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gilets jaunes

  • Vers une République « à l’italienne » ?

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    Ingrid Levavasseur a dû être "exfiltrée"...

    La « révolution » à séquence hebdomadaire lasse sérieusement aussi bien ceux qui s’évertuent à la faire que ceux qui la subissent. Elle a changé de visage cette révolution qui s’attachait, au début, l’approbation des trois quarts des Français. Et le visage qu’elle offre actuellement – extrême violence, incendies, saccages, lynchages de flics, antisémitisme – n’est pas la meilleure manière de lui regonfler une popularité qui s’effondre.

    On a vu un crétin à visage déformé par la haine traiter de « haineux » et même d’antisémite Finkelkrot ; en appeler à Dieu et promettre au philosophe de brûler en enfer ! Voilà ce qui, après trois mois, représente les Gilets jaunes… C’est la faillite d’un mouvement qui n’a pas su se structurer, où les premiers GJ ont été rejetés, remplacés par les extrémistes de droite et de gauche dont la finalité est de casser tout ce qui représente la société actuelle, où les trois femmes à l’initiative du mouvement - Priscillia Ludosky, Ingrid Levavasseur, Jacline Mouraud – subissent harcèlement, intimidation, menaces de viol et de mort et voies de fait. Mais cette société ultralibérale, portant aux nues des « premiers de cordées » et méprisant les autres n’a-t-elle pas généré ces « desperados » ? Avec des riches de plus en plus riches et de moins en moins nombreux et des pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux.

    Le phénomène quasi spontané des « gilets jaunes » reflétait, au départ, cette France oubliée, rurale, industrieuse, celle des petits commerçants, des artisans. Celle aussi des chômeurs, des laissés sur le bord de la route, les abandonnés de la « cordée ». Cette France modeste, pauvre, qui fait savoir derrière l’emblème de ce gilet jaune qui signifie « attention, danger » mais aussi « au secours », qu’elle a des difficultés à « finir les fins de mois », à se loger, à se nourrir, et qui a la honte de ne pas pouvoir offrir à ses enfants quelques jours de vacances ou quelques loisirs. Or le mouvement actuel empêche cette France de travailler ! Le serpent se mord la queue…

    Les gilets jaune « canal historique » voudraient bien payer l’impôt sur la fortune ! Ils acceptent de payer l’impôt, plus indirect (avec la TVA, la CSG, les diverses taxes sur les carburants, l’électricité, etc.) que direct avec l’impôt sur des revenus qu’ils n’ont pas. Mais ils s’insurgent que ces impôts, qui doivent servir à payer le salaire des fonctionnaires, à faire fonctionner les écoles, les hôpitaux, les commissariats, les gendarmeries, soient accompagnés en province de suppressions de fonctionnaires et de fermetures d’écoles, d’hôpitaux, de commissariats, de gendarmeries, de perceptions.

    La désindustrialisation a vidé les villes de leurs entreprises, celles qui restent s’installant dans des « zones industrielles » extérieures obligeant les travailleurs à se déplacer en voiture. L’urbanisation a chassé les classes populaires des centres-villes pour les repousser dans des banlieues mal desservies. Ceux qui ont un travail doivent donc se déplacer en voiture. L’avènement des hypermarchés a implanté le commerce en dehors des villes, obligeant les clients à se déplacer… en voiture ! Et que dire de ces « pauvres chouchous » d’écoliers, de collégiens et de lycéens que leur maman dépose devant l’établissement et revienne chercher, en garant leurs gros 4x4 sur le trottoir !

    Ça, ce sont des problèmes de « rats des villes » comme disait La Fontaine. Mais il en va tout autrement pour les « rats des champs ». Dans ma cambrousse d’été en Margeride, pour aller chercher le sel, il faut faire 15 bornes. Et si tu dois aller à un supermarché, au toubib, à la Sécu, à l’hôpital, c’est 50 bornes aller-retour et bien plus pour d’autres qui habitent dans ces merveilleux « trous du cul du monde » ! Là, la rogne des « gilets jaunes » peut se comprendre et les cambroussards, il faut les aider pour le transport.

    Le Gouvernement pédale dans la semoule… Il ne sait que faire pour stopper cette révolution en pointillé. Un des slogans les plus en vogue est « Macron, démission ! ». Mais qui peut s’imaginer qu’une nouvelle élection présidentielle, avec le système électoral actuel, changerait les choses ? On se retrouverait avec les deux mêmes finalistes et Macron serait réélu haut la main…

    La démocratie a été déformée en monarchie élective où le pouvoir est exercé par une oligarchie énarco-financière au profit d’une caste de privilégiés sur le dos du peuple. Un système où même lorsque ce Peuple décide une chose avec son bulletin de vote, l’oligarchie s’assoit sur son choix démocratique comme ce fut le cas lors du référendum de mai 2005 sur le traité pour une Constitution en Europe. Ce véritable coup d’État n’a pas été oublié et explique la grande méfiance, voire le rejet de cette démocratie indirecte où les délégués – députés et sénateurs - ont joué sans vergogne une partition exactement contraire a celle voulue par les électeurs. Ils ont donc trahi leur mandat et leur rejet est logique. C'est le péché originel.

    Une exigence surnage dans le torrent des revendications des GJ, c’est ce fameux RIC pour référendum d’initiative citoyenne. Il est la hantise des professionnels de la politique, bien à l’abri derrière des systèmes de vote générant cet accaparement de la politique par une caste. Sarkozy - dont les énormes capacités en matière d’enfumage ont toujours fait l’admiration des connaisseurs – a, en son temps, tué cette demande de démocratie directe en l’assujettissant à des conditions ubuesques : « un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ». Il existe toujours dans la Constitution mais n’a jamais été utilisé. Il suffit de le toiletter pour le rendre réellement opérationnel mais à l’abri des dérives.

    Mais sauf à voter toutes les semaines, sur tout, voire contre tout, ce RIC ne peut pas organiser une société viable. La France est malade du scrutin majoritaire. « On » n’a pas voté pour Macron mais contre Le Pen. Comme, précédemment on avait voté non pas pour Hollande mais contre le retour de Sarkozy. Alors, faut-il en revenir à la proportionnelle intégrale, plus juste mais générant une république impossible à gouverner ? Reconnaître le vote blanc et rendre le vote obligatoire ? Toutes les pistes sont à explorer.

    Il existe pourtant un mode de scrutin qui permet de choisir sa ou son candidat non pas pour barrer la route à l’autre mais par adhésion sinon à l’ensemble de son programme du moins à une partie acceptable. Ce système, c’est le « vote alternatif ».

    Qu’es aco ? On demande simplement à leurs électrices et électeurs pour qui ils auraient voté si leur champion avait été éliminé. On prend donc le bulletin du candidat que l’on préfère mais il y a plusieurs cases à cocher pour le deuxième choix voire le troisième, en fait tous les autres candidats à classer dans l’ordre de ses préférences en cas d’élimination de son champion. Le vote se fait donc en un seul tour, on ne vote qu’une seule fois, mais le dépouillement s’opère par comptages successifs, en éliminant le dernier des candidats en lice et en reportant ses bulletins sur les autres, selon la volonté des électrices et électeurs, jusqu’à ce qu’un ou une candidate obtienne la majorité absolue. Simple et clair. Utiliser ce mode de scrutin à grande échelle constituerait une innovation démocratique majeure de nature à faire avancer la France bien au-delà de cette simple désignation puisqu’il s’agirait d’ouvrir les portes d’une démocratie en mouvement.

    Si on ne change rien, les extrêmes, par une alliance de circonstance contre nature, finiront par gagner. Comme en Italie. Est-ce vraiment ce qu'on souhaite?


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  • Les « e-sans-culottes » en gilets jaunes, bientôt un mouvement politique ?

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    Quand je m'avance tu recules, comment veux-tu, comment veux-tu...

     

    Les gilets jaunes - ces « e-sans-culottes » - intriguent, étonnent, effraient. Leur inorganisation les rend inefficaces ? Ou plutôt cette auto-organisation est le moyen d’être puissants sans être récupérés par les partis, syndicats et autres institutions en place ou enfumés par de fausses négociations avec le pouvoir.

    Un pouvoir qui – après des semaines de panique - se rassure devant la baisse de mobilisation des GJ. C’est oublier que si les gilets jaunes aspirent tout naturellement à passer, eux aussi, les Fêtes en famille, un simple mot d’ordre sur les réseaux sociaux peut relancer totalement le mouvement. Sur des cibles et des modes d’action pas forcément identiques.

    Mais sauf à renverser le pouvoir par un coup d’État, ce mouvement devra bien s’organiser afin d’exister sur le plan électoral. Et on revient à la case départ ? Avec des « porte-parole » auto proclamés aussi éphémères que représentatifs que d’une facette d’un mouvement par essence très large. Avec le risque de dérive classique de toute démocratie représentative qui générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs ? Qui lo sa ?

    Certains veulent présenter une liste aux Européennes. Une ou plusieurs listes forcément concurrentes, affaiblissant d’autant la force du mouvement. Sauf à les fédérer et à constituer une liste unique. Par tirage au sort entre les volontaires ?

    Dans la démocratie d’Athènes au siècle de Périclès, ce n’étaient pas des professionnels qui faisaient la politique mais des amateurs : ils étaient tirés au sort, ils devaient être volontaires et avoir plus de trente ans. Ils étaient choisis au hasard pour un an seulement, on les appelait les bouleutes, et l’on ne pouvait être bouleute que deux fois en tout et pour tout dans sa vie. C’est ce qui explique que les riches n’ont jamais gouverné à ce moment-là à Athènes puisque le tirage au sort ne favorise évidemment aucune classe particulière de citoyens. Cet exemple historique prouve que la politique n’a absolument pas besoin de partis politiques ni de professionnels de la politique, ces derniers, de par leur statut, empêchant d’ailleurs toute vraie politique puisque in fine, ils ne roulent que pour eux-mêmes et se contrefoutent royalement du pays.

    Une exigence particulièrement positive surnage dans le torrent des revendications de GJ, c’est ce fameux RIC pour référendum d’initiative citoyenne. RIC… Ces trois lettres donnent des boutons aux professionnels de la politique, bien à l’abri derrière des systèmes de vote générant cet accaparement de la politique par une caste. Sarkozy - dont les énormes capacités en matière d’enfumage ont toujours fait l’admiration des connaisseurs – a, en son temps, tué cette demande de démocratie directe en l’assujettissant à des conditions ubuesques : « un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ». En Sarkoland, l’initiative appartient aux parlementaires, le soutien de simples électeurs n’étant qu’une condition supplémentaire à cette initiative. Il existe toujours dans la Constitution mais n’a jamais été utilisé.

    Edouard Philippe laisse entendre que le RIC pourrait être un bon sujet de débat. Pour l’enterrer façon Sarko probablement. Les Gilets Jaunes ne doivent donc pas se laisser enfumer. Le seul modèle de Référendum d’initiative citoyenne que revendiquent les GJ, c’est celui de nos voisins et amis Suisses. Il ne sera efficace que s’il permet de proposer l’adoption ou l’annulation d’une loi, d’une disposition constitutionnelle ou la révocation d’un élu, voire même la destitution du président pour non-respect du mandat délivré par les électeurs.

    Là, la démocratie serait réelle en France, pas comme actuellement où elle a été déformée en monarchie élective où le pouvoir est exercé par une oligarchie énarco-financière au profit d’une caste de privilégiés sur le dos du Peuple. Un système où même lorsque ce Peuple décide une chose avec son bulletin de vote, l’oligarchie s’assoit sur son choix démocratique comme ce fut le cas lors du référendum de mai 2005 sur le traité pour une Constitution en Europe. Ce véritable coup d’État n’a pas été oublié et explique la grande méfiance, voire le rejet de cette démocratie indirecte où les délégués – députés et sénateurs - ont joué sans vergogne une partition exactement contraire a celle voulue par les électeurs.

    Ce qui nous amène à réfléchir sur les effets pervers de notre système électoral.

    On peut nous dire : « Vous n’êtes pas contents de Macron ? Vous avez pourtant voté pour lui ! » Et non. « On » n’a pas voté POUR MACRON mais CONTRE LE PEN. Comme, précédemment on avait voté non pas pour Hollande mais contre le retour de Sarkozy.

    Cette tare de notre système électoral est-elle inéluctable, inhérente à la démocratie élective ? Pas du tout. J’ai découvert sous la plume d’Alexis Braud un mode de scrutin qui permet de choisir sa ou son candidat non pas pour barrer la route à l’autre mais par adhésion sinon à l’ensemble de son programme du moins à une partie acceptable. Ce système, c’est le « vote alternatif ».

    Qu’es aco ? On demande simplement à leurs électrices et électeurs pour qui ils auraient voté si leur champion avait été éliminé. On prend donc le bulletin du candidat que l’on préfère mais il y a plusieurs cases à cocher pour le deuxième choix voire le troisième, en fait tous les autres candidats à classer dans l’ordre de ses préférences en cas d’élimination de son champion. Le vote se fait donc en un seul tour, on ne vote qu’une seule fois, mais le dépouillement s’opère par comptages successifs, en éliminant le dernier des candidats en lice et en reportant ses bulletins sur les autres, selon la volonté des électrices et électeurs, jusqu’à ce qu’un ou une candidate obtienne la majorité absolue. Simple et clair. Utiliser ce mode de scrutin à grande échelle constituerait une innovation démocratique majeure de nature à faire avancer la France bien au-delà de cette simple désignation puisqu’il s’agirait d’ouvrir les portes d’une démocratie en mouvement.

    Contrairement à celle de Macron qui, elle, progresse surtout en mode « moonwalk » de Michaël Jackson : on fait comme si on marchait en avant, mais en fait on recule !



    Illustration X - Droits réservés

     

  • Au bistro de la Toile : l’art de plumer l’oie sans la faire gueuler !

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    - Oh ! Fatche, Loulle, regarde qui arrive dans ton rade : Alain, un authentique Gilet Jaune ! Vé, s’il est beau ! On dirait un canari. Le soleil des ronds-points !

    - Arrête ton char, mésorguier de mes deux. Et toi, maître mastroquet, sers-nous à boire. Et du Jaune, évidemment ! C’est la Révolution qui offre.

    - Merci, Alain. On est fier d’avoir parmi nous un résistant, un redoutable retraité, un sans-culotte moderne !

    - Tu veux dire un sans-dent Victor. Mais pour boire, pas besoin de ratiches !

    - Attends Alain, tu roumègues mais tu fais pourtant partie de cette classe de « privilégiés » : les vieux. Parce que depuis la fin de la guerre, bien des gouvernements ont institué des taxes « provisoires » pour faciliter la vie de nos glorieux anciens !

    Tè, en 1956, c’est le dénommé Ramadier, ministre de l’indéracinable Guy Mollet qui a créé la vignette automobile : un petit autocollant hexagonal puis rond à coller sur le pare-brise de ta bagnole. Elle coûtait un bras cette fameuse vignette, en fonction du nombre de canassons de ta caisse. Sa finalité était de « garantir un revenu minimum à toutes les personnes âgées de plus de 65 ans » à travers un « Fonds national de solidarité ».

    - C’était du provisoire Victor, qu’il avait dit Ramadier. Un provisoire qui a duré jusqu’à l’an 2000 où elle a été supprimée par Laurent Fabius. Quant aux vieux, ils n’en ont pas vu longtemps la couleur puisque son montant, avec l’amer Michel (Debré) est vite parti dans le gouffre du budget général.

    - Les vieux, la famille, les chômeurs. Nos gouvernants ont beaucoup d’imagination pour leur venir en aide. Ainsi, en 1991, Michel Rocard a inventé la « géniale » CSG. Oh ! Pas beaucoup, indolore, 1,1 % seulement. Elle venait, elle aussi, financer le fameux « Fonds de solidarité vieillesse » et ne devait durer que cinq ans. En renfort de la Vignette bien sûr. Veinards de vieux !

    -… teng ! Ils récupèrent un « pognon de dingue » ces vétustes !

    - Mouais… Cette CSG n’a pas été supprimée après les cinq ans et est maintenant à 9,2 % sur les revenus d’activités, 9,9 % sur les revenus du patrimoine, et 8,6 % pour le revenu des jeux. Une paille ! Elle rapporte plus que l’impôt sur le revenu. Et Macron en avait encore augmenté le taux pour les retraités ! Il a été obligé de reculer, grâce à nous les mecs ! Nous, les Gilets jaunes.

    - Bravo Alain ! On est fier de toi. Tè, je mets ma tournée, et du Jaune !

    - Ce n’est pas tout. En 1996, Juppé, droit dans ses bottes, instaure par ordonnance une petite sœur de la CSG, la CRDS pour « contribution pour le remboursement de la dette sociale ». La finalité : boucher le trou de la Sécu.

    - C’est donc encore en partie pour ces veinards de vieux !

    - Cette taxe devait cesser en 2009… On connaît la suite. Mais ce n’est pas tout. Voilà qu’arrive Raffarin ! Encore un imaginatif celui-là. Dans une superbe « raffarinade », en 2004, il a inventé « la journée de solidarité » destinée à financer « l’autonomie des personnes âgées ». C’est un foutoir pas possible, mais qui pique encore de l’artiche « pour les vieux ».

    - Oh ! Alain, pas étonnant que tu sois si généreux. Qu’est-ce qu’ils encaissent ces « privilégiés » de retraités !

    - Ouais, mais nous aussi, on casque… pour les vieux ! On paie depuis 2013 la CASA, la « contribution additionnelle de solidarité à l’autonomie », 0,3 % sur nos pensions ! Ils font payer les vieux pour aider les vieux. Ubu, sors de ce corps ! Et puis, glaçon dans le pastaga, Jean-Marc Ayrault, en 2013, a pensé que nous étions vraiment trop riches et a gelé les retraites complémentaires. Et comme décidément il est de notoriété publique que les vieux roulent sur l’or, voilà Jupiter qui nous taxe par sa CSG de merde à 6,6 % de ce qu’on touche. Et en rajoute une louche de 1,7 %, portant donc notre taux de racket à 8,3 %.

    - Ouais mais cette rallonge, il vient de l’annuler.

    - Ce qui n’annule pas cette taxe mais la ramène à 6,6 %.

    - Oh ! Tout de même, Micmacron revalorise vos pensions de 0,3 % !

    - Ben voyons. Comme il n’indexe plus les retraites sur l’inflation, et que celle-ci, cette année est prévue à 1,6 %, il nous emplâtre chaque année 1,3 %. En dix ans, ça fait 13 % de perte de pouvoir d’achat. Achat ? Acheter quoi ? Pouvoir de survivre plutôt.

    - Loulle, je crois que nous devons faire acte de solidarité envers Alain qui lutte aussi pour nous. On pourrait lui ouvrir une ligne de trois Jaune avant chaque repas, et jusqu’à la fin de la crise.

    - Adjugé ! Allez, à la nôtre.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus