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art de vivre - Page 32

  • Accident du travail à Bagdad : un général meurt…

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    L’élimination d’un général iranien à Bagdad ? Une péripétie dans la grande guerre de religion du 21e siècle qui sévit à une portée de missile de Riyad, le Yemen, entre les deux puissances dominantes de cette poudrière qu’est le Moyen-Orient : l’Arabie saoudite et l’Iran. Et derrière cette dimension religieuse de confrontation entre deux des principales branches de l’Islam – sunnites contre chiites – on retrouve l’antagonisme millénaire, ancestral entre Arabes et Perses. Ceux-ci, depuis 2 500 ans, sont la puissance dominante de la région. Et comptent bien le redevenir. Pour ce faire, le rapprochement avec le monde occidental est indispensable, d’où la souplesse stratégique qui a débouché sur les accords sur le nucléaire iranien, voulu par Obama. Mais voilà que cette « lumière yankee éclairant le monde » - Trump - fout tout en l’air en écrasant cette fragile avancée sous son gros cul. Pas en « neutralisant » un général iranien. Un général qui meurt ailleurs que dans son lit, finalement ce n’est qu’un accident du travail.

    L’Iran, c’est un territoire énorme de 1 648 195 km2, soit plus de trois fois la France, s’étendant de la Turquie et de l’Irak à l’Ouest au Pakistan et à l’Afghanistan à l’Est, de la Caspienne et la Russie au Nord à la mer d’Oman au Sud. Près de 80 millions d’habitants, éduqués, et parmi les toutes premières ressources pétrolières et gazières du monde. Les forces armées iraniennes ont un effectif total de 755 000 militaires auxquels doivent s’ajouter les Pasdarans (gardiens de la révolution, dont le général victime de cet accident du travail était le patron) au nombre de 230 000… Ce sont 1 600 véhicules blindés, 300 avions, 3 sous-marins, etc. Du rugueux comme l’a montré dans les années quatre-vingt, la terrible guerre contre l’Irak de Saddam Hussain. Comme on peut le voir, c’est du lourd.

    En face, l’Arabie saoudite, avec une superficie autour de 2 millions de km2 pour une population de 30 millions d’habitants dont près du tiers d’étrangers. C’est un pays féodal rétrograde, fanatique, où règne la loi obscurantiste de la charia, où l’on décapite, lapide, ampute en public. C’est aussi le premier pays exportateur de pétrole et – à ce titre - « l’ami », l’allié des États-Unis et des Occidentaux, pas très regardant sur la morale et s’asseyant allègrement sur les Droits de l’Homme dès qu’il y a du pognon et du pétrole en jeu. Son armée (environ 300 000 hommes) est une des mieux équipée du monde : des milliers de blindées parmi les plus modernes, 400 pièces d’artillerie, des sites de missiles, des milliers d’armes guidées, 600 avions de combats, mais encore une marine conséquente avec des corvettes modernes, des frégates, des patrouilleurs, transports de troupes, etc. Un arsenal impressionnant, mais encore faut-il avoir le personnel qualifié et… motivé pour le mettre en œuvre ! Mais cette armée, conçue pour des combats frontaux, type dernière guerre mondiale, n’est pas adaptée aux actions de guerrilla dans laquelle elle s’enlise au Yemen.

    Cette guerre a été déclenchée par le dernier avatar des roitelets féodaux au pouvoir à Riad, le dénommé Mohammed ben Salmane al-Saoud, un pote à Macron. Il a voulu « faire le beau » en se mêlant des querelles internes yéménites, il en paie le prix : sept milliards par mois, son armée en dentelle ridiculisée sans compter la honte de se faire bombarder des installations pétrolières au nez et à la barbe de tous ses « spécialistes » et malgré les armements sophistiqués de ses amis yankees !

    Né de la fusion difficile du Yémen du Nord et du Sud, le Yémen est une terre de bordel permanent, avec un pouvoir faible toujours contesté, des mouvements rebelles, des rivalités tribales, des tentations sécessionnistes et le territoire de naissance d’Al Qaïda qui y est solidement implanté et s’empare de territoires entiers où elle forme les tueurs qu’elle exporte dans le monde entier (les assassins de Charlie, les frères Kouachi s’y étaient entraînés). Ceci sur fond de rivalité religieuse entre sunnites (deux tiers de la population de 30 millions d’habitants) et chiites. On ne sait plus qui y gouverne… Bref, le foutoir. En face de la coalition menée par Riad (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn, Koweït, Qatar, Jordanie, Soudan, et le Maroc, soit huit pays du Machrek et du Maghreb, plus le Pakistan), les rebelles Houthis, partisans, comme leur nom l’indique, de Abdel Malik Al-Houthi, un leader basé dans la province de Saada (nord), de confession zaïdite, une branche de l’islam chiite.

    Et l’Iran dans ce foutoir ? Téhéran, traditionnel rival de Ryad au Moyen-Orient, a mis en garde contre une propagation du conflit yéménite à d’autres pays. Il arme et soutien les « rebelles » qui sont chiites face aux sunnites soutenues par Ben Salman. Toujours la guerre de religion..

    Et les Occidentaux dans ce bordel ? Les USA, chroniquement à côté de la plaque, soutiennent la coalition menée par l’Arabie saoudite (bombardement par drones, armements). Ouais mais ça donne du boulot aux Yankees qui travaillent dans les usines de belles machines à tuer étasuniennes.

    Quant à la France, espérons que Macron a rappelé à Salman, lors de leurs rencontres, que notre pays, malgré Trump, reste attaché à la préservation des accords sur le nucléaire iranien et à l’intégrité du Liban, ce pays cher au Français. Ouais mais l’Arabie saoudite nous achète à nous aussi nos belles machines à tuer. Alors, un client, c’est un client pour notre président mercanti et banquier.

    Entre les Iraniens, puissance essentielle de la région et les pays arabes dont Salman se voudrait le lideur, il n’a pas à choisir mais à essayer de rapprocher. Parce que nous aurions tort de cyniquement penser que « tant qu’ils se battent entre eux, chez eux, ils nous foutent la paix, et en plus on leur vend des armes pour des milliards ! ». Parce que ce chaos va immanquablement accentuer encore la fuite de populations décimées par la famine de ces lieux de guerre. Et elles viendront où chercher refuge ? Devinez.

    Bon. Allez, dans quelques jours va partir une course célèbre, le Paris-Dakar. Il ne partira pas de Paris et n'arrivera pas à Dakar mais déroulera son enfumage… en Arabie saoudite ! On peut s'attendre à du sport. Les Iraniens doivent déjà s'en lécher les crocs !



    Photo X Droits réservés

     

  • L’AVENIR ? UNE PLONGÉE VERS UN NOUVEAU MOYEN-ÂGE ? Ou pas...

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    Marche arrière toute ! Fini l’Humanisme, aux poubelles la Renaissance, aux chiottes les Lumières.

    L’avenir ? Sectes, fanatismes religieux, nous font chuter vers un nouveau Moyen Âge… Et à toute vibure !

    Le sens de l’histoire s’est inversé depuis l’ultralibéralisme de Reagan et Thatcher dans les années quatre-vingt, avec un bon coup d’accélérateur dû au neo-conservatisme de Bush. Il étend sa toile visqueuse maintenant avec l’ultralibéralisme décomplexé de Trump et chez nous de Macron.

     

    Mais, à la différence du passé, ce nouveau Moyen Âge possède les apparences et les pouvoirs de la technologie. Une technologie dont l’usage sera réservé à une élite, et qui sera utilisée pour asservir, contrôler, réprimer, torturer, détruire et assassiner, avec une violence et une cruauté inédites. L’inquisition plus l’ordinateur ! C’est déjà le cas en Chine, et chez nous il est envisagé en haut lieu » avec des velléités de nous faire avaler la reconnaissance faciale.

     

    Les points communs entre le Moyen-Âge et la période actuelle ne manquent pas :

    le fantastique décalage entre riches et pauvres ;

    une société gouvernée par une élite issue de castes héréditaires et de moules réservés (grandes écoles) ;

    le peu de valeur accordé à la vie humaine ;

    le retour de l’esclavage, en Chine et en Asie d’abord, déjà en Europe et en Amérique ;

    le retour à la Loi du plus fort ; imposée au mépris des Droits de l’homme (Guantanamo…) ;

    le retour des empires totalitaires (USA, Chine, Russie) ;

    le retour de l’obscurantisme (islamistes, néochrétiens évangélistes américains, explosion des sectes) ;

    le retour aux guerres de Religion (charia islamiste et « croisades » des « églises évangélistes » au Brésil, en Afrique,)

    le recul de la culture et de l’éducation, le retour de l’illettrisme, l’accès à l’éducation réservé aux plus riches ;

    la réapparition des « bandits de grands chemins » et des pirates en mer. Retour à une insécurité des transports (attaque sur les autoroutes, « home jacking », etc.

    le retour des épidémies et des maladies qui avaient été éliminées depuis un siècle. La typhoïde, la tuberculose, la diphtérie et la gale ont fait leur réapparition en Occident à cause du développement de la misère. La peste et le choléra sont à nouveau en progression dans certains pays du tiers-monde. En attendant la peste aviaire transmissible d’humain à humain ! ;

    le retour des pratiques tribales (piercings, tatouages, organisation en tribus des exclus, etc.) ;

    la mode « gothique » (les modes étant souvent un révélateur des tendances sociales à venir) ;

    le retour de la sorcellerie et des rites de magie noire ;

    l’influence prédominante des ordres occultes et des sociétés secrètes ésotériques parmi les élites dirigeantes (Skull and Bones, Bohemians Club…)

    une population de plus en plus misérable et inculte, décérébrée par les médias de masse au service des mercantis, dont la seule fonction est de fournir des esclaves à l’élite. D’autant plus qu’avec la surpopulation, l’esclavage est finalement le mode de production le plus approprié et le moins coûteux, surtout si les machines devaient être un jour paralysées par les pénuries d’énergie.

    etc.

     

    La chape de plomb du Moyen Âge a duré de douze à treize siècles… Bonjour l’avenir !

     

    Mouais… Eh ! Victor c’est l’an 2020 qui te rend grognon ? Pourtant l’année Vinvin, ça devrait te plaire !

    Et si on regardait aussi la moitié pleine de la bouteille ?

    - en premier lieu l’arrivée rafraîchissante des tout jeunes dans la lutte contre le changement climatique. Quels que soient les intérêts qui se cachent derrière « Sainte Greta » comme disent ceux qui l’exècrent parce qu’ils la craignent, ce mouvement interpelle. Il interpelle les con-sommateurs que nous sommes mais aussi les grands groupes fournisseurs de toutes les merdes qu’on ingurgite, de tous les gadgets inutiles dont on nous abreuve. Pas par altruisme mais seulement par pragmatisme mercantile : être montré du doigt par ces jeunes et donc futurs consommateurs, c’est mauvais pour leur 'image » et donc pour les dividendes de leurs actionnaires.

    - la prise de conscience de la stupidité de la croissance à tout prix. On n’en est pas encore à la décroissance mais, poussés par la base, les constructeurs les plus malins commencent à oublie « l’obsolescence programmée ».

    - l’émergence de mouvements planétaires contre l’inégalité découlant de la mondialisation ultralibérale, du Chili à l’Algérie, de Hong Kong à l’Irak. Les oligarques qui mettent la planète en coupe réglée commencent à pisser sur leurs Gucci.

    - en France l’arrivée des Gilets jaunes, même s’il se termine pr un fiasco, est l’illustration de la venue de nouvelles formes de luttes où la violence n’est plus taboue.

    - en France toujours le retour des syndicats sur le ring.

    - et puis, rigolons un peu, l’interdiction faite aux Nouillorquais de manger, de vendre, de posséder… du foie gras ! Tant mieux pour nous, on en mangera plus puisque les prix vont baisser, tant pis pour ces crétins d’Étasuniens…

     

    Et puis, le Moyen Âge n'a-t-il pas donné Rabelais et Villon ? L'imprimerie et les cathédrales ?

     

    Allez, levons nos verres à la nouvelle année !

     

    Illustration X - Droits réservés

     

  • Vive l'année VINVIN !

    Une année à déguster sans modération

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    Amies, amis !

    Que 2020, l'année VINVIN soit une anno vinum à déguster sans modération !

    Je nous souhaite de boire, manger, baiser, fumer, pétarder, prendre son pied de toutes manières.

    Je nous souhaite plein de foie gras, de gras-double, de tripes à la mode de Caen ou de Provence, de tripoux de Lozère, de pintades farcies aux truffes et de tourne-dos-Rossini.

    Je nous souhaite plein de cochonnailles chaudes et odorantes, de caillettes, de sauciflards, de jambons à l'os.

    Je nous souhaite d'entendre avec les yeux qui pétillent et les papilles qui vibrent le pop léger et festif d'un bouchon qui saute, qu'il soit de Côtes-du-Rhône, du Languedoc, de Bourgogne, de Bordeaux, d'Alsace, de la Loire et même d'Italie, d'Espagne, de Hongrie, du Chili...

    Je nous souhaite plein d'amours, qu'elles soient sentimentales ou vénales. Avec de gros nichons et de gros culs pour les hommes, de gros pafs solides et vigoureux pour les femmes.

    Je nous souhaite de l'espoir si nous sommes malades, du réconfort si nous sommes déprimés et de la sérénité si la Camarde nous fait de l’œil et que le trou nous guette.

    Je nous souhaite même du travail pour ceux qui aiment ça, mais aussi et surtout le pognon minima pour vivre (revenu universel, pourquoi pas ?)

    Je nous souhaite beaucoup d'humour, de provocations, de rires, d'impertinence, d'insolence, de blasphèmes contre toutes les névroses collectives appelées religions.

    Je nous souhaite de rire à s'en faire péter l'embourigue en se moquant de tous les « dieux », de Jésus, d'Allah, de Jéhovah, de Vishnou, de Bouddha, d'Odin, de Râ, de Jupiter, de Zeus et même de Mitterrand (qui fut dieu en son temps !). Tiens, il n'y a que des mâles parmi ces tyrans de l'esprit...

    Je nous souhaite une presse libérée des marchands d'armes et de béton, avec plein de nouveaux Cabu, de nouveaux Wolinsky, de nouveaux Charb, de nouveaux Tignoux.

    Et une mention particulière Siné à qui je souhaite, dans les vignes du seigneur, plein de canons, pleins de jolis culs de femmes à peloter, pleins de dessins iconoclastes à faire.

    Je nous souhaite plein de livres « à l'index », plein de tableaux boutefeux, de musiques étranges, de ballets provocateurs.

    Je nous souhaite plein de spectacles grivois, « osés », blasphématoires.

    Je nous souhaite plein de Rabelais, plein de Molière, plein de François Villon, plein de Diderot, plein de Voltaire.

    Je nous souhaite plein de Brassens, plein de Ferré, plein de Desproges, plein de Jean Yanne, plein de Pierre Dac, plein de Coluche.

    Je nous souhaite plein de Chaplin, plein de Mocky, plein de Rivette, plein de Pasolini, plein de Marco Ferreri, plein de Woody Allen

    Je nous souhaite plein de Jean Jaurès, plein de Léon Blum, plein de Mendès-France, plein de Mandela.

    Et je ne nous souhaite pas de Trump bien sûr, pas de Le Pen même au féminin, plus de Macron à la prochaine gare, mais qui trouver dans le désert sinistre ?

    Bonnes années (au pluriel), et large soif pour vous et ceux qui vous aiment et que vous aimez !

     

    Victor Ayoli !

     

    Illustration: merci à Geluck - agenda 2020