Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LANTIFADAS - Page 10

  • Pour sortir de la grisaille et du froid: de l’Amour et du Vin !

    vins jesus marie joseph.jpg

     

    Tiens, je viens de déboucher une bouteille de Côtes-du-Rhône primeur, que j’avais oubliée. Elle reste très bonne, avec un peu moins de fraicheur, mais plus de rondeur. Révérence envers les seuls dieux que je révère: Dionysos-Bacchus et Aphrodite-Vénus.

    Chantons la gloire du Vigneron, ce paysan sacré dont la sueur féconde les entrailles de la terre, ce magicien qui, d'arides cailloux, tire le sang de dieu.

     

    Que fit dieu pour guérir nos maux

    Le vieux vin et les jeunes femmes!



    Il créa pour notre bonheur

    Le sexe et le jus de la treille

    Aussi je veux en son honneur

    Chanter le con et la bouteille

     

    Dans l'Olympe séjour des dieux

    On boit, on patine les fesses

    Et le nectar délicieux

    N'est que le foutre des déesses!



    Si j'y vais jamais Apollon

    Ne charmera plus mon oreille

    De Vénus je saisis le con

    De Bacchus arrach'la bouteille!



    Dans les bassinets féminins

    Quand on a brûlé des amorces

    Quelques bouteilles de vieux vin

    Au vit rendent toute sa force

     

    Amis, plus on boit plus on jouit

    Un buveur décharge à merveille,

    Aussi le vin pour dire tout

    C'est du foutre mis en bouteille



    On ne peut pas toujours bander

    Du vit le temps borne l'usage

    On se fatigue à décharger

    Mes amis on boit à tout âge!



    Quant au vieillard aux froids couillons

    Qu'ils utilisent mieux leurs vieilles!

    Quand on n'peut plus boucher de cons

    On débouche au moins des bouteilles!



    Mais hélas depuis longtemps

    Pour punir nos fautes maudites

    Le Bon Dieu fit les cons trop grands

    Et les bouteilles trop petites!



    Grand Dieu fais, nous t'en supplions

    Par quelque nouvelle merveille

    Toujours trouver le fond du con

    Jamais celui de la bouteille!



    Écrit par le grand poète catalan Alonzo Bobinar


    Photo X - Droits réservés

     

  • Bon Bout d'an !

    B0001269.jpg

    Bon bout d'an, mais en provençal !

     

     

    Vous souvete UNE ANNADO !

     

    Qué vous souveta ?

    Qué nous souveta ?

    Qué ambitiouna ?

    Tout simplamen UNE ANNADO !

    Sara bonno ? Sara duro ?

    Sara poulido, sara seguro ?

    Moudestamen que sigue.

    Es ben lou majourau,

    Es ben lou primourdiau.

    Une anado, es ben court

    Quouro siés ben en cour.

    Une annado, es ben long

    E vous pren lou meloun

    Quouro siès prisonnié, quouro siès ostage,

    Quouro cade minuto te fai ploura de rabi.

    Une annado davant de tu quouro siès en respié

    Malaut o coundama, mai es un Grammaci !

    Une annado, es lou tèms que prèn dins lou Cosmos

    Nostre Terro poulido a lentour dou beù Helios.

    Saben qu’après l’iver revendra la primavero

    Es pas lou temps que passo,

    Es nautre que que passen dins lou temps.

    Passèn coume passo uno estello filanto

    Treluz de counscienci dins la rumour gigante

    D’un Cosmos infini.

    Mai avèn la VIDO !

    Mai avèn lis ESTRAMBORD !

    Mai avèn l’AMOUR !

     

     

    Photo X - Droits réservés

     

  • Pour une réveillon d’enfer, dois-je laisser Lucie faire ? Satan l’habite…

    chatte tatouée.jpg

     

     


    Je retrouvais Lucie avec grande émotion
    Lorsqu’elle s’échappait de sa triste pension.
    Nous prenions rendez-vous, souvent, dans une église
    Communiant corps et âme dans son ombre propice.

    Nous nous sommes aimés serrés sur un prie-dieu
    Et, comblé de bonheur, j’ai cru entendre Dieu
    Disant à Lucifer : « Laisse-moi ces deux-là,
    Un amour aussi beau, c’est un apostolat ! »

    Depuis ce jour l’encens envoûtant des chapelles
    A pour moi la saveur troublante des dentelles.
    Dois-je, pour ces pensées, faire mea-culpa ?

    Quand vers l’un de ces temples se dirigent mes pas
    Je pénètre en ces lieux dévolus au Messie,
    Mais, pour l’amour de Dieu ou celui de Lucie ?

     

    Les pieds de cochon comme chez Lucifer

    — Ben mon cochon, Victor ! Ça alors, faut le faire !
    Mais c’est bien innocent pour te valoir l’enfer.
    Ces lieux sont dévolus parait-il à l’Amour,
    Des dieux ou du prochain, c’est de l’amour toujours.
    — D’autant plus que l’enfer, c’est dans le cœur des Hommes
    Qu’il se loge et non pas dans les élans de mômes
    Qui découvrent la vie et se sucent la poire,
    Fusse dans les lieux saints qui cachent le ciboire.
    — Tu parles d’or, Victor ! Vive la vie, bon sang,
    Et trinquons sans tarder à ces jeux innocents,
    Puis je vais te donner une étrange recette
    Qui correspond, je crois, à ta belle amourette.
    Bon marché, délicieux, très faciles à faire,
    C’est les pieds de cochons « comme chez Lucifer ».
    Tu prends chez ton boucher quatre pieds de pourceaux
    Ou plus selon le nombre de tes commensaux,
    Tu vas les faire cuire dans un bon court-bouillon
    Parfumé au safran, ail, sel, poivre et oignon.
    Cuis à tout petit feu pour deux tours de tocante
    Afin de parfumer et d’attendrir la viande.
    Pendant ce temps tu ne va pas rester inerte :
    Il te faut préparer ta bonne sauce verte.
    Tu piles au mortier persil, thym, vert de blette,
    Oseille, basilic, estragon et sarriette,
    Ail, poivre vert, cannelle et gingembre râpé,
    Mouille au vinaigre fort mais garde assez épais.
    Réserve et fais confire quelques oignons hachés
    Dans de l’huile d’olive, sans laisser attacher,
    Mets un peu de moutarde et le jus d’un citron,
    Puis pense un peu à toi et débouche un litron.
    Bois un canon ou deux et quand tu es à l’aise,
    Au barbecue ou l’âtre, prépare de la braise.
    Sors les pieds du bouillon, sèche-les, coupe-les
    Puis sur ton gril ardent, il te faut les hâler,
    Les faire bien dorer sans pourtant qu’ils ne grillent,
    Leur odeur va déjà t’exciter les papilles !
    Dans un plat de service, mets tes oignons en lit
    Dispose par dessus tes pieds fort embellis,
    Entoure l’appareil avec ta sauce verte.
    Au moment de servir, d’un coup de pince experte
    Tu places sur les pieds quelques charbons ardents,
    Le gras des pieds grésille et fûmèle en fondant.
    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.
    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.
    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour
    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !


    Ingrédients et proportions pour six personnes :
    Pour les pieds: - 6 pieds de cochons flambés et lavés, - safran, - sel, - poivre, - 2 oignons piqués de 2 clous de girofle, - eau. 
    Pour la sauce verte: - 1 bouquet de persil plat, - le vert de 6 feuilles de blette (sans les côtes), - 2 cuillerées à soupe de thym, - 6 feuilles d'oseille (ou plus si les feuilles sont petites), - 3 branches de sarriette (supprimer les parties ligneuses), - 1 bouquet de basilic frais, - 1 bouquet d'estragon frais, - 6 gousses d'ail, - 1 cuillerée à soupe de grains de poivre vert, - 1 cuillerée à soupe bombée de gingembre frais râpé, - cannelle, - 1 verre de bon vinaigre, - huile d'olive, - moutarde, - 2 citrons, - sel, - poivre du moulin.

    Les vins conseillés:
    Les pieds de cochon acceptent des vins éclectiques. Essayez donc de les déguster avec des blancs, avec des Viognier par exemple: Condrieu, Saint-Gervais, Uchaux, en vallée du Rhône.
    La Clape, Clairette de Ceyras, Adissan, Saint-André-de-San­gonis en Languedoc. Cassis, Palette, Bellet en Provence.
    Appréciez-les avec des vins primeurs ou très jeunes, des vins de soif: Tulette, Travaillan, Chusclan, Roquemaure en vallée du Rhône. Saint Guiraud, Arboras, Castelnau-le-Lez en vins du Languedoc. Barjols, Nans-les-Pins, Carcès, Le Castellet, La Croix-Valmer en vins de Provence.

     

    Photo X - Droits réservés