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cuisine - Page 12

  • Ouiquinde érotique: l'agneau au colombo

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    « X »

     

    Précipite tes vagues, Boléro de Ravel,

    Tes rythmes envoûtants, obsédants, sensuels

    Entraînent les amants dans une chevauchée

    Qui marie le désir au plaisir du péché.

     

    X a sur la peau la marque des sorcières,

    Et prend dedans les rets de son charme incendiaire

    Les hommes kimboisés qu’elle broiera d’amour

    Puis qu’elle jettera au temps du désamour.

     

    X est avant tout une femme de proie

    Jouissant de croquer ses victimes avec joie.

    J’ai pris bien du plaisir en tenant dans mes bras

     

    Cette fleur dangereuse au venin de cobra.

    Napoléon disait, et là on peut le croire :

    La fuite est très souvent une grande victoire !

     

    Pour « X »: L’agneau au colombo

     

    - Cette fleur carnivore arrivait des Antilles,

    Iles où voient le jour les plus belles des filles.

    Elle parlait créole et j’en étais troublé,

    Disant : « En cas coqué dbou, jamb a ou tremblé ? »

    Pour donner de l’ardeur à ses nombreux amants,

    X leur préparait un repas détonnant,

    Propre à faire surgir les zombies des tombeaux,

    Plat national des îles : l’agneau au Colombo.

    - C’est vrai Victor, ces îles sont paradisiaques,

    Mais comment tu la fais ta bombe aphrodisiaque ?

    - Tranche en tronçons épais courgette et aubergine,

    Égrène, pèle et coupe en dés la christophine,

    Fais de même avec deux belles pommes de terre,

    Prépare deux oignons de façon coutumière,

    Pèle deux gousses d’ail et coupe ton agneau,

    Épaule si possible, en assez gros morceaux.

    Tu fais chauffer de l’huile au fond d’une cocotte,

    Fais sauter cinq minutes viande, oignons en compote,

    Mets deux cuillères pleines de poudre de Colombo,

    Tu remues et tu mouilles avec trois verres d’eau.

    Rajoute, si tu veux, un peu de tamarin,

    Un gros bouquet garni, poivre, et sel marin.

    Monte à ébullition, rajoute tes légumes,

    Du piment de Cayenne, ici c’est la coutume,

    C’est du feu ! Tu en mets la pointe d’un couteau.

    Tu laisses cuire une heure, à couvert, et bientôt

    Des parfums capiteux, taquinant tes narines,

    Vont réveiller en toi des puissances taurines.

    Tu sers ce plat bien chaud avec du riz créole.

    Pour ce faire tu mets dans une casserole

    Pour cinq ou six personnes, trois verres de riz blanc,

    Et tu fais attention qu’il ne soit pas collant.

    Abondamment, à l’eau, tu vas donc le rincer

    Et tu cuis à grand feu dans beaucoup d’eau salée.

    Les Antilles sont un grand carrefour de races,

    Caraïbes, Indiens, Noirs et Blancs ont leur place.

    Du Sri Lanka provient le nom de Colombo

    Car c’est la capitale de ce pays si beau

    D’où sont venus nombreux pour vivre et travailler

    Tamouls et Cinghalais aux deux siècles derniers.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - 1 aubergine, - 1 courgette, - 1 christophine (encore appelée chayotte), - 2 pommes de terre de bonne taille, - 2 gousses d’ail, - 2 oignons pelés et hachés, - 1 épaule d’agneau désossée et coupée en morceaux assez gros, - 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, - 2 cuillères à soupe bombées de poudre de colombo, - 1 peu de tamarin (on trouve ces ingrédients spécifiques chez les épiciers asiatiques ou antillais), - 1 bouquet garni, - sel, - poivre, - 1 cuillère à café de piment de Cayenne (ou moins pour les non habitués).

     

    Photo X - Droits réservés

     

    in: "GROSSIR (ou pas!) sans peine et sans régime"

     

  • Ouiquinde gastronomique: le sandre au beurre rouge.

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    Les pavés de sandre au beurre rouge.

     

    Connaissez-vous le sandre ?

    Un poisson carnassier assez facile à prendre

    Pour mon ami Alain, ce pirate du Rhône

    Qui, parfois, fanfaronne

    En m’apportant, heureux, l’œil frisant de plaisir

    Plusieurs de ces poissons qu’il me laisse choisir.

    Un autre mien ami m’a offert la recette

    Qui va faire du sandre un prince de l’assiette :

    C’est les pavés de sandre en sauce au beurre rouge.

    Hum ! J’en ai déjà les moustaches qui bougent !

    Prenez un beau poisson d’environ un kilo

    Dont il vous faut lever les filets et la peau

    Détaillez en portion de 150 grammes

    Mais si c’est en peu plus, n’en faites pas un drame.

    Pour cuire le poisson, il y a deux écoles :

    Au cuit-vapeur pour ceux qui ont du cholestérol,

    Ou bien au four avec sel, poivre du moulin,

    Un demi-verre d’eau, comme pour le colin,

    Recouvrez l’appareil d’une feuille d’alu

    Mais enfin, ce n’est pas un besoin absolu.

    Four à 180 et cuisson 20 minutes

    Et attaquez la sauce sans perdre une minute.

    Dans une casserole, réduisez à feu vif

    Un flacon de vin rouge de Saumur-Champigny

    Musclé de deux cuillers de vinaigre de vin.

    Réduisez des deux-tiers ce mélange angevin.

    Ciselez finement deux belles échalotes

    Mais pas des hollandaises, c’est de la camelote.

    Ajoutez-les alors à votre réduction

    Ainsi qu’un pot de crème. Tournez sans componction.

    Incorporez deux hectos de beurre ramolli

    En le montant au fouet, comme pour l’aïoli.

    Assaisonnez le tout par le sel et le poivre

    Puis passez l’appareil dedans une passoire.

    Servez avec fierté, juste après l’apéro,

    Nappé de sauce rouge, votre sandre bien chaud

    Que vous dégusterez en bonne compagnie,

    Accompagné bien sûr de Saumur Champigny

    Cessons pour aujourd’hui ces contes culinaires

    Ma tripe est assoiffée, remplis ras bord mon verre

    D’un grand vin rouge ou blanc de nos terroirs de France

    Synonyme d’amour, plaisir et abondance.

     

    Victor Ayoli

     

    Photo X - Droits réservés

     

  • Ouiquinde gastronomique : les quenelles!

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    Comment peut-on laisser la superbe quenelle

    Être dégueulassée par des mains criminelles ?

    Cette douceur oblongue, célèbre à Nantua,

    Fille de Lucullus et de Gargantua

    Représente pour moi le bonheur des papilles

    Et non quelque vulgaire Hitler de pacotille.

    - Oh ! Victor, calme-toi, tu deviens chatouilleux !

    - Foin de ces konneries, redevenons sérieux.

    On va donc préparer, pour ce soir, des quenelles

    Ces filles de l’amour sont aussi…queue’n-elle !

    Versez dans une casserole à fond épais,

    Un quart de litre d’eau, un bloc de beurre frais

    Une pincée de sel et montez à bouillir ;

    Deux hectos de farine et tournez sans mollir

    Jusqu’à ce que la pâte se dessèche un bon peu ;

    Incorporez alors trois beaux œufs, hors du feu.

    Lorsque la pate est tiède, faites-en un boudin

    Sur un plan fariné, la roulant dans vos mains.

    Sectionnez l’appareil oblong en six portions

    Que vous allez rouler, avec grand attention,

    Pour en faire, à la main, six accortes quenelles.

    Dans de l’eau frémissante, pochez alors les belles,

    Dès qu’elles remontent, seules, à la surface

    Mettez-les dans un plat, disposées en rosace.

    Réservez-les au chaud et attaquez la sauce.

    Au mortier et pilon, et sans être flemmard,

    Concassez les carcasses et pinces de homards

    Dans de l’huile d’olive, cinq minutes, à feu vif,

    Vous faites revenir votre dispositif,

    Rajoutez de l’oignon, du poireau émincé,

    Laissez cuire, en tournant, cinq minutes tassées,

    Singez à la farine, puis mouillez aussitôt

    Au fumet de poisson, vin blanc sec et Pineau.

    Pressez trois gousses d’ail, concentré de tomate,

    Du piment d’Espelette et quelques aromates

    (Persil, thym et laurier), laissez cuire sans hâte.

    En milieu de cuisson ajoutez poivre et sel,

    Buvez un coup de blanc pour vous remettre en selle.

    Un quart d’heure plus tard, vous passez au chinois

    En pressant bien les ingrédients sur les parois.

    Nappez de cette sauce votre plat de quenelles,

    Et alors le bonheur vous prendra sous son aile.

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre,

    De ce nectar divin de la Coste-du-Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

     

     

    Photo X – Droits réservés