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poésie - Page 2

  • Pour sortir de la grisaille et du froid: de l’Amour et du Vin !

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    Tiens, je viens de déboucher une bouteille de Côtes-du-Rhône primeur, que j’avais oubliée. Elle reste très bonne, avec un peu moins de fraicheur, mais plus de rondeur. Révérence envers les seuls dieux que je révère: Dionysos-Bacchus et Aphrodite-Vénus.

    Chantons la gloire du Vigneron, ce paysan sacré dont la sueur féconde les entrailles de la terre, ce magicien qui, d'arides cailloux, tire le sang de dieu.

     

    Que fit dieu pour guérir nos maux

    Le vieux vin et les jeunes femmes!



    Il créa pour notre bonheur

    Le sexe et le jus de la treille

    Aussi je veux en son honneur

    Chanter le con et la bouteille

     

    Dans l'Olympe séjour des dieux

    On boit, on patine les fesses

    Et le nectar délicieux

    N'est que le foutre des déesses!



    Si j'y vais jamais Apollon

    Ne charmera plus mon oreille

    De Vénus je saisis le con

    De Bacchus arrach'la bouteille!



    Dans les bassinets féminins

    Quand on a brûlé des amorces

    Quelques bouteilles de vieux vin

    Au vit rendent toute sa force

     

    Amis, plus on boit plus on jouit

    Un buveur décharge à merveille,

    Aussi le vin pour dire tout

    C'est du foutre mis en bouteille



    On ne peut pas toujours bander

    Du vit le temps borne l'usage

    On se fatigue à décharger

    Mes amis on boit à tout âge!



    Quant au vieillard aux froids couillons

    Qu'ils utilisent mieux leurs vieilles!

    Quand on n'peut plus boucher de cons

    On débouche au moins des bouteilles!



    Mais hélas depuis longtemps

    Pour punir nos fautes maudites

    Le Bon Dieu fit les cons trop grands

    Et les bouteilles trop petites!



    Grand Dieu fais, nous t'en supplions

    Par quelque nouvelle merveille

    Toujours trouver le fond du con

    Jamais celui de la bouteille!



    Écrit par le grand poète catalan Alonzo Bobinar


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  • Bon Bout d'an !

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    Bon bout d'an, mais en provençal !

     

     

    Vous souvete UNE ANNADO !

     

    Qué vous souveta ?

    Qué nous souveta ?

    Qué ambitiouna ?

    Tout simplamen UNE ANNADO !

    Sara bonno ? Sara duro ?

    Sara poulido, sara seguro ?

    Moudestamen que sigue.

    Es ben lou majourau,

    Es ben lou primourdiau.

    Une anado, es ben court

    Quouro siés ben en cour.

    Une annado, es ben long

    E vous pren lou meloun

    Quouro siès prisonnié, quouro siès ostage,

    Quouro cade minuto te fai ploura de rabi.

    Une annado davant de tu quouro siès en respié

    Malaut o coundama, mai es un Grammaci !

    Une annado, es lou tèms que prèn dins lou Cosmos

    Nostre Terro poulido a lentour dou beù Helios.

    Saben qu’après l’iver revendra la primavero

    Es pas lou temps que passo,

    Es nautre que que passen dins lou temps.

    Passèn coume passo uno estello filanto

    Treluz de counscienci dins la rumour gigante

    D’un Cosmos infini.

    Mai avèn la VIDO !

    Mai avèn lis ESTRAMBORD !

    Mai avèn l’AMOUR !

     

     

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  • Ouiquinde gastronomique aérien en ces temps confinés

     

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    Danielle

    J’ai rencontré Danielle à vingt-cinq mille pieds

    Dans le ventre inquiétant d’un Airbus long-courrier.

    Sous l’uniforme chic des hôtesses d’Air France

    Ses hanches balancées mettaient mon cœur en transes.



    Elle se penche vers moi pour me servir du vin,

    Exposant à ma vue quelques appâts divins,

    Quand un brusque trou d’air fait tanguer la cabine

    La plaquant contre moi, mon nez sur sa poitrine.



    Tant que l’avion plonge, elle se colle à moi

    Durcissant ma nature d’un délicieux émoi.

    Hélas, trois fois hélas, les turbulences cessent



    Arrachant à mes bras la ravissante hôtesse.

    Elle vrille mes yeux d’une flèche azurée…

    Serait-ce, pour ce soir, le bonheur espéré ?



    Pour Danielle : Le king fish tandoori



    - Bon. Et alors, Victor, ton hôtesse de l’air,

    Est-ce que tu l’as revue ? Qu’as-tu fait pour lui plaire ?

    - J’ai retrouvé Danielle le soir au « Sun and Sand »,

    Palace de Bombay où Air France descend.

    Elle se relaxait sur une balancine,

    En bikini mini au bord de la piscine.

    J’ai abordé la belle avec quelque émotion

    Mais elle a acquiescé à mon invitation !

    Ce fut au Taj Mahal, derrière l’Indian Gate

    Un hôtel fastueux pour touriste en goguette,

    Face au soleil plongeant dans la mer d’Arabie

    Que nous avons mangé le « King fish Tandoori ».

    - Si tu me parles indien, Victor, je peux pas suivre

    Et ce n’est même pas la peine de poursuivre !

    - T’encagne pas, petit, ça te rendrait malade.

    En guise de « king fish », tu prends une dorade,

    Royale si possible, pêchée au Grau-du-Roi

    Lorsque la mer s’ébroue sous un vent de noroît.

    Pour deux, compte un poisson d’une livre et demie,

    Tu en prendras plusieurs si tu as des amis.

    Pour plus de sûreté, demande au poissonnier

    De te les préparer vidés et écaillés.

    Attention : ce plat pour sa préparation

    À besoin de douze heures de macération.

    Pour ce faire, il te faut apprêter la mixture

    Qui lui apportera son parfum d’aventure.

    Si tu étais aux Indes, tu pourrais préparer,

    Écraser au mortier, mélanger, mesurer

    Les graines et les baies, les poudres, les épices

    Qui font s’épanouir les saveurs en délices :

    Du cumin et du sel, de l’ail et du gingembre,

    Cannelle, fenugrec, oignon, curry et poivre,

    Des graines de moutarde, du laurier, du piment,

    Produits faits pour fouetter la vigueur des amants.

    Mais sur tous les marchés fleurissant en Provence

    On trouve ce mélange tout préparé d’avance :

    C’est une poudre rouge au joli coloris

    Et au parfum subtil, appelée « Tandoori ».

    Dans une jatte creuse, fais un égal mélange

    De deux cuillères à soupe de cette poudre étrange,

    De citron, de vinaigre, de yaourt naturel,

    Et d’huile d’arachide. Ajoute un peu de sel.

    Cet appareil, fouetté, sera la marinade

    Où va évoluer, pour la nuit, ta dorade.

    Juste avant le repas, tu la mets à four chaud

    Quinze minutes au plus, le temps d’un gaspacho.

    C’est un mets délicat qui fait tourner les têtes,

    Appelle la boisson et mets le cœur en fête.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !



    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 3 dorades royales d’une livre et demie.

    Pour la marinade : - 6 cuillerées à soupe rase de poudre de Tandoori, - 3 yaourts goût nature, - 3 cuillerées à soupe de vi­naigre de vin, – le jus de 3 citrons, - 2 cuillerées à soupe d’huile d’arachide, - 3 cuillerées à dessert de sel de Camargue.

     

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