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art de vivre - Page 61

  • Pouvoir d’achat ou plutôt de vivre. Allez chercher le « pognon de dingue » où il est.

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    Pouvoir d’achat ? D’acheter quoi ? La malbouffe de la grande distribution ? Les merdes e-connectées ? Le gazole pour mettre dans sa caisse pourrie ? Il faut plutôt parler de pouvoir de vivre, voire de pouvoir survivre pour beaucoup de gens.

    Pour vivre, il faut d’abord savoir où dormir, où faire sa gamelle, où aimer son ou sa partenaire, où élever ses enfants. C’est-à-dire un logement. Le principal responsable de la précarité, c’est le prix des loyers. On ne peut que survivre lorsqu’on doit mettre 700 ou 800 euros par mois pour se loger avec un salaire au SMIC de 1 498,47 €, soit 1 188 € après déduction des charges sociales et fiscales ? Avec les 388,47 ou 488,47 euros il faut : - payer son obligatoire bagnole, - payer la taxe d’habitation, payer l’électricité, l’eau, le chauffage, payer les diverses assurances, - aller aux hypers et supers pour acheter la bouffe la moins chère, donc la moins bonne et la moins saine, - payer les sinon indispensables du moins les « obligatoires » divers abonnements à tous les « e-machins », - se fringuer et fringuer ses enfants selon canons de la mode moutonnière de l’heure, - acheter des livres, aller au théâtre, au cinéma ? Eh ? Oh. Pas pour toi ça, coco. Pas indispensable. Tu as Hanouna, Riquier et Zevoysse pour te préparer les boyaux de la tête aux bienfaits de la pube.

    Or les Français qui sont sur les ronds points sont pour l’essentiel dans cette situation. Sinon, ils sont petit commerçant, petit artisan qui courent derrière les quelques clients pas encore aspirés par la grande distribution et les « e-machins » pour être ensuite taxés sans retenue. D’autres sont paysans à 350 euros par mois. Ouais mais ils ont les œufs de leurs poules ! D’autres encore sont ces salauds de vieux qui n’ont même pas le civisme ultralibéral sinon la décence de mourir dans des délais acceptables, pas plus de sept à dix ans après leur mise au rebut (pardon, à la retraite).

    Et parmi tous ces gens, il y a des femmes, beaucoup de femmes. Parce que ce sont elles qui dérouillent le plus : salaires inférieurs à ceux des hommes, boulots de merde mal payés, mal considérés, boulots le plus souvent précaires lorsqu’elles en ont, retraites ridicules.

    C’est ça la France d’en bas. Cette France cocue, battue mais plus du tout contente ! Et qui le dit, le crie, le hurle. Avec une colère qui peut être dangereuse, car la colère écrase celui qui la porte en même temps que celui qui la subit. Et les les extrémistes professionnels guettent en se frottant les mains...

    Les mesurettes d’un pouvoir aux abois arrivent trop tard et sont trop timides pour arrêter cette colère. Ce qu’il faut ce sont des Sous, du Fric, du Pognon ! Mouais… Et comment on fait ? Où on le prend ce « pognon de dingue » ? Eh ! Faut chercher !

    Abandon définitif des taxes supplémentaires sur les carburants. Le prix des carburants est un emblème mais n’est pas l’essentiel. L’essentiel c’est le prix des loyers.

    Les mesures efficaces attendues seraient : blocage et régulation des loyers, régulation drastique des locations touristiques éphémères (airbnb et équivalents) ET mise en construction de 4 à 500 000 logements chaque année. Les loyers baisseraient rapidement de moitié.

    Augmentation de 200 euros du SMIC avec répercussion jusqu’à 2 SMIC et dégressif au-dessus. Et supprimer les exemptions de cotisations qui sont un outil pour aspirer le salaires vers le bas.

    Augmentation parallèle de 150 euros de toutes les retraites et réindexation sur l'inflation évidemment.

    Ouais. On rase gratis quoi. Et où on prend le pognon ? Les pistes sont légions.

    D’abord, on rétablit l’ISF. 3 milliards de plus qu’avec l’ISF immobilière de Macron.

    On supprime le cadeau fait par Chirac aux gargotiers : établissement de la TVA normale dans la restauration, y compris évidemment les fastfoudes. Encore 3 milliards.

    Taxation des Gafas. Allez, 5 milliards au bas mot.

    Mais ça, c’est de la broutille. Le pognon, c’est ailleurs qu’on peut en récupérer. Et beaucoup !

    Le CICE qui vit ses dernières heures est un cadeau sans contrepartie fait aux entreprises. Il coûte dans les 30 milliards par an ! Le prix des emplois sauvegardés ou les quelques emplois crées est exorbitant ! Des rapports sans concessions ont montré les incohérences de ce dispositif qui permettait aux entreprises d’alléger leur masse salariale pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC. Ce système sera pérennisé à partir de 2019 en pire : par une suppression équivalente de cotisations sociales. C’est donc la Sécu qui va trinquer.

    Le CIR (crédit impôt recherche). C’est un crédit d’impôt, c’est-à-dire que les entreprises ne touchent pas directement de l’argent à investir dans la recherche, c’est plutôt de l’argent qu’elles économisent puisque ces sommes sont à déduire de leurs impôts. Quand elles n’en payent pas, elles reçoivent directement une aide. Les TPE et PME, presque 90 % des bénéficiaires, profitent de moins de 20 % des crédits d’impôt, capté essentiellement par les grosses boîtes. Les grands bénéficiaires sont l’industrie pharmaceutique, l’informatique, les banques et la grande distribution. Parmi les principaux bénéficiaires du CIR, nombre d’entre eux ne supportent aucune charge d’impôt sur les sociétés. Pour ces entreprises, le CIR leur est versé, à défaut de pouvoir être imputé sur une dette fiscale nulle. Le crédit d’impôt recherche est devenu une niche fiscale créée pour les entreprises qui investissent dans l’innovation. En fait, les « chercheurs » deviennent des chargés d’affaires et ces entreprises sous-traitent à des cabinets extérieurs la production de rapports « de recherche » souvent bidon, rarement contrôlés. Et c’est juteux : quand une entreprise facture 100 euros à un laboratoire extérieur, elle en déduit 200 euros de ses impôts !

    L’existence d’un remboursement anticipé du crédit d’impôt crée le risque que des sociétés éphémères se constituent uniquement pour bénéficier du CIR.

    Dans les faits, une véritable industrie de la triche s’est mise en place, à l’intérieur même des entreprises. Des sociétés de conseil proposent même aux entreprises de leur procurer de faux dossiers clé en main. Ils auraient bien tort de se gêner, les contrôleurs ont des consignes pour ne pas s’occuper de CIR inférieurs à 100 000 euros annuels. De plus une très grande majorité de ces contrôles a lieu sans qu’aucun expert ne se déplace. L’entreprise remplit elle-même le dossier de contrôle ! Ben voyons.

    Et puis il y a les éternels 80 milliards de fraudes fiscales pour lesquels le verrou de Bercy – qui demeure dans les faits malgré une poignée de poudre aux yeux – est un frein insupportable aux actions de la justice. Pantouflage oblige entre ces hauts fonctionnaires et les entreprises fraudeuses…

    Voilà quelques pistes pour en trouver du pognon.

    Alors on attend ce que vont faire les blancs-becs de la Macronie !

     

    Liens:

    https://www.ccomptes.fr/fr/publications/levolution-et-les-conditions-de-maitrise-du-credit-dimpot-en-faveur-de-la-recherche

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/06/qui-profite-du-credit-d-impot-recherche_4993109_4355770.html

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/06/qui-profite-du-credit-d-impot-recherche_4993109_4355770.html

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/06/10/credit-impot-recherche-un-rapport-passe-sous-silence_4651097_1650684.html

    Inspection générale des finances de 2010

    https://www.franceinter.fr/economie/le-credit-d-impot-recherche-en-question

    https://www.ccomptes.fr/fr/publications/levolution-et-les-conditions-de-maitrise-du-credit-dimpot-en-faveur-de-la-recherche

    http://groupe-crc.org/IMG/pdf/notespersonnellescir2.pdf

     

    Photo X - Droits réservés.

  • Grandes voix. La "Lettre sur Dieu" d'Einstein.

     

    einstein

    La missive fait état du rapport du physicien à la religion, un an et demi avant sa mort. La lettre, rédigée en allemand, est adressée au philosophe Eric Gutkind, auteur de l’ouvrage Choisir la vie : l’appel biblique à la révolte, dans lequel ce dernier cite à de nombreuses reprises les travaux d’Einstein. Des références que le père de la théorie de la relativité goûte peu, au point d’écrire à Gutkind une mise au point, très polie mais directe, concernant son rapport au fait religieux.

    On fait du pognon avec tout. Cette lettre a été vendue aux enchères 2,89 millions de dollars.

     

    Princeton, le 3 janvier 1954

     

    Cher monsieur Gutkind,

    Poussé par les suggestions répétées de Brouwer [Luitzen Egbertus Jan Brouwer, mathématicien et logicien néerlandais], j’ai longuement lu votre livre ces derniers jours : merci beaucoup de me l’avoir envoyé.

    Voici ce qui m’a particulièrement frappé : nous avons beaucoup en commun dans notre approche factuelle de l’existence et de la communauté humaine. Un idéal qui dépasse notre intérêt personnel, une aspiration à dépasser les désirs égoïstes, une aspiration à l’amélioration et au renforcement de l’existence, en mettant l’accent sur l’élément purement humain par lequel les choses inanimées doivent être perçues comme un moyen, pour lequel aucune fonction dominante ne doit être attribuée (c’est particulièrement ce type de réflexion qui nous unit et fait de notre manière de penser une attitude authentiquement non américaine).

    Néanmoins, sans les encouragements de Brouwer, je ne me serais jamais autant plongé dans votre livre, car il est écrit dans une langue qui m’est inaccessible. Le mot Dieu n’est pour moi rien d’autre que l’expression et le produit des faiblesses humaines, et la Bible un recueil de légendes vénérables mais malgré tout assez primitives. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, n’y changera rien (pour moi). Ces interprétations raffinées sont naturellement très diverses et n’ont pratiquement rien à voir avec le texte original.

    Pour moi la religion juive est, comme toutes les autres religions, l’incarnation d’une superstition primitive. Et le peuple juif auquel j’appartiens fièrement, et dont je me sens profondément ancré à la mentalité, n’a pas pour autant une forme de dignité différente des autres peuples. Au vu de mon expérience, ils ne sont pas meilleurs que les autres groupes humains, même s’ils sont protégés des pires excès par leur manque de pouvoir. Sinon je ne perçois rien d’« élu » chez eux.

    D’une manière générale, cela me blesse de revendiquer une position privilégiée et d’essayer de la défendre par deux murs de fierté, un mur extérieur en tant qu’être humain et un mur intérieur en tant que juif. En tant qu’être humain, vous affirmez, en quelque sorte, être dispensé d’une causalité que vous accepteriez autrement, et en tant que juif, vous revendiquez un statut privilégié pour le monothéisme. Mais une causalité limitée n’est plus du tout une causalité, comme notre merveilleux Spinoza l’avait reconnu le premier avec une clarté absolue. Et la conception animiste des religions naturelles ne peut pas, en principe, être annulée par ce monopole monothéiste. Avec de telles barrières, on ne peut que s’auto-aveugler ; et nos efforts moraux n’y gagnent rien. Bien au contraire.

    Maintenant que j’ai exprimé ouvertement nos différences de convictions intellectuelles, il m’est toujours clair que nos pensées sont très proches les unes des autres concernant l’essentiel, c’est-à-dire notre évaluation du comportement humain. Ce qui nous divise, ce sont seulement nos « outils » intellectuels ou la « rationalisation » – en langage freudien. Je pense donc que nous nous comprendrions très bien si nous discutions de choses concrètes.

    Avec mes sincères remerciements et mes meilleurs vœux,

    Bien à vous,

    A. Einstein

     

     Illustration X - Droits réservés

  • En avant première : le discours du président que l’on aimerait entendre !

    macron jupiter et philippe hercule.png

    Françaises, Français. Mes chers compatriotes.

     

    Je vous ai vus venir avec vos gilets jaunes

    Occuper les ChampsZés comme autant de cyclones,

    Dans le feu et le bruit, les cris, l’agitation

    Vous avez exigé, hurlant, ma démission.

    Vous êtes excédés, fourbus, ruinés, furax

    Parce que vous subissez un déluge de taxes.

    Je ne vous promets pas des larmes et du sang

    Mais pas non plus des jours toujours beaux et dansants

    Si vous m’avez élu, c’est comme antitoxine

    Pour barrer le pouvoir aux troupes de Marine

    Mais c’est moi qui hérite du terrible bilan

    D’un pays ravagé par les sombres ruffians

    Qui dix années durant ont saccagé la France,

    L’ont pillée, l’ont volée pour se gaver la panse.

    Leur héritage ? Ce sont des millions de chômeurs,

    Des usines parties se faire voir ailleurs,

    Des riches qui se goinfrent et des pauvres qui crèvent,

    Des banquiers qui s’empiffrent, des travailleurs en grève,

    Et partout l’ostracisme et l’insécurité

    Tristes enfants bâtards de l’inégalité.

    Alors qu’attendez-vous ? Que me faut-il vous dire ?

    Que l’on rase gratis ? Que tout va refleurir

    Quand revient le printemps ? C’est faux, vous le savez.

    On va tous en chier, on va tous en baver.

    Mais on s’en sortira si on combat ensemble

    Debout dans la tourmente, et sans que la main tremble !

    Terrasser le chômage n’est pas une utopie

    Si nous faisons enfin renaître l’industrie

    Que des patrons voyous ont délocalisé

    Pour que leurs actionnaires soient de fric arrosés.

    Pour cela nous allons rétablir des frontières

    Contre tous les produits que des pays gangsters

    Font faire à des esclaves traités comme des chiens

    Puis nous vendent en dessous de leur prix de revient.

    Relancer la recherche, revoir l’éducation,

    Redonner à chacun l’espoir en son action,

    Ressouder le pays et croire en sa nation.

    Redonner au Français plus de pouvoir de vivre

    En débarquant enfin de ce gros bateau ivre

    Qu’est un pays dont le service de la dette,

    Première dépense que le pays budgète,

    Gaspille, chaque année, à des fonds étrangers

    Quarante gros milliards qu’il faut bien allonger.

    Pour cela, citoyens, mobilisons l’épargne

    Et rachetons la dette, avec constance et hargne,

    Pour que tous ces milliards ne partent pas ailleurs

    Mais servent à relancer, et l’emploi, et le beurre.

    Mais pour ça, citoyens, que pouvons-nous tout seuls

    Sinon, c’est évident, aller au casse-gueule ?

    C’est avec plus d’Europe que nous réussirons,

    Non pas de cette Europe de corrompus poltrons

    Au service des banques, des multinationales

    Et de toutes leurs merdes ultralibérales,

    Mais d’une Europe unie au service des Hommes,

    Solidaire, puissante, respectée, autonome,

    Capable, s’il le faut, de taper sur la table,

    Et pas cette limace impuissante et minable

    Qui se couche en bavant devant tous les diktats

    Des Ricains, des Chinois, des nations scélérates

    Qui pillent son pognon, ses actifs, son savoir.

    Pour cela, citoyens, je ferais mon devoir :

    Faire face à Merkel, pas comme un simple pion

    Foutre la zizanie dans cette Commission

    De boutiquiers marrons se laissant enfiler

    Par les lobbies voraces émanant du privé.

    Debout peuple français, debout peuple éternel

    Ô peuple forgeron du droit universel

    Peuple qui abattit les tours de la Bastille,

    Peuple dont les idées de par le monde brillent,

    Qui, lorsqu’il se fâchait, brisait sous son bâton

    Le géant Robespierre et le titan Danton.

    Mes chers compatriotes, vous voulez un patron ?

    Je serais celui-là, couillu et pas poltron !

    Et si, après mon temps j’ai mal fait mon boulot

    Je poserai moi-même mon cou sur le billot !

     

    Victor Ayoli

     

    Bon. On peux toujours rêver...

     

    Illustration X - Droits réservés