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LANTIFADAS - Page 7

  • Au bistro de la toile :Noël odorant.

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    - Eh ! T'as vu Loulle, en Allemagne, une étable a explosé à cause...des pets de vaches !
    - Les pets, c'est du méthane, et ça brûle ! Dans un lieu confiné, ça peut produire sinon une
    explosion, du moins des flammes. Comme dans les marais...
    - ...ting ! Il va falloir que je surveille ma femme !
    - Ça me rappelle une histoire savoureuse...
    - Tè ! Je te sers un canon. Raconte.
    - C'était un soir de Noël, quelque part en Ariège. On fêtait donc à la fois Noël et le
    baptême d'Arnaud, un nouveau venu dans la tribu. La cérémonie devait avoir lieu au cours
    de la messe de minuit, dans la petite église de Loubens. Pour l'occasion, le jeune curé,
    frais émoulu de la fabrique, avait bien fait les choses : crèche vivante avec sainte-vierge et
    un âne. Voilà donc tout le monde, vers onze heures, après le cassoulet de préparation aux
    mystères de la religion, qui se pointe à l’église. Cérémonie émouvante, le petit baptisé,
    puis voilà la messe de minuit dans la petite chapelle pleine à craquer. Dehors soufflait un
    vent glacial. C'était beau Loulle. Le petit cureton et son encensoir, la sainte vierge,
    émouvante avec sa robe immaculée et son voile bleu ciel, les enfants de choeur pleins de
    dentelles blanches et rouges, et puis l'âne.
    Ce bourricot, il s'était gavé d'herbe toute la journée dans le petit cimetière autour de
    l'église. Serait-ce les sonorités éthérées de l'harmonium, la présence proche de la jeune et
    jolie vierge ou le bonheur de la digestion, voilà que notre bourricot, oreilles en arrière,
    entame un rêve cochon. Et il se met à bander...comme un âne. Gloussements discrets
    dans l'assistance, coups d’oeil effarés mais admiratifs de la sainte vierge, affolement du
    petit curé... Mais la dilatation de la partie noble de l'âne eut pour contrepartie un
    relâchement de ses sphincters ! Il fallait bien évacuer les gaz emmagasinés tout l'aprèsmidi...
    Mais l'âne à cette particularité : il pète en silence ! Mais pas sans parfum... Dans
    l'église se répand une lourde fragrance.
    Paulette, croyant que c'était son homme qui se soulageait, donne un grand coup de coude
    dans les côtes d'Elie en lui chuchotant, coléreuse : « As pas crinte ! Pudriès te teni un
    poù, millo dieù ! » A côté, Mamé, victime de la même méprise, morigène son homme
    Pépé Alfré : « Ounte te crésès ! Podès pas ana deforo per péta, bougre de gran
    porcas ! » Et dans toute l'église, les femmes s'en prennent de même à leurs hommes.
    - Comme si elles ne pétaient pas, elles. Belle hypocrisie féminine...
    - Mais les hommes se pensent alors : « Merde, à me faire engueuler, autant que ce soit
    pour quelque chose ».
    Et chacun, entre avés et paters de travailler du sphincter pour moduler discrètement de
    délicates brises d'anus.
    - Dès lors les choses se précipitent. Les puissantes effluves de cassoulets montent et
    roulent en vagues invisibles. Au contact des cierges, voilà que se forment de légères
    flammèches bleue, verte, orangée qui, tels d'éphémères feu-follets, montent vers les
    voûtes et s'évanouissent...
    - « Miracle ! » crient quelques paroissiennes pâmées.
    - « Ite missa est » s'écrie le curé en se ruant pour ouvrir les portes !
    - Oh ! Oh ! Oh ! La belle histoire Victor ! Pétard, tè ! Je fais péter ma tournée !
  • CLIMAT: Connaissez-vous les heureux « Pollueurs-payés » ?

    Je viens d’entendre tonton Michel, le président du Conseil Européen, rouméguer contre le peu d’efficacité des diverses COP, quelle soit 25, celle de Paris, qui a tiré des larmes à tonton Fabius et tata Ségolène, ou celle du millésime 28 qui va avoir lieu…à Dubaï, une de ces principautés gazo-pétrolières qui contribuent le plus au réchauffement climatique. Ça ressemble à un gag, mais paraît que c’est normal. Ben voyons, autant aller parler de la réduction du tabagisme chez Malborough.

    Tonton Michel aurait dû nous causer, dans la petite boite à bruit, de ce mécanisme obscur mais particulièrement ravageur appelé le "règlement des différents entre investisseurs et États" (RDIE).

    C’est un machin régit par la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international, créé dans les années 1960, visant à protéger les investisseurs contre l’expropriation de leurs actifs, sans indemnisation, principalement dans les pays en développement. Mais il s’est transformé en un outil ravageur, obstacle principal pour la conclusion d’accords sur le climat. En effet des investisseurs peuvent – à travers ces accords – réclamer des sommes astronomiques à des Etats lorsqu’une décision souveraine de ces Etats visant à lutter contre les boulversements climatiques menace de fragiliser leurs intérêts privés, capitalistes, égoïstes, nuisibles comme, par exemple, les mines de charbon. La grande majorité des demandes concernent les combustibles fossiles et l’exploitation minière et sont introduits par des investisseurs du Nord (Australie, Canada, États-Unis, Pays-Bas et Royaume-Uni en tête) contre des pays du Sud.

    Le Pakistan a ainsi été condamné en 2019 à verser 5,8 milliards de dollars à la compagnie minière australienne Tethyan Copper pour avoir refusé de lui accorder une licence d’exploitation minière. Avec le cumul des intérêts, la sentence arbitrale a été réévaluée à 11 milliards de dollars en 2022 et le Pakistan a fini par capituler et autoriser l’exploitation de la mine.

    Trois sociétés minières australiennes ont également réclamé, en 2021, 37 milliards de dollars au Congo, soit trois fois le PIB du pays !

    À l’heure actuelle, plus de 10 000 projets liés aux combustibles fossiles dans le monde sont susceptibles d'être attaqués sur la base du RDIE. Plus précisément : les trois quarts des centrales à charbon mondiales sont détenues par des capitaux étrangers et donc soumises au RDIE. Ce qui fait craindre une certaine frilosité de la part des États à l'heure où ils devraient prendre des mesures de sortie du charbon !

    Selon le rapport, les gouvernements qui respecteront leurs engagements, au titre de l’Accord de Paris, risquent de devoir payer 340 milliards de dollars aux sociétés pétrolières et gazières dans le cadre de futures affaires de RDIE, un facteur majeur de dissuasion pour une action climatique ambitieuse.

    Eh ! Oh ! Il suffit de dénoncer et de sortir de ces accords, non ? Pas si simple. Ce sont des traités « librement » signés ar les Etats et engageant leur fiabilité. Pourtant la voie de sortie la plus rapide pour un État est le retrait unilatéral. Depuis 2017, au moins 575 accords internationaux d’investissement ont été abrogés. C’est le cas par exemple au sein de l’Union européenne. Les 27 ont mis fin à tous les traités d'investissement bilatéraux conclus entre eux.

    Mais le diable se planque des les détails. Ainsi un traité particulier est particulièrement vicelard, c’est le Traité sur la Charte de l’Energie (TCE). Une dizaine de pays ont annoncé leur décision de s’en retirer, dont a France, l’Allemagne et la Pologne qui n’en seront plus signataires dès ce mois de décembre 2023, tandis que la Commission Européenne, serpillère des multinationales, envisage sans beaucoup d'enthousiasme un « retrait coordonné ». Ce traité même si on en sort, reste redoutable à cause de la « clause de survie » qui permet en effet aux investisseurs de continuer à poursuivre les États pendant vingt ans après leur sortie du traité. Ben voyons, elle est pas belle la vie dans le monde rêvé du capitalisme ultralibéral !

    Le prix Nobel d’économie Joseph Siglitz appelle ce « machin » du « terrorisme judiciaire » et enjoint les instances responsables internationales à y mettre fin.

     

    Sources : https://uncitral.un.org/fr/texts/isds

    https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/xxx-151898.html?utm_source=AlertesThematique&utm_campaign=29-11-2023&utm_medium=email

    https://www.energychartertreaty.org/fileadmin/DocumentsMedia/Founding_Docs/ECT_French_website.pdf



  • Pendant que l'on défile contre l'antisémitisme...

    En France, en 2023…

    TRAINE EN JUSTICE A 83 ANS POUR AVOIR ORGANISE UNE CÉRÉMONIE EN MÉMOIRE DE LA SHOAH ET DES « JUSTES »

    Très ancien journaliste provençal âgé de 83 ans, René-Louis Thomas a consacré une grande partie de son existence à la transmission de la mémoire de la Shoah et, plus particulièrement, à la place des enfants dans l’Holocauste. En 2009, il a créé le premier Appel des Justes en France (et sans doute en Europe), en Ardèche, sur les terres d’élection de Xavier Vallat. En 2022, il a obtenu que son village natal, Camaret-sur-Aygues, honore la mémoire d’Albert Zaks, mort à Auschwitz à l’âge de six ans, et de toute sa famille disparue dans la Shoah. Le 2 septembre 2023, à l’occasion de la pose d’une plaque rendant hommage à la municipalité de Plats (Ardèche) qui avait organisé matériellement en 2009 quatre journées mémorielles significatives ( Enfants dans la Shoah et Génocide arménien), il a convié ses amis et les associations patriotiques à une petite cérémonie empreinte d’émotion et de dignité (photos ci-dessous) saluée notamment par le comité régional de Yad Vashem, le Souvenir Français, la Société de la Légion d’Honneur, les anciens combattants, etc. … La cérémonie s’est déroulée devant la maison natale de Marie Banc (en religion Mère Marie des Anges), reconnue Juste et dont une école du village voisin portera le nom.

    Pour des raisons qui demeurent incompréhensibles, le maire actuel de Plats a tout fait pour retarder, empêcher ou saboter cette cérémonie, allant même jusqu’à interdire à son premier adjoint, voisin immédiat de la maison de Marie (qui avait manifesté son intention de participer ! ) de fournir le courant pour la sono prévue. L’édile ardéchois a ensuite déposé deux plaintes pour « avoir organisé le 02 septembre une manifestation sur la voie publique n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi…outragé le maire, etc.etc. » Bien qu’il se soit agi d’une petite cérémonie et non d’une manifestation, M. Thomas avait pourtant bien déposé, sur le conseil de la préfecture, une déclaration préalable… … Mais il a été entendu par la gendarmerie de Tournon-sur-Rhône et le « délinquant » est désormais convoqué au tribunal d’Annonay en décembre « aux fins de notification d’ordonnance pénale délictuelle ». (Communiqué par l’Harmonie Villageoise/Souvenir Marie Banc)