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art de vivre - Page 57

  • Ouiquinde érotique : foins !

    van gogh la méridienne sieste dans le foin.jpg

     

    Foin de tous ces sacs d’os, mannequins faméliques

    Condamnées par la mode à rester rachitiques

    Nous aimons l'abondance, les rondeurs parfumées.

    Quand les maigres sont vues, les rondes sont aimées !

     

    Foin de ces chats pelés, rasés et sans beauté,

    Fantasmes très douteux de la puérilité.

    Nous aimons vos trésors avec du poil autour,

    Le mystère envoûtant des fourrures d’amour.

     

    Foin des déodorants aux odeurs de vaisselle

    Que « le marché » impose aux belles jouvencelles.

    Nous aimons ces parfums sentant bons et pas bons,

     

    Fragrances absolues de passion et de vie

    Forte odeur de marée, arôme de jambon.

    Un cul, ça sent le cul comme un vit sent le vit !

     

    VictorAyoli

     

    Illustration: merci à Van Gogh !

  • Ça vous dirait de coucher dehors ?

    coucher dehors.jpg

    « Fort mistral sur la basse vallée du Rhône avec des rafales entre 100 et 120 km/h ». Dur, dur d’être dehors. Encore plus de passer la nuit – ne parlons pas de dormir – dehors...

    C’est pourtant le cas de « Peter », plutôt « Piteur », un clochard à l’ancienne de mon quartier. Ailleurs, à Marseille, l’effondrement de deux immeubles a tué huit personnes… Se loger ? Un luxe...

    Pourtant dans les propos de notre président, aucune parole consacrée aux problèmes essentiels du logement. Sera-t-il listé dans les sujets du « grand débat national » que nous concocte la Macronie ? Qui lo sa…

    La question du logement, la cherté aberrante des loyers sont soigneusement occultés. Or c’est la cause essentielle de la perte de pouvoir d’achat qui a mis les « gilets jaunes » sur les ronds-points et dans la rue. Le logement est le premier poste de dépense des ménages et il augmente régulièrement depuis des décennies pour atteindre maintenant des niveaux insupportables pour les « tranches populaires ». Le quart le plus pauvre des ménages doit dépenser chaque mois 40,7 % de ses revenus pour se loger en location et 48 % pour le paiement des traites en accession à la propriété.

    Jusqu’aux années 1980, les loyers étaient encadrés (loi 48) afin que les classes populaires puissent se loger correctement à des prix supportables. Ceci sous la pression constante de syndicats encore puissants. Encadrement accepté par les gouvernements, de droite comme de gauche afin de sauvegarder la paix sociale.

    Puis vint Chirac qui, dans le grand mouvement de décadence sociale Thatcher-Reagan, a dérégulé progressivement ce secteur tout en encourageant la spéculation immobilière.

    Enfin vint Macron et sa loi « Elan » (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) : - baisse drastique des APL, - création d’un bail précaire de 1 à 10 mois non reconductible destiné à flinguer le bail classique de 1 ou 3 ans reconductible, - flingage des obligations d’aménagement pour handicapés, - flingage de la loi littoral et autres joyeusetés. Avec, cerise sur le gâteau immobilier, l’obligation faite aux organismes HLM de vendre une partie de leur parc, ouvrant ainsi ce secteur à toutes les spéculations. Ultralibéralisme oblige…

    Il n’en pas toujours été ainsi. Il est des choses que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, comme disait Charles. Ainsi, en 1963, les ménages consacraient 6,3 % de leurs revenus pour se loger. En 1973, cette dépense avait un peu augmenté mais restait cantonnée à 10 % des revenus. À comparer avec les 40 à 50 % d’aujourd’hui suite à la dérégulation du secteur livré à toutes les spéculations.

    Comment vivre avec un SMIC, même à 1 500 euros brut par mois, soit 1 200 euros net avec un loyer de 600 à 700 euros, pour souvent pas grand-chose ?

    La colère des gilets jaunes, sa motivation essentielle est là. Le loyer plus les autres dépenses obligatoires : eau, électricité, chauffage, abonnements internet, assurances, carburant… N’en jetez plus. Dès lors il faut souvent choisir : se soigner où aller au cinéma, payer quelques loisirs aux enfants, etc. Avec une terrible épée de Damoclès qui rode : le risque d’expulsion et la rue, comme Peter…

    Voilà ce que sont les « réformes » Macron : s’attaquer à tout ce qui « ne va pas dans le sens du marché ». Pourtant, des pays encore plus ultralibéraux que nous, l’Allemagne et le Royaume uni ont une politique du logement différente. L’Allemagne débloque 5,7 milliards sur 4 ans pour construire un million et demi de logements. Même les Anglais mettent 2,6 milliards pour aider leurs HLM locales.

    Puis, il va « réformer » les retraites. Allez voir là comment les futurs retraités vont être mangés à la sauce Macron.

    Sans oublier le chômage, avec la culpabilisation de ces feignasses de chômeurs, tous soupçonnés, à travers les nouvelles mesures Darmanin, d’être des tricheurs potentiels, afin de les forcer à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel prix. Le patronat français jubile : les jobs à un euro à l’anglaise ou à l’allemande ne sont pas loin.

    Allez, finies les vacances, finies la « trêve des confiseurs ». Cocus de la Macronnies de tous bords, sortez vos gilets jaunes ! Ou baisser votre froc, Jupiter offre la vaseline…

     

    Photo X - Droits réservés

     

    Sources:

    https://www.bondyblog.fr/reportages/cest-chaud/loi-elan-comment-le-gouvernement-attaque-le-logement-social-2/

    https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1975_num_73_1_2268

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/2586026?sommaire=2586377

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  • BONNES ANNÉES !

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    Je nous souhaite non pas une bonne année, c’est trop restrictif, mais de BONNES ANNÉES !

    Je nous souhaite que notre viande – pas celle qui nous nourrit, celle qui nous constitue - soit saine. Enfin, la plus saine possible.

    Je nous souhaite que nos cervelles fument bien.

    Je nous souhaite que la bouffe soit bonne, abondante et variée.

    Je nous souhaite que notre très large soif puisse toujours s’étancher avec les meilleurs de nos vins.

    Je nous souhaite que l’amitié, la générosité, la tolérance nous réchauffent.

    Je nous souhaite que l’amour nous fasse chanter la viande dans une lumière bleue où crépitent des étincelles d’or.

    Je nous souhaite à tous, nous les Humains, poussières d’étoiles ou fiente du cosmos, des palanquées de bonheurs.

    Le bonheur, toujours furtif, dont on s’aperçoit – comme disait Prévert - qu’il existe au bruit qu’il fait lorsqu’il s’en va.

    Bonnes années et longo maï.

    A l’an qué vèn

    E qué si sian pas maï, o men siguèn pas mens !

     

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