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humour - Page 39

  • Ouiquinde érotique: l'agneau au colombo

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    « X »

     

    Précipite tes vagues, Boléro de Ravel,

    Tes rythmes envoûtants, obsédants, sensuels

    Entraînent les amants dans une chevauchée

    Qui marie le désir au plaisir du péché.

     

    X a sur la peau la marque des sorcières,

    Et prend dedans les rets de son charme incendiaire

    Les hommes kimboisés qu’elle broiera d’amour

    Puis qu’elle jettera au temps du désamour.

     

    X est avant tout une femme de proie

    Jouissant de croquer ses victimes avec joie.

    J’ai pris bien du plaisir en tenant dans mes bras

     

    Cette fleur dangereuse au venin de cobra.

    Napoléon disait, et là on peut le croire :

    La fuite est très souvent une grande victoire !

     

    Pour « X »: L’agneau au colombo

     

    - Cette fleur carnivore arrivait des Antilles,

    Iles où voient le jour les plus belles des filles.

    Elle parlait créole et j’en étais troublé,

    Disant : « En cas coqué dbou, jamb a ou tremblé ? »

    Pour donner de l’ardeur à ses nombreux amants,

    X leur préparait un repas détonnant,

    Propre à faire surgir les zombies des tombeaux,

    Plat national des îles : l’agneau au Colombo.

    - C’est vrai Victor, ces îles sont paradisiaques,

    Mais comment tu la fais ta bombe aphrodisiaque ?

    - Tranche en tronçons épais courgette et aubergine,

    Égrène, pèle et coupe en dés la christophine,

    Fais de même avec deux belles pommes de terre,

    Prépare deux oignons de façon coutumière,

    Pèle deux gousses d’ail et coupe ton agneau,

    Épaule si possible, en assez gros morceaux.

    Tu fais chauffer de l’huile au fond d’une cocotte,

    Fais sauter cinq minutes viande, oignons en compote,

    Mets deux cuillères pleines de poudre de Colombo,

    Tu remues et tu mouilles avec trois verres d’eau.

    Rajoute, si tu veux, un peu de tamarin,

    Un gros bouquet garni, poivre, et sel marin.

    Monte à ébullition, rajoute tes légumes,

    Du piment de Cayenne, ici c’est la coutume,

    C’est du feu ! Tu en mets la pointe d’un couteau.

    Tu laisses cuire une heure, à couvert, et bientôt

    Des parfums capiteux, taquinant tes narines,

    Vont réveiller en toi des puissances taurines.

    Tu sers ce plat bien chaud avec du riz créole.

    Pour ce faire tu mets dans une casserole

    Pour cinq ou six personnes, trois verres de riz blanc,

    Et tu fais attention qu’il ne soit pas collant.

    Abondamment, à l’eau, tu vas donc le rincer

    Et tu cuis à grand feu dans beaucoup d’eau salée.

    Les Antilles sont un grand carrefour de races,

    Caraïbes, Indiens, Noirs et Blancs ont leur place.

    Du Sri Lanka provient le nom de Colombo

    Car c’est la capitale de ce pays si beau

    D’où sont venus nombreux pour vivre et travailler

    Tamouls et Cinghalais aux deux siècles derniers.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 1 aubergine, - 1 courgette, - 1 christophine (encore appelée chayotte), - 2 pommes de terre de bonne taille, - 2 gousses d’ail, - 2 oignons pelés et hachés, - 1 épaule d’agneau désossée et coupée en morceaux assez gros, - 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, - 2 cuillères à soupe bombées de poudre de colombo, - 1 peu de tamarin (on trouve ces ingrédients spécifiques chez les épiciers asiatiques ou antillais), - 1 bouquet garni, - sel, - poivre, - 1 cuillère à café de piment de Cayenne (ou moins pour les non habitués).

     

    Photo X - Droits réservés

     

    in: "GROSSIR (ou pas!) sans peine et sans régime"

     

  • Europe : on ne fait pas une omelette avec des œufs durs…

     

    Au bistro de la Toile.

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    - Salut Loulle. On va bientôt voter pour l’Europe. Mais une Europe que les margoulins ultralibéraux qui l’ont confisquée ont réussi à faire détester par les populations. En réalité, il y a deux Europe, celle du nord et celle du sud, celle des buveurs de vin et celle des buveurs de bière. Voire trois avec les ex pays de l'Est. Ne vaudrait-il pas mieux organiser ces différences plutôt que de s'entêter dans un rêve fédéraliste impossible.

    - Ah ! Trois Europe pour le prix d’une. Et alors, on fait quoi ?

    - On pourrait réfléchir à reconstruire l’Europe selon des regroupements de nations. Un peu comme on a regroupé les départements français en grandes régions selon les proximités géographiques et culturelles. Pourquoi pas la création d’une grande Nation latine, qui s’appellerait Latinia et qui regrouperait la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique Wallonne et la Suisse non alémanique (parlant français, italien, romanche). On pourrait et devrait y intégrer évidemment la Grèce et la Roumanie. Avec convergence en matière fiscale et sociale, ce que refuse l'UE actuelle. Armée commune, diplomatie commune, on verra à l'usage. Monnaie : l’euro latin.

    - Bref, les buveurs de vins, ayant subi la religion catholique. C’est tout de même mal barré avec nos amis italiens qui nous font la gueule !

    - On peut le voir comme ça, selon ta vision de mastroquet. Quant à la brouille avec les Italiens, c’est de la rigolade : nos deux pays sont amoureux l’un de l’autre depuis plus de deux millénaires… Alors les cargagnages de Macron et de Di Maio, ce n’est que pisse de chat. Bref, on mettrait comme langue non pas commune mais véhiculaire évidemment le latin, langue de base de tous les idiomes parlés dans cet espace géographique, et véritable ciment culturel entre leurs populations. Ce pourrait être une confédération, sur le modèle suisse. Quant à la capitale confédérale, ce serait probablement Paris, ou Barcelone ? Ou Milan ? Ou Genève ?

    - Pourquoi pas Avignon Victor ? Ville qui a déjà été capitale de la chrétienté ! Et qui a une position géographique idéale entre le nord de la France, l’Espagne et l’Italie ?… teng ! Mon bistro prendrait de la valeur. Je vois d’ici la pancarte : « Bistrotum Loulo. Potest bibere, manducare, disputatio. »

    - C’est vrai que ça aurait de la gueule. Ce Latinia aurait une population de plus de 220 millions d’habitants, atteignant ainsi la taille critique des grands pays (plus que la Russie, plus que le Japon). Son PIB atteindrait les 10 000 milliards d’euros, à comparer à celui des États-Unis (18 000 milliards) et de la Chine (12 000 milliards d’euros). Il serait au troisième rang mondial.

    - Mais, et l’Allemagne ? On ne va pas encore se fâcher avec nos cousins germains ? On sait trop où ça mène…

    - L’Allemagne pourrait, sur le même modèle, créer une autre grande Nation regroupant les pays de culture et de langue nordico-germanique : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique flamande, le Danemark, la Suède, l’Autriche, le Luxembourg, la Finlande, les Pays baltes et peut-être, mais pas sûr, la Pologne. Ça ferait une nation – Germania – équivalente, avec 182 millions d’habitants et 6 500 milliards d’euro de PIB. Avec pour monnaie l’euro nordique.

    - Le pays buveurs de bière. Ayant subi la religion protestante.

    - C’est vrai. Quant aux pays de l’est de l’Europe, ils pourraient eux aussi se regrouper en une autre grande Nation.

    Ces trois nations créeraient ensuite naturellement, ensemble, l’Union des Grandes Nations d’Europe. Basée sur la solidarité et non sur la « concurrence libre et non faussée ». Il serait probablement plus facile de faire vivre et travailler ensemble des populations se comprenant et ayant des affinités naturelles.

    - Ce serait toujours mieux que le foutoir actuel. Allez, « At nostri ! Vinum purpuriso ! »

    - Bien Loulle. A la nôtre et du vin rouge car, comme disait Horace : « Nulla placere diu nec vivere carmina possunt, quae scribuntur aquae potoribus ». Ce qui veut dire « Des vers ne peuvent plaire ni durer longtemps s'ils ont été écrits par des buveurs d'eau ! »

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

     

  • Ouiqunde érotique avec Aristide Bruant

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    À Grenelle


    Quand j'vois des fill's de dix-sept ans,
    Ça m'fait penser qu'y a ben longtemps,
    Moi aussi j'l'ai été pucelle,
    A Grenelle.

    Mais c'est un quartier plein d'soldats,
    On en renconte à tous les pas,
    Jour et nuit i's'font sentinelle,
    A Grenelle.

    J'en ai t'i' connu des lanciers,
    Des dragons et des cuirassiers,
    I's m'montraient à m'tenir en selle,
    A Grenelle.

    Fantassins, officiers, colons
    Montaient à l'aussaut d'mes mam'lons,
    I' m'prenaient pour eun' citadelle,
    A Grenelle.

    Moi j'les prenais tous pour amants,
    J'commandais tous les régiments,
    On m'app'lait mam' la colonelle,
    A Grenelle.

    Mais ça m'rapportait que d'l'honneur,
    Car si l'amour ça fait l'bonheur,
    On fait pas fortune avec elle,
    A Grenelle.

    Bientôt j'm'aperçus qu'mes beaux yeux
    Sonnaient l'extinction des feux,
    On s'mirait pus dans ma prunelle
    A Grenelle.

    Mes bras, mes jambes, mes appas,
    Tout ça foutait l'camp, à grands pas.
    J'osais pus fair' la p'tit' chapelle,
    A Grenelle.

    Aujord'hui qu'j'ai pus d'position,
    Les régiments m'font eun'pension :
    On m'laiss' manger à la gamelle,
    A Grenelle.

    Ça prouv' que quand on est putain,
    Faut s'établir Chaussé'-d'Antin,
    Au lieu d'se faire eun'clientèle,
    A Grenelle.
    Aristide Bruant

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=guu-LmLtpws

     

    Photo X - Droits réservés