Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

humour - Page 9

  • Au bistro de la Toile : j'ai été Covidé !

    chimulus bistro copie.jpg

     

     

     

    - Oh, fatche, regardez qui arrive : Victor Ayoli ! Attends, avant d’entrer dans mon rade, montre-moi ton « pass ».

    - Je l’ai sur papier, mastroquet de mon cœur. Tè, fais ton office.

    - Voilà. Bienvenue Victor. On ne te voyait plus…

    - Et pour cause, je sors juste de dix jours de « pestiféré ». Eh ouais. Vous avez devant vous un Covidé ! J’ai été testé positif il y a une quinzaine. Alors branle-bas de combat, « Monsieur, qu’elle m’a dit la jolie pharmacienne qui m’a ramoné le tarbouif, considérez-vous comme pestiféré pendant dix jours ». Je me suis donc terré dans mon gourbi, écartant à la crécelle les quelques inconscients qui osaient m’approcher. Puis Madame Lasécu m’a téléphoné, gentiment mais fermement, me demandant de faire un autre test, plus complet. Ce que j’ai fait. Et de prévenir tous mes « contacts ». Ce que j’ai fait.

    - Mais ça se traduisait par quoi le fait que tu sois positif, donc Covidé ?

    - Bof, pas grand-chose. Je me mouchais un peu plus, je me raspugnais la gorge un peu plus, mais c’est tout. Pas de fièvre, pas fatigué exagérément. Un peu moins de pif concernant les odeurs mais je reconnaissais celle du Jaune tout de même. Bref, l’équivalent d’un rhume et même pas d’un gros rhume.

    -… teng ! Si c’est ça le Covid, pas besoin d’en faire un plat.

    - Ouais mais Loulle, il faut préciser une chose : je suis vacciné, avec les deux injections, depuis début mars. Je suis donc une illustration parfaite de l’efficacité du vaccin. Allez, tournée générale.

    - Pourtant, y en a plein qui défilent chaque samedi, pancartes en tête, contre cette vaccination. Et il y a même des soignants et des pompiers…

    - Plein… Relativisons les choses Loulle. Samedi ils étaient 180 000 paraît-il dans toute la France. Sur 67 millions de Français. Alors rappelle-toi quand on était au cours moyen chez M.Soulier et faisons une règle de trois : pour 67 000 000 de Français, il y a 180 000 braillards anti pass anti vax ; pour 1 Français il y en a 67 000 000 fois moins et pour 100 Français 100 fois plus. Ce qui donne 0,268, allez soyons généreux, 0,3 braillard pour cent de la population. J’appelle ça une mino micro minorité. Rien, nibe, que dalle. Mais des connards qui font du bruit et des médias de grand chemin que les montent en épingle.

    Rappelons que les maladies infantiles, qui tuaient les enfants par milliers après-guerre et en laissaient de milliers d’autres estropiés, ont été éradiquées grâce à la vaccination obligatoire – même si ces maladies refont surface, par le fait d’illuminés qui pensent qu’une bonne décoction de prêle, des exercices de respiration ou une médaille de Ste Rita sont aussi efficaces contre la variole, la polio ou la tuberculose qu’un vaccin. Mon père que tu as connu Loulle, est mort tubard à 43 vendanges. La tuberculose, à la sortie de la guerre, c’était terrible, ça tuait des gens jeunes. Puis est arrivé le vaccin BCG. Et la tuberculose a été vaincue. Trop tard pour mon père… Alors les revendications de ces quelques dizaines de milliers de braillards égoïstes, je m’en torche l’oigne avec délectation.

    Ils parlent de leur « liberté » menacée, bafouée, écrasée par un pouvoir « dictatorial ». Mais la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres, lorsqu’elle nie celle des autres, mais également là où commence l’intérêt collectif. Et la première des libertés n’est-elle pas le droit à la vie ?

    Quant aux soignants et aux pompiers qui se sont dévoyés avec ces minables, ils sont archi archi minoritaires et font honte à leurs collègues. Ceux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid au nom de leur liberté individuelle tiennent un discours aussi inacceptable qu’un chauffeur de bus scolaire qui voudrait carburer au pastaga dès le petit-déjeuner. Ils n’ont rien à faire dans le milieu formidable des soignants et des pompiers. « Fired ! » comme aurait dit Trump. « Dégagez ! Virés ! »

    Ils crient à la discrimination, à la stigmatisation – c’est la mode, c’est courant cette victimisation de la part de tous les complotistes et autres ennemis de la république – mais alors, ils devraient faire connaître leurs convictions, par exemple en portant gaillardement un badge signalant qu’ils ne veulent surtout pas être soignés en cas de covid. Le principe fondateur de la Sécurité sociale, cette formidable conquête, est que la santé de chacun est assurée par tous. Dès lors il est anormal et profondément injuste de faire supporter aux cotisants le coût d’une maladie que l’on peut stopper par une ou deux petites piqûres dont ces chochottes ont peur. Et puis, allons plus loin : si ces gens qui portent une arme biologique dans des lieux publics contaminent les autres à cause de leur refus du vaccin, il serait logique et juste qu’ils soient poursuivis pour mise en danger d’autrui.

    Le pire c’est que lorsque 90 % de la population sera vaccinée et que donc l’ensemble de la population bénéficiera de l’immunité collective, ces charlots gonfleront leurs petits muscles en proclamant qu’ils ont refusé le vaccin et qu’ils ne sont tout de même pas malades.

    Leur « liberté », c’est celle bien connue du renard dans le poulailler. Elle n’est que le faux nez d’un individualisme forcené et de l’obscurantisme propagé par les réseaux dits « sociaux.

    Qui bouffe notre liberté, Loulle ? La pandémie. Qu’est-ce qui nous la rend ? – et j’en suis l’illustration en revenant chez toi – c'est la vaccination.

    - Bien dit Victor !

    - Tu sais avec quoi je me suis soigné ? Au rosé de Tavel et au Fernet-Branca.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Au bistro de la toile: stage de rééducation.

    chimulus bistro copie.jpg

     

    - Oh ! Fatche, regardez qui arrive les amis : Victor ! D'ou tu sors, illustre fainéant robuste ? Un pénéqué qui a duré ? Une sieste cambodgienne ? Certains te croyaient mort.

    - Eh non, les cafalos, seulement quatre-cents pages que j'ai écrit, à la demande délicieusement souriante de ma fille, sur ma vie et mes amours. A usage interne seulement. J'appelle ça « 'Mes dames de coeur ».

    - Ouarf. Quatre-cents pages, ça ne tombe pas du ciel.

    - Ecrire, Loulle, c'est un boulot de moine. Il faut être seul, s'y tenir, éviter toutes les distractions. Et comme je n'y arrive pas, ça me prend un peu plus de temps. Alors met ma tournée, maitre empoisonneur !

    - Tu tombes bien Victor, on était en pleine rééducation. Après cette longue interruption, il y en a qui ne savent plus lever le coude dans les règles. Allez, on reprend. En position. On prend la momie entre le pouce et l'index. Le coude droit posé sur le zinc. Oui, d'accord Bert, toi t'es gaucher, mais tu bois des deux mains. On approche le verre du tarin et on hume. Eh ! La Durite, j'ai pas dit d'éternuer dans son verre, on éternue dans son coude, c'est codifié maintenant.

    Allez, on reprend. On hume longuement. Vous sentez cette délicate fragrance de menthe et de réglisse qui surnage derrière la puissance dominante de l'anis et de la badiane ? Bien. Maintenant une première goulée en bouche.

    Puteng, Ali, tu fais exprès, qué galavard cuilà, j'ai pas dit cul sec, j'ai dit une première goulée. Voilà. On la tourne en bouche, dessus, dessous la menteuse, on mâche avec de petits bruits délicats. Oh Victor, j'ai pas dit de se rincer le clapoir avec des bruits de chasse d'eau ! T'as besoin d'un stage de rééducation toi aussi. Prenez exemple sur Jules Modération. On boit toujours avec lui.

    Bon, allez, je vous laisse, on m'appelle en terrasse. Bert, passe derrière le comptoir et remplace-moi, tu fais le « coach ». A la vôtre les amis ! La vie reprend.

     

    buveur.jpg

  • Au e.bistro de la Toile, ou plutôt à l’EstanCO VIDe

    chimulus bistro copie.jpg

     

     

     

    - Oh, Loulle, tu sais que les labos sont débordés avec les tests Covid. Alors, pour ne pas les encombrer, voilà une méthode facile, gratuite et ludique de faire une analyse d’urine :

     

    Tu pisses sous un arbre et tu as tout de suite les résultats :

    - Si les fourmis radinent dare dare : trop de sucre

    - Si ce sont les mouches qui se pointent : infection urinaire

    - Si ça sèche vite : trop de sel

    - Si tu as oublié d’ouvrir ta braguette : Alzheimer

    - Si tu pisses sur tes godasses : problèmes de prostate

    - Si tu ne te vois pas pisser : obésité

    - Si tu t’en fous plein le calbar : Parkinson

    - Si tu ne sens pas l’odeur : Covid 19

     

    - Merci Victor de cette méthode qui ajoute l’efficacité médicale à la poésie de pisser dehors face au soleil, en admirant l’éclat de ces éphémères gouttes d’or. J’ai moi aussi une information qui devrait t’intéresser. En fin d’année dernière des chercheurs américains ont montré in vitro que les polyphénols présents dans le raisin et le vin perturbent la manière dont le virus Sars-Cov2 à l’origine de la Covid-19 se réplique et se propage. Parallèlement, l’Université de médecine de Taïwan a découvert que les tanins du vin inhibent efficacement l’activité de deux enzymes clés du virus, qui ne peut alors plus pénétrer dans les tissus cellulaires. Lien

    Soignons-nous alors, Loulle. Tè, j’ai un petit rosé corse dont, accidenti, tu m’en diras des nouvelles. C’est une cuvée spéciale, le Clos Roquine !

     

    clos roquine.jpg



    Photo X – Droits réservés