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  • Ouiquinde calendal érotique : somptueux cadeau de la Mère Noël…

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    Kevin-Jérôme avait supporté avec un courage méritoire le repas du réveillon de Noël. En famille le repas. À quinze ans ! La honte. Avec tonton Georges et tante Jennifer en invités vedettes. Pas mal la tante ! Et les morveux ! Y en avait eu que pour eux. Parait que les enfants, ce sont les rois des fêtes de Noël. Y en a toujours un qui pleure, qui pisse, qui gueule.

    Les scintillants, les bougies, et rien que des conneries dans l’assiette : huîtres, langoustes en sauce armoricaine – beurk !, foie gras – rebeurk !, dinde, fromages qui puent – rerebeurk !… Même pas de nuggets, même pas de frites, même pas de ketchup. Et dans les verres, des saloperies genre Saint-Émilion et Châteauneuf-du-Pape. Même pas de coca. La honte. Et il avait fallu supporter ça…

    Et les cadeaux… Des livres… Des livres pour lui ! La honte. Ah ! Y avait tout de même eu l’intermède de son père qui pour faire de l’humour, avait offert à tante Jennifer un petit slip blanc bordé de dentelles rouges avec, écrit devant « Entrée du public » et derrière « Entrée des artistes » avec de petites flèches descendantes. D’une délicatesse… Elle n’avait que modérément apprécié tante Jennifer. Un peu relou le dabe ! En plus, pour la fête il avait mis son gilet jaune…

    Il avait fallu attendre trois plombes avant de pouvoir aller se pieuter. Enfin seul dans sa chambre, Kevin-Jérôme, devant la glace, se fait éclater deux ou trois boutons d’acné puis tire quelques puffs d’un joint de beu. De la Hollandaise. Il se libère de ses fringues et s’allonge sous sa couette, se laissant voluptueusement glisser sur la pente de ses rêves dans les bras de Morphée.

    Soudain, l’ado distingue une forme lumineuse dans la chambre. Une étrange silhouette pourpre bordée d’une aura d’un blanc bleuté électrique qui se déplace lentement et s’approche du lit. Kevin-Jérôme, encore aux confins de l’enfance, croit reconnaître l’apparence du Père Noël…

    Le Père Noël approche sans bruit du lit et, d’un geste large, se débarrasse de sa houppelande. Mais, mais… bégaie Kevin-Jérôme dans sa tête « ce n’est pas le Père Noël, c’est la Mère Noël ! ».

    Une Mère Noël nue sous la houppelande dont elle vient de se débarrasser. Kevin-Jérôme jette de côté la couette qui lui masquait en partie la somptueuse vision. La Mère Noël met les mains à sa taille et, en deux coups de hanche rapide, fait glisser son slip dont elle se libère d’un coup de pied léger. Puis, mains dans son opulente chevelure sombre, un sourire énigmatique illuminant son beau visage, cambrée, elle avance en glissant souplement, comme un torero devant le fauve, ondulant d’une hanche sur l’autre.

    Kevin-Jérôme est tétanisé. Ses yeux ne peuvent se détacher de ce triangle sombre, de cette crinière de geai qui fleurit entre le ventre et les cuisses de la Mère Noël, au confluent de tous les désirs.

    Celle-ci, d’un bond, se place solidement à califourchon sur la poitrine osseuse du jeune homme. Ondulant d’une épaule sur l’autre, ses longs cheveux lui masquant à demi le visage, elle présente à la bouche du jeune homme un sein puis l’autre. Deux beaux obus prolongés par une large aréole brune, que Kevin-Jérôme perçoit comme d’une lumineuse blancheur malgré la pénombre. Les bras coincés le long de son corps par les genoux et les cuisses de Mère Noël, le jeune homme ne peut saisir ces somptueuses rotondités qui le rendent fou de désir. Sa bouche s’efforce d’aspirer, de téter les pointes érigées. Puis Mère Noël change de position, se mettant toujours à califourchon, mais présentant son dos à la vue de Kevin-Jérôme. Elle recule, enjambant les épaules du jeune homme qui se retrouve la tête entre les cuisses de Mère Noël. Kevin-Jérôme, dans la nuit calendale, pour la première fois de sa vie, se trouve face à l’entrée du paradis. En face d’ELLE qu’il découvre. Une corolle ouverte, toute lisse dans son écrin de fourrure noire. Et l’œil de bronze. Devant son nez. Il respire à pleins poumons tous ces effluves fantastiques. Un parfum somptueux : nez marin, crevette rose, jasmin, avec de légères nuances de poivre et de sueur.

    N’en pouvant plus, Kevin-Jérôme enfouit son visage dans cette conque rose et nacrée. Le goût ! Ouarf ! Le goût ! Une attaque en bouche franchement océane, goût de violet, avec des nuances d’anchois fraîches et de dorade grillée au fenouil. Puis viennent de délicates saveurs animales, de vieux cuirs, de fauve en rut. Suivent des fragrances de charcuterie fine, rosette, jésus, avec des touches poivrées de copa, de figatelli. Enfin une somptueuse fin de bouche longue, ample, de sous-bois, de truffes et de violettes.

    Mère Noël, pendant ce temps, honore savamment la flamberge qui se dresse devant sa bouche goulue. Des lèvres, de la langue, des dents, elle prend la mesure de la virilité naissante, puis, se redressant, elle s’assoit sur le visage de Kevin-Jérôme, lui emprisonnant totalement bouche et narines. Celui-ci, au bord de l’asphyxie, hume, grume, lèche, avale le miel du bonheur. Pleins de lumières dans sa tête, plein de musiques, plein de cloches, plein de guirlandes de fleurs. Quelle fête !

    La créature céleste libère enfin les bronches en feu de sa victime, se tourne et s’empale brutalement sur le membre tendu, gonflé de désir du jeune homme. Cavalière de tous les délices, Mère Noël, en quelques coups de reins, conduit le jeune homme aux confins de l’extase, aspirant aux tréfonds d’elle-même cette semence toute neuve. Elle module son cri de jouissance en un feulement de lionne comblée.

    Tandis que Kevin-Jérôme, abruti de bonheur, sombre pour la première fois de sa vie dans cette somptueuse petite mort de l’amour, la créature ramasse sa houppelande et disparaît comme elle était venue.

    Au matin, Kevin-Jérôme, réveillé par le premier rayon de soleil de sa vie d’homme, les mains, le ventre et le sexe poisseux, essaie de retrouver, de retenir les bribes de rêves de la plus belle de ses nuits. Il se lève enfin et se dirige vers la salle de bains.

    Entre le lit et la porte, il trouve le petit slip blanc bordé de dentelles rouge offert la veille… à tante Jennifer !

    noël

     

    Photos X - Droits réservés.

     

  • Les « e-sans-culottes » en gilets jaunes, bientôt un mouvement politique ?

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    Quand je m'avance tu recules, comment veux-tu, comment veux-tu...

     

    Les gilets jaunes - ces « e-sans-culottes » - intriguent, étonnent, effraient. Leur inorganisation les rend inefficaces ? Ou plutôt cette auto-organisation est le moyen d’être puissants sans être récupérés par les partis, syndicats et autres institutions en place ou enfumés par de fausses négociations avec le pouvoir.

    Un pouvoir qui – après des semaines de panique - se rassure devant la baisse de mobilisation des GJ. C’est oublier que si les gilets jaunes aspirent tout naturellement à passer, eux aussi, les Fêtes en famille, un simple mot d’ordre sur les réseaux sociaux peut relancer totalement le mouvement. Sur des cibles et des modes d’action pas forcément identiques.

    Mais sauf à renverser le pouvoir par un coup d’État, ce mouvement devra bien s’organiser afin d’exister sur le plan électoral. Et on revient à la case départ ? Avec des « porte-parole » auto proclamés aussi éphémères que représentatifs que d’une facette d’un mouvement par essence très large. Avec le risque de dérive classique de toute démocratie représentative qui générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs ? Qui lo sa ?

    Certains veulent présenter une liste aux Européennes. Une ou plusieurs listes forcément concurrentes, affaiblissant d’autant la force du mouvement. Sauf à les fédérer et à constituer une liste unique. Par tirage au sort entre les volontaires ?

    Dans la démocratie d’Athènes au siècle de Périclès, ce n’étaient pas des professionnels qui faisaient la politique mais des amateurs : ils étaient tirés au sort, ils devaient être volontaires et avoir plus de trente ans. Ils étaient choisis au hasard pour un an seulement, on les appelait les bouleutes, et l’on ne pouvait être bouleute que deux fois en tout et pour tout dans sa vie. C’est ce qui explique que les riches n’ont jamais gouverné à ce moment-là à Athènes puisque le tirage au sort ne favorise évidemment aucune classe particulière de citoyens. Cet exemple historique prouve que la politique n’a absolument pas besoin de partis politiques ni de professionnels de la politique, ces derniers, de par leur statut, empêchant d’ailleurs toute vraie politique puisque in fine, ils ne roulent que pour eux-mêmes et se contrefoutent royalement du pays.

    Une exigence particulièrement positive surnage dans le torrent des revendications de GJ, c’est ce fameux RIC pour référendum d’initiative citoyenne. RIC… Ces trois lettres donnent des boutons aux professionnels de la politique, bien à l’abri derrière des systèmes de vote générant cet accaparement de la politique par une caste. Sarkozy - dont les énormes capacités en matière d’enfumage ont toujours fait l’admiration des connaisseurs – a, en son temps, tué cette demande de démocratie directe en l’assujettissant à des conditions ubuesques : « un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ». En Sarkoland, l’initiative appartient aux parlementaires, le soutien de simples électeurs n’étant qu’une condition supplémentaire à cette initiative. Il existe toujours dans la Constitution mais n’a jamais été utilisé.

    Edouard Philippe laisse entendre que le RIC pourrait être un bon sujet de débat. Pour l’enterrer façon Sarko probablement. Les Gilets Jaunes ne doivent donc pas se laisser enfumer. Le seul modèle de Référendum d’initiative citoyenne que revendiquent les GJ, c’est celui de nos voisins et amis Suisses. Il ne sera efficace que s’il permet de proposer l’adoption ou l’annulation d’une loi, d’une disposition constitutionnelle ou la révocation d’un élu, voire même la destitution du président pour non-respect du mandat délivré par les électeurs.

    Là, la démocratie serait réelle en France, pas comme actuellement où elle a été déformée en monarchie élective où le pouvoir est exercé par une oligarchie énarco-financière au profit d’une caste de privilégiés sur le dos du Peuple. Un système où même lorsque ce Peuple décide une chose avec son bulletin de vote, l’oligarchie s’assoit sur son choix démocratique comme ce fut le cas lors du référendum de mai 2005 sur le traité pour une Constitution en Europe. Ce véritable coup d’État n’a pas été oublié et explique la grande méfiance, voire le rejet de cette démocratie indirecte où les délégués – députés et sénateurs - ont joué sans vergogne une partition exactement contraire a celle voulue par les électeurs.

    Ce qui nous amène à réfléchir sur les effets pervers de notre système électoral.

    On peut nous dire : « Vous n’êtes pas contents de Macron ? Vous avez pourtant voté pour lui ! » Et non. « On » n’a pas voté POUR MACRON mais CONTRE LE PEN. Comme, précédemment on avait voté non pas pour Hollande mais contre le retour de Sarkozy.

    Cette tare de notre système électoral est-elle inéluctable, inhérente à la démocratie élective ? Pas du tout. J’ai découvert sous la plume d’Alexis Braud un mode de scrutin qui permet de choisir sa ou son candidat non pas pour barrer la route à l’autre mais par adhésion sinon à l’ensemble de son programme du moins à une partie acceptable. Ce système, c’est le « vote alternatif ».

    Qu’es aco ? On demande simplement à leurs électrices et électeurs pour qui ils auraient voté si leur champion avait été éliminé. On prend donc le bulletin du candidat que l’on préfère mais il y a plusieurs cases à cocher pour le deuxième choix voire le troisième, en fait tous les autres candidats à classer dans l’ordre de ses préférences en cas d’élimination de son champion. Le vote se fait donc en un seul tour, on ne vote qu’une seule fois, mais le dépouillement s’opère par comptages successifs, en éliminant le dernier des candidats en lice et en reportant ses bulletins sur les autres, selon la volonté des électrices et électeurs, jusqu’à ce qu’un ou une candidate obtienne la majorité absolue. Simple et clair. Utiliser ce mode de scrutin à grande échelle constituerait une innovation démocratique majeure de nature à faire avancer la France bien au-delà de cette simple désignation puisqu’il s’agirait d’ouvrir les portes d’une démocratie en mouvement.

    Contrairement à celle de Macron qui, elle, progresse surtout en mode « moonwalk » de Michaël Jackson : on fait comme si on marchait en avant, mais en fait on recule !



    Illustration X - Droits réservés

     

  • Ouiquinde gastronomique « giletjaunien » : Le cassoulet de Paulette.

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    Les fluo gilets jaunes, dans tous les coins de France

    Font office, ces jours, d’arme de résistance.

    En d’autres temps, au Sud, les lances, les épées

    Eurent comme allié un plat : le cassoulet !

     

    En ce temps-là, petit, les terres occitanes

    Subissaient les horreurs des foudres vaticanes.

    La conjonction rapace de talibans papistes

    Et de seigneurs brumeux aux vues colonialistes

    Jetait en pays d’Oc des hordes franchimandes.

    Ils tuaient, ils violaient, ces barbares en bandes,

    Saccageant les campagnes, pillant villes et bourgs,

    Exterminant le peuple, brûlant les troubadours.

    Sous les exhortations de l’affreux Dominique

    Ils cramaient les Parfaits, sous le nom d’hérétiques.

    Ces bœufs au front obtus, à l’ombre de leur croix

    Menaient honteusement, pour leur pape et leur roi

    La razzia des voleurs : la guerre de conquête.

    Finies les Cours d’Amour, place au bal des squelettes.

    - Ces temps étaient bien durs, ces gens étaient bien laids

    Mais, Victor, on devait parler du cassoulet !

    - Exactement, petit. Ouvre ce Saint-Nabor

    Et buvons à la Dame Jehanne de Lavaur,

    Car c’est elle qui, en ces périodes troublées,

    Au front de l’ennemi, créa le Cassoulet !

    Ah ! Il fallait la voir notre Dame Jehanne,

    Indomptable, farouche et belle comme Diane,

    Culbutant les marauds, écrasant les soudards,

    Taillant et estoquant Franchimands et Picards,

    Plus de six pieds de haut et lourde d’un quintal,

    Sa crinière de geai et ses yeux de cristal,

    Galvanisaient le peuple assiégé de la ville

    Et glaçaient de terreur les assaillants débiles.

    Tous abordaient l’hiver de l’an mille cent onze.

    Les rives de l’Agout changeaient leurs ors en bronze,

    Les assiégeants, menés par Simon de Montfort

    S’efforçaient d’affamer le peuple de Lavaur,

    Place fortifiée entre Albi et Toulouse,

    Capitale du Sud, de son honneur jalouse.

    L’Occitanie d’alors était démocratique,

    On discutait de tout sur la place publique,

    On s’aimait, s’entraidait, partageait l’assiettée,

    Les maîtres mots étaient Amour et Liberté.

    Dans Lavaur étranglée, la position est grave.

    Jehanne alors regroupe et harangue ses braves :

    - « Monfort veut notre peau, il devra payer cher,

    Ne nous nourrissons pas d' avés et de paters !

    Amenez tous céans ce qui se peut manger,

    Tout ce que vous avez, nous l’allons partager. »

    Et chacun apporta, de caves et greniers,

    Qui des tours de saucisses, qui des cochons entiers,

    Qui des canards confits, qui de la graisse d’oie,

    Qui des sacs de Pamiers, qui des fèves de Foix.

    Dans de vastes chaudrons on fit cuire le tout.

    C’est ainsi que naquit le célèbre ragoût,

    L’un des plats les meilleurs qui se puissent avaler,

    Puissant, tonitruant, fondant : le Cassoulet !

    De Castelnaudary à Toulouse et Lavaur

    De Castelsarrasin à Pamiers et Cahors,

    Des berges de l’Ariège aux rives de Garonne,

    Du château de Phébus aux tours de Carcassonne,

    Le cassoulet est roi, le cassoulet est maître,

    Il donne à ses sujets plénitude et bien-être,

    De tout le Sud-ouest il est le plat fanion

    Symbole de l’union et de la rébellion.

    Voici comment le fait Paula de la Verrière,

    Jehanne d’aujourd’hui, grande, forte et altière.

    Les premiers ingrédients, ce sont les haricots,

    Il te faut des Pamiers, ou sinon des Cocos.

    S’ils sont secs, trempe-les avant de mettre à cuire,

    S’ils sont frais, dans de l’eau, tu les mets à blanchir

    Demi-heure environ, toujours à gros bouillons,

    Du sel évidemment et des petits oignons.

    Lorsque les haricots sont souples sous le doigt

    Tu égouttes et réserves, au chaud comme il se doit.

    Range de belles couennes au fond de la marmite,

    Place tes haricots par-dessus tout de suite,

    Un carré de cochon frotté d’ail et de sauge,

    Quelques tours de saucisse, de Foix, Toulouse ou Auch,

    À Toulouse on y met un morceau de mouton,

    À Castelnaudary, seulement du cochon,

    Trois tomates en quartiers, mondées, épépinées,

    Un saucisson de couennes et du petit-salé,

    Quelques clous de girofles, poivre, bouquet garni.

    Tu mouilles avec le jus où les fayots ont cuit,

    Tu couvres et tu mets pour trois heures à feu doux.

    Va-t’en boire un canon, et oublie ton faitout.

    Deux heures après tu ouvres et vérifies le plat,

    Si besoin est, rajoute du bouillon, juste un doigt,

    Tu poses sur le tout - avec quelle allégresse ! ­

    Des cuisses de canard confit, avec leur graisse.

    Tu fermes de nouveau et remets sur le feu,

    Ou plutôt dans le four, une bonne heure ou deux.

    Pour l’onctuosité - c’est un secret, écoute ! ­

    Sept fois, à la cuiller, tu casseras la croûte

    Qui se forme au-dessus de ton plat qui mijote,

    Fais délicatement, avec tact et jugeote.

    Ton cassoulet est prêt, met l’oulo sur la table

    Et sert à tes convives des portions équitables.

    Accompagne ce plat d’un vin rouge puissant,

    Cairanne, Châteauneuf, Gigondas ou Visan.

    Dégustant ce fleuron des cuisines de France,

    Tu manges, avec Jehanne, un plat… de Résistance !

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    D’un de ces vins subtils, poussés en Languedoc

    Qui te rendent gaillard, solide comme un roc.

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 2 kg de haricots frais, des pamiers, des cavaillonnais, des cocos de Paimpol, à la rigueur des soissons (avec des haricots secs, divisez cette quantité par deux et faites tremper une nuit avec un peu de bicarbonate), - 3 couennes de cochon, - 1 carré d’un demi-kilo de cochon (rouelle ou filet), - 1 kg de saucisse de Toulouse, - 1 saucisson de couenne, - éven­tuellement 1 demi-kilo de mouton (morceaux pour ragoût), - 2 hectos de petit-salé en dés, - 6 cuisses de canard confit, - 6 gousses d’ail, - 6 feuilles de sauge (fraîche ou sèche), - 1 oignon piqué de six clous de girofle, - 3 tomates coupées en quartiers, - 1 gros bouquet garni (thym, laurier, persil), - 2 cuillerées à café de poivre noir, - 1 poignée de gros sel de Camargue, - de l’eau à la demande (pour cuire les haricots).

     

    Les vins conseillés :

    A plat puissant, vins généreux. Pour le cassoulet, en vins de la vallée du Rhône : Cairanne, Vinsobres, Visan, Tulette, Rochegude, Suzette, Séguret, Violès, Rasteau, Sérignan-du-Comtat, Beaumes-de- Venise, Lirac, Bédarrides, St-Gervais, St-Victor-Lacoste, Estézargues, Domazan.

    En vins du Languedoc et du Roussillon : Saint-Chinian, Pic-Saint-Loup, Saint-Georges-d’Orques, La Méjanelle, Faugères, Minervois, Fitou… Cor­bières, Collioure.

    En vins de Provence : Bandol, Palette, Barjols, Saint-Maximin, La Roquebrussanne, Cogolin, Le Cannet-des-Maures, Bellet.

    Sans oublier, bien sûr, les Gaillac, les Madiran, les Cahors et les Pécharmant.

     

     

    Illustration originale Vincent Barbantan

     

    In "GROSSIR (ou pas!) sans peine et sans régime !"