Tiens, je viens de déboucher une bouteille de Côtes-du-Rhône primeur, que j’avais oubliée. Elle reste très bonne, avec un peu moins de fraicheur, mais plus de rondeur. Révérence envers les seuls dieux que je révère: Dionysos-Bacchus et Aphrodite-Vénus.
Chantons la gloire du Vigneron, ce paysan sacré dont la sueur féconde les entrailles de la terre, ce magicien qui, d'arides cailloux, tire le sang de dieu.
Que fit dieu pour guérir nos maux
Le vieux vin et les jeunes femmes!
Il créa pour notre bonheur
Le sexe et le jus de la treille
Aussi je veux en son honneur
Chanter le con et la bouteille
Dans l'Olympe séjour des dieux
On boit, on patine les fesses
Et le nectar délicieux
N'est que le foutre des déesses!
Si j'y vais jamais Apollon
Ne charmera plus mon oreille
De Vénus je saisis le con
De Bacchus arrach'la bouteille!
Dans les bassinets féminins
Quand on a brûlé des amorces
Quelques bouteilles de vieux vin
Au vit rendent toute sa force
Amis, plus on boit plus on jouit
Un buveur décharge à merveille,
Aussi le vin pour dire tout
C'est du foutre mis en bouteille
On ne peut pas toujours bander
Du vit le temps borne l'usage
On se fatigue à décharger
Mes amis on boit à tout âge!
Quant au vieillard aux froids couillons
Qu'ils utilisent mieux leurs vieilles!
Quand on n'peut plus boucher de cons
On débouche au moins des bouteilles!
Mais hélas depuis longtemps
Pour punir nos fautes maudites
Le Bon Dieu fit les cons trop grands
Et les bouteilles trop petites!
Grand Dieu fais, nous t'en supplions
Par quelque nouvelle merveille
Toujours trouver le fond du con
Jamais celui de la bouteille!
Écrit par le grand poète catalan Alonzo Bobinar
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