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LANTIFADAS - Page 26

  • Information poilante : Les femmes poilues auraient plus d’orgasmes !

    siné couple de soiffards à poil.jpg

    Une étude italienne sur la sexualité apporte de nouveaux éclaircissements sur le fonctionnement du plaisir féminin…

    Ce sont les chercheurs de l’université italienne de L’Aquila qui ont réalisé cette étude.
    C’est la fameuse recherche du mythique « point G ». Faites vos gammes messieurs, partez en exploration mesdames ! recherchez inlassablement cette « petite excroissance grosse comme une pièce de deux euros ». Et profitez-en pour faire un peu de gym : en effet, si l’on en crois l’étude italienne, quand cette expérience sexuelle est menée en duo, il existe pour les partenaires des positions plus propices pour y parvenir comme celles d'Andromaque, les petites cuillères, la levrette, les jambes prises à son cou, le lotus et le cheval renversé. Evitez donc le trop classique missionnaire, le tampon encreur, le marteau pilon ou la bielle de loco. Explorez plutôt les possibilités de la brouette javanaise, du tourniquet chinois, de la bête à deux dos, de la charrette moldave et même, pour celles et ceux qui ont les reins souples, la calotte glaciaire et la blanquette de dévot.
    Mais cette étude révèle d’autres ressources fort intéressantes : selon elle donc, les femmes poilues sont plus susceptibles d'avoir un point G. Et ce car elles ont un niveau plus élevé de testostérone. Il y aurait aussi, toujours selon les chercheurs, d'importantes différences anatomiques entre les femmes qui ont des orgasmes vaginaux, et celles qui ont des orgasmes clitoridiens. Explications : les femmes qui peuvent avoir des orgasmes lors de la pénétration auraient des tissus vaginaux plus épais. Le professeur Emmanuele Jannini (Salut à toi prof ! On s’emmerde pas en Italie !), l'une des expertes qui a travaillé sur cette étude, explique aussi que les femmes ayant des tissus plus épais peuvent « apprendre » à avoir des orgasmes vaginaux, si elles n'en ont jamais eu.
    Mon expérience en la matière a fait de moi un inconditionnel de la luxuriance pileuse chez nos belles fiancées ! Ah ! Les charmes incomparables des Portugaises…
    Foin des chats pelés, des figues imberbes, des moules glabres et maladives !
    Vive le poil ! Vive les somptueuses fourrures d'amour, le tablier de sapeur épais, noir luisant, presque bleuté comme les ailes de corbeau. Vive ces extraordinaires bouclettes, véhicules des phéromones de nos adorables compagnes. Mais l’expérience nous montre que même les femmes imberbes de l'entresol peuvent être de mauvais poil.
    Les Italiens – fins connaisseurs ! – disent : « Donna pilosa, donna vogliosa » (femme poilue, femme qui en veut!) et chantent :
    « Que bocca, que culo, que chiape a la mia amorosa
    Une fica pelosa, une fica da cane en calor ».

    Au fait n'oublions pas que le point « G » d'une femme se trouve aussi – et surtout - à la fin du mot « shoppinG »

    Illustration: merci à l'irremplacé Siné.

     

  • Gastronomie calendale: Les cardons à l'anchois

    cardons.jpg

     

    On les voit à l'étal des marchands de légumes,

    Ils y sont tout l'hiver. On les prend, on les hume,

    Puis, généralement, on les remet en place,

    Car de les préparer, peu de gens ont l'audace.. .

    Parce qu'on ne sait pas bien comment les apprêter,

    Les cardes et cardons sont souvent contestés.

    Et pourtant, en Provence, ils sont indispensables

    Quand vient le "Gros souper" des tables calendales.

    Le cardon à l'anchois est un plat rituel

    Du grand repas festif de la nuit de Noël,

    Autant que la morue, l'àpi (1), les escargots,

    Le muge (2) et les desserts à tire l'arigo.

    On appelle cardon la cote de la carde,

    Espèce d’artichaut qui, l'hiver, s'acagnarde

    À l'abri des cébisses (3) et des haies de cyprès.

    Les meilleures sont celles qui sont serrées très près

    Du sol pour qu'elles restent bien tendres et blanches

    Et non fibreuses, raides comme de vieilles branches.

    Compte deux bons kilos pour quatre ou cinq personnes:

    Il y a du déchet plus qu'on ne le soupçonne.

    Jette toutes les feuilles et les côtes squameuses,

    Ôte soigneusement les parties filandreuses,

    Puis coupe tes cardons en tronçons de trois doigts,

    Dans de l'eau vinaigrée plonge-les tout de suite,

    Par cette précaution le cuisinier évite

    Que les cardons brunissent sans qu'on sache pourquoi.

    Puis, en eau abondante, salée et citronnée,

    Tu les fais cuire une heure. Lorsque c'est terminé,

    Tu va les égoutter et réserver au frais

    Jusques au lendemain. C'est là l'un des secrets

    Pour réussir ce plat, parce que, je le prétends

    La carde est un légume qui se cuit en deux temps.

    Attaquons maintenant notre phase finale,

    Mais sers-moi un canon: il faut mouiller la dalle!

    Dans de l'huile d'olive chaude au fond d'un faitout

    Tu fais suer tes cardes doucement, à feu doux.

    Pendant ce temps tu prends dix beaux anchois salés,

    Sous l'eau du robinet, sépare les filets.

    Fait une Béchamel avec un quart de lait,

    Ajoute les anchois et, en tournant, fond-les

    Dans la préparation avec une cuiller.

    Dans le premier faitout, tu verses alors ceci,

    Tu mélanges aux cardons en ayant le souci

    De ne point écraser tes tronçons légumiers.

    Un quart de lait de plus, de noix muscade un peu,

    Sel, poivre du moulin, puis retire du feu.

    Tu incorpores, alors, du râpé de gruyère,

    Enfin verse le tout dans un plat à gratin

    Saupoudre de fromage de façon régulière,

    Puis tu mets à four chaud sans plus de baratin.

    Lorsque c'est gratiné, tu sers chaud et fumant.

    Ce plat est idéal en accompagnement

    D'une côte de bœuf ou d'un poisson au four.

    C'est un plat du terroir, simple comme bonjour,

    Mais un plat succulent et, de plus, diététique

    Que l'on mange en Provence depuis les temps antiques.

    Cessons pour aujourd'hui ce conte culinaire

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    De ce nectar divin de la Vallée du Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

     

    - Trois kilos de cardes, - 1 verre de vinaigre, - 1 jus de citron, - 1 poignée de gros sel, - 3 cuillerées d'huile d'olive de la Vallée des Baux, - 10 anchois salés, - 1 demi-litre de lait, - muscade, - poivre du moulin, - 3 hectos de gruyères râpé.

     

    Les vins conseillés:

    Les cardons étant surtout un plat d'accompagnement, le choix du vin dépend du plat principal. Avec une côte de bœuf, des vins rouges jeunes ou même primeurs. En Côtes-du-Rhône: Sainte-Cécile-les-Vignes, Rochegude, Tulette, Saze, Domazan, Gallician. En vins du Languedoc: Aspiran, Berlou, Cournonterral, Poujols. En vins de Provence: Allauch, Châteauneuf-Ie-Rouge, Cuers, Flassans-sur-Issole.

    Avec un poisson au four, des blancs capiteux. En Côtes-du-Rhône: Laudun, Uchaux, Châteauneuf-de-Gadagne, Codolet. En Languedoc: Argeliers, Bize-Minervois, Puichéric, Roubia. En Provence: Camps-la-­Soure, Rocbaron, Meyreuil, Le Tholonet.

     

    (1) L'api : le céleri.

    (2) Muge: encore appelé mulet - c'est un poisson de mer qui monte frayer dans fleuves et rivières et particulièrement dans le Rhône.

    (3) Cébisses : haies coupe-vent faites en cannes de Provence.

     

    Illustration originale Vincent Barbantan

     

  • Revenu universel : le retour ?

     

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    Un des effets induits du COVID est de chambouler complètement l’organisation économique et sociale de notre société. Un des fondamentaux de celle-ci est la redistribution du fruit des richesses produites par les entreprises par la rémunération du travail. Or du travail, à cause de la redoutable petite bête et des travers de la société ultralibérale, il y en a de moins en moins. Les machines, les robots, insensibles au virus, remplacent au maximum les humains. Les machines au lieu de libérer l’homme en diminuant sa charge de travail le privent parfois totalement de son emploi. Le COVID fausse encore plus l’injuste compétition entre la machine et l’homme. Et le télétravail fini de flinguer les structures sociales des entreprises.

    Le travail n’est pas seulement un facteur de production, il joue aussi un rôle social. C’est par lui que chacun a une chance de sentir qu’il occupe une place dans la société. Si le travail devait disparaître, même si c’est pour le temps d’une période d’adaptation, c’est le fonctionnement de la société qui en serait altéré. Il faut trouver autre chose faute de voir la société se déliter en crises sociales qui, en France, pays des révolutions, risquent d’être redoutables.

    Une des pistes pourrait, et même devrait logiquement être le fameux « revenu universel de base ». On se souvient que Benoit Hamon, qui en avait fait son cheval de bataille, a été moqué et blackboulé ! Mais le COVID n’était pas encore passé par là. Benoît Hamon voulait un revenu de base pour tous, quel que soit le revenu du bénéficiaire. Ce qui est profondément inégalitaire. Il rétablissait ensuite l’égalité par la fiscalité : ce revenu touché par une personne ayant un bon salaire sera en fait restitué en partie par l’impôt puisqu’il changera de tranche ! Dans son système, toute la protection sociale demeure, tant l’assurance maladie que l’assurance chômage. Le financement serait assuré en partie par les économies réalisées grâce à la fusion de toutes les aides existantes et par une rénovation de la fiscalité, notamment avec la création d’une taxe carbone, d’une taxe sur les transactions financières, d’une taxe sur les robots.

    Avec ce revenu universel, les salariés retrouveraient un pouvoir de négociation face aux patrons puisqu’ils ne seraient plus tenus de s’incliner toujours plus bas par crainte du chômage. La situation actuelle, avec un chomage retrouvant la zone insupportable des 10 % rend cette approche moins utopique.

    Il y a aussi la manière ultralibérale de voir ce revenu universel. C’est l’école de l’économiste étasunien Milton Friedman. Le fait que Bill Gates en soit partisan suffit à la rendre suspecte ! On donne à chaque adulte une somme (pas très importante, de l’ordre du RSA actuel). Ce « revenu de liberté » serait financé par une « flat tax », un impôt uniforme autour de 22 à 25 % pris sur tous les revenus, y compris ceux du patrimoine. Un impôt qui remplacerait l’impôt progressif sur le revenu mais aussi tous les prélèvements obligatoires. Avec évidemment suppression de toutes les aides existantes, prestations familiales, minima sociaux, bourses, etc. De plus, la simplification administrative permettrait de se débarrasser de milliers de fonctionnaires. Censée lutter contre la pauvreté, ce système reviendrait en fait à supprimer tous les filets de sécurité des plus fragiles tout en effectuant un transfert de fric vers les plus hauts revenus. Là, c'est une sordide arnaque.

    Les esprits mal tournés pourraient aussi redouter que les patrons en profitent pour déduire du salaire qu’ils proposent le montant de ce revenu universel qui ne serait dès lors plus qu’une subvention généralisée aux entreprises, abaissant d’autant le coût du travail ! Allons, allons, comment peut-on penser ça ?

    Et puis, avec ce système, les femmes au foyer toucheraient ce revenu, ce qui serait une façon de reconnaître leur énorme travail domestique. Elles resteraient à la maison et feraient des petits ? Eh ! Oh ! Ce serait peut-être bon pour la démographie du pays tout en résorbant le chômage mais bonjour l’épanouissement des femmes ! Ce serait plutôt un piège pour les remettre sous la coupe des mâles…

    On touche du doigt la complexité de la chose. Mais rien que le fait d’en parler fait avancer le schmilblick. Le revenu universel est une utopie brillante, à notre portée ! En la finançant en partie avec la taxation des robots ? C’est une piste de plus en plus raisonnable.

    Taxer les robots n’est pas une réaction contre le progrès, au contraire. Il ne s’agit pas de « brûler les métiers à tisser » mais de mettre en place une taxe équitable. Bien sûr qu’il faut taxer à un taux différentiel en fonction de leur utilité non seulement les robots des usines mais il faut aussi et surtout faire payer toutes ces machines (caisses automatiques d’autoroute, d’hypermarché, etc.) qui prennent la place de personnes qui cotisaient, elles ! Cette taxe toucherait les petits ordinateurs comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales et serait une « taxe sur la capacité de production » basée sur un ratio évaluant la capacité de production d’une machine par rapport à l’homme. Serait ainsi établie une cotisation mensuelle sur tous les robots, ordinateurs et systèmes experts à un taux en fonction de leur capacité de production mesuré en équivalent-hommes qui serait la base de la taxation. Comme la puissance fiscale des véhicules est mesuré en équivalents-chevaux.

    Eh ! Monsieur le président. Un peu d’imagination, un peu de hardiesse. Il y en a là du pognon à prendre ! Et une idée formidable dans le droit fil de la justice, de la liberté retrouvée, de l’égalité homme-machine, de la sorofraternité (?!) patrons-employés.

    L'après COVID ne sera pas comme avant disent tous les « zéconomistes distingiés ». Alors pourquoi ne pas creuser la question ?

    Chiche, Monsieur not’bon président ?

     

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