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humour - Page 30

  • Au bistro de la toile: Je suis hétéro, mais je me soigne !

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    - Alors Loule, quoi de neuf ?

    -… teng, Victor. « ils » se carcagnent pour savoir s’il faut faire une nouvelle loi concernant les mères qui accompagnent leurs minots dans les sorties scolaires. C’est si important que ça ?

    - Ce n’est pas anodin Loule en ce sens que ce fameux foulard n’est pas un simple accessoire de vêtement mais un emblème, celui de la sujétion de la femme, et un étendard, celui des fondamentalistes islamiques. Dans la rue, pourquoi pas, mais dans le cadre d’actions scolaires, c’est plus gênant. Mais enfin, on pourrait facilement résoudre le problème sans foutre ce ramdam qui profite à ces tarés de salafistes qui ont beau jeu de se poser en victimes.

    - Ah ! Et comment on fait ?

    - Ben, et l’égalité de sexes ? Pourquoi ne pas demander aussi aux pères d’accompagner leurs lardons ? Ils pourraient toujours poser un jour de èretété ! Mais surtout Loule, à quoi servent ces accompagnatrices ? Chacune s’occupe avant tout de son minot. Et si la présence d’accompagnatrices ou d’accompagnateurs est vraiment indispensable, eh bien il faut les trouver et les prendre chez des gens compétents, formés et forcément neutres concernant le possible prosélytisme de leur vêtement : au sein même de l’éducation nationale et/ou parmi les personnels municipaux ou territoriaux chargés de l’animation, des sports, etc. Il n’en manque pas. Encore que, depuis l’abandon des emplois aidés…

    - Pas kon ! On se demande même pourquoi ça ne se fait pas. Le problème serait résolu. Bon, changeons de sujet. Je vais te faire une confidence Victor : je me demande si je suis normal. Enfin si ma manière dite hétérosexuelle d’assumer ma sexualité est dans la norme ?

    - C’est quoi la norme en la matière ? Un organe extérieur modifie sa forme et sa consistance en fonction d’un désir consécutif à des sécrétions hormonales induites par l’action conjuguée de la vue, du toucher, de l’odeur, du goût et surtout des phéromones d’une autre personne. La forme temporaire de cet organe et sa raideur relative permettent à son possesseur de l’introduire dans un autre organe appartenant à une autre personne et ayant, lui, une forme de réceptacle, comme un entonnoir de chair.

    - Fatche Victor, tu peux dire plus simplement que c’est un chibre excité qui bande et qui entre dans une chatte ?

    - Ce que tu es trivial mon pauvre Loule. Ouais. T’as raison, c’est ça. Mais est-ce la norme ? Puisqu’un organe en forme de réceptacle apte à recevoir un chibre existe en deux exemplaires chez les mammifères omnivores de l’espèce « aux mots sapiens » du genre femelle mais aussi en un exemplaire chez ceux du genre mâle ?

    - Mouais… Faut aimer. Et c’est ça qui me fait réfléchir Victor. Parce que j’ai lu dans un canard que « plus qu 'une simple orientation sexuelle, l’hétérosexualité est avant tout un régime politique », « qu’on ne naît pas hétérosexuel mais qu’on le devient », que « l’hétérosexualité est un régime d’exploitation et une fiction politique » et qu'« elle est aussi en lien étroit avec la construction du capitalisme puisqu 'elle permet de ne pas salarier le travail de reproduction ».

    - Ah ! Ah ! Ah ! J’ai vu ça moi aussi Loulle. Il y a même eu, il y a quelques semaines, un festival féministe intitulé « Sortir de l’Hétérosexualité ». Il s’y est débattu de choses assez délirantes comme « Quels sont les liens entre régime hétérosexuel et régime colonial, blanchité et hétérosexualité ? » A quoi il fut répondu que « L’hétérosexualité s’insère forcément dans l’économie capitaliste qui est une économie racialisée et coloniale. » Ou encore que cette « politique » de l’hétérosexualité « produit » des féminités et des masculinités « qui n’existent pas de manière naturelle ».

    - Quand même Victor, sortir de l’hétérosexualité, ça va pas être facile faute d’équipements d’origine adéquats !

    - Bof. C’est un nouveau produit marketing. Notons que ces konneries sortent en même temps aux États-Unis, au Royaume-Uni, chez nous et dans la plupart des pays occidentaux. Ces délires prennent leur origine dans le puritanisme étasunien et ses tendances à l’extrémisme ainsi qu’à son rejet du sens commun.

    - C’est pas nouveau tous ces trucs débiles. Il n’y a pas de supériorité de l’homme sur la femme, ni le contraire. Si ce n’est que l’homme peut pisser dans l’évier !

    - Tu résumes avec ton humour mastroquet l’égalité des sexes. Encore que, Loulle, je connais des femmes qui pissent debout, comme toi, comme moi. Comment ? Ben, avec une corne à chaussure, pardi ! Et, mieux que ça, il y a toute une industrie autour de ça… lien

    - Ouarf ! Le monde nous étonnera toujours Victor. Finalement les femmes sont bien des hommes comme les autres.

    - Eh ! Pourquoi ne seraient-elles pas aussi connes que nous ? C’est ça l’égalité.

    - Moi, Victor les femmes je les respecte, je les aime, je les vénère, je les adore. Je les mets sur un piédestal. Mais suffisamment haut pour qu’elles ne puissent pas en descendre facilement pour nous les gonfler faute de nous les caresser.

    - Allez, à la nôtre !


    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Nucléaire : une bonne et deux mauvaises nouvelles…

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    Pendant que les me (r) dias de grande diffusion s’enferraient et nous enfumaient avec les péripéties croquignolesques de Xavier de Ligochépakoi, trois nouvelles importantes – une bonne et deux mauvaises - sont passées inaperçues. Les trois concernent l’industrie nucléaire.

    La bonne nouvelle : l’enterrement de la dénommée Astrid, joli nom pour une belle horreur. En fait le réacteur dit de « 4e génération » n’était qu’une pure invention publicitaire de l’industrie nucléaire. La supposée « génération 4 » n’était en réalité que le recyclage de vieux projets qui avaient été auparavant écartés par l’industrie nucléaire. Le réacteur de 4e génération c’était le retour des surgénérateurs de type Superphénix. Un bide retentissant s’il en est et un danger pour des milliers de générations. Superphénix, démarré en 1986, arrêté en 1997 après 53 mois de fonctionnement et de nombreux déboires graves, n’ayant même pas fourni l’électricité nécessaire à son fonctionnement ! Sa construction et son entretien avaient coûté 12 milliards d’euros et son démantèlement est actuellement un casse-tête. Au point que des têtes d’œufs envisageraient carrément une solution Tchernobyl : un sarcophage acier et béton au-dessus du monstre, le tout recouvert de terre. Avec des arbres et des petits oiseaux à trois becs et cinq ailes ! Ils seraient pittoresques nos nucléocrates s’ils n’étaient pas si nuisibles et dangereux…

    De profondis Astrid…

    La belle nous aura tout de même coûté plus de 700 millions engloutis en pure perte (c’est la tradition dans le nucléaire de jeter NOS sous par les fenêtres). Applaudissons tour de même chaleureusement les responsables qui ont enfin fermé ce robinet-là.

    Mais logiquement l’abandon d’Astrid devrait s’accompagner de l’arrêt de la filière plutonium, puisque Astrid n’avait pour but que de « brûler » les tonnes de déchets qu’est le plutonium, l’horreur intégrale. Et donc d’arrêter de produire ce plutonium puisque la raison du développement civil du retraitement des combustibles REP avec la construction des usines du site de La Hague - usine hyperpolluante – ne se justifiait que par la filière « surrégénération », sa finalité étant de fabriquer du combustible pour les surrégénérateurs. Cet arrêt n’est pas prévu. Bonjour la cohérence !

    La mauvaise nouvelle : mercredi matin (9 octobre 2019), EDF a annoncé par communiqué que l’addition du chantier EPR de Flamanville allait encore augmenter de 1,5 milliard d’euros pour atteindre les 12,4 milliards et que le réacteur entrerait – au mieux - en service à la fin de 2022 !

    Malgré toutes leurs manœuvres contre l’ASN (autorité de sûreté nucléaire), tous leurs dénis, les responsables d’EDF savent depuis longtemps qu’il y a des problèmes de qualité de soudure. Et une soudure qui pète dans la cuve de confinement, bonjour les dégâts ! Saluons le courage et la résilience de l’ASN qui a su résister à toutes les pressions et ne pas transiger sur la sécurité nucléaire. Mais depuis des années, l’État et la haute fonction publique couvrent toutes les dérives de la toute-puissante mafia des nucléocrates. Tous se tiennent et se protègent.

    Notons que ce fiasco tant technologique que financier a dix ans de retard (il devait être mis en service et 2012) et coûtera quatre fois plus que les 3,5 milliards initialement annoncés. Ils seraient pittoresques ces nucléocrates s’ils n’étaient pas si dépensiers…

    Le gouvernement aura-t-il enfin le courage d’arrêter la sinistre plaisanterie de l’EPR. Qui lo sa ? On peut toujours espérer.

    La deuxième mauvaise nouvelle. Il ne faudrait surtout pas croire que l’abandon raisonnablement progressif et calculé du nucléaire soit à l’ordre du jour : les nucléocrates vont sortir une nouvelle carte de leur manche : le réacteur Hualong ! Que saco ? Il s’agit d’un ersatz d’EPR mais… chinois ! Cette technologie est issue de la collaboration entre les deux grands groupes nucléaires chinois, la China National Nuclear Corporation (CNNC) et la China General Nuclear (CGN).

    Également appelé réacteur ACP1000, il s’agira donc du premier réacteur nucléaire chinois de 3e génération à voir le jour. Plus petit que son homologue français, l’EPR et ses 1,700 MW, le réacteur chinois de nouvelle génération affichera une puissance de 1,000 MW.

    Alors qu’il était ministre de l’économie, Emmanuel Macron avait signé discrètement un accord avec le groupe chinois CGN afin que la filière nucléaire française puisse utiliser les technologies chinoises.

    Ah ! Puisqu'on est, cerise sur le yellow cake britiche, EDF a annoncé discrètement, il y a quelques semaines, que le « fabuleux » chantier d’Hinkley Point en Grande-Bretagne allait coûter plus cher que prévu, « entre 21,5 et 22 milliards de livres sterling » (24 et 24,5 milliards d’euros), en raison de l’allongement des délais sur le chantier... La routine quoi. Et qui qui va payer ?

    La programmation raisonnable de l’abandon nucléaire ne passera donc pas par Macron. Celui-ci est un fervent adepte de cette filière de mort. Il a pesé tant qu’il a pu, lorsqu’il était en poste au secrétariat de l’Élysée puis au ministère de l’économie, sous François Hollande, pour trouver dans nos poches les 4,5 milliards de recapitalisation et autant dans les poches d’EDF pour sauver Areva de la faillite. N’a-t-il pas choisi comme Premier ministre Édouard Philippe qui a été directeur des affaires publiques du groupe Areva pendant sa pire époque, entre 2007 et 2010 ?

    Bon. Pour se débarrasser du nucléaire, il faudra, d’abord, de débarrasser de Macron…

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Comment l’État macronien organise le « trou de la Sécu ».

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    Pendant que la chichimania occupe le populo, les macronneries continuent. Ainsi, par un communiqué Reuter (agence ultralibérale s’il en est), on apprend que, contrairement à ce qui était prévu - un excédent de 700 millions - « Le budget de la Sécurité sociale accusera un déficit de 5,4 milliards d’euros en 2019, puis de 5,1 milliards d’euros en 2020 sous les effets conjugués des mesures d’urgence adoptées pour répondre à la crise des "Gilets jaunes" et d’une conjoncture moins favorable qu’anticipée.…/… La branche de l’assurance vieillesse (régime général et Fonds de solidarité vieillesse) creusera le déficit de 4,1 milliards d’euros en 2020, celle de la branche maladie, de 3 milliards d’euros. Les branches accidents du travail/maladies professionnelles (ATMP) et famille connaîtront à elles deux un excédent de plus de 2,1 milliards d’euros. »

    La faute à qui ? Ben, aux Gilets jaunes pardi ! Mais aussi à ces salauds de vieux qui ne veulent même pas avoir le civisme de mourir.

    Eh ! Oh ! La réalité est tout autre. Les baisses de cotisations décidées par l’État étaient jusqu’ici compensées par l’État, et étaient donc neutres pour le budget de la Sécurité sociale. Ce n’est plus le cas, de façon à faire apparaître les comptes de la Sécurité sociale dans le rouge. Les "mesures gilets jaunes" sont utilisées pour afficher un déficit et justifier de nouvelles coupes dans les prestations sociales. « La Sécurité sociale prendra à sa charge le financement des mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat », écrit le gouvernement, noir sur blanc, dans le projet de loi de finances pour 2020 adopté récemment en Conseil des ministres. Ben voyons. On reprend largement d’une main ce que l’on a pingrement consenti, la trouille au cul, de l’autre. Le pillage systématique de la Sécu était d’ailleurs annoncé dès 2017, dans la loi de programmation des finances publiques, le gouvernement avait décidé que les potentiels excédents de la Sécu viendraient combler le déficit de l’Etat.

    La Sécu, longtemps endettée est arrivée à l’équilibre et devait, dans les années qui suivent, dégager un confortable bénéfice. De quoi financer la misère des urgences dans les hôpitaux, de quoi financer les EHPAD qui manquent scandaleusement de personnel, de quoi financer le « cinquième risque », celui de la dépendance, de quoi financer le manque d’accueil collectif des jeunes enfants  ! Tè, fume… Pas bon ça Coco. La Sécu, faut qu’elle soit en déficit, pour la déconsidérer dans l’esprit du public, pour transférer toujours plus vers les assurances privées avant la curée finale. Donc ce pognon, résultat de la saine gestion de l’institution, va être - et légalement ! - siphonné par l’État !

    Mais l’État promet de faire des éconocroques intelligentes : moindre revalorisation des retraites, prix des médicaments, optimisation des achats… Broutilles. Par contre ces salauds de vieux croyaient s’être débarrassés de cette scandaleuse injustice qu’était le découplage de leur pension d’avec l’inflation ? Té, fume… Sur la branche vieillesse, l’exécutif a décidé à nouveau de sous-indexer les pensions par rapport à l’inflation. Elles n’augmenteront que de 0,3 % en 2020, alors que l’inflation est autour de 1 % - « sauf pour les retraités modestes aux pensions brutes inférieures à 2000 euros par mois ». Ça, c’est la vaseline !

    La réalité est bien différente. Ainsi, la "transformation" du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse de cotisations sociales, privera la Sécu d’environ 26 milliards d’euros selon la Cour des comptes ! Ainsi la suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage va coûter un bras. Ainsi la suppression totale des cotisations sociales au niveau du Smic, c’est un coût de 4,5 milliards d’euros pris à la Sécu, etc.

    Le but, la « lutte finale » c’est de se débarrasser de la Sécurité sociale. Les « cadeaux » aux gilets jaunes sont pain béni pour la Macronnie ultralibérale. Ils permettent de continuer, « tête haute et mains propres » la mise à mort programmée de cette pépite sociale française qu’est la Sécu. La Sécurité sociale, réalisation majeure du Conseil National de la Résistance, est depuis longtemps dans le collimateur des ultralibéraux. Pensé et élaboré par le député communiste du Front populaire Ambroise Croizat, la Sécu avait pour mission première de « mettre fin à l’obsession de la misère ». Son organisation est paritaire entre les organisations syndicales et le patronat. Son financement est pour l’essentiel (61,7 %) assuré par les cotisations salariales et patronales ainsi que par l’impôt (35,1 %). Le but du patronat, depuis la création de la Sécu, c’est de refiler le bébé à l’État, c’est-à-dire faire financer la Sécurité sociale par l’impôt et non plus par les cotisations. C’est la sempiternelle rengaine patronale de la « baisse des charges ». Les cotisations sociales ne sont pas des « charges » – ce vocable péjoratif est d’inspiration patronale – mais des « salaires différés » qui viennent protéger les salariés, en matière de santé, d’accident du travail ou pour la retraite. Les réduire, voire les supprimer, c’est enterrer le principe de solidarité avant de brader de système au privé. Les requins de l’assurance privés sont à l’affût depuis longtemps. Sarko frères en ont rêvé, le Rothschild-boy Macron va le faire !

    - « Eh ! Philippe, pour détourner le regard du populo, si on proposait la canonisation de Chichi ? »

     

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