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humour - Page 46

  • En avant première : le discours du président que l’on aimerait entendre !

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    Françaises, Français. Mes chers compatriotes.

     

    Je vous ai vus venir avec vos gilets jaunes

    Occuper les ChampsZés comme autant de cyclones,

    Dans le feu et le bruit, les cris, l’agitation

    Vous avez exigé, hurlant, ma démission.

    Vous êtes excédés, fourbus, ruinés, furax

    Parce que vous subissez un déluge de taxes.

    Je ne vous promets pas des larmes et du sang

    Mais pas non plus des jours toujours beaux et dansants

    Si vous m’avez élu, c’est comme antitoxine

    Pour barrer le pouvoir aux troupes de Marine

    Mais c’est moi qui hérite du terrible bilan

    D’un pays ravagé par les sombres ruffians

    Qui dix années durant ont saccagé la France,

    L’ont pillée, l’ont volée pour se gaver la panse.

    Leur héritage ? Ce sont des millions de chômeurs,

    Des usines parties se faire voir ailleurs,

    Des riches qui se goinfrent et des pauvres qui crèvent,

    Des banquiers qui s’empiffrent, des travailleurs en grève,

    Et partout l’ostracisme et l’insécurité

    Tristes enfants bâtards de l’inégalité.

    Alors qu’attendez-vous ? Que me faut-il vous dire ?

    Que l’on rase gratis ? Que tout va refleurir

    Quand revient le printemps ? C’est faux, vous le savez.

    On va tous en chier, on va tous en baver.

    Mais on s’en sortira si on combat ensemble

    Debout dans la tourmente, et sans que la main tremble !

    Terrasser le chômage n’est pas une utopie

    Si nous faisons enfin renaître l’industrie

    Que des patrons voyous ont délocalisé

    Pour que leurs actionnaires soient de fric arrosés.

    Pour cela nous allons rétablir des frontières

    Contre tous les produits que des pays gangsters

    Font faire à des esclaves traités comme des chiens

    Puis nous vendent en dessous de leur prix de revient.

    Relancer la recherche, revoir l’éducation,

    Redonner à chacun l’espoir en son action,

    Ressouder le pays et croire en sa nation.

    Redonner au Français plus de pouvoir de vivre

    En débarquant enfin de ce gros bateau ivre

    Qu’est un pays dont le service de la dette,

    Première dépense que le pays budgète,

    Gaspille, chaque année, à des fonds étrangers

    Quarante gros milliards qu’il faut bien allonger.

    Pour cela, citoyens, mobilisons l’épargne

    Et rachetons la dette, avec constance et hargne,

    Pour que tous ces milliards ne partent pas ailleurs

    Mais servent à relancer, et l’emploi, et le beurre.

    Mais pour ça, citoyens, que pouvons-nous tout seuls

    Sinon, c’est évident, aller au casse-gueule ?

    C’est avec plus d’Europe que nous réussirons,

    Non pas de cette Europe de corrompus poltrons

    Au service des banques, des multinationales

    Et de toutes leurs merdes ultralibérales,

    Mais d’une Europe unie au service des Hommes,

    Solidaire, puissante, respectée, autonome,

    Capable, s’il le faut, de taper sur la table,

    Et pas cette limace impuissante et minable

    Qui se couche en bavant devant tous les diktats

    Des Ricains, des Chinois, des nations scélérates

    Qui pillent son pognon, ses actifs, son savoir.

    Pour cela, citoyens, je ferais mon devoir :

    Faire face à Merkel, pas comme un simple pion

    Foutre la zizanie dans cette Commission

    De boutiquiers marrons se laissant enfiler

    Par les lobbies voraces émanant du privé.

    Debout peuple français, debout peuple éternel

    Ô peuple forgeron du droit universel

    Peuple qui abattit les tours de la Bastille,

    Peuple dont les idées de par le monde brillent,

    Qui, lorsqu’il se fâchait, brisait sous son bâton

    Le géant Robespierre et le titan Danton.

    Mes chers compatriotes, vous voulez un patron ?

    Je serais celui-là, couillu et pas poltron !

    Et si, après mon temps j’ai mal fait mon boulot

    Je poserai moi-même mon cou sur le billot !

     

    Victor Ayoli

     

    Bon. On peux toujours rêver...

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Connaissez-vous le Salon de l’évasion fiscale ?

    évasion fiscale Charb.jpg

     

     

    Il s’en passe de belle dans notre hexagone.

    Bien sûr, la révolte des « sans-dents », de la « France d’en-bas » qui vêtue de jaune – la couleur des cocus - manifeste depuis ce ouiquinde contre des taxations excessives.

    Mais il s’en passe d’autres : une semaine avant, ils ont été précédés dans leur lutte contre les impôts par d’autres redoutables révolutionnaires : savez-vous que les vendredi 9 et samedi 10 novembre s’est tenu discrètement un véritable « salon de l’évasion fiscale » ? Pas n’importe où : à Cannes, dans les salons du palace Le Martinez, propriété du Qatar. Eh ! Ils n’ont pas appelé ça comme je viens de vous l’écrire mais International Emigration & Luxury Property (IELP) soit « Salon de l’émigration et de la propriété de luxe ».

    Comment ? Chercher des propriétés luxueuses pour des émigrés ? Ben oui ! En fait, il s’agit d' « émigrés » désirant obtenir une nouvelle nationalité par l’investissement ou pour mettre leur patrimoine à l’abri. Vous voulez devenir Chypriote ? Facile, il suffit d’investir au moins deux millions d’euros dans l’immobilier local. Si vous êtes un peu gêné, vous pouvez demander la nationalité de Malte, pour seulement 650 000 euros d’investissement dans l’immobilier maltais. Si vous êtes radin, vous pouvez toujours demander la nationalité portugaise, autour de 500 000 euros et même la moitié si vous investissez dans un bien de plus de 25 années.

    Environ 90 pays proposent ainsi des passeports ou "visas dorés", dont plusieurs de l’Union européenne, comme Chypre, le Portugal ou Malte, ou encore des juridictions comme les Bahamas ou les Émirats Arabes Unis, selon l’OCDE qui s’est inquiété que cela puisse servir à blanchir de l’argent ou frauder le fisc.

    Voilà ce qui était au centre des « travaux » de cet étrange salon. En fait, il s’agissait d’un grand raout international pour les schémas d’optimisation fiscale et vente de nationalités dans les paradis fiscaux. Il s’est déjà tenu à Cannes l’an passé dans la plus grande discrétion publique.

    Eh ! Ce n’était pas la fête de l’Huma ! Pas de stand merguez, que du caviar. Faut dire que c'était sur invitation et que le droit d’entrée était de mille euros. Plus 500 euros pour la soirée de gala. Bof, un pourboire pour ce public ciblé, environ 60 entreprises de trente pays et 500 visiteurs. Parmi ces « happy few », on notait la présence de banques privées, de consultants financiers, de promoteurs d’immobilier de luxe et de cabinets de juristes et d’immigration.

    Ils proposent un pack pour échapper à la fiscalité et à la justice, sachant que le salon ne s’adresse pas qu’à des gens qui se sont enrichis en toute légalité !

    Les participants ont ainsi pu s’instruire sur « la déclaration de revenus et de patrimoine dans l’Union européenne, aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et d’autres pays développés », comment y enregistrer une société, y ouvrir un compte, ou se renseigner en matière d’optimisation fiscale.

    Il est vrai que s’il y a de plus en plus de pauvres, c’est parce qu’il y a de plus en plus de très riches ! Alors, l’augmentation du nombre de très grosses fortunes est convoitée par un nombre croissant de services et de programmes encourageant l’expatriation. L’organisateur délocalise ensuite le salon à Kiev, Moscou, Bombay et Shenzhen, avan ! t une étape réservée à l’immobilier très haut de gamme à Monaco.

    Vous aussi, ne laissez pas vos éconocroques sur le livret A ou sur une assurance vie famélique, optimisez, OPTIMISEZ ! Comment faire ? Simple, vous tapez sur Qwant (comme moi) ou sur votre moteur de recherche, et vous demandez « Cabinets conseil en optimisation fiscale » et vous aurez une profusion de rémoras prêts à vous servir de poisson pilote dans cet univers de requins sans scrupule.

    L’évasion fiscale est un acte félon pour le citoyen, c’est un crime de lèse vivre ensemble, une outrance à la première des dignités collectives : la volonté partagée de nous construire un destin commun, de nous élever au-dessus des barbaries quotidiennes produites par l’égoïsme. Elle coûte au bas mot 80 milliards par an au budget français. Alors ce pognon que Bercy laisse aux fraudeurs, il faut bien le prendre ailleurs, non ?


    Illustration: merci au très regretté Charb

  • Gastronomie révolutionnaire : l’homo parasitus en croûte.

    cochon dents longues.jpg

     

     

    Que vous nommiez Gille, que vous vous nommiez John

    Avec un drapeau rouge, avec un gilet jaune

    Que vous soyez méchant, que vous soyez gentil

    La manif ne doit pas vous couper l'appétit.

    Prenez un homo parasitus bien gras

    C’est facile à trouver, il n’y a pas d’embarras :

    Banquier, patron voyou ou élu cumulard

    Curé, imam, rabbin, juge, flic ou bavard,

    Faites à votre goût, ou selon l’arrivage,

    Sans souci de couleurs, de sexe ou bien d’âge.

    Tous sont aptes à fournir matière à bon mâchon.

    A défaut, vous pouvez vous servir d’un cochon,

    Il doit être saigné, vidé, émasculé

    Si mâle (garder les attributs dans du lait)

    Garnissez l’intérieur d’herbes aromatiques,

    Thym, romarin, oignons coupés façon rustique,

    Quatre ou cinq têtes d’ail, trois poignées de gros sel,

    Salez bien tout le corps, cuisses, dos, fesses, aisselles,

    Entourez le porc long de feuilles de fougères

    Puis recouvrez le tout d’argile ménagère.

    Vous avez préparé, à l’avance, un foyer

    Dont le fond est garni de pierres, de galets

    Chauffés à blanc par un grand feu de bois bien sec.

    Dégagez-en les braises, allongez-y le mec,

    Puis recouvrez de braises, de pierres et de terre,

    De saisines d’huissiers, de relevés bancaires…

    Laissez cuire douze heures, au moins, à l’étouffé,

    Cette douce cuisson efface les méfaits.

    Enfin, sortez le mets de sa croûte de gangue

    Et régalez vous en, ça craque sous la langue !

    Ainsi, même les pires, retenons la leçon,

    Peuvent avoir du bon : c’est question de cuisson !

     

     

    Illustrations X – Droits réservés