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poésie - Page 11

  • Ouiquinde érotique : foins !

    van gogh la méridienne sieste dans le foin.jpg

     

    Foin de tous ces sacs d’os, mannequins faméliques

    Condamnées par la mode à rester rachitiques

    Nous aimons l'abondance, les rondeurs parfumées.

    Quand les maigres sont vues, les rondes sont aimées !

     

    Foin de ces chats pelés, rasés et sans beauté,

    Fantasmes très douteux de la puérilité.

    Nous aimons vos trésors avec du poil autour,

    Le mystère envoûtant des fourrures d’amour.

     

    Foin des déodorants aux odeurs de vaisselle

    Que « le marché » impose aux belles jouvencelles.

    Nous aimons ces parfums sentant bons et pas bons,

     

    Fragrances absolues de passion et de vie

    Forte odeur de marée, arôme de jambon.

    Un cul, ça sent le cul comme un vit sent le vit !

     

    VictorAyoli

     

    Illustration: merci à Van Gogh !

  • Pour un réveillon original: les vulves de truies farcies !

    Soirée Romaine.jpg

    Bérénice

     

    Titus désirait tant la belle Bérénice 

    Que, des  Romains, il la rêvait impératrice.

    L’empereur, pour ses yeux de geai, se consumait,

    Elle était étrangère et pourtant il l’aimait.

     

    La rondeur de ses seins, la courbe de ses hanches

    Sa crinière d’ébène, sa carnation si blanche

    Enflammaient, du monarque,  et les jours et les nuits.

    Cette princesse juive, il la voulait à lui.

     

    Mais c’était faire fi du racisme borné

    Qui se dressa dans Rome contre cet hyménée.

    Elle fut rejetée par le peuple et la cour,

     

    Et Titus dût choisir : son trône ou son amour.

    Tout empereur qu’il fut, il dût rendre les armes,

    Noyant sa vie gâchée dans un torrent de larmes.

     

     

    Pour Bérénice : Les vulves de truies farcies

     

    - Tout empereur qu’il fût, ton Titus est un âne !

    Lui sait comment séduire une aguichante ânesse,

    Comment en obtenir les plus tendres caresses

    En l’emmenant brouter les meilleures avoines !

    - Tu as raison, petit ! Pour avoir Bérénice,

    Pour avoir le bonheur de goûter sa peau lisse,

    Pour entrer dans son lit et croquer ses appâts

    Il eût dû mitonner, pour elle, un bon repas !

    Sur un grand triclinia mollement allongés

    L’empereur et sa belle auraient alors mangé

    Pour se faire la bouche un grand plateau d’oursins,

    Des huîtres de Lucrin et de légers gressins.

    Grillées dans l’ail pillé, des darnes de murènes,

    Les meilleures étant nourries de chair humaine.

    Puis un mulet farci de prunes, d’abricots,

    Poché dans du garum et du lait de coco.

    Pour réchauffer les sens et délier les langues.

    Viendrait un foie gras d’oie à la crème de mangue,

    Des foies de rossignols, des cervelles de paon,

    Des escargots au lait. Des trompes d’éléphants

    Que l’on servait braisées dans un bouquet de menthe

    Dont chacun reconnaît les vertus excitantes.

    Puis on aurait servi des talons de chameaux

    Que l’on confit longtemps dans un jus de pruneaux.

    Des becfigues farcis d’une rabasse noire

    Sur des fonds d’artichauts venus des bords de Loire.

    Tout ceci n’est qu'hors-d’œuvre, simplement des gustus

    Accompagnés de vins au miel et au lotus.

    Titus aurait troublé l’esprit de sa convive

    En commandant un corps de danseuses lascives,

    Des gladiateurs nus luttant avec ardeur

    Dont les muscles huilés dégageant une odeur

    De mâles étalons à têtes d’Adonis

    Auraient fort excité la belle Bérénice.

    Serait alors venu le temps de la cena

    Qui est chez les Romains le temps fort du repas.

    Mais parmi tous les mets que les Romains révèrent

    C’est la vulve de truie farcie que tous préfèrent.

    - Eh ! Oh ! Dis donc, Victor, ils sont fous tes Romains !

    Car pour cuisiner ça, faut en avoir un grain !

    - Ne croit pas ça petit, ce plat était célèbre

    Dans cet immense empire, du Tigre jusqu’à l’Ebre.

    - Pour te farcir ces vulves, Victor, comment tu fais ?

    - Sers-moi d’abord à boire, je suis trop assoiffé.

    Tu haches, de la truie,  un morceau de ventrèche

    Ou bien d’échine grasse, mais pas de viande sèche,

    Deux têtes de poireaux épluchées jusqu’au blanc,

    Tu piles au mortier cumin et poivre blanc

    Ajoute du garum et des feuilles de rue

    Mais attention le nez car l’un et l’autre puent !

    Tu mélanges le tout pour en faire une farce

    Qui te sers à garnir la vulve de la garce

    Tout en y ajoutant du poivre noir en grains,

    Un soupçon de cumin et des pignons de pin.

    Par du fil à brider, tu couds les orifices.

    Pendant tout ce travail, tu prépares à l’office

    Un court bouillon léger parfumé au garum,

    Ce nuoc-mam des Romains au si puissant arôme,

    Un peu d’huile d’olive et un bouquet garni,

    Quelques graines d’aneth et de l’oignon bruni.

    Tu y poches tes vulves vingt à trente minutes.

    C’est le plat préféré des patriciens en rut !

    A nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    A la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    - 2 vulves de truie d'ampleur convenable, - 9 hectos d'échine grasse de cochon, - 6 têtes de poireau, - 3 oignons, - 3 cuillerées à dessert rase de cumin, - autant de poivre blanc, - autant de graines d'aneth, - 3 cuillerées à dessert bombées de poivre noir en grains, - 3 poignées de pignons de pin, - 12 feuilles de rue (on trouve facilement cette plante dans nos garrigues, on la reconnaît à son odeur forte plutôt fétide), - 6 cuillers à soupe de nuoc mam, - 1 gros bouquet garni (thym, laurier, sarriette, persil plat), - 3 cuillers à soupe d'huile d'olive, - sel, - eau, - fil à brider.

     

    In: "GROSSIR (ou pas !) sans peine et sans régime"

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     Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde érotique avec Apollinaire

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    Mon beau membre asinin


    Tes mains introduiront mon beau membre asinin
    Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses
    Et je veux l’avouer en dépit d’Avinain
    Que me fait ton amour pourvu que tu jouisses

    Ma bouche à tes seins blancs comme des petits suisses
    Fera l’honneur abject des suçons sans venin
    De ma mentule mâle en ton con féminin
    Le sperme tombera comme l’or dans les sluices

    Ô ma tendre putain tes fesses ont vaincu
    De tous les fruits pulpeux le savoureux mystère
    L’humble rotondité sans sexe de la terre

    La lune chaque mois si vaine de son cul
    Et de tes yeux jaillit quand tu les voiles
    Cette obscure clarté qui tombe des étoiles

    Guillaume Apollinaire

     

    Photo X - Droits réservés