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LANTIFADAS - Page 23

  • Vaccination obligatoire. En avoir au pas…

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    « À bas la dictature », « Non au pass de la honte » pouvait-on lire sur les pancartes. Ils se gargarisent et crient victoire parce qu’ils étaient 180 000 dans toute la France à brailler leur hostilité au vaccin, au pass sanitaire, bref à tout ce qui pourrait les protéger du Covid ! Cela évidemment au nom de leur liberté menacée, bafouée, écrasée et autres bigarderies qu’on pourrait trouver pittoresques si elles n’étaient pas potentiellement mortifères. Parmi eux, de grands démocrates comme Philippot et Dupont-Aignan bras dessus bras dessous.

    On a même vu de ces gens porter une étoile jaune en signe de discrimination contre les « non vaccinés ». « L'expansion de l'univers et la konnerie humaine sont les seules approches que l’on puisse avoir de l’infini » disait Einstein… Et il ajoutait : « Encore que pour l'expansion de l'univers, je ne suis pas sùr... »

    Leur ultima ratio, c’est « leur liberté ». Mais la liberté de chacun s’arrête lorsqu’elle met en danger celle des autres. Et la première des libertés n’est-elle pas le droit à la vie ?

    Oui mais, disent-ils, on n’a pas de recul sur ces vaccins (trois milliards d’injections dans le monde et des effets néfastes infimes…), on doute de la science qui est au service de BigPharma. Ce n'est prabablement pas faux. Le doute est très sain, bien sûr, on ne peut pas tout croire sur parole. L’unanimité n’existe pas, même en matière scientifique où la vérité est gérée par un consensus large et raisonnable.

    Leur scepticisme les pousse à douter non seulement de la pandémie et de l’utilité des vaccins, mais encore du réchauffement climatique (demander leur avis aux Allemands et aux Belges noyés ou aux Canadiens cramés). En fait ils se réfugient dans le déni pour ne pas affronter la réalité.

    Le pire c’est que lorsque 90 % de la population sera vaccinée et que donc l’ensemble de la population bénéficiera de l’immunité collective, ces charlots gonfleront leurs petits muscles en proclamant qu’ils ont refusé le vaccin et qu’ils ne sont tout de même pas malades. Ben voyons…

    Ils crient à la discrimination, à la stigmatisation – c’est la mode, c’est courant cette victimisation de la part de tous les complotistes et autres ennemis de la république – mais alors, ils devraient faire connaître leurs convictions, par exemple en portant gaillardement un badge signalant qu’ils ne veulent surtout pas être soignés en cas de covid. Et puis, allons plus loin : si ces « gens-là » contaminent les autres à cause de leur refus du vaccin, il serait logique et juste qu’ils soient poursuivis pour mise en danger d’autrui.

    Au fait, c’est donner à cette petite minorité agitée bien de l’importance : alors qu'ils étaient seulement 180 000 à faire joujou avec leurs pancartes et leurs slogans débiles dans toute la France, ils étaient plus de 800 000 à se précipiter, le même jour, pour se faire vacciner !

    Il serait peut-être temps d’arrêter de se coucher devant tous ces braillards et de faire comprendre à toutes ces minorités « roumpobassis » qu’elles ne sont pas la majorité et que donc, en démocratie, elles peuvent exprimer leurs convictions mais n’ont pas à les imposer à la majorité.

    Encore faudrait-il avoir des gouvernants « qui en aient »…

     

     

  • Un « pognon de dingue » pour la PMA.

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    La PMA pour toutes a été votée. Pourquoi pas. On peut pourtant ne pas apprécier qu'elle consacre le droit Á l'enfant au détriment des droits DE l'enfant. Et qu'elle est financièrement injuste envers l'immense majorité des femmes.

    Au fait PMA, késako ? C'est la « Procréation médicalement assistée . C'est-à-dire l'insémination artificielle selon des procédés largement employés dans les élevages de bovins. Elle permet la grossesse par le biais de l’introduction d’un échantillon de spermatozoïdes dans l’utérus. Les spermatozoïdes peuvent provenir du partenaire ou bien d’un donneur. Pour maximiser les chances de grossesse, les ovaires sont hormonalement stimulés et l’ovulation contrôlée, pour pratiquer l’insémination au moment le plus opportun. Ça c'est la méthode simple. On peut faire plus compliqué avec un processus dans lequel l’ovule est fécondé en dehors de l’utérus avant d’y être réimplanté. C'est la fécondation in vitro, la FIV. Avec plusieurs variantes concernant les fournisseurs des ovules et du sperme.

    Là on commence à friser les dérapages pas toujours contrôlés vers l'eugénisme et le bébé-produit. Ou comment les humains, seront bientôt sélectionnés comme des animaux d'élevage. C'est un volet de la bio-économie : un marché mondialisé du corps humain, dont les éléments (sang, ovules, cellules, tissus…) sont de plus en plus marchandisés, comme dans l’industrie de la procréation.

    Ma foi, aux temps de la marchandisation de tout, c'est dans l'ordre des choses ultralibérales : le marché s’infiltre jusqu’au plus intime de nos vies, dévastant des siècles de culture et de civilisation dans le but d’isoler les individus pour mieux les tenir en son pouvoir. Avec la complicité d'un certain socialisme qui se révèle ainsi l’idiot utile du capitalisme le plus brutal.

    PMA, pourquoi pas. Puisque les institutions démocratiquement élues de la République l'ont voté, on ne peut que l'accepter. Mais là où on peut légitimement renâcler, c'est de faire rembourser par la Sécurité sociale un acte qui n'a pas pour finalité de soigner une maladie mais de procurer un confort de vie à des individus. Depuis son apparition, la médecine a pour but de remédier à la maladie. Dans ce cadre, la loi autorisait la PMA pour pallier une infertilité pathologique, qui devait être médicalement constatée.

    Avec la suppression de ce critère dans la nouvelle loi votée, la médecine devient non plus de soin mais d’augmentation et de transformation de l’humain, et la technique médicale ne servira plus à rétablir l’équilibre de la condition humaine, mais à dépasser ses limites et ainsi opérer un basculement de civilisation qui va accélérer la marche vers le transhumanisme.

    Il y a là beaucoup de sous en jeu ! D'ailleurs la Silicon Valley travaille à l’heure actuelle sur un grand nombre de projets destinés à faire naitre un homme augmenté, voire à vaincre la mort et que ça représente un marché potentiellement énorme. Aux fous !

    En attendant c'est à nous que cette loi va coûter un pognon de dingue. Actuellement il y a 150 000 tentatives de PMA par an en France. Il en résultera 25 000 enfants. Le coût pour la Sécurité sociale est de trois cents millions d’euros. Chaque enfant né par PMA « coûte » donc 300 000 000 divisé par 25 000 égale 12 000 euros.

    Il y a là un cas d'injustice flagrante envers les femmes qui font « bêtement » leurs bébés à l'ancienne, non ?

    Le Conseil d'état aura-t-il la lucidité et le courage de dénoncer cette injustice, et, soit d'invalider cette loi, soit d'imposer de donner la même somme aux femmes « archaïques » qui font leurs enfants « vulgairement », comme les autres animaux, selon une méthode qui ne manque pourtant pas de charme ?

    Mais il est vrai qu'on est au temps de la dictature des minorités agissantes...

     

    Illustration:merci à Coco

  • Au bistro de la toile: stage de rééducation.

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    - Oh ! Fatche, regardez qui arrive les amis : Victor ! D'ou tu sors, illustre fainéant robuste ? Un pénéqué qui a duré ? Une sieste cambodgienne ? Certains te croyaient mort.

    - Eh non, les cafalos, seulement quatre-cents pages que j'ai écrit, à la demande délicieusement souriante de ma fille, sur ma vie et mes amours. A usage interne seulement. J'appelle ça « 'Mes dames de coeur ».

    - Ouarf. Quatre-cents pages, ça ne tombe pas du ciel.

    - Ecrire, Loulle, c'est un boulot de moine. Il faut être seul, s'y tenir, éviter toutes les distractions. Et comme je n'y arrive pas, ça me prend un peu plus de temps. Alors met ma tournée, maitre empoisonneur !

    - Tu tombes bien Victor, on était en pleine rééducation. Après cette longue interruption, il y en a qui ne savent plus lever le coude dans les règles. Allez, on reprend. En position. On prend la momie entre le pouce et l'index. Le coude droit posé sur le zinc. Oui, d'accord Bert, toi t'es gaucher, mais tu bois des deux mains. On approche le verre du tarin et on hume. Eh ! La Durite, j'ai pas dit d'éternuer dans son verre, on éternue dans son coude, c'est codifié maintenant.

    Allez, on reprend. On hume longuement. Vous sentez cette délicate fragrance de menthe et de réglisse qui surnage derrière la puissance dominante de l'anis et de la badiane ? Bien. Maintenant une première goulée en bouche.

    Puteng, Ali, tu fais exprès, qué galavard cuilà, j'ai pas dit cul sec, j'ai dit une première goulée. Voilà. On la tourne en bouche, dessus, dessous la menteuse, on mâche avec de petits bruits délicats. Oh Victor, j'ai pas dit de se rincer le clapoir avec des bruits de chasse d'eau ! T'as besoin d'un stage de rééducation toi aussi. Prenez exemple sur Jules Modération. On boit toujours avec lui.

    Bon, allez, je vous laisse, on m'appelle en terrasse. Bert, passe derrière le comptoir et remplace-moi, tu fais le « coach ». A la vôtre les amis ! La vie reprend.

     

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