pas sûr du tout, même.

    Pour faire « confiance à la justice de son pays », surtout lorsqu’on est un responsable politique, il est une condition sine qua non : que cette justice soit totalement indépendante des autres pouvoirs et en particulier du pouvoir exécutif. Est-ce le cas en France ? La réponse est NON.

    Pourquoi ? Parce qu’à côté des juges d’instructions, il y a les procureurs de la république, disposant de pouvoirs exorbitants.

    Le juge d’instruction œuvre dans un cadre bien précis et ses éventuelles dérives peuvent être corrigés (collégialité, recours devant la chambre de l’instruction). Mais dans une « enquête préliminaire », un procureur dispose de tous les droits et n’a de comptes à rendre à personne. Les personnes entendues comme témoins n’ont pas droit à l’assistance d’un avocat. Avocats qui n’ont d’ailleurs pas accès au dossier.

    Or ces procureurs, eux, sont institutionnellement sous la tutelle du ou de la « Garde des sceaux », c’est-à-dire le ou la ministre de la justice. Et un ou une ministre obéit au gouvernement auquel il ou elle appartient. Dès lors à qui voudra -t-on faire croire que les informations recueillies par le procureur ne remonteront pas directement aux patrons de l’exécutif ?

    Macron assume d’ailleurs pleinement cette sujétion de l’institution judiciaire au pouvoir exécutif en écartant toute possibilité d’indépendance du parquet. Lors de l’audience solennelle de rentrée de la Cour de Cassation, le 15 janvier, le chef de l’État s’est prononcé en faveur du maintien d’une « chaîne hiérarchique » entre les magistrats du parquet et le ministre de la Justice. « Le parquet à la française se doit d’être rattaché à la garde des Sceaux. »

    Ainsi, contrairement à ce que rabâchent le Premier ministre et sa ministre de la justice, la justice n’est pas indépendante et lorsque Mélenchon crie à une basse manœuvre politicarde pour déstabiliser le principal opposant du pouvoir, il est difficile de ne pas accorder quelques crédits à ses propos !

    L’inévitable politisation du parquet et la tutelle de l’exécutif donnent ainsi des arguments à La France insoumise. Ainsi Mélenchon a raison lorsqu’il s’étrangle d’une saine colère du fait que toutes les informations, même les plus secrètes, concernant son parti mais encore sa personne et celle de ses principaux collaborateurs sont à la disposition du pouvoir. Car même si le procureur décidait de s’affranchir de cette tutelle, les procédures demeurent. Et la plus importante d’entre elles, les remontées d’informations au cabinet du ministère de la justice (donc au gouvernement), sont systématiques pour tout dossier sensible.

    Et puis il y a la manière. Irruption de plusieurs policiers, l’arme à la main, avant le lever du jour, au domicile d’un élu de la République mais aussi, à la même heure, une douzaine de perquisitions, à des domiciles privés et à des sièges de partis, et conduites le même jour. Une opération à grande échelle, qui a mobilisé des dizaines de policiers. Comme contre le terrorisme ! Voilà qui rappelle les manières « brésiliennes » de se débarrasser de Lula, en passe de retrouver le pouvoir confisqué par une collusion de politicards corrompus et de juges véreux. On a les comparaisons que l’on mérite…

    Ca n’a pas été aussi efficace lorsqu’il a s’agit de perquisitionner chez Monsieur Lahcene Benahlia vrai nom de Alexandre Benalla… Le Monsieur n’étant pas là le matin de la perquise, « on » n’a pas forcé la porte, « on » a téléphoné puis « on » est venu gentiment le lendemain… Laissant à l’intéressé le temps de « faire le nettoyage » !

    Ça n’a pas été aussi pointilleux « par exemple, pour la campagne d' Emmanuel Macron, la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) a considéré que la réduction de 39 000 € de la location de la Maison de la Mutualité le 12 juillet 2016 était suffisamment justifié : le directeur général de la Maison de la Mutualité avait déclaré q’'il était habituel de consentir des rabais pour des événements en période de faible activité, entre la mi-juillet et la fin août. Cela expliquerait que l’investiture de Benoît Hamon et le meeting de François Fillon à la Mutualité qui se sont déroulés en janvier et février et 2017 et non dans une période de faible activité’'aient pas bénéficié des mêmes remises.’'agissant de la location de théâtres, la CNCCFP a considéré que les prix révélés par la presse en juin dernier étaient ceux pratiqués avec des entreprises privées et non celui demandé pour des événements organisés par des associations à but non lucratif comme les partis politiques. » lien

    Des ristournes pouvant aller jusqu’à -75 % sur la location des salles de meeting qui n’ont pas empêché la Commission des comptes de campagne (CNCCFP) de déclarer ces remises « normales et régulières ». Ben voyons !

    La campagne d'Emmanuel Macron fait aussi l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Lyon. Elle vise la situation de Jean-Marie Girier, qui exerçait au cours de l’année 2016 les fonctions de chef de cabinet de M. Collomb, président de la métropole de Lyon, alors qu'il aurait été en réalité en charge à temps plein de la campagne.,L'enquête concerne aussi la mise à disposition gratuite le 2 juin 2016 des grands salons de l’Hôtel de Ville de Lyon accompagnée de diverses prestations au bénéfice de M. Macron. Elle concerne enfin la facturation à la métropole de Lyon de la soirée du 7 septembre 2016 organisée sur la péniche "la Plate-forme" à Lyon le 7 septembre 2016.

    On attend donc avec impatience une perquisition à 7 heures du matin au domicile de M. Macron (s’il est protégé par son immunité, je ne pense pas que son domicile le soit) avec une dizaine de policiers en gilet pare-balles et armes à la main !

    Corbière a-t-il tort lorsqu'il parle de « deux poids, deux mesures » ?

    Et Ruffin tape juste lorsqu'il déclare, avec le parler vrai qui le caractérise : « Il y a un homme qui a profité du ministère de l’Économie, et son ancien collègue du budget Christian Eckert en témoigne, pour lancer sa campagne présidentielle sur les deniers publics. Il y a un homme qui s’est entouré de ministres, de collaborateurs, gavés de stock-options, d’affairistes de l’immobilier, de champions du conflit d’intérêts. Il y a un homme qui, retour sur investissement, fait des lois sur mesure pour ses amis financiers, du secret des affaires à la vente des aéroports en passant par la suppression de l’ISF, par la flat tax, par le CICE renforcé etc. »

    Cet homme, mission accomplie, pourra à la fin de son (espérons unique) mandat, retourner chez Rothschild ou au Medef…

    Une anagramme de Macron est Monarc. Il faudra que sa prof lui rappelle qu'en France, les monarques, il arrive qu'on les coupe en deux…

    Les me(r)dias - propriétés des milliardaires - se gargarisent des déboires de J.L.Mélenchon. Pendant ce temps les adhésions affluent. Rira bien qui rira le dernier...


    Photo X - Droits réservés

  • Gouvernement Philippe 2 : ça pédale grave dans le yaourt, et pas que…

    dans le yaourt.jpeg

     


    Décidément, ils ne se camouflent même plus : « ils » placent sans mollir au gouvernement des envoyés des lobbies des multinationales parmi les plus polluantes. Pas étonnant que tonton Hulot ai foutu le camp…

    Il faut dire que le Premier ministre Édouard Philippe est lui-même un lobbyiste de l’industrie nucléaire. L’énarque a été embauché en 2007 par le groupe Areva en tant que directeur des affaires publiques de 2007 à 2010. Selon l’Observatoire du nucléaire, « son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome ». C’est de cette période que date sa réputation d’anti-écologiste virulent. Il aurait été impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva. On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi. Il a bonne mine, avec ses manières de gazelle effarouchée, pour tancer les réactions de Mélanchon contre les pressions juridico-policières dont celui-ci fait l’objet !

    Bon, voilà pour le premier des ministres. Logique donc que, dans son sillage, d’autres lobbyistes se fassent quelques juteuses places. La plus criante intrusion des groupes de pression – c’est le terme français pour le globishisme « lobby » - est celle de la nouvelle secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon. Cette personne n’est autre que l’ex-directrice générale des affaires publiques de Danone. Une entreprise épinglée par Oxfam et WWF comme étant « l’un plus grand émetteur de gaz à effet de serre ». Cette opulente multinationale est classée au quatrième rang concernant la pollution par les plastiques (ce fameux « sixième continent » de déchets plastique), dans le carré d’as des entreprises les plus pourris du monde, aux côtés de Coca-Cola, Pepsi et Nestlé ! Pour faire bonne mesure, cette défenseuse de l’écologie est aussi une grande et efficace défenseuse de l’huile de palme (oui, cette huile qui saccage les pays tropicaux, de l’Indonésie à l’Afrique et qui participe à l’épidémie mondiale d’obésité et de maladies cardiovasculaires). Elle préconisait ces produits pour la confection des laits infantiles : « L’huile de palme, c’est l’un des produits essentiels pour les laits infantiles. (…/…) L’huile de palme est le meilleur ingrédient pour les laits infantiles et donc on en a besoin et on est tout à fait capable d’expliquer pourquoi ». Et pour faire bonne mesure, elle se dit « non dogmatique concernant les OGM ». Eh ! C’est déjà un « cheval de retour » calé en matière de pantouflage entre public et privé (elle a sévi dans divers ministères sous Sarko comme sous Hollande).

    cidément, on aime les yaourts en Macronie. Parce que la ci-devant Wargon Emmanuelle retrouve au gouvernement Philippe la ci-devant Pénicaud Muriel, directrice générale des ressources humaines du groupe Danone (2008-2014) après avoir été directrice générale adjointe de Dassault Systèmes (2002-2008). Elle participe ensuite à la création de Business France, dont elle est directrice générale jusqu’en 2017. Parallèlement à ces activités, elle siège dans différents conseils d’administration d’autres grandes entreprises : Orange, la SNCF puis Aéroports de Paris. (wikipédia). Cette fière représentante de tous les patronats occupe le poste de Ministre… du travail ! La vergogne, on ne connaît pas ça en Macronie…

    Vous en voulez encore des lobbyistes au gouvernement ? Voilà, voilà ! Ça ne manque pas. Une petite nouvelle : Agnès Pannier-Runacher qui succède à Delphine Gény-Stéphan au poste de secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. Cette énarque a passé un an chez le sous-traitant automobile Faurecia puis a été directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, spécialisée dans la gestion de domaines skiables mais aussi de parcs d’attractions (Asterix, Walibi, Futuroscope, La mer des sables, Musée Grévin). Elle est mariée à Marc Pannier (ex-Suez et administrateur d’Engie Global Market).

    Zou ! Faites un effort. Cherchez un peu vous aussi et vous en trouverez d’autres de lobbyistes dans ce gouvernement.

    Ah ! N'oublions pas le nouveau ministre de l'agriculture, le ci-devant Guillaume Didier qui a succédé au lobbyiste de la FNSEA Stéphane Travers. Guillaume a voté contre l'interdiction du glyphosate au Sénat… Monsanto, sort de ce corps !

    À l’époque de Sarko puis de Hollande les lobbyistes influaient sur les ministres. Mais en Macronie, on vient de passer à la vitesse supérieure : les lobbyistes sont carrément ministres.

    Peut-on s’en étonner voire s’en offusquer lorsque le patron, le ci-devant Rothschild-boy Macron Emmanuel est lui-même un pur produit de la spéculation financière et donc un lobbyiste de la banque ?


    Illustration X - Droits réservés

  • Enseignement. Blanker réussira-t-il à faire " bouger le mammouth" ?

    ecole classe.jpg

     

    Son « plan » va être révélé sous peu. Il semble vouloir imposer un retour aux bases. Y arrivera-t-il ? C’est pas de la tarte !

    Un enfant sur cinq ne maîtrise pas la lecture et donc l’écriture. C’est un constat d’échec terrible. Un grand nombre de nos enfants ne savent plus lire, plus compter, et donc plus penser. Le système éducatif français, qui fut un des meilleurs du monde, est maintenant non seulement montré par Pisa comme dépassé, mais surtout, et c’est bien pire, inefficace. La faute à qui ? La faute à quoi ? Des bonnes intentions qui foirent, des systèmes d’apprentissage et des programmes qui changent à chaque ministre de l’enseignement, une priorité donnée à la compétition entre élèves mais aussi entre établissements, un abandon de l’excellence au profit du privé et surtout une partie importante de la population scolaire laissée sur le côté.

    Résultat, l’école a cessé d’être le moteur de l’ascenseur social. Ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche demeureront en haut, ceux qui sont nés dans la rue y resteront. Inégalité ! Avec en embuscade le privé qui rêve d’un enseignement essentiellement concurrentiel, avec des établissements gavés de pognon par les entreprises, débauchant les meilleurs professeurs du public, et fabriquant à la chaîne des « premiers de la classe » stéréotypés, formatés pour le système ultralibéral.

    Sans oublier les écoles confessionnelles… Celles-ci n’ont pour vocation d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, mais de les enfoncer dans le moule de leur idéologie. Il y a celles qui sont « sous contrat », aidées par l’État et, en compensation, tenues d’appliquer des programmes conformes à ceux de l’Éducation nationale. Et puis il y a les autres, les « établissements privés hors contrat » dont le développement a de quoi inquiéter. S’ils restent marginaux, ils sont en progression constante, surtout dans le primaire. Selon le ministère, il existe aujourd’hui un peu plus d’un millier d’établissements, tous niveaux confondus. Les profils sont très variés. On compte environ 300 établissements confessionnels : quelque 160 catholiques, 50 juifs, 40 musulmans et 30 protestants. Certains vivotent en attendant de signer un contrat avec l’État (possible au bout de cinq ans en principe). D’autres tiennent par-dessus tout à garder leur autonomie grâce à leur statut de hors contrat.

    Les deux tiers de ces structures n’ont aucune appartenance religieuse. Une grande partie propose des pédagogies alternatives, type Montessori ou Steiner, pour les « déçus » du système scolaire classique. D’autres visent des publics spécifiques, comme les enfants bilingues, venant de milieux favorisés, avec des parents en mesure de payer des frais de scolarité élevés.

    Les établissements hors contrat ne reçoivent pas un centime d’argent public, à la différence du privé sous contrat dont la rémunération des enseignants est prise en charge par l’État. Les hors contrat ont une gestion totalement autonome, embauchent qui ils souhaitent, sans condition de diplôme. Ils ne sont pas tenus de suivre les programmes officiels, mais l’État, au nom du droit à l’éducation de chaque enfant, veille à ce que le socle de connaissance soit acquis.

    En France, la liberté d’enseignement est érigée au rang de liberté fondamentale, la plus élevée dans la hiérarchie des normes. N’importe qui, à condition d’être titulaire du bac, d’avoir plus de 21 ans et un casier judiciaire vierge, peut ouvrir un établissement scolaire. C’est aujourd’hui plus facile d’ouvrir une école qu’un bar, un restaurant ou un salon de coiffure !

    Il fut un temps où l’école publique, gratuite et obligatoire assurait l’égalité des chances, en tout cas l’égalité dans l’obtention des savoirs de base. Ceci à travers ces formidables « hussards de la République » qu’étaient les instituteurs, respectés car respectables. Ce temps est révolu. Les profs sont mal payés, mal formés, de moins en moins motivés.

    Les élèves ne se rendent plus compte de la chance qu’ils ont, de pouvoir acquérir un enseignement gratos. Ils s’en foutent, crachent à la gueule des profs, ont perdu la notion de l’effort en constatant que même les diplômes ne sont plus un rempart contre le chomdu, et que diler du chit rapporte plus que marner en classe… Mais pour aimer l’école, encore faut-il qu’on leur en donne envie ! Pour que les élèves aiment l’école, encore faut-il éveiller leur curiosité, encore faut-il qu’ils sachent pourquoi ils y vont, leur donner des perspectives autres que des classes poubelles s’ils ont le malheur de lâcher prise.

    Quant aux parents d’élèves, au lieu d’être des auxiliaires des profs, ils en sont souvent les adversaires.

    Blanker, inquiet du niveau pas très réjouissant des élèves, veut mettre lui aussi son nom sur une énième réforme en revenant aux bases.

    Bon courage à lui. Parce qu'il est bien lourd à exciter le « mammouth »…

     


    Photo X - Droits réservé