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LANTIFADAS - Page 11

  • Pour une réveillon d’enfer, dois-je laisser Lucie faire ? Satan l’habite…

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    Je retrouvais Lucie avec grande émotion
    Lorsqu’elle s’échappait de sa triste pension.
    Nous prenions rendez-vous, souvent, dans une église
    Communiant corps et âme dans son ombre propice.

    Nous nous sommes aimés serrés sur un prie-dieu
    Et, comblé de bonheur, j’ai cru entendre Dieu
    Disant à Lucifer : « Laisse-moi ces deux-là,
    Un amour aussi beau, c’est un apostolat ! »

    Depuis ce jour l’encens envoûtant des chapelles
    A pour moi la saveur troublante des dentelles.
    Dois-je, pour ces pensées, faire mea-culpa ?

    Quand vers l’un de ces temples se dirigent mes pas
    Je pénètre en ces lieux dévolus au Messie,
    Mais, pour l’amour de Dieu ou celui de Lucie ?

     

    Les pieds de cochon comme chez Lucifer

    — Ben mon cochon, Victor ! Ça alors, faut le faire !
    Mais c’est bien innocent pour te valoir l’enfer.
    Ces lieux sont dévolus parait-il à l’Amour,
    Des dieux ou du prochain, c’est de l’amour toujours.
    — D’autant plus que l’enfer, c’est dans le cœur des Hommes
    Qu’il se loge et non pas dans les élans de mômes
    Qui découvrent la vie et se sucent la poire,
    Fusse dans les lieux saints qui cachent le ciboire.
    — Tu parles d’or, Victor ! Vive la vie, bon sang,
    Et trinquons sans tarder à ces jeux innocents,
    Puis je vais te donner une étrange recette
    Qui correspond, je crois, à ta belle amourette.
    Bon marché, délicieux, très faciles à faire,
    C’est les pieds de cochons « comme chez Lucifer ».
    Tu prends chez ton boucher quatre pieds de pourceaux
    Ou plus selon le nombre de tes commensaux,
    Tu vas les faire cuire dans un bon court-bouillon
    Parfumé au safran, ail, sel, poivre et oignon.
    Cuis à tout petit feu pour deux tours de tocante
    Afin de parfumer et d’attendrir la viande.
    Pendant ce temps tu ne va pas rester inerte :
    Il te faut préparer ta bonne sauce verte.
    Tu piles au mortier persil, thym, vert de blette,
    Oseille, basilic, estragon et sarriette,
    Ail, poivre vert, cannelle et gingembre râpé,
    Mouille au vinaigre fort mais garde assez épais.
    Réserve et fais confire quelques oignons hachés
    Dans de l’huile d’olive, sans laisser attacher,
    Mets un peu de moutarde et le jus d’un citron,
    Puis pense un peu à toi et débouche un litron.
    Bois un canon ou deux et quand tu es à l’aise,
    Au barbecue ou l’âtre, prépare de la braise.
    Sors les pieds du bouillon, sèche-les, coupe-les
    Puis sur ton gril ardent, il te faut les hâler,
    Les faire bien dorer sans pourtant qu’ils ne grillent,
    Leur odeur va déjà t’exciter les papilles !
    Dans un plat de service, mets tes oignons en lit
    Dispose par dessus tes pieds fort embellis,
    Entoure l’appareil avec ta sauce verte.
    Au moment de servir, d’un coup de pince experte
    Tu places sur les pieds quelques charbons ardents,
    Le gras des pieds grésille et fûmèle en fondant.
    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.
    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.
    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour
    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !


    Ingrédients et proportions pour six personnes :
    Pour les pieds: - 6 pieds de cochons flambés et lavés, - safran, - sel, - poivre, - 2 oignons piqués de 2 clous de girofle, - eau. 
    Pour la sauce verte: - 1 bouquet de persil plat, - le vert de 6 feuilles de blette (sans les côtes), - 2 cuillerées à soupe de thym, - 6 feuilles d'oseille (ou plus si les feuilles sont petites), - 3 branches de sarriette (supprimer les parties ligneuses), - 1 bouquet de basilic frais, - 1 bouquet d'estragon frais, - 6 gousses d'ail, - 1 cuillerée à soupe de grains de poivre vert, - 1 cuillerée à soupe bombée de gingembre frais râpé, - cannelle, - 1 verre de bon vinaigre, - huile d'olive, - moutarde, - 2 citrons, - sel, - poivre du moulin.

    Les vins conseillés:
    Les pieds de cochon acceptent des vins éclectiques. Essayez donc de les déguster avec des blancs, avec des Viognier par exemple: Condrieu, Saint-Gervais, Uchaux, en vallée du Rhône.
    La Clape, Clairette de Ceyras, Adissan, Saint-André-de-San­gonis en Languedoc. Cassis, Palette, Bellet en Provence.
    Appréciez-les avec des vins primeurs ou très jeunes, des vins de soif: Tulette, Travaillan, Chusclan, Roquemaure en vallée du Rhône. Saint Guiraud, Arboras, Castelnau-le-Lez en vins du Languedoc. Barjols, Nans-les-Pins, Carcès, Le Castellet, La Croix-Valmer en vins de Provence.

     

    Photo X - Droits réservés

  • Au bistro de la toile : il n’y a pas que le foot !

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    - Oh putaing ! Victor. Il nous gonflent les aliboffis avec leur foot.

    - Il y a des choses plus réjouissantes que les exploits et les larmes de Mbappé dans le journal. Tè ! Je vous lis :

    « D’après une étude réalisée sur 200 femmes suivie pendant un an, suivant le même régime alimentaire et ayant un cadre de vie identique sous la direction du professeur Ingrid Fleischer de l’université de Hambourg en Allemagne « les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu’à deux fois plus vite que les autres ». Ces vertus amincissantes du sperme sont dues à la présence d’une substance nommée alcaline qui ne fonctionne aussi efficacement comme agent anti-graisse qu’en présence des autres composantes du sperme masculin. 
    Mais ses vertus ne s’arrêtent pas là puisqu’il permettrait aussi l’équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. En effet, une étude a été réalisée en Californie du Sud sur
    15 000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6 246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9 728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe qui pratiquait régulièrement la fellation seulement 1,9 % d’entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10,4% dans l’autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40 %.  La source est Doctissimo. »

    - Fatche ! Donc Victor, on peut dire que nous sommes un peu docteur ! Chaque fois que Madame – ou quelque belle gourgandine ! - nous gratifie de quelques aller-retours sur la grande bleue et déguste notre bonheur sans retenue, nous la soignons !

    - Exactement Loulle! Faudrait peut-être se faire rembourser par la Sécu !

    - Je vois tout de même dans cette excellente nouvelle une grande injustice.

    - Ah ! Dis-moi…

    - Eh bien les femmes qui sont seules, qui n’ont pas sous la main – et sous la langue – un instrument dispensateur de bonheur et de santé, sont désavantagées…

    - C’est vrai ça Loulle. Faut faire quelques choses pour elles. S’il faut se dévouer, on le fera. C’est un peu comme le don du sang. Faut faire preuve de civisme autant que d’altruisme.

    - Voilà qui est bien dit Victor ! Et si on créait une ONG ! Par exemple « Les turlutes du cœur » ou « Foutre sans frontière » !

    - En voilà une idée qu’elle est bonne Loulle ! Les Turlutes du Cœur ! …taing ! Ça sonne bien ! Sans compter que c’est pas les donneurs qui manqueraient…

    - Justement. Il me vient une autre idée qui permettrait de boucher le fameux trou de la Sécu.

    - Oh ! Loulle, si tu trouves ça, à coup sût, t’es le prochain ministre de la santé . ! Et comment tu fais ?

    - Ben ! Tu prends quelques ronds aussi bien aux donneurs qu’aux bénéficiaires !

    - ???!!!???!!!

    - Écoutes Victor. Quand tu vas te faire souffler dans la canule par Mado-langue-de-velours, Natalia-bouche-d’or ou Nadia-carte-bleue, ça te coûte combien ?

    - Ben, moi je ne consomme que ponctuellement, mais ces dames, qui sont de bonnes clientes de ton rade, prennent entre 30 et 40 euros pour ce service.

    - Bon. Eh bien suppose que tu demandes à tes « donneurs » une participation, disons, de 15 euros, ou plutôt 20 pour ne pas casser le marché des pros. Participation payée à la Sécu et pas par la Sécu, ça fera vite du pognon ! Et suppose que tu demandes pareil à la bénéficiaire de ces soins, payée à la Sécu et pas par la Sécu, pris en charge éventuellement par les mutuelles. Si tu rajoutes les économies énormes réalisées par la même Sécu puisqu’il y aura beaucoup moins de malades à traiter, le trou de la Sécu serait vite comblé !

    - Génial Loulle! Génial. Mais il reste à résoudre le côté pratique. Comment faire puisque le traitement n’a de valeur que si le médicament est pris directement, à la source ? Et que donneurs comme receveurs doivent garder un strict anonymat ? Pas facile non ?

    - Pas impossible Victor. Pas impossible !

    - Ah ! Alors dis-nous !

    - On va y réfléchir. Il y assez d'énarques pour ça, non? En attendant, c’est ma tournée. Pour se rincer la bouche !

  • Au bistro de la toile : les épais pets de Pépé.

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    - Eh ! T'as vu Loulle, en Allemagne, une étable a explosé à cause...des pets de vaches !

    - Les pets, c'est du méthane, et ça brûle ! Dans un lieu confiné, ça peut produire sinon une explosion, du moins des flammes. Comme dans les marais...

    - ...ting ! Il va falloir que je surveille ma femme !

    - Ça me rappelle une histoire savoureuse...

    - Tè ! Je te sers un canon. Raconte.

    - C'était un soir de Noël, quelque part en Ariège. On fêtait donc à la fois Noël et le baptême d'Arnaud, un nouveau venu dans la tribu. La cérémonie devait avoir lieu au cours de la messe de minuit, dans la petite église de Loubens. Pour l'occasion, le jeune curé, frais émoulu de la fabrique, avait bien fait les choses : crèche vivante avec sainte-vierge et un âne. Voilà donc tout le monde, vers onze heures, après le cassoulet de préparation aux mystères de la religion, qui se pointe à l’église. Cérémonie émouvante, le petit baptisé, puis voilà la messe de minuit dans la petite chapelle pleine à craquer. Dehors soufflait un vent glacial. C'était beau Loulle. Le petit cureton et son encensoir, la sainte vierge, émouvante avec sa robe immaculée et son voile bleu ciel, les enfants de chœur pleins de dentelles blanches et rouges, et puis l'âne.

    Ce bourricot, il s'était gavé d'herbe toute la journée dans le petit cimetière autour de l'église. Serait-ce les sonorités éthérées de l'harmonium, la présence proche de la jeune et jolie vierge ou le bonheur de la digestion, voilà que notre bourricot, oreilles en arrière, entame un rêve cochon. Et il se met à bander...comme un âne. Gloussements discrets dans l'assistance, coups d’œil effarés mais admiratifs de la sainte vierge, affolement du petit curé... Mais la dilatation de la partie noble de l'âne eut pour contrepartie un relâchement de ses sphincters ! Il fallait bien évacuer les gaz emmagasinés tout l'après-midi... Mais l'âne à cette particularité : il pète en silence ! Mais pas sans parfum... Dans l'église se répand une lourde fragrance.

    Paulette, croyant que c'était son homme qui se soulageait, donne un grand coup de coude dans les côtes d'Elie en lui chuchotant, coléreuse : « As pas crinte ! Pudriès te teni un poù, millo dieù ! » A côté, Mamé, victime de la même méprise, morigène son homme Pépé Alfré : « Ounte te crésès ! Podès pas ana deforo per péta, bougre de gran porcas ! » Et dans toute l'église, les femmes s'en prennent de même à leurs hommes.

    - Comme si elles ne pétaient pas, elles. Belle hypocrisie féminine...

    - Mais les hommes se pensent alors :  « Merde, à me faire engueuler, autant que ce soit pour quelque chose ».

    Et chacun, entre avés et paters de travailler du sphincter pour moduler discrètement de délicates brises d'anus.

    - Dès lors les choses se précipitent. Les puissantes effluves de cassoulets montent et roulent en vagues invisibles. Au contact des cierges, voilà que se forment de légères flammèches bleue, verte, orangée qui, tels d'éphémères feu-follets, montent vers les voûtes et s'évanouissent...

    - « Miracle ! » crient quelques paroissiennes pâmées.

    - « Ite missa est » s'écrie le curé en se ruant pour ouvrir les portes !

    - Oh ! Oh ! Oh ! La belle histoire Victor ! Pétard, tè ! Je fais péter ma tournée !

     

    ane

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