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LANTIFADAS - Page 85

  • Macron : garder l'ISF pour attirer les "investisseurs" prédateurs étrangers !

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    Je viens d’entendre le camarade Martinez, de la CGT, préconiser de confisquer l’usine de boîtes de vitesses Ford de Blanquefort, en Gironde, plutôt que de la faire racheter temporairement par l’État comme l’envisage Lemaire, ministre de l’économie. Martinez estime que tant l’État que les collectivités locales ont suffisamment mis de fric dans cette usine – trois fois ce qu’elle vaut - pour n’avoir pas à donner un sou de plus à ce prédateur étranger (Étasunien en l’occurrence) pour l’acquérir et… la refiler à un Belge ! 850 salariés attendent la décision des autorités judiciaires… Quant à Ford, ils n’en ont rien à foutre de ces manards, ils font pareil en Allemagne d’ailleurs. Ils se replient chez eux, en Trumpland.

    On touche là à la réalité prédatrice des « investisseurs étrangers » que Macron veut à toute force attirer chez nous, auxquels il veut brader nos plus beaux fleurons, et pour lesquels il refuse obstinément de remettre l’ISF comme l’exige sans mollir les Gilets jaunes.

    Mais pourquoi notre banquier président tient-il tant à favoriser l’arrivée de fonds étrangers (essentiellement des fonds spéculatifs étasuniens, britanniques, et des pétromonarchies du Golfe arabo-persique) ? Ces investissements sont-ils vraiment indispensables ? Peut-on s’y opposer ?

    Assommées par la concurrence de pays à faible coût de main-d’œuvre, des entreprises françaises pourtant saines passent chaque jour sous la coupe de consortiums étrangers. C’est la mondialisation : circulation totale des capitaux. Aucun frein à la prédation. C’est la raison du plus fort, du plus friqué, peu importe d’où vient ce fric, même s’il est « sale »… Et la concurrence inter États pour séduire les « investisseurs ».

    On peut arguer de la logique stratégique de complémentarité de certaines fusions permettant à nos entreprises de bénéficier de synergie, d’économies d’échelle, d’accès à des savoir-faire, d’ouverture de marchés nouveaux. C’est parfois vrai et c’est sur ces bases que les collectivités territoriales s’appuient pour offrir à ces « investisseurs » des conditions privilégiées. Les régions, les villes se tirent la bourre à qui proposera la meilleure offre à ces « investisseurs ». Et l’État fait de même au niveau diplomatique international pour attirer chez nous le fric des Étasuniens, des Chinois, des Saoudiens, des Qataris. En leur concédant des avantages fiscaux et matériels invraisemblables (voir les conditions accordées par Sarko aux Qataris).

    Cette vente à la découpe est-elle positive ? On peut en douter…

    Lorsqu’une firme appartient, même partiellement, à des investisseurs étrangers, les dividendes versés vont financer les pensions des retraités nippons ou américains, enrichir des actionnaires originaires du Moyen-Orient ou alimenter des fonds souverains chinois. Or, un actionnaire consomme mais pas en France ! Cette fuite d’argent de notre circuit économique contribue à la croissance des pays destinataires des dividendes au détriment de la France. Et si les dividendes versés ne sont pas consommés mais épargnés, ils contribuent à soutenir l’investissement des entreprises des pays étrangers, souvent en concurrence avec les entreprises françaises. Ceci, combiné aux transferts de savoir-faire, on donne le bâton pour se faire battre !

    De plus, les groupes français dont le capital est partiellement détenu par des investisseurs étrangers versent davantage de dividendes à leurs actionnaires que les groupes anglo-saxons. Dans la compétition économique mondiale, nos entreprises disposent donc de capacités d’autofinancement réduites. La générosité des entreprises françaises n’est pas le fruit du hasard : les actionnaires qui réclament cette générosité, les fonds de pension américains par exemple, ont pour objectif naturel d’optimiser leur rendement à deux chiffes pour les retraités du Texas ou de Californie et ils se moquent éperdument de l’investissement et des emplois dans l’Hexagone. Depuis 2009 les entreprises du CAC40 ont en effet reversé 67,4 % de leurs bénéfices sous forme de dividendes. La France est ainsi le pays au monde où les entreprises cotées en Bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. C’est aussi deux fois plus que dans les années 2000 où les entreprises ne versaient pas plus de 30 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires ». Désormais, seuls 27,3 % des bénéfices des sociétés du CAC40 vont au réinvestissement et 5,3 % aux salariés. On est loin du schéma de partage idéal : 33 % pour les actionnaires, 33 % pour l’investissement, 33 % pour les salariés. La source des inégalités insupportables qui déchirent notre pays et dont les gilets jaunes sont une des résultantes, mais aussi la perte de compétitivité de nos entreprise par manque d'investissements sont en partie dans cette dérive du capitalisme qui n’est plus entrepreneurial mais essentiellement financier.

    Du côté des salariés, la mondialisation économique a surtout pour effet de détruire peu à peu un siècle d’acquis sociaux. L’entrée dans la vie active par un contrat temporaire devient la norme. Alors que la sécurité professionnelle est un élément central de la qualité de vie, les embauches se font aujourd’hui à plus de 90 % en CDD, en intérim ou en apprentissage. La précarité pour tout le monde, des salaires de misère, de nouvelles contraintes de productivité, de nouvelles méthodes de travail plus contraignantes, des conditions de travail dégradées.

    Oui mais, entend-on les « économistes distingués » (pas les atterrés), les entreprises françaises aussi achètent des entreprises étrangères. À part que sur le « grand marché aux entreprises », l’Hexagone est davantage cible que prédateur. Les entreprises étrangères ont acheté en un an pour 145 milliards d’euros d’actifs en France, contre 88 milliards pour les françaises à l’étranger. Il ne s’agit donc pas d’un marché équilibré profitable à tous, comme certains voudraient le faire croire.

    Alors, ci-devant président Macron, c’est pour ça, pour attirer le fric des mafias financières qui ruinent la France que tu t’arc-boutes sur la suppression de l’ISF, ce symbole qui fait de toi le « président des riches » ?

     

    Sources :

    https://www.force-ouvriere.fr/Ford-Blanquefort-un-coup-de-massue-pour-les-salaries

    http://www.editionsdutoucan.fr/livres/essais/france-vendue-decoupe#. XE7DeYXe4y4


    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde gastronomique : les quenelles!

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    Comment peut-on laisser la superbe quenelle

    Être dégueulassée par des mains criminelles ?

    Cette douceur oblongue, célèbre à Nantua,

    Fille de Lucullus et de Gargantua

    Représente pour moi le bonheur des papilles

    Et non quelque vulgaire Hitler de pacotille.

    - Oh ! Victor, calme-toi, tu deviens chatouilleux !

    - Foin de ces konneries, redevenons sérieux.

    On va donc préparer, pour ce soir, des quenelles

    Ces filles de l’amour sont aussi…queue’n-elle !

    Versez dans une casserole à fond épais,

    Un quart de litre d’eau, un bloc de beurre frais

    Une pincée de sel et montez à bouillir ;

    Deux hectos de farine et tournez sans mollir

    Jusqu’à ce que la pâte se dessèche un bon peu ;

    Incorporez alors trois beaux œufs, hors du feu.

    Lorsque la pate est tiède, faites-en un boudin

    Sur un plan fariné, la roulant dans vos mains.

    Sectionnez l’appareil oblong en six portions

    Que vous allez rouler, avec grand attention,

    Pour en faire, à la main, six accortes quenelles.

    Dans de l’eau frémissante, pochez alors les belles,

    Dès qu’elles remontent, seules, à la surface

    Mettez-les dans un plat, disposées en rosace.

    Réservez-les au chaud et attaquez la sauce.

    Au mortier et pilon, et sans être flemmard,

    Concassez les carcasses et pinces de homards

    Dans de l’huile d’olive, cinq minutes, à feu vif,

    Vous faites revenir votre dispositif,

    Rajoutez de l’oignon, du poireau émincé,

    Laissez cuire, en tournant, cinq minutes tassées,

    Singez à la farine, puis mouillez aussitôt

    Au fumet de poisson, vin blanc sec et Pineau.

    Pressez trois gousses d’ail, concentré de tomate,

    Du piment d’Espelette et quelques aromates

    (Persil, thym et laurier), laissez cuire sans hâte.

    En milieu de cuisson ajoutez poivre et sel,

    Buvez un coup de blanc pour vous remettre en selle.

    Un quart d’heure plus tard, vous passez au chinois

    En pressant bien les ingrédients sur les parois.

    Nappez de cette sauce votre plat de quenelles,

    Et alors le bonheur vous prendra sous son aile.

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre,

    De ce nectar divin de la Coste-du-Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

     

    Photo X – Droits réservés

     

  • Macron, toutou de Trump, légitime un coup d’État au Venezuela !

    Gilets jaunes, il vous indique ce que vous pouvez faire…

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    « Je jure d’assumer formellement les compétences de l’exécutif national comme président en exercice de la France pour parvenir à un gouvernement de transition et obtenir des élections libres ».

    Imaginons ces paroles fortes et définitives prononcées par Marine Le Pen, Jean-Luc Mélanchon, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Eric Drouet, Christophe Chalançon ou Ingrid Levavasseur. Ceci en s’appuyant sur la « condamnation » du président Macron par des instances judiciaires françaises « en exil ». Tous les médias, dans un vaste éclat de rire, crieraient à la mascarade !

    Imaginons encore qu’un groupe de Gilets jaunes ai désigné ces instances judiciaires « en exil » – par exemple un Garde des Sceaux et une Cour de Cassation - et que, celles-ci aient organisé un simulacre de procès pour condamner Emmanuel Macron à 18 ans de prison depuis Moscou ou Washington. Encore un éclat de rire général. Mais que se passerait-il si plusieurs états de par le monde – États-Unis en tête - reconnaissaient comme légitimes ces pouvoirs judiciaires « en exil », la condamnation du président français élu et l’hurluberlu s’autoproclamant « président transitoire de la France » ? Il y a fort à parier que l’on entendrait un grand nombre de voix crier, à juste titre, à l’ingérence étrangère voire à la tentative de coup d’État.

    Victor, elles sont ridicules tes élucubrations. Mais c’est pourtant bien ce qui est en train de se dérouler au Venezuela !

    Eh ! Les gilets jaunes, c’est plus efficace que de crier sur les ronds-points « Macron démission », non ? En plus, Macron lui-même ratifierait la démarche, puisqu’il vient d’apporter son soutien – et même le nôtre puisqu’il parle au nom de la France ! - à Juan Guaido, le blanc-bec d’extrême droite fabriqué par la CIA qui vient de s’autoproclamer « président » à Caracas ! Avec la bénédiction et la reconnaissance immédiate de Donald Trump tout de suite suivi par les États à sa botte dans cette Amérique du Sud toujours régit en loucedé par la vieille doctrine Monroe (« L’Amérique du Sud est un pré carré des USA »). On retrouve sans surprise dans ce front des « libérateurs » Bolsanaro, le président christianiste (parallèle chrétien du fanatisme islamiste) du Brésil, le Paraguay, la Colombie, le Chili, le Pérou, l’Argentine, l’Équateur et le Costa Rica. Plus étonnant, le Canada et – horreur - le Danemark et Macron. Mais pas le Mexique.

    Oui mais enfin, « Maduro, c’est un affreux tyran, un dictateur illégitime qui affame et massacre son peuple » nous serinent avec une belle unanimité les médias mènstrims. Illégitime Maduro ? Ah bon !

    En mai 2016, quelques mois après la victoire de l’opposition aux élections législatives, un processus de dialogue entre le chavisme et ses opposants a débuté en République Dominicaine. Une série de 150 réunions, sous l’égide de l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, de l’ancien président de la République Dominicaine, Leonel Fernandez et l’ancien président du Panama, Martin Torrijos, a abouti en janvier 2018, à la rédaction d’un accord portant sur la convocation à une élection présidentielle anticipée ainsi que sur ses garanties électorales. Tout était prêt pour la signature de l’accord puis, dans l’après-midi, Julio Borges, l’ancien président de droite de l’Assemblée nationale, a reçu un appel téléphonique de la Colombie de l’ancien secrétaire d’État américain, Rex Tillerson. L’opposition a alors annoncé qu’elle ne signerait pas l’accord. Ingérence directe des Macron-boys pour faire capoter cet accord.

    Une des rengaines de Washington et de ses satellites latino-américains ou européens est d’affirmer que les élections au Venezuela ne s’alignent pas sur les standards internationaux en la matière. Ce qui est faux, mais nécessaire pour ne pas reconnaître la légalité de l’élection du 20 mai 2018, et la légitimité du résultat. Pourtant l’ancien président étasunien Jimmy Carter n’a pas hésité à définir le système électoral vénézuélien comme étant « le meilleur du monde ».

    Puisqu’on ne pouvait pas se débarrasser de Maduro par les urnes, il fallait utiliser d’autres moyens… Pompeo, secrétaire d’État étasunien, réalisera plusieurs rencontres avec les responsables des gouvernements brésiliens, péruviens et colombiens afin de préparer l’opération du 10 janvier. Mais c’est la réunion du Groupe de Lima (Les gouvernements membres du groupe de Lima sont ceux d’Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana, Honduras, Panama, Paraguay, Pérou et Sainte Lucie. Ainsi que celui du Mexique qui a refusé de signer la dernière déclaration), tenue le 4 janvier 2019, qui va véritablement définir le scénario. Au cours de ce cénacle, les gouvernements membres de cette internationale anti-bolivarienne se sont accordés sur une série d’actions à mener contre Caracas. Les membres du groupe de Lima condamnent la crise économique au Venezuela mais adoptent une résolution pour renforcer le blocus financier contre ce pays. De même, la résolution oblige les pays membres du groupe de Lima à faire pression sur les organismes financiers internationaux auxquels ils appartiennent pour empêcher l’octroi de nouveaux crédits à la république bolivarienne du Venezuela. Avec pour conséquences une inflation démentielle et des pénuries alimentaires sciemment organisées pour susciter la haine du peuple, et même une pénurie de carburant dans ce pays qui a les plus importantes réserves de pétroles du monde ! Oui mais si près des USA…

    Nos médias nous montrent la grande misère de ce pays, pourtant assis sur la fortune du pétrole. Avec de gros plans sur des queues pour avoir un bout de pain, des étals de magasins vides, des familles ne mangeant qu’une banane par jour, des files de gens qui s’exilent, des manifestations sauvagement réprimées, etc.. Tout ça pue la manipulation. Le but c’est de faire table rase de toutes les avancées sociales apportées par le régime de Chavez, dont la mort reste plus que suspecte, et de son successeur Maduro. Le but de toutes les manips, c’est de virer Maduro pour le remplacer par un pantin à la solde de Washington et recommencer à voler les profits du pétrole que Chavez avait récupéré pour son peuple. Ils pensent l’avoir trouvé avec le blanc-bec d’extrême droite Juan Guaido. La baisse organisée du prix du pétrole a coupé les subsides du gouvernement vénézuélien. Les propriétaires et les forces de droite du pays ont organisé la pénurie de biens de consommation courante, attisant ainsi l’ire des populations. L’inflation est galopante. De grandes manifestations secouent le pays, les « étudiants » de droite excitant et manipulant les sans-dents. La presse inféodée aux forces les plus conservatrices, réclame avec constance la destitution du président Maduro. Et nos médias relaient ces informations trafiquées…

    Nostalgique des périodes où elle semait la terreur, la CIA veut prendre sa revanche sur le chavisme. Ce mouvement n’est pas exempt de reproches, mais il a ouvert des horizons et redonné espoir à des millions de personnes, malgré un climat international particulièrement injuste et hostile à son égard.

    Le camarade Chavez a tout de même de très belles choses à son actif. D’abord il a foutu dehors les compagnies pétrolières rapaces étasuniennes et européennes pour rendre à son peuple le profit de cette manne pétrolière sur laquelle son pays, le Venezuela, est assis. Ensuite il a mis ces masses énormes de pognon récupéré au service de son peuple : éducation, santé, réduction des inégalités, élimination de la grande pauvreté.

    Le succès de Chavez, une révolution en construction, c’est son pays décrété « territoire libre d’analphabétisme » par l’Unesco en 2005, c’est près de 60 000 nouveaux établissements, 55 000 enseignants incorporés chaque année, 75 000 bibliothèques, un accès gratuit à la santé avec la coopération de Cuba, la création de dispensaires et de médecins dans les banlieues et le secteur rural, la production nationale de médicaments génériques gratuits, 178 000 Vénézuéliens pauvres récupérant la vue grâce à la mission « Miracle », le traitement du Sida gratuit, 4 millions de personnes engagées dans le sport, la reconnaissance des peuples indigènes, la distribution de terres aux paysans, 3 millions d’hectares distribués, des pensions de vieillesse à plus de 20 000 agriculteurs et pêcheurs qui ont atteint l’âge de la retraite sans avoir cotisé, la nationalisation des secteurs de l’économie qui, adossée à la hausse des prix du pétrole, ont généré d’importants revenus dont bénéficie la majorité de la population.

    Il va de soi que de telles réalisations au profit du peuple n’ont pu se faire qu’au détriment des parasites. On comprend dès lors que ceux-ci veuillent se débarrasser de Maduro, cet empêcheur de magouiller en rond…

    Ouais Victor, mais c'est pas ça qu'on nous raconte dans les médias. Ben voyons...

     

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