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humour - Page 19

  • Fable confinée : « Accusé Dieu, levez-vous ! »

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    - Nom, prénom, qualité ?

    - Dieu, Jéhova, Yahvé, Allah, Jésus, Bouddha, Vishnou, Zeus, Odin, Mahomet, Gengis Khan, Cortez, Napoléon, Hitler, Pol pot, Pinochet, Franco, Staline, Mao, Salazar, Idi Amin Dada, Omar Bongo, Mussolini, Suharto, Ferdinand Marcos, Mohammad Reza Shah Pahlavi, Bokassa, Bush Junior… Qualité : menteur. Profession : calamité inventée par l’Humain.

    - Vous pouvez remettre votre masque. Vous êtes accusé d’avoir créé l’Homme à votre image. Est-ce exact ?

    - Ce n’était pas facile. Il a fallu créer l’univers, le jour, la nuit, la mer, les montagnes, les étoiles, le vent, la pluie, la neige, le smartphone, le coq au vin, Zizou, les guerres, la mort, le mac-do. Je me suis peut-être un peu gourré sur l’Homme. Puisqu’à mon image, il était parfait, alors il était emmerdant, parfaitement ennuyeux. Alors j’ai repris le taf et j’ai créé à la fois l’homme et la femme. Ah ! La Femme ! Ça, c’est une réussite. Avec des gros nichons et des gros culs, un sourire à craquer et la tentation à fleur de peau. J’étais sûr qu’il y aurait de la distraction. Mon erreur : j’ai laissé l’homme croire qu’il était supérieur à la femme, que les neurones étaient livrées avec les couilles. Ce qui est évidemment faux.

    - Ainsi, à cause de vous, pour votre distraction comme vous dîtes, la moitié de l’humanité méprise, exploite, ridiculise, bat, humilie, enferme sous des linceuls de toile, maltraite l’autre moitié.

    - Ce n’était pas mon intention.

    - Admettons. Mais enfin, il faut être tracassé du bulbe, même pour un dieu, d’empester l’univers, en tout cas le quartier Terre de l’univers avec cette saloperie appelée Homme. Parce que c’est l’homme, votre créature qui sera le fossoyeur du monde. Ça a commencé lentement, tranquille, à la petite semaine. Gengis Khan, c’était encore du bricolage. Napo, de l’artisanat. Maintenant, c’est du sérieux. Quand on se tue c’est par millions… Et on est capable de faire beaucoup mieux ! Hiroshima, c’était un pétard du 14 juillet par rapport à ce que ces kons qui gouvernent ont dans leurs frigos de l’épouvante.

    - J’ai essayé de remettre un peu d’ordre. Regardez en terre de Sodome. J’ai prévenu ces kons d’homme qui s’enfilaient comme des malades, sans m’inviter en plus. Je leur ai envoyé des anges mercenaires qui leur ont remonté les bretelles : « Nous allons détruire ce lieu, parce que le crime contre ses habitants est grand devant l’Éternel. L’Éternel nous a envoyés pour le détruire. […] (19.23) Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu. (19.25) Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. (19.26) Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. (19.28) Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine ; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise. » Eh ! Hiroshima, c’est de la branlette à côté !

    - Bel exemple. Mais c’est pas le tout. Je sais bien que vous êtes éternel, mais pour revenir à notre temps, il y a eu deux énormes guerres de l’Homme contre l’Homme. On s’est trituré la viande, on s’est fait cuire au napalm, on s’est un tout petit peu atomisé, on s’est foutu du gaz plein les éponges. Du bon gaz fétide qui te fait tomber le mou en quenouille… De la bonne bidoche partout, saignante à souhait. Avec des bras arrachés, des jambes arrachées, des tronches fendues avec une belle cervelle bien lisse et palpitante qui sort par les trous du nez. Manque plus que la branche de persil… De belles tripes bien ondulées, chatoyantes, irisées sous le soleil des bombes. On a pataugé, on patauge dans le bon sang chaud et âcre. Jusqu’aux genoux. Jusqu’au cou. Noyés dans le bon raisiné du prolo… On glisse sur les yeux arrachés et qui te font encore un clin d’œil étonné. Pas compris… Et je te file une indigestion de plomb dans le buffet. Et tu me coupes les couilles. Et je te fais griller tes gosses dans du bon napalm made in Houston. Et tu me passes mes femmes au court-bouillon. Ça sent bon la barbaque. Ça grille. La peau craquèle. Et les bons cris d’horreur. De souffrance. De terreur de pauvres kons qui comprennent pas pourquoi on les trucide. Et ça fait tourner mes usines. Et j’en essaye des bons produits insecticides, pesticides, hommicides, nyakouéicides, bougnoulicides, proloicides…

    Et je t’endoctrine, et je te baratine, et je te démocratise, et je te démagogise, et je te missionnairise, et je te sectarise, et tu me votes, et tu me choisis, et tu bénis le fouet qui te torture, le bras qui te saigne, le garrot qui t’étrangle, la muselière qui te bâillonne, la télé qui t’abrutit. Une chaîne, deux chaînes… Des chaînes. Toujours des chaînes, des chaînes…

    - Eh ! Vous êtes de bons élèves ! Vous n’avez presque plus besoin de moi pour vous pourrir la vie. La troisième de guerre, c’est plus contre l’Homme qu’elle est déclarée. Ou plutôt pas directement. C’est contre la nature. C’est contre la planète. C’est contre la vie. Et là, je n’y suis pour rien. Ces kons d’hommes, dits évolués, ont plus fait de mal à la planète en cinquante ans que le reste de l’humanité depuis qu’elle existe !

    - Trop facile de se défiler, accusé Dieu. C’est la terre qui a le cancer. Et ce cancer, c’est l’homme ! L’homme que vous avez créé. L’homme blanc ou occidentalisé étant la pire métastase. On bouffe du dichlorurophényl-trichloro-éthanuromerdique, et va z’y que j’te pousse, du chloruane, de l’heptachlore, de l’époxyde, des naphtalènes chlorurés, de la diodrine manches courtes, de l’aidrine angora et plein d’autres saloperies qui regorgent d’atomes crochus de carbone qui lâchent un H pour récupérer d’autres C et d’autres H. Que des H, mais c’est pas du hasch, ce sont les haches du bourreau. Qui nous tuent par-dedans ! Un bon foie à la dioxine… Bien bouffi, avec de belles scrofules purulentes. Des couilles, un foutre plein de DDT. Tu baises une femme : tu lui soignes ses morbacs ! Ça tue les moustiques, ça tue les puces et les punaises, ça va bien réussir à nettoyer cette larve qui s’appelle Homme. Et on n’en parlera plus. Bhrama – c’est un de vos noms - pourra passer une nuit tranquille.

    Et si ça ne suffit pas, on va te radioactiver ! De bons gros neutrons dans les gencives. Et ça t’en fait de belles leucémies, ça ! Très poétique… On crève de langueur… Mon cul ! Et je te file des centrales nucléaires partout. Je te fissionne, je te fusionne l’uranium, le plutonium, le plutôt nie homme, le plus tôt gnome ! Et je te l’enrichis cet uranium. Pour pas t’enrichir toi surtout… Et je te balance de bonnes giclées de rontgens bien cancérigènes, leucémirigènes, crétinigènes et ça te fait de beaux fadas, de beaux anormaux. Avec six pattes et pas de tronche. Un toutes les vingt minutes rien qu’en France…

    Et pour couronner le tout, vous nous foutez au cul le COVID19, un bestiau minuscule qui s’insinue partout, qui rentre dans nous et se régale de nos viandes…

    - Ah ! Ah ! Ah ! Objection Monsieur le Président. Là, je n’y suis pour rien. Enfin pour pas grand-chose. D’accord, j’ai fait les chauves-souris. C’était pour rigoler un peu, un soir de bringue que je les ai faites. C’est marrant les chauves-souris mais c’est un peu kon, à dormir suspendu la tête en bas. Mais c’est accueillant la chauve-souris : ça héberge gratos plein de ces drôles de migrants que sont les virus. Alors si vous, les Humains, n’étiez pas allés les faire chier les chauves-souris, vous n’auriez pas hérité de tous les virus qui crèchent chez elles !

    - Mais c’est bien vous qui nous avez envoyé cette Pandémie. Pour nous punir ? Comme à Sodome ?

    - Mais vous êtes encore plus kon que je ne croyais. C’est de PEUR que vous crevez, bande de nazes. Pas de ce virus pas plus dangereux qu’un autre. Parlez-en à vos kapos, ceux que vous avez élus comme ceux qui s’imposent, eux qui vous font avaler des univers de konneries. Là où j’y suis peut-être pour quelque chose, c’est de vous montrer la fragilité de vos civilisations technologiques et surtout les menaces qui vous pendent au nez parce que cette petite bricole que vous appelez pompeusement « pandémie » ne pourrait être qu’une entrée en matière. Si vous me gonflez trop les aliboffis, je vais vous en concocter une de pandémie, pas bouffé des hannetons… Meffi !

    - Eh ! Accusé Dieu, ne menacez pas la Cour. Bien de nos problèmes viennent du fait que nous sommes trop nombreux sur la Terre. Mais c’est bien vous le responsable avec vos injonctions : « Croissez et multipliez-vous ».

    - Mouais, ça, c’est une cagade de mon fiston. Il avait dû abuser du vin de messe avec sa bande de gougnafiers. Mais je vous ai donné la Raison, non ? Si vous vous en serviez au lieu de croire toutes les konneries qu’on profère en mon nom, vous n’en seriez pas là. Et puis vous n’avez qu’à vous capoter le créateur ou pratiquer l’autocoïtpalmaire, vous ne seriez pas obligés d’inventer des virus qui s’enfilent en couronne !

    - Un peu de respect, accusé Dieu !

    - Respect, mon cul. Eh ! Je vous disais bien que l’Homme était distrayant, pour nous les dieux. Mieux que vos films catastrophe ! J’me marre ! J’me marre ! Et en plus, je vous fait croire que tout ça c’est pour votre bien ! Quels kons. Mais quels stupides kons ! Et vous vous crevez la paillasse pour gagner votre croûte « à la sueur de votre front ». Et vous bénissez les chaînes qui vous enserrent, la main qui vous exploite, le fouet qui vous humilie.

    Le plus intelligent des esclavagistes c’est celui qui a eu l’idée de donner quatre sous à ses esclaves. Comme ça, ils se tiennent tranquilles… La pointeuse remplace le garde-chiourme et les quatre ronds remplacent le fouet… Cocus, battus et contents… Ça fait les prolos. Et maintenant des prolos confinés qui « télé travaillent » de chez eux ! Même plus de havre de paix. Non mais vous vous êtes vus avec vos masques ?

    Allez ! Je dégage, « j’ascentionne ». Démerdez-vous seuls. Comme disait tonton Pilate « Jm’en lave les mains ! ». Ciao…

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Confinérotisme: "T'as un beau masque, tu sais..."

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    J’ai rencontré Sylvie dans la queue du Leclerc,

    Lunettes de soudeurs cachant ses beaux yeux clairs

    Et malgré la distanciation sociale,

    L’espace d’un caddie, j’appréciai son hâle.

    Je pensais : elle est belle, elle me met en fièvre

    Mais sous son masque, peut-être y a-t-il un bec-de-lièvre ?

    J’admirais sa façon de tousser dans son coude

    Avec autant de grâce que les stars d'Hollywood.

    Je rêvais ses parfums, son porte-jarretelles

    Je rêvais plus encor d’effeuiller ses dentelles.

    Je rêvais de ses doigts gainés de fin latex

    Déroulant un condom tout le long de mon sexe…

    Je rêvais de humer ses fragrances anales,

    Je rêvais de goûter sa flore vaginale.

    Je rêvais de l’avoir pour la nuit, pour la vie,

    Je me serais damné tant j’en avais envie

    Peu m’importait alors de courir à ma perte,

    Je la voulais à moi, amoureuse et offerte.

    « Viens chez moi j’ai du gel hydroalcoolique,

    J’ai de l’Efferalgan, des trucs pour la colique

    Et puis, rien que pour toi, j’ai de la chloroquine

    Mais pour ça il faudra te montrer bien coquine !

    Je t’offrirais une surblouse, une Jeannette

    Si tu voulais me faire une bonne branlette.

    Voudrais-tu, avec moi, échanger, ma chérie,

    En un baiser cent vingt millions de bactéries ? »

    Mais je ne puis que dire, tant j’étais médusé :

    « T’as un beau masque, tu sais ! »

     

    Victor Ayoli

     

    Photo X - Droits réservés

  • Au bistro de la Toile : enfumage à la nicotine…

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    - Oh, Loulle, tu me sers un rouge et tu me donnes – enfin, tu me vends, au prix que ça coûte ! – un paquet de cigares Corona, et - au diable l’avarice – des Montecristo. C’est pour me soigner, quasiment sur prescription médicale.

    -… teng ! Tu bricoles pas Victor. C’est vrai que si c’est pour te soigner… Mais, entre nous, qu’est-ce que c’est que cette konnerie ?

    - C’est la dernière recette à la mode Loulle. C’est nouveau, ça vient de sortir. T’as dû entendre comme moi dans toutes les machines à bruits et sur toutes les lucarnes à décerveler cette formidable information : les fumeurs ont bien moins de risques que les non-fumeurs de se choper cette saloperie de COVIT-19 ! Au point que des « personnes autorisées » en arrivent à préconiser, avec moultes circonvolutions oratoires tout de même, l’usage de la nicotine, autrement dit du tabac à titre préventif contre la coronavirus ! Elle est pas belle la pandémie pour les cigaretiers !

    - Fatche ! Donc, je deviens, comme bureau de tabac, un héros de la lutte contre le virus. Et les applaudissements du soir pour les soignantes et soignants, c’est aussi pour moi ! Puteng, Victor, vé, j’en suis fier comme, comme… un bar-tabac !

    - En quelque sorte Loulle. Mais on dit « fier comme Artaban ». Bref. Alors moi qui suis un fouille-merde invétéré, j’ai un peu fouiné. Et j’ai trouvé des accointances savoureuses, Loulle !

    - Tè, bois un coup et raconte.

    - Eh bien voilà. J’ai découvert qu’il existe chez nos cousins du Québec, une entreprise, Médicago, fondée en 1998, qui a développé une technologie unique au monde qui consiste à produire des vaccins et des protéines thérapeutiques à partir de plantes. Et donc qui pourrait contribuer à la production d’un vaccin contre le coronavirus COVID-19.

    - Ouarf. C’est extra ça. Ils sont bons nos cousins canadiens !

    - Attends un peu, Loulle. J’ai trouvé dans un prestigieux magazine économique anglo-saxon, le Financial Post, cette information, je te traduis : « Une entreprise canadienne s’est associée au géant des cigarettes Philip Morris dans un projet inhabituel de vente de vaccin contre la grippe sur l’immense marché chinois, une avancée potentiellement importante pour la science controversée de la production de médicaments dans les plantes »etc. etc. Et il s'avère donc que l’entreprise québécoise en question, Médicago, a pour actionnaire principal, à 33 % le cigarettier Philip Morris ! Mais ce n’est pas tout, la construction de la deuxième usine de cette entreprise biotech canadienne en Caroline du Nord, donc aux USA – comptant 140 employés – aurait été financée en grande partie par le département de la Défense américain.

    On assiste là, Loulle, à une gigantesque entreprise de « green washing » - de « verdissement » d’une entreprise qui fabrique des cigarettes, et donc qui tue des millions de personnes partout dans le monde. La prétention de cette entreprise de produire - à travers sa filiale Médicago - en masse, et très rapidement des vaccins antigrippaux pandémiques « à base de plantes », c’est de l’enfumage. En réalité, la biotech québécoise produit des vaccins transgéniques standards avec tous les risques qui vont de pair, mais avec un faux vernis naturel dans un contexte où l’image de la vaccination se dégrade. Les belles plantes de Medicago sont en réalité des plantes de tabac. Ce qui arrange bien Philip Morris !

    Medicago a reçu des financements et des investissements au cours des dernières années de la part du Ministère américain de la Défense, du Genopole français d’Evry, et de Mitsubishi Tanabe Pharma Corp du Japon, avec des essais en cours à la fois pour son vaccin pandémique et pour le vaccin saisonnier.

    - Ouais mais tout de même Victor, si grâce au fric des cigarettiers on peut faire des vaccins contre cette merde, c’est bien, non ?

    - Bien sûr. À part que cette collaboration date de 2012 et que jusqu’à maintenant on n’a rien vu venir. Alors ce brusque et opportun intérêt pour les « bienfaits » du tabac me laisse plus que perplexe. Et la complaisance de certains mandarins de la médecine, comme la complicité des médias me font gonfler les aliboffis !

    - Tè, bois un coup, Victor, ça te passera.


    Illustration: merci au regretté Chimulus