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santé - Page 9

  • Confinérotisme: "T'as un beau masque, tu sais..."

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    J’ai rencontré Sylvie dans la queue du Leclerc,

    Lunettes de soudeurs cachant ses beaux yeux clairs

    Et malgré la distanciation sociale,

    L’espace d’un caddie, j’appréciai son hâle.

    Je pensais : elle est belle, elle me met en fièvre

    Mais sous son masque, peut-être y a-t-il un bec-de-lièvre ?

    J’admirais sa façon de tousser dans son coude

    Avec autant de grâce que les stars d'Hollywood.

    Je rêvais ses parfums, son porte-jarretelles

    Je rêvais plus encor d’effeuiller ses dentelles.

    Je rêvais de ses doigts gainés de fin latex

    Déroulant un condom tout le long de mon sexe…

    Je rêvais de humer ses fragrances anales,

    Je rêvais de goûter sa flore vaginale.

    Je rêvais de l’avoir pour la nuit, pour la vie,

    Je me serais damné tant j’en avais envie

    Peu m’importait alors de courir à ma perte,

    Je la voulais à moi, amoureuse et offerte.

    « Viens chez moi j’ai du gel hydroalcoolique,

    J’ai de l’Efferalgan, des trucs pour la colique

    Et puis, rien que pour toi, j’ai de la chloroquine

    Mais pour ça il faudra te montrer bien coquine !

    Je t’offrirais une surblouse, une Jeannette

    Si tu voulais me faire une bonne branlette.

    Voudrais-tu, avec moi, échanger, ma chérie,

    En un baiser cent vingt millions de bactéries ? »

    Mais je ne puis que dire, tant j’étais médusé :

    « T’as un beau masque, tu sais ! »

     

    Victor Ayoli

     

    Photo X - Droits réservés

  • Au bistro de la Toile : enfumage à la nicotine…

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    - Oh, Loulle, tu me sers un rouge et tu me donnes – enfin, tu me vends, au prix que ça coûte ! – un paquet de cigares Corona, et - au diable l’avarice – des Montecristo. C’est pour me soigner, quasiment sur prescription médicale.

    -… teng ! Tu bricoles pas Victor. C’est vrai que si c’est pour te soigner… Mais, entre nous, qu’est-ce que c’est que cette konnerie ?

    - C’est la dernière recette à la mode Loulle. C’est nouveau, ça vient de sortir. T’as dû entendre comme moi dans toutes les machines à bruits et sur toutes les lucarnes à décerveler cette formidable information : les fumeurs ont bien moins de risques que les non-fumeurs de se choper cette saloperie de COVIT-19 ! Au point que des « personnes autorisées » en arrivent à préconiser, avec moultes circonvolutions oratoires tout de même, l’usage de la nicotine, autrement dit du tabac à titre préventif contre la coronavirus ! Elle est pas belle la pandémie pour les cigaretiers !

    - Fatche ! Donc, je deviens, comme bureau de tabac, un héros de la lutte contre le virus. Et les applaudissements du soir pour les soignantes et soignants, c’est aussi pour moi ! Puteng, Victor, vé, j’en suis fier comme, comme… un bar-tabac !

    - En quelque sorte Loulle. Mais on dit « fier comme Artaban ». Bref. Alors moi qui suis un fouille-merde invétéré, j’ai un peu fouiné. Et j’ai trouvé des accointances savoureuses, Loulle !

    - Tè, bois un coup et raconte.

    - Eh bien voilà. J’ai découvert qu’il existe chez nos cousins du Québec, une entreprise, Médicago, fondée en 1998, qui a développé une technologie unique au monde qui consiste à produire des vaccins et des protéines thérapeutiques à partir de plantes. Et donc qui pourrait contribuer à la production d’un vaccin contre le coronavirus COVID-19.

    - Ouarf. C’est extra ça. Ils sont bons nos cousins canadiens !

    - Attends un peu, Loulle. J’ai trouvé dans un prestigieux magazine économique anglo-saxon, le Financial Post, cette information, je te traduis : « Une entreprise canadienne s’est associée au géant des cigarettes Philip Morris dans un projet inhabituel de vente de vaccin contre la grippe sur l’immense marché chinois, une avancée potentiellement importante pour la science controversée de la production de médicaments dans les plantes »etc. etc. Et il s'avère donc que l’entreprise québécoise en question, Médicago, a pour actionnaire principal, à 33 % le cigarettier Philip Morris ! Mais ce n’est pas tout, la construction de la deuxième usine de cette entreprise biotech canadienne en Caroline du Nord, donc aux USA – comptant 140 employés – aurait été financée en grande partie par le département de la Défense américain.

    On assiste là, Loulle, à une gigantesque entreprise de « green washing » - de « verdissement » d’une entreprise qui fabrique des cigarettes, et donc qui tue des millions de personnes partout dans le monde. La prétention de cette entreprise de produire - à travers sa filiale Médicago - en masse, et très rapidement des vaccins antigrippaux pandémiques « à base de plantes », c’est de l’enfumage. En réalité, la biotech québécoise produit des vaccins transgéniques standards avec tous les risques qui vont de pair, mais avec un faux vernis naturel dans un contexte où l’image de la vaccination se dégrade. Les belles plantes de Medicago sont en réalité des plantes de tabac. Ce qui arrange bien Philip Morris !

    Medicago a reçu des financements et des investissements au cours des dernières années de la part du Ministère américain de la Défense, du Genopole français d’Evry, et de Mitsubishi Tanabe Pharma Corp du Japon, avec des essais en cours à la fois pour son vaccin pandémique et pour le vaccin saisonnier.

    - Ouais mais tout de même Victor, si grâce au fric des cigarettiers on peut faire des vaccins contre cette merde, c’est bien, non ?

    - Bien sûr. À part que cette collaboration date de 2012 et que jusqu’à maintenant on n’a rien vu venir. Alors ce brusque et opportun intérêt pour les « bienfaits » du tabac me laisse plus que perplexe. Et la complaisance de certains mandarins de la médecine, comme la complicité des médias me font gonfler les aliboffis !

    - Tè, bois un coup, Victor, ça te passera.


    Illustration: merci au regretté Chimulus





  • Maisons de vieux : SILENCE, ON TUE…

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    Le bouillon de onze heures à huis-clos...

    Marie-Sophie rentre chez elle retrouver ses enfants après une journée éreintante. Elle ne peut s’empêcher de pleurer en conduisant. Marie-Sophie vient de tuer un homme. Pourtant elle l’aimait bien papy Pierrot. Il lui racontait, avec l’œil pétillant de malice, ses aventures autour du monde du temps de sa splendeur. Et il savait raconter papy Pierrot. Marie-Sophie échangeait journellement avec lui des moments riches. Elle a obéi aux ordres, appliqué le protocole, fait son travail comme réclamé, imposé par sa hiérarchie. Marie-Sophie est infirmière dans un EHPAD. C’est elle qui a appuyé sur la seringue…

    Sur le dossier de papy Pierrot, il était écrit « non réanimable ». Autrement dit, en cas de détresse respiratoire, papy Pierrot n’irait pas encombrer l’hôpital. Ceci en application d’un document pour aider les médecins à faire cette sélection : il précise les modalités d’admission en service de réanimation. Parmi les critères figurent l’âge du patient, ses fragilités, ses comorbidités, s’il a par exemple une maladie chronique, son état neurocognitif et la gravité de sa situation. La décision est prise au cas par cas et après concertation entre les médecins. Papy Pierrot a donc eu « droit » au Rivotril. Cette drogue injectable, dont la molécule, le midazolam, est le médicament de première intention pour réaliser une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD). C’est le bouillon de onze heures, l’outil qui permet de tuer « en douceur », en toute légalité, comme écrit dans le J.O. :

    Journal officiel de la République française – N°77 du 29 mars 2020

    Décret n° 2020-360 du 28 mars 2020 complétant le décret no 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

    …/…

    «II. – Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention « Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ».

    …/…

    Fait le 28 mars 2020.

    Par le Premier ministre : EDOUARD PHILIPPE Le ministre des solidarités et de la santé, OLIVIER VÉRAN

    Tout est dans le "ou susceptible", autorisant de flinguer légalement à la discrétion d’un toubib, éventuellement sous la pression des patrons d’un EHPAD privé genre machine à sou, voire d’héritiers pressés… Ainsi, légalement, « on » prévoit, organise la mise à mort de personnes en état de détresse respiratoire avec un médicament qui augmente cette détresse respiratoire jusqu’à l’asphyxie létale. Avec le consentement véritable de personnes âgées, isolées, déprimées par l’absence d’environnement familial et amical, en état de faiblesse et auxquelles on fait signer à la va-vite leur « consentemen » par des directives anticipées plus que douteuses ?

    Ces outrances sont là pour remédier au manque de respirateurs, de lits en réa et à l’impéritie des autorités politiques ou de santé. Cet état de fait résulte de la politique de démantèlement pensé et organisé de l’hôpital public par tous les gouvernements depuis deux ou trois décennies. L’hôpital n’est pas une entreprise et ne doit pas être géré comme une entreprise. Ce qu’on lui impose depuis des années, tous gouvernements confondus. On lui impose d’être « rentable » ! Quelle horreur ! On lui impose le paiement à l’acte, autrement dit plus on fait d’actes, plus on a du fric. Et on lui demande une croissance de 3 % par an ! Ce qui est une aberration totale. L’hôpital doit au contraire être surdimensionné pour pouvoir faire face à des situations telles que celle que nous vivons. « Quel qu’en soit le prix » a dit le président… Ben voyons, on va te croire Manu.

    Ses services laissent entendre que le budget des hôpitaux a connu une hausse de 25 % entre 2009 et 2020, soit deux fois plus rapide l’inflation, mais ils oublient de dire que les charges des hôpitaux ont, elles, crû bien plus rapidement du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques. Mais le démantèlement d’un service public ne s’observe qu’en comparant les recettes avec les charges induites par les besoins à satisfaire. En d’autres termes, il faut calculer les économies réalisées.

    Chaque année, l’hôpital voit ainsi ses charges augmenter d’environ 4 %. Dès lors, lorsque son budget ne croît que de 2 % par an, le compte n’y est pas. Ainsi, en 2018, malgré un budget en hausse, les hôpitaux devaient réaliser 960 millions d’euros d’économies. En 2019, rebelote à hauteur de 650 millions d’euros cette fois-ci.

    Lors du vote du budget pour 2020, malgré l’annonce en grande pompe d’un « Grand plan pour l’hôpital », 800 millions d’euros d’économies étaient demandés aux hôpitaux et 4,2 milliards à l’Assurance maladie. On arrive à un total de 12,2 milliards d’économies sur les dépenses de santé depuis l’arrivée de Macron. Les chiffres font froid dans le dos, la réalité encore davantage.

    Regroupements hospitaliers, fermetures de maternités (plus de la moitié en seulement 40 ans), incitation croissante à la pratique libérale… Les faits sont têtus : 100 000 lits fermés ces 20 dernières années !

    Ouais mais il faut voir le côté positif de la chose : ce virus écrête le sommet de la pyramide des âges. Les comptables qui nous gouvernent y retrouveront leurs comptes : moins de retraites à payer, moins de dépenses de santé dues aux personnes âgées. Et puis les EHPAD privées y trouveront leur intérêt, pour une meilleure rentabilité des dividendes des actionnaires.

    Qui a laissé des EHPAD devenir vétustes et indignes ? Ces « maisons de vieux » rebaptisées « Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) deviennent des abattoirs à vieux.

    Au fronton de nos mairies s’inscrit fièrement la devise de notre république : Liberté, Égalité, Fraternité. L’égalité n’est pas respectée lorsque l’on impose aux soignants de choisir, donc de discriminer les malades en fonction de leur âge, de leur état de santé, de leur handicap éventuel.

    Alors un conseil aux familles qui ont leurs vieux parents en EHPAD : ce sont eux qui vous ont donné la vie, alors démerdez-vous, prenez-les chez vous, même temporairement, sinon ils risquent d’avoir « droit » au Rivatril !

    Mondo cane...


    Illustration X - Droits réservés.